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Mandela reçoit Buyoya et Minani sur un différend entre partis
burundais

JOHANNESBURG, 14 déc (AFP) - Le médiateur dans le processus de paix au Burundi, Nelson Mandela, le président burundais Pierre Buyoya et le chef du principal parti hutu au Burundi, Jean Minani, sont parvenus vendredi à un "accord" à Johannesburg dans le cadre d'un différend entre les parties au gouvernement de transition.

L'ancien président sud-africain, qui a reçu pendant plus de trois heures une importante délégation du gouvernement burundais, s'est refusé à donner le moindre détail du "sujet de préoccupation" dont les parties burundaises l'avaient saisi. "Nous sommes parvenus à un accord ici, et je suis sûr qu'ils vont l'honorer", a simplement déclaré M. Mandela aux journalistes, après trois heures de discussions à sa résidence de Houghton (Johannesburg). M. Buyoya et M. Minani, chef du Front pour la démocratie au Burundi (FRODEBU), vont rapporter au gouvernement de transition la teneur de cet accord, a-t-il ajouté.

La délégation burundaise comprenait également le ministre des Relations extérieures, Thérence Sinunguruza, dirigeant de l'UPRONA (second parti hutu), ainsi que le ministre de la Justice, Fulgence Dwima-Bakana (FRODEBU). Côté sud-africain, le ministre de la Défense Mosiuoa Lekota et le chef de l'armée, le général Siphiwe Nyanda, participaient aux discussions. L'Afrique du Sud a déployé au Burundi début novembre 700 militaires pour assurer la protection de politiciens hutus de retour d'exil.

Pierre Buyoya a assuré pour sa part que le dirigeant du FRODEBU et lui-même "repartaient très satisfaits" de leurs discussions à Johannesburg. Nous avons "convenu que chaque fois que nous avons des problèmes, nous viendrons consulter" Nelson Mandela, a-t-il ajouté. M. Mandela a par ailleurs déclaré qu'il devrait avoir vendredi un entretien téléphonique avec le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, à propos de la situation militaire au Burundi.

Les combats entre la rébellion hutue et l'armée, dominée par les Tutsis, s'y sont intensifiés malgré la mise en place le 1er novembre du gouvernement de transition partageant le pouvoir entre les deux ethnies. "Le vice-président (sud-africain) Jacob Zuma et le président Omar Bongo du Gabon s'occupent de cette question, je vais parler à Kofi Annan de ce problème ce soir, et je suis confiant que nous allons résoudre cette question", a déclaré Nelson Mandela. 

Après la mise en place du gouvernement de transition, M. Mandela avait annoncé la fin "formelle" de sa mission de médiateur entamée fin 1999, mais avait aussi souligné qu'il continuerait d'être impliqué et d'aider le processus.

La guerre civile, qui oppose depuis 1993 le pouvoir et l'armée de Bujumbura, dominés par la minorité tutsie, à des mouvements de rebelles hutus, a fait plus de 250.000 morts. A Bujumbura vendredi, la radio nationale (officielle) avait annoncé que Pierre Buyoya s'entretiendrait en Afrique du Sud avec Mandela, mais aussi le président Thabo Mbeki et le vice-président Jacob Zuma. Un porte-parole du vice-président a confirmé une rencontre avec M. Zuma samedi.
  

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