RUGAMBA-NET PRESS

A.F.P.  http://www.cbinf.com/netpress.bi



   

 

 


 

Information ou martèlement idéologique  ?

 

Par Jean Paul Gahizi

 

Les étrangers  qui débarquent  pour la première fois au Burundi sont souvent surpris par  la situation qu’ils découvrent au regard de ce que véhicule la presse internationale. En lisant les dépêches de l’AFP, quelqu’un qui ne connaît pas le Burundi aura l’impression que la société burundaise est entièrement  divisée entre Hutu et Tutsi qui s’entretuent. On aura toujours l’impression que le l’Exécutif et  l’Assemblée Nationale (où les rémunérations sont « juteuses » )  sont au mains des Tutsi alors que c’est plutôt l’inverse. On a l'impression  que l’armée burundaise ne comprend aucun Hutu alors que des Hutu combattent bel et bien dans les rangs de l’armée burundaise. Les jeunes « gardiens de la paix » sont des hutu qui combattent auprès de l’armée burundaise, qui sont même enrôlés officiellement, du moins ceux qui le souhaitent,  parce que eux-mêmes et les leurs sont constamment menacés par les rebelles qui les déciment sans le moindre souci chaque fois qu'ils ont l'occasion.

 

Plus grave encore, AFP conclut souvent ses dépêhces avec un sorte de  « refrain » dont voici à peu près la téneur:  « depuis 1993, une guerre oppose le pouvoir et l’armée, dominée par la minorité tutsie, à plusieurs mouvements rebelles Hutu. Elle a fait plus de 200.000 morts ». Cette conclusion est collée aux dépêches n’importe quand et n’importe comment : Il suffit que le président de la république effectue une visite dans un pays étranger, AFP rappelle toujours sa « chanson » de plus de  200.000 morts depuis 93. Lorsque le sujet  des dépêches est la coopération, le commerce, l’industrie du thé, la même « chanson » clôture  la dépêche et souvent sème le flou même sur le contenu de la dépêche.

 

Tenez : dans le dépêche du 29 décembre 2000, (voir tableau, titre 2) AFP décrit correctement le déroulement de l’attaque de trois véhicules sur la RN1. Elle rapporte que 21 personnes sont tuées dont une Britannique. En conclusion, AFP termine comme à l’accoutumé  par « Le Burundi est depuis 1993 le théâtre d’une guerre civile qui oppose le pouvoir et l’armée dominée par la minorité tutsie, à plusieurs mouvements rebelles hutus. Elle a fait plus de 200.000 morts » En quoi les passagers dont des femmes et des enfants ou cette malheureuse Britannique sont-ils concernés par la guerre entre l’armée dominée par les tutsi  et les rebelles hutu, si jamais le scénario était celui-là ? N’est pas une façon  de couvrir le massacre éhonté de civils par les rebelles Burundais alliés aux ex-FAR et Interahamwe par cette conclusion inadéquate où le lecteur des dépêches de l’AFP a l’impression que c’est une simple affaire entre hutu et tutsi. Combien de civils hutu et tutsi sont massacrés par ces rebelles à Rutana, Makamba, Bujumbura rural, Bubanza etc sans que celle n’attire l’attention des média étrangers comme AFP ou d’autres agences internationales ?

  Pendant   le mois de décembre seulement, 13 cas de martèlement idéologique sont mis en exergue où la crise burundaise est réduite par AFP à une simple dichotomie Hutu et Tutsi alors que les conflit a plusieurs facettes  qu’une partie de la communauté internationale commence fort heureusement à découvrir. Le médiateur dans le conflit Burundais, le Conseil de Sécurité  commencent à condamner ces rebelles pour les exactions contre les civils dont ils se rendent responsables. Les organisations des droits de l’homme dénoncent systématiquement cette forme de revendication politique.  

 

AFP répète depuis des années cette "chanson" que la guerre au Burundi oppose l'armée à dominance tutsi et les rebelles hutu alors que les victimes de cette guerre sont principalement les civils Hutu et Tutsi qui ne retiennent pas l'attention des media internationaux comme AFP et les autres. La preuve en est ces 13 cas relevés uniquement pour le mois de décembre. La communauté internationale consomme ces informations sur des années et comprend difficilement les méandres de la crise Burundaise comme l'indique le tableau ci-dessous.

 

Martèlement idéologique de l'Agence Française de Presse  sur le conflit burundais 

Décembre 2000

Titre 1 (Financement) 

Contenu

Martèlement idéologique

Burundi-BM-économie

La Banque mondiale accorde au Burundi un crédit de 40 millions de dollars

BUJUMBURA, 30 déc (AFP) 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




La Banque mondiale a accordé au Burundi un crédit de 40 millions de dollars destinés à financer des projets nécessitant beaucoup de main d'oeuvre, a annoncé vendredi le ministre burundais des Travaux et des mines, Gaspard Ntirampeba.

M. Ntirampeba a indiqué avoir signé avec les responsables de la Banque mondiale, à l'issue d'une mission à Washington, les
procès verbaux d'un crédit promis à l'Etat du Burundi mais qui sera homologué par le conseil d'administration de la banque le 23 janvier prochain, rapporte vendredi l'Agence burundaise de presse (ABP, officielle).

Ce crédit, qui s'étend sur une période de cinq ans, sera consacré au financement d'activités nécessitant beaucoup de main d'oeuvre, comme le pavage des rues et la construction de marchés, et sera géré par une structure nouvellement créée, l'Agence
d'exécution des travaux publics (AGETIP), indique l'ABP.

Réunis les 11 et 12 décembre à Paris, les bailleurs de fonds internationaux ont promis d'accorder au total quelque 440 millions de dollars d'aide au Burundi pour ses besoins humanitaires et d'urgence.
Le Burundi est depuis 1993 en proie à une guerre civile très meurtrière qui oppose le pouvoir et l'armée dominés par la minorité tutsie à divers mouvements de rebelles hutus.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Titre 2 (Massacre des civils)

Contenu

Martèlement idéologique

Burundi-violence,PREV
Vingt-et-un tués dans une embuscade au Burundi (PAPIER JOURNEE)
par Hervé BAR

BUGARAMA (Burundi), 29 déc (AFP) 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




Au moins 21 personnes, dont une Britannique, ont été tuées jeudi dans une embuscade tendue par des hommes armés sur la route
reliant Kigali à Bujumbura, à une trentaine de kilomètres de la capitale burundaise, a constaté vendredi un correspondant de l'AFP.

Trois véhicules, un camion, un autobus et une camionnette, qui descendaient vers Bujumbura aux environs de 15H30 (13h30
GMT) ont été mitraillés et stoppés. Une partie des passagers, parmi lesquels 20 civils et un militaire, ont été sommairement
exécutés sur la route nationale 1 (RN1), à 28 km au nord-est de la capitale. L'incident s'est produit entre les localités de 
Kinama et Bugarama, dans la commune de Mubimbi.

Plusieurs femmes, dont une Britannique résidant à Kigali et dont l'identité n'est pas connue, et trois enfants ont été tués. Vendredi matin, plusieurs corps gisaient encore entassés durant la nuit dans une camionnette par les premiers soldats arrivés sur place.

Ils ont été évacués vendredi matin par véhicule militaire vers Bujumbura. D'autres cadavres dispersés, notamment en contrebas de cette partie de route très montagneuse, pourraient être encore retrouvés dans les heures qui viennent, a affirmé une source
militaire sur place.

Une dizaine de blessés ont été évacués vers l'hôpital de Muramvya, à une vingtaine de kilomètres des lieux de l'embuscade, a précisé une source hospitalière locale. Quatre autres blessés au moins ont été transportés à Bujumbura.

L'autobus, qui effectuait la liaison Kigali-Bujumbura et appartenait à la compagnie privée Titanic, transportait près d'une quarantaine de personnes au moment de l'attaque.

Son chauffeur a été d'abord pris pour cible par les assaillants postés en hauteur. Le bus s'est ensuite légèrement renversé avant de s'immobiliser sur le bas-côté de la route, a expliqué un survivant.

Ce rescapé, blessé d'une balle dans le dos et laissé pour mort, a été recueilli vendredi matin. Il s'était caché toute la nuit dans la
végétation à une centaine de mètres des lieux de l'attaque.

Les assaillants, des hommes en uniformes et en civils, ont ensuite sorti les passagers et les ont exécutés sommairement. Ils les ont ensuite dépouillé de leurs vêtements, de leurs chaussures pour certains, et de leur argent, a-t-il raconté.

Les rescapés n'ont eu la vie sauve que grâce à l'intervention des militaires, a-t-il précisé. L'embuscade était très bien préparée et n'a duré que quelques minutes, au moment où de fortes pluies s'abattaient sur le secteur, a précisé un officier.

Un premier élément, armé d'une mitrailleuse lourde de type MAG (à gaz) et chargé de tirer sur le bus, était posté sur plusieurs dizaines de mètres en hauteur de la route, le long d'une pente très escarpée et couverte de végétation, a expliqué cette source. 


Deux autres éléments, placés chacun à environ 500 mètres des lieux de l'attaque, le long de la RN1 et également en hauteur,
avaient pour mission d'empêcher et de retarder l'intervention des soldats de deux positions militaires voisines. Un soldat a été tué
au cours des échanges de tirs qui ont suivi l'embuscade, a ajouté l'officier.

Les autobus de Titanic et de quelques autres compagnies de transports privés, relativement spacieux, confortables et très
différents des minibus qui sillonnent la RN1, sont généralement épargnés par les embuscades tendues sur cette route.

Vendredi 15 décembre, au moins trois personnes, dont un ancien ministre de l'Intérieur, avaient été tuées dans une embuscade tendue sur ce même axe routier et attribuée à la rébellion hutue.

Le Burundi est, depuis 1993, le théâtre d'une guerre civile meurtrière qui oppose le pouvoir et l'armée, dominés par la minorité tutsie, à plusieurs mouvements rebelles hutus. Elle a fait plus de 200.000 morts.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Titre 3 (Visite du Président) 

Contenu

Martèlement idéologique

Burundi-Nigeria
Départ du président Buyoya pour le Nigeria

BUJUMBURA, 24 déc (AFP)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Le président du Burundi Pierre Buyoya a quitté Bujumbura dimanche matin pour le Nigeria "où il doit effectuer une visite de 
travail", rapporte la radio nationale. 

L'état d'avancement du processus de paix sera au centre des entretiens entre M. Buyoya et son homologue nigérian, Olusegun
Obasanjo, a indiqué la radio.

"Le Nigéria est parmi les pays qui ont aidé et qui aident le processus de paix au Burundi" a déclaré le major Buyoya quelques instants avant son départ a l'aéroport de Bujumbura. "Nous voulons avoir l'occasion de remercier le président nigerian pour ce 
qui a déja été fait et aussi le solliciter pour aider à solutionner les questions qui restent, en particulier la problématique de l'arrêt de la violence au Burundi" a-t-il précisé.

 

 

Le gouvernement, l'opposition hutue et tutsie et quelques mouvements de rébellion hutue ont signé fin août un accord de paix, en
l'absence des deux principaux groupes armés rebelles. Cet accord n'a pas mis fin aux violences de la guerre civile, qui a fait plus de 200.000 morts depuis 1993.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Titre 4  (Santé) 

Contenu

Marèlement idéologique

Burundi-BM-santé

Visite d'une délégation de la Banque mondiale au Burundi

BUJUMBURA, 20 dec (AFP) 

 

 

 

 

 

 

 

 




Une délégation de la Banque mondiale est en visite officielle depuis mardi au Burundi, a rapporté mercredi la radio 
nationale.

Effectuée tous les six mois, cette visite intervient dans le cadre de la supervision du projet "santé-population II" et a pour objectif d'évaluer l'état d'avancement des activités de ce projet consacré notamment à la lutte contre le sida, a-t-on indiqué de même
source.

Réunis les 11 et 12 décembre à Paris, les bailleurs de fonds internationaux ont promis d'accorder au total quelque 440 millions de dollars d'aide au Burundi pour ses besoins humanitaires et d'urgence.

 

 

Le Burundi est depuis 1993 en proie à une guerre civile très meurtrière qui oppose le pouvoir et l'armée dominés par la minorité tutsie à divers mouvement de rebelles hutus.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Titre 5  (Massacre de civils)

Contenu

Martèlement idéologique

Burundi-violence,

Au moins trois personnes tuées dans une embuscade au nord-est de Bujumbura

BUJUMBURA, 16 déc (AFP)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Au moins trois personnes ont été tuées vendredi après-midi dans une embuscade tendue par la rébellion sur un des principaux  axes routiers de la province de Bujumbura rural (en périphérie de Bujumbura), ont indiqué à l'AFP des témoins.

Plusieurs véhicules qui circulaient sur la route nationale 1 (RN1) ont été mitraillés vers 16H00 (heure locale), à 14 km au nord-est de la capitale burundaise, près de la localité de Mageyo, ont expliqué ces sources.

"Nous avons vu environ six hommes armés arrêter une voiture qui descendait vers Bujumbura, alors que nous arrivions dans le sens inverse, à une cinquantaine de mètres dans un tournant", a expliqué un témoin de l'attaque.

"Les assaillants ont immédiatement ouvert le feu", tuant au moins trois des quatre passagers, a-t-il ajouté.

"Comme nous ne pouvions pas faire marche arrière, nous avons abandonné notre voiture, nous nous sommes jetés dans le
caniveau et avons couru près de trois kilomètres avec les rebelles à nos trousses qui nous tiraient dessus", a expliqué ce témoin. 
Quatre véhicules, dont un mini-bus, ont été ainsi abandonnés sur place par leurs passagers, puis pillés par les assaillants.

Un colonel en retraite et ancien ministre de l'Intérieur sous le régime du président Jean-Baptiste Bagaza, Stanislas Mandi, qui conduisait le véhicule arrêté puis mitraillé par les assaillants, a été tué dans l'attaque, a-t-on appris de source militaire. Le corps de
son fils, également dans la voiture, n'a pas été retrouvé, a-t-on précisé de source proche de la victime. 
Le Burundi est, depuis 1993, le théâtre d'une guerre civile meurtrière qui oppose le pouvoir et l'armée, dominés par la minorité tutsie, à plusieurs mouvements rebelles hutus.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Titre 6  (Economie)

Contenu

Martèlement idéologique

Burundi-paix-économie
Début lundi matin à Paris de la conférence internationale sur le Burundi 

(LEVER DE RIDEAU)

PARIS, 11 déc (AFP)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




Les bailleurs de fonds du Burundi se retrouvent lundi matin à Paris pour une conférence internationale visant à aider ce pays à 
sortir d'une guerre civile ravageuse qui a fait 200.000 morts en sept ans.

La Conférence de Paris est placée sous le patronage du médiateur et ancien président sud-africain Nelson Mandela, de la présidence du Programme des nations unies pour le Développement (PNUD) et de la Banque mondiale.

Cette réunion des donateurs sera ouverte lundi à 10h15 (09h15 GMT) en principe par le président français Jacques Chirac, retenu jusqu'au dernier moment à Nice par les difficiles tractations d'un sommet européen marathon dont il est l'hôte.

Le président burundais Pierre Buyoya participera également à cette conférence qui doit examiner quel soutien apporter à la reconstruction au Burundi, après l'accord signé le 28 août à Arusha (Tanzanie) par 19 délégations, mais boudé par les deux principaux groupes rebelles.

Les principaux bailleurs doivent décider d'une éventuelle reprise à grande échelle de leur coopération avec le Burundi dont la situation économique est "intenable", selon la Banque mondiale.

 

 

 

 

La conférence doit également évaluer les progrès du processus de paix en cours pour tenter de mettre fin à une guerre civile meurtrière entre le régime et l'armée, dominés par la minorité tutsie, et plusieurs mouvements rebelles hutus, qui a fait plus de 200.000 morts depuis 1993.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Titre 7  ("Fiche technique")

Contenu

Martèlement idéologique

Burundi-doc,PREV

Le Burundi (FICHE TECHNIQUE)

BUJUMBURA, 9 déc (AFP)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 - 

La République du Burundi - pour laquelle une conférence internationale des donateurs est organisée les 11 et 12 décembre à 
Paris - est dirigée par le major Pierre Buyoya, au pouvoir depuis le coup d'Etat de juillet 1996.

- SITUATION GEOGRAPHIQUE: Pays enclavé de l'Afrique centrale, limitrophe du Rwanda, de la Tanzanie et de la République
démocratique du Congo (RDC, ex-Zaïre). L'un des plus petits Etats du continent, avec 27.834 km2.
- POPULATION: L'un des pays les plus densément peuplés d'Afrique. 6,4 millions d'habitants, environ 85% de Hutus, 14% de
Tutsis et 1% de Twas. Environ 19% de la population est déplacée ou réfugiée suite à la guerre civile.
- CAPITALE: Bujumbura (300.000 habitants).
- LANGUES: Kirundi (nationale), français (administrative), swahili (locale).
- RELIGIONS: Chrétiens (70%), musulmans (2%), animistes (15%).
- HISTORIQUE/REGIME: Possession allemande jusqu'à la Première Guerre mondiale, puis protectorat belge. Indépendant en 1962, d'abord sous forme d'un royaume, avant de devenir République en 1966. Des massacres ont ensanglanté le pays à plusieurs reprises, notamment en 1972 et en 1988. En octobre 1993, le premier président hutu, Melchior Ndadaye, élu en juin, 
est assassiné lors d'un coup d'Etat manqué fomenté par des militaires tutsis. Son successeur, Cyprien Ntaryamira, également hutu, est tué le 6 avril 1994, en même temps que le président rwandais Juvénal Habyarimana, dont l'avion est abattu à Kigali. Le 25 juillet 1996, un coup d'Etat sans violence renverse le président hutu Sylvestre Ntibantunganya et porte au pouvoir le major Pierre Buyoya, tutsi, ancien président de 1987 à 1993. En juin 1998, le major Buyoya promulgue une Constitution de transition avant de prêter serment comme président de la transition.

- ECONOMIE: Pays agricole dont l'économie est essentiellement fondée sur les exportations de café et de thé. Selon la Banque
mondiale, le Burundi est le troisième pays le plus pauvre du monde.

Un embargo économique, imposé en juillet 1996 par les pays de la région et levé seulement en janvier 1999, et le gel de la coopération ont ruiné une économie déjà durement touchée par la guerre civile.

En novembre dernier, le gouvernement burundais a fait savoir qu'il aurait besoin de près de 1,5 milliard de dollars entre 2001 et 2003 pour reconstruire le pays, ne pouvant lui-même contribuer qu'à hauteur de 10% de cette somme et demandant l'aide de la Communauté internationale. Le document était préparé dans la perspective de la conférence des bailleurs de fonds à Paris.

+ PNB: 140 dollars par habitant en 1998 (Banque mondiale).
+ DETTE EXTERIEURE: 1,119 milliard de dollars en 1998 (BM).
- F0RCES ARMEES: 40.000 hommes. Gendarmerie: 5.500 hommes, selon l'Institut international des études stratégiques (IISS,
2000/2001).

 

 

Le pays est déchiré par une guerre civile qui oppose depuis 1993 le pouvoir et l'armée dominés par la minorité tutsie à divers
mouvements rebelles hutus et a fait plus de 200.000 morts. Un accord de paix a été signé le 28 août dernier, mais est resté sans
effet, les deux principaux mouvements rebelles armés refusant de s'y associer.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Titre 8  (Visite du Président)

Contenu

Martèlement idéologique

Burundi-France-paix
Départ du président Buyoya pour la Conférence de Paris

BUJUMBURA, 9 déc (AFP) 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le président burundais Pierre Buyoya a quitté samedi matin Bujumbura pour Paris, où il doit participer à partir de lundi à 
une table ronde des bailleurs de fonds internationaux sur le Burundi, a constaté un correspondant de l'AFP.

Placée sous le patronage du médiateur Nelson Mandela et la présidence du Programme des nations unies pour le développement (PNUD) et de la Banque mondiale, la conférence de Paris doit examiner, les 11 et 12 décembre, quel 
soutien apporter à la reconstruction au Burundi, après l'accord de paix signé le 28 août à Arusha (Tanzanie) par 19 délégations, mais rejeté par les deux principaux groupes rebelles.
La conférence de Paris doit également évaluer les progrès du processus de paix en cours pour tenter de mettre fin à une guerre civile meurtrière entre le régime et l'armée, dominés par la minorité tutsie, et plusieurs mouvements rebelles hutus, qui a fait plus de 200.000 morts depuis 1993.

 

 

 

 

 

 


Titre 9  (violences)

Contenu

Martèlement idéologique

 

Burundi-violence,2ELEAD
Bombardements en périphérie nord de la capitale Bujumbura
BUJUMBURA, 7 déc (AFP) 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 





L'armée burundaise a bombardé jeudi matin à l'aube la périphérie nord de Bujumbura, a constaté un journaliste de l'AFP sur place.

De sourdes détonations venant du nord de la capitale, et plus précisément de la localité de Tenga, selon des témoignages de plusieurs habitants des quartiers nord de Bujumbura, ont été entendues depuis le centre ville pendant presque une heure.

Le secteur de Tenga, une étendue de quelques kilomètres carrés d'épaisse savane herbeuse à une dizaine de kilomètres au nord-ouest de Bujumbura, est depuis trois mois le théâtre de violents combats entre l'armée burundaise et les rebelles hutus des Forces nationales de libération (FNL).

Si l'est et le sud de la capitale connaissent une accalmie relative depuis fin octobre, les violences n'ont jamais cessé dans cette périphérie nord de Bujumbura, où attaques rebelles, opérations militaires et bombardements sont quasi quotidiens.

Par ailleurs, au sud de la capitale, plusieurs sources concordantes font état de fortes concentrations rebelles, plus particulièrement dans la commune de Kabezi (10 km au sud de Bujumbura).

 

Le processus de paix d'Arusha, entamé en juin 1998, n'a jamais permis de mettre un terme aux violences dans la guerre civile qui oppose, depuis 1993, le pouvoir et l'armée dominés par la minorité tutsie à divers mouvements de rebelles à dominante hutue. 

L'accord de paix signé le 28 août est resté sans effet, les deux principaux mouvements rebelles refusant de s'y associer. Une conférence des bailleurs de fonds doit se tenir les 11 et 12 décembre prochain à Paris pour examiner les progrès de ce processus de paix.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Titre 10  (Attaque SABENA)

Contenu

Martèlement idéologique

Burundi-avion,LEAD
Un airbus de SABENA mitraillé à l'atterrissage à Bujumbura: deux blessés

BUJUMBURA, 5 déc (AFP) -

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 






 
Un airbus A-330 de la compagnie aérienne belge SABENA a essuyé des rafales d'armes automatiques lundi soir lors de son  atterrissage sur l'aéroport international de Bujumbura, ont indiqué à l'AFP des témoins.

Deux personnes ont été légèrement blessées au bras et à la tête, selon un membre de l'équipe de secours.

L'appareil a été mitraillé à environ 200 mètres d'altitude, à peine trente secondes avant de se poser et alors qu'il finalisait son approche sur la piste de l'aéroport, vers 20h15 heures locales, ont expliqué des passagers du vol 877 en provenance de Bruxelles.

"J'ai entendu un impact sourd sous l'avion et j'ai vu des étincelles dans la cabine", a raconté un passager de nationalité belge. "Il y a
eu plusieurs coups successifs, très brefs et très proches, sur la carlingue", a témoigné une autre passagère.

L'avion s'est posé sans encombre et s'est immobilisé quelques instants plus tard en milieu de piste, où il est resté plusieurs heures après l'incident, a constaté un journaliste de l'AFP sur place.

Des troupes, ainsi que plusieurs véhicules blindés, ont été immédiatement déployées dans et autour de l'aéroport, où un calme absolu a régné pendant tout le reste de la soirée, a également constaté le correspondant.

Les passagers en transit pour Nairobi ont été évacués sur plusieurs hôtels de la capitale burundaise.

Interrogé par l'AFP, un responsable de SABENA n'a voulu faire aucun commentaire.

La compagnie aérienne belge avait repris ses vols le 30 octobre dernier, après quatre années d'interruption, et effectuait tous les
lundis depuis cette date une liaison hebdomadaire directe entre Bruxelles et la capitale burundaise.

 

Le burundi est en proie à une guerre civile entre le pouvoir dominé par la minorité tutsie et une rebellion hutue. Le conflit a fait plus de 200.000 morts depuis 1993.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Titre 11  (Attaque rebelle)

Contenu

Martèlement idéologique

Burundi-violence
Un mort dans une attaque rebelle au centre-ouest du Burundi

BUJUMBURA, 4 déc (AFP)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 - 




Une jeune fille a été tuée et plusieurs personnes ont été enlevées dans la nuit de samedi à dimanche lors d'une attaque de  rebelles dans la province de Muramvya, au centre-ouest du Burundi, ont indiqué lundi à l'AFP des sources locales.

Des rebelles "en très grand nombre" ont mené samedi aux environs de 00H00 heures locales une opération de ravitaillement sur les localités de Kibogoye et Busimba (40 km au nord-est de Bujumbura), ont affirmé des habitants de la localité voisine de Muramvya.

Une jeune fille a été tuée par balle et plusieurs personnes ont été emmenées par les assaillants à quelques kilomètres de là, dans la forêt naturelle de la Kibira, puis libérées saines et sauves le lendemain, a-t-on expliqué de même source.

Les affrontements avec les forces de l'ordre ont duré près d'une heure, a-t-on également précisé. Le 26 novembre, un mini-bus avait été mitraillé et ses occupants rançonnés par des hommes armés, sur la route nationale 1 (RN1), à proximité de ces deux  localités et de la forêt de la Kibira, selon une source humanitaire locale.

Cet incident n'avait pas fait de victime.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une guerre civile très meurtrière oppose, depuis 1993, le pouvoir et l'armée, dominés par la minorité tutsie, à des mouvements de
rebelles hutus.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Titre 12  (Industrie du thé)

Contenu

Martèlement idéologique

Burundi-agriculture

Industrie du thé: les recettes progressent malgré une production moyenne 

BUJUMBURA, 4 déc (AFP) 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

L'industrie du thé, secteur clé de l'économie burundaise, n'atteindra pas ses objectifs de production pour l'année 2000 mais  les recettes, notamment grâce aux exportations, demeurent en constante progression, a annoncé lundi l'Office du thé du Burundi (OTB) à Bujumbura.

"Du point de vue de la production, 2000 aura été une année moyenne, inférieure aux prévisions en raison d'une saison sèche très prolongée", explique un membre de la direction de l'OTB, Etienne Serupfunya. "Les prévisions étaient de 8.000 tonnes de thé sec
produites. Fin octobre, 5.812 tonnes ont été réalisées. A ce rythme, nous espérons produire sur toute l'année à peu près 7.000 tonnes", analyse M. Serupfunya. En 1999, 6.860 tonnes avaient produites.

Le chiffre d'affaires des ventes de janvier à octobre 2000 a néanmoins atteint 11,7 millions de dollars, avec un prix à 1,80 dollars le kilo de thé sec, selon l'OTB.

Le chiffre d'affaires en 1999 pour la même période était de 9,4 millions de dollars (avec un prix moyen annuel à 1,68 dollars le kilo). Pour les exportations, la tendance est également à la hausse, avec 6.220 exportées de janvier à octobre 2000, pour 5.621
tonnes sur la même période en 1999.

"Sans la sécheresse, nous aurions donc réalisé une très bonne année, le marché étant très bon", résume-t-on à la direction de l'OTB, établissement public.

"N'eut été la guerre civile qui a éclaté en 1993, la production annuelle de thé au Burundi serait aujourd'hui de l'ordre de 10.000
tonnes", juge un responsable de l'OTB, qui souligne cependant que "l'exploitation théicole a été moins touchée par la crise que
l'industrie du café".

"95% du thé burundais est exporté, dont 50% est écoulé sur le marché de Mombasa (Kenya), une autre partie au Pakistan, en Grande-Bretagne, à Oman", précise l'OTB.

Le thé burundais est un thé de montagne, cultivé sur toute la crète Congo-Nil, sur une étendue de près de 8.000 hectares.

 

 

 

 

Le Burundi est en proie, depuis 1993, à une guerre civile très meurtrière qui oppose le pouvoir et l'armée, dominés par la minorité tutsie, à divers mouvements de rebelles hutus.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Titre 13  (Réfugiés)

Contenu

Martèlement idéologique

Burundi-réfugiés
Réunion de la commission Burundi-Tanzanie-HCR pour les réfugiés

BUJUMBURA, 3 déc (AFP) 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



La Commission tripartite Burundi-Tanzanie-Haut commissariat aux réfugiés (HCR) pour le rapatriement des réfugiés burundais 
s'est réunie dimanche à Bujumbura, a constaté l'AFP sur place.

Cette rencontre, consacrée à la question du rapatriement au Burundi de plus de 300.000 Burundais vivant actuellement sur le sol tanzanien, s'est ouverte en présence du ministre de l'Intérieur Ascension Twagiramungu et du ministre à la Réinsertion et à la
réinstallation des déplacés et des rapatriés, Pascal Nkurunziza, pour le Burundi, et du gouverneur de la province de Kigoma pour la
Tanzanie.

La tenue de cette commission tripartite, pour le moment au seul "niveau technique" indique-t-on au HCR, est la première du genre
depuis mars 1998.

Près de 380.000 réfugiés burundais - en majorité des Hutus- vivent aujourd'hui en Tanzanie, répartis dans neuf camps gérés par le HCR. A ce nombre s'ajoute environ 200.000 personnes qui ont fui en Tanzanie dans les années 70, mais qui ne reçoivent plus d'assistance du HCR depuis 1985.

L'accord de paix signé le 28 août dernier est resté sans effet, les deux principaux mouvements rebelles refusant de s'y associer.
Une nouvelle session de pourparlers de paix qui s'est achevée mercredi à Arusha, a abouti à la mise en place d'une Commission de surveillance et d'application (CSA) de l'accord.

 

Le processus de paix d'Arusha, entamé en juin 1998, n'a jamais permis de mettre un terme aux violences dans la guerre civile qui oppose, depuis 1993, le pouvoir et l'armée dominés par la minorité tutsie à divers mouvements de rebelles à dominante hutue.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Retour