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JEUNESSE
REVOLUTIONNAIRE RWAGASORE " J.R.R.
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DECLARATION SUR LE ROLE JOUE PAR LE POUVOIR EN PLACE DANS LA DESTRUCTION DE LA NATION BURUNDAISE
1.Quand Pierre BUYOYA prit le pouvoir par coup d'état le 3/09/1987, le peuple Burundais poussa un ouf! de soulagement et descendit dans la rue pour manifester la joie d'un débarras du joug dictatorial de son prédécesseur le colonel Jean Baptiste BAGAZA. Le Président BUYOYA, pour attirer la sympathie du peuple meurtri par la dictature, amnistia presque tous les prisonniers, réhabilita le héros national, le prince Louis RWAGASORE en réinstituant le 13 octobre de chaque année comme journée chômée et payée en mémoire de celui-ci, en même temps qu'il proclama que la jeunesse rangée derrière les idées de ce héros recouvrait son ancienne appellation à savoir la" J.R.R. ", Jeunesse Révolutionnaire Rwagasore en remplacement de l' " U.J.R.B.", Union de la Jeunesse Révolutionnaire Burundaise, nom lui collé par BAGAZA en négation des valeurs et de la célébrité du Prince RWAGASORE.
Ces quelques faits et gestes firent renaître dans l'esprit du peuple Burundais l'espoir d'un avenir radieux. Malheureusement, la déception ne s'est pas faite trop attendre. En effet, en moins d'une année du régime BUYOYA(le 15 août 1988), éclata le génocide des tutsi de NTEGA ET MARANGARA. Les massacres de cette période ont été commis par le PALIPEHUTU avec le soutient de l'ex Président Rwandais, le Général Major HABYARIMANA Juvénal. Plus de 5000 tutsi ont été tués.
Au lieu de condamner politiquement, d'arrêter et de juger, conformément à la loi, les auteurs de ce crime des crimes, le pouvoir d'alors ne trouva mieux que de les amnistier collectivement et de leur construire des maisons en dures en guise de remerciement et d'encouragement et cela en dépit des cris et de l'opposition de la population qui réclamait plutôt châtiment.
Comme les actes qui font plaisir à l'autorité se répètent normalement pour en recevoir plus de récompense, les génocidaires du PALIPEHUTU, encouragés par l'attitude du régime BUYOYA (face à leurs actes macabres), répétèrent ce génocide à Bujumbura, à Bubanza et à Cibitoke le 23/11/1991 avec cette fois là l'usage de l'arme à feu. Ces actes, comme pour les précédents, sont restés impunis.
Comme si cela ne suffisait pas, le régime BUYOYA décida d'accorder plus de facilités à ces tueurs en mettant sur pied une constitution(1992) permettant aux organisations racistes et génocidaires d'accéder au pouvoir afin d'organiser et d'exécuter le génocide des tutsi avec les structures et les moyens de l'Etat. Ainsi naquirent le P.P., le FRODEBU, leader des génocidaires, le RPB et le P.L.comme partis politiques. En moins d'une année, ces partis ethniques à l'idéologie génocidaire , en tête desquels se trouve SAHWANYA-FRODEBU, partent en compétition électorale et gagnent les élections Présidentielles et législatives(le1er et le 29/6/1993). Le 10/07/1993 ces partis prirent le pouvoir. Trois mois après, le 21 octobre, commença le génocide des tutsi tant attendu. Il devait avoir lieu au mois de juin, juste après les élections(cfr. le code juin de Monsieur Schadrack NIYONKURU, Président du parti P.P.).
Ce génocide qui, par ailleurs, se poursuit jusqu'aujourd'hui, réalisa en quelques jours seulement plus de 200.000 morts tutsi. Comme les deux premiers, ce génocide reste toujours impuni.
2.Au 25/07/1996, les groupes terroristes-génocidaires émanant du FRODEBU ainsi que le FRODEBU lui-même allaient être naturellement effacés de la scène politique, quand soudain, BUYOYA décida de forcer le destin. Prétendant intervenir pour "une opération de sauvetage visant à éviter la catastrophe au BURUNDI ",il revint au pouvoir pour les repêcher.
En effet, six ans après, le constat est que cette catastrophe est arrivée au BURUNDI et que par contre le FRODEBU, ses enfants et ses alliés, les CNDD/FDD, PALIPEHUTU/FNL, FROLINA,P.P. , RPB et PL ont été sauvés par ce coup d'état de l'inanition qui allait les achever. Aujourd'hui, ces terroristes-génocidaires ont étés réanimés et revigorés. Pour rendre leurs actions plus efficaces, ils se sont alliés à toutes les forces que les ACCORDS de LUSAKA qualifient de forces négatives(les Interahamwe, les ex FAR …). Ils sont présents dans toutes les institutions de la République et frappent où ils veulent, sur qui ils veulent et quand ils veulent. Ils tuent sélectivement les tutsi sur les routes de l'intérieur du pays et massacrent indistinctement vieillards, enfants et adultes (dans la capitale Bujumbura et à travers tout le pays) avec des kalachinikovs, mitrailleuses, bombes kathioutcha et autres sous l'encadrement, l'encouragement et la protection de leurs représentants au Gouvernement, à l'Assemblée Nationale et au Sénat.
3.Six ans après le retour du régime BUYOYA, le BURUNDI a sombré dans la misère la plus noire et dans la détresse jamais vécue par le peuple Burundais. Le crime a été toléré avant d'être banalisé et amnistié alors qu'à son retour au pouvoir, BUYOYA promettait de le combattre avec la dernière énergie : " Nous avons la ferme conviction que la loi doit être respectée par tout citoyen, quel que soit son rang et ses responsabilités dans la société ".
Malgré cette ferme conviction et au lieu d'appliquer la règle qu'il venait d'édicter " Désormais la règle sera que tout responsable de crime ou délit, devra démissionner de son poste et se présenter devant la justice pour répondre de ses actes ", le régime du 25/07/1996 amnistia l'un des plus grands symboles du génocide d'octobre 1993, en la personne de Monsieur Léonce NGENDAKUMANA, alors Président de l'Assemblée Nationale( communément appelée Assemblée des Génocidaires de KIGOBE). Le même régime, après avoir fait signer les accords impies d'ARUSHA, dans l'allégresse les génocidaires du G7 et de force les ventriotes du G10, installa à la tête de la soi-disant Assemlée le symbole même du génocide des tutsi( octobre1993), Monsieur MINANI Jean et cela malgré l'opposition farouche des rescapés de ce génocide.
4.Au 25 juillet1996, le régime BUYOYA promit de tout faire pour combattre l'impunité en arrêtant et en jugeant tous les criminels "tout mettre en œuvre pour lutter contre l'impunité ".
Six ans après, le constat est que malgré cette déclaration combien porteuse d'espoir, ce régime a plutôt initié un processus baptisé de paix dont l'objectif principal est l'amnistie des génocidaires et la libération de tous les prisonniers génocidaires. Le cas de Monsieur HAKIZIMANA Aloïs, actuellement Médecin de Monsieur Domitien NDAYIZEYE, Vice-Président de la République du BURUNDI. , celui de son confrère Casimir ainsi que celui des massacreurs du personnel de la société théicole de TEZA récemment sortis triomphalement de la prison de MPIMBA illustrent bien cette situation.
Le projet de loi sur l'immunité provisoire des génocidaires rapatriés se trouvant actuellement sur le Bureau de l'Assemblée de KIGOBE et la nomination par le Super Ministre de la justice, DWIMA BAKANA Fulgence, de la commission chargée de libérer les soi-disant prisonniers politiques( les génocidaires des tutsi) ne sont qu'une partie visible d'un iceberg destiné à couvrir et à protéger les génocidaires.
5.Quelques jours seulement après le retour de BUYOYA aux affaires, la Commission Internationale d'Enquête, mandatée par le Conseil de Sécurité des Nations Unies sortit son rapport no s/1996/682 sur les massacres d'octobre 1993. Celui-ci établit et comfirme la responsabilité du parti SAHWANYA- FRODEBU dans le génocide des tutsi d'octobre 1993 et recommande au Conseil de Sécurité de l'ONU la mise sur pied d'un Tribunal Pénal International chargé de poursuivre et de juger les auteurs de ce crime des crimes.
Au lieu de faire pression sur le Conseil de sécurité de l'ONU, pour qu'il mette en application cette recommandation, le régime du 25/07/1996 préférant engager des négociations politiques avec les auteurs de ce génocide( le FRODEBU et ses alliés) dans le but ultime de les amnistier et de les ramener au pouvoir. Au lieu de combattre avec la dernière énergie les terroristes-génocidaires du CNDD/FDD, du PALIPEHUTU/FNL alliés aux ex-FAR et aux Interahamwe de triste mémoire qui endeuillent tous les jours le BURUNDI à commencer par la commune MUKIKE, la commune SONGA( RUMEZA), l'usine de TEZA, la Commune BUGENDANA , le Petit Séminaire de BUTA …, BUYOYA s'engagea à entreprendre des négociations avec leurs représentants dans le but de signer de nouveaux accords visant à libérer tous les prisonniers génocidaires, à démanteler l'armée nationale pour la remplacer par ces criminels hors du commun et à vendre aux enchères la souveraineté nationale en acceptant de faire appel aux troupes régionales et internationales(cfr. garanties et engagements du Président BUYOYA signés à ARUSHA par lui-même et Domitien NDAYIZEYE le 23/07/2001). C'est dire qu'après la signature de ces accords, le BURUNDI sera dirigé et protégé militairement par la coalition Fdd-Fnl-Ex FAR-INTERAHAMWE.
6.Au lieu de cosigner avec les autres pays de la Sous -Région les Accords de LUSAKA dont la finalité est le démantèlement de toutes les forces négatives se mouvant en RDC et dans cette Sous-Région dont les FDD, les FNL, les ex-FAR et les Interahamwe, le régime BUYOYA n'a trouvé mieux que de traiter ces génocidaires comme des politiciens fréquentables avec les quels il faut négocier la paix dans la perspective d'une amnistie collective en leur faveur et de leur retour au pouvoir. Ainsi, dans une période de deux mois à partir du 12 août 2002, ces génocidaires vont négocier "la paix "avec le Gouvernement en place(c'est à dire avec leurs représentants au Gouvernement). Pourtant, le Gouvernement issu des soi-disant Accords d'ARUSHA, à travers son Ministre de la défense Nationale, après plusieurs jours de tergiversation, vient de reconnaître que les groupes armés, cyniquement baptisés " rebelles " ne sont autre chose que les forces que les Accords de LUSAKA ont qualifiées de "forces négatives " = " forces génocidaires ". Longtemps avant l'intervention du Ministre de la Défense, la Commission Internationale d'Enquête des Nations Unies avait reconnu, preuves à l'appui que les FDD et les FNL, mis à part que leurs actes sont génocidaires, sont en coalition avec les ex-FAR avec l'objectif d'exterminer d'abord les tutsi du BURUNDI pour s'attaquer dans la suite à ceux du RWANDA après s'être créé une zone de repli qui n'est autre chose que le BURUNDI(Rapport no s/1997/1010). Ce lien a été concrétisé par la signature, à BUKAVU, en République Démocratique du Congo, en date du 22/05/1995, d'une convention de coopération par le haut commandement des FAR et le CNDD représentés respectivement par le Général-Major Augustin BIZIMUNGU, Commandant et Chef d'Etat-Major des ex-FAR et NYANGOMA Léonard.
Dans un autre rapport no S/1998/777, cette Commission déclare avoir obtenu d'autres documents qui prouvent qu'il existe réellement une coopération étroite entre les ex-FAR et les deux groupements rebelles Burundais : le CNDD/FDD et le PALIPEHUTU/FNL. Or, tous ces groupes armés ont été déclarés par les Accords de LUSAKA de "forces négatives ". Voilà que ceux qui sont décriés ailleurs sont accueillis en héros au BURUNDI. Et c'est pour cette raison que le BURUNDI est devenu le sanctuaire des tueurs de tout acabit et de toutes les forces négatives de la Sous-Région.
Dans une période de deux mois donc, une délégation gouvernementale composée de 6 officiers de l'armée nationale et de 5 tutsi (tous pro-Frodebu) ainsi que de 3 hutu Palipehutistes sera en train de jouer la farce à DAR ES- SALAAM en simulant des négociations avec ces forces négatives. Il s'agit de : COLONEL GAKORYO Lazare, Colonel MINANI Longin, Col. SINAMUTOYE, Col. BANDONKEYE, Col. NIJIMBERE, Col. NIMBESHA , M. MBONIMPA Cyprien, M. NSANZE Térence, M. NZEYIMANA Joseph, M. NIYONSABA Ambroise, M. MBONIMPA Côme, M. NDAYIZEYE Audace, M. CIMPAYE Pancrace.
Le document de base de ce semblant de négociations a été préparé, d'après Radio trottoire animée par l'ex PDG de la BNDE, M. NIYUNGEKO Laurent, par les représentants de l'AFRIQUE DU SUD, de la TANZANIE, du GABON et des NATIONS UNIES. D'après ce document, les soi disant négociateurs vont confirmer, comme cela a été le cas pour les Accords impies d'ARUSHA, les propositions suivantes :
1o. L'identification des belligérants : le Gouvernement, le CNDD/FDD et le PALIPEHUTU/ FNL. 2o. La libération de tous les prisonniers de guerre et de tous les prisonniers arrêtés à cause de la guerre dans les jours ( à déterminer) suivant la signature de l'Accord de cessez-le feu. 3o. La suspension de toutes fournitures de matériel de guerre à toutes les parties en conflit armé. 4o. Le cantonnement et le démantèlement simultané des combattants armés, des forces armées nationales et des milices. Entendez par milices ( d'après ce document)les gardiens de la paix, PA-AMASEKANYA, les sans échecs et les sans défaite 5o. L'intégration et la formation d'un nouveau corps de défense et de sécurité. 6o. La mise en application d'un nouveau système de pouvoir à travers un Gouvernement inclusif de transition. Voilà tracé le paysage d'un pouvoir politico-militaire qui naîtra des nouvelles négociations entre le FRODEBU, ses milices génocidaires appelées FDD et FNL et leurs alliés(ex-FAR et Interahamwe). Voilà donc l'aboutissement du long processus engagé par Pierre BUYOYA depuis le 3septembre 1987 ou de sa mission possible. Bientôt on aura donc un Gouvernement et une armée génocidaires du FRODEBU, des Interahamwe et des ex FAR. Si donc rien n'est fait avant la signature de ce document, adieu la Nation burundaise, adieu l'armée nationale protectrice de tout le peuple Burundais, adieu l'ethnie tutsi du BURUNDI et bonjour le chaos.
Face à cette politique périlleuse et catastrophique pour le BURUNDI, la Jeunesse Révolutionnaire Rwagasore invite le peuple Burundais en général et la jeunesse en particulier à :
-Faire preuve d'un sursaut national pour libérer le BURUNDI du bourbier dans lequel il est englouti par la coalition des putschistes-génocidaires. -S'opposer par tous les moyens au démantèlement de l'armée nationale, seul obstacle au parachèvement du génocide des tutsi et à la destruction de la Nation Burundaise et du BURUNDI. -Vaincre la peur, se lever et se mobiliser tous pour résister et chasser du pouvoir, par tous les moyens, les génocidaires et leurs complices afin d'instaurer sans tarder un Etat de droit au BURUNDI.
Tous unis, nous vaincrons les putschistes-génocidaires.
Fait à Bujumbura, le 25 /08 / 2002.
Le Secrétaire Général-Adjoint de la J.R.R.,
Raphaël HORUMPENDE.