RUGAMBA-NET PRESS

http://www.cbinf.com/netpress.bi

REPUBLIQUE DU BURUNDI

PARTI DE L'UNITE POUR LE PROGRES NATIONAL (UPRONA)

 

DECLARATION N°O6/2001

LA ROUE DE L'HISTOIRE TOURNE

ET LA COTERIE S'AFFOLE

Depuis un certain temps, un groupuscule d'individus qui usurpent le nom du parti UPRONA s'agite, fait circuler des tracts et organise des séances de désinformation pour réanimer et imposer le régime en place décadent et moribond.

Afin que les militants du Parti, l'opinion nationale et internationale ne continuent d'être abusés, le Parti UPRONA communique ce qui suit :

  1. Le Parti UPRONA ne participe à aucune institution du partenariat en cours.
  2. Depuis Juin 1993, le Parti UPRONA milite dans l'opposition contre les institutions dominées par l'organisation raciste et génocidaire Frodebu.
  3. Le Parti UPRONA n'a jamais pris part aux infâmes négociations avec les organisations racistes et génocidaires à ARUSHA. Les accords impies qui y ont été signés ainsi que les intrigues qui en découlent n'engagent nullement le Parti UPRONA.
  4. L'organisation "Union pour le Progrès National" sous le label duquel agissent les thuriféraires du pouvoir et au nom duquel ont été signés les fameux accords d'Arusha n'est pas recensé au Ministère de l'Intérieur parmi les partis agréés, aux termes de la loi sur les partis politiques . Le parti UPRONA s'appelle "UNITE POUR LE PROGRES NATIONAL" et non "Union pour le Progrès National".
  5. Par ailleurs, pour cause de trahison des idéaux et violation des statuts du parti UPRONA, le chef de la délégation du groupuscule qui a signé les accords impies d'ARUSHA, Monsieur Libère BARARUNYERETSE, avait été depuis longtemps exclu du parti UPRONA par décision n°002/98 du 11 mars 1998, de même que les autres activistes de ce groupuscule.
  6. Aujourd'hui, dans une lettre adressée au Président Nelson MANDELA, le 05/04/2001, par le porte-parole du gouvernement, celui-ci exprime son inquiétude sur la crédibilité et la viabilité du groupuscule après avoir appris que même la médiation a découvert et déclare qu'il ne s'agit que d'une petite faction parmi tant d'autres.
  7. Ce groupuscule, déjà minoritaire au sein du G10 ne peut donc prétendre au qualificatif de KEY PLAYER. Il s'agit de ce qui reste des propagandistes du candidat au consensus le moins suffisant au sein du bricolage d'ARUSHA. Ce groupuscule, comme le pouvoir en place qui l'entretient, survit artificiellement grâce au mensonge, à la manipulation, au terrorisme et au saupoudrage de quelques prébendes.
  8. Alors qu'ils se déclarent au pouvoir et KEY PLAYERS, les membres de ce groupuscule se réunissent clandestinement ou alors dans des coteries où les policiers sont plus nombreux que les invités.
  9. Le groupuscule en question fait partie du groupe des organisations dites Tutsi réunies à ARUSHA sous l'appellation G10 face aux organisations génocidaires pudiquement appelées Hutu ou G7.Ce faisant, ce groupuscule s'est inscrit dans la logique de l'institutionnalisation du racisme ethnique, alors que l'identité du Parti UPRONA n'est pas ethnique. Elle est nationale.
  10. Ce groupuscule est particulièrement marqué par la trahison des orientations et du programme de gouvernement du Parti UPRONA. En effet, les comportements de ce groupuscule qui pratique la désinformation en usurpant le nom du Parti UPRONA sont à l'opposé des options idéologiques fondamentales du Parti de RWAGASORE.
  11. Le tableau comparatif suivant montre brièvement le point de démarcation entre le Programme de Gouvernement de l'UPRONA et les gesticulations de cette coterie.
 

LE PARTI UPRONA

LA COTERIE

1.

Milite pour la restauration de l'Etat de droit au Burundi, le respect de la Charte de l'Unité Nationale, des conventions et pactes internationaux.

 

Réanime un régime qui viole la Charte de l'Unité Nationale, le droit et la morale, les conventions et pactes internationaux, spécialement ceux en rapport avec la prévention et la répression du crime de génocide.

2.

Milite pour la promotion du PLUS JAMAIS CA.

Pratique le négationnisme et entretient les organisations racistes et génocidaires.

3.

Condamne le racisme ethnique, le génocide ainsi que les organisations racistes et génocidaires.

Fait du racisme ethnique et du génocide ainsi que des organisations génocidaires des piliers des institutions et des partenaires privilégiés.

4.

Souscrit aux accords de LUSAKA qui exigent le désarmement et le démantèlement des organisations génocidaires.

Combat les Accords de LUSAKA en faisant la promotion d'un processus qui institutionnalise le racisme ethnique et le génocide ainsi que les organisations qui s'en inspirent.

5.

Milite pour des réformes profondes, du sommet de l'Etat à la base, à commencer par la classe politique et l'institution présidentielle qu'il faut changer.

Milite pour des réformes-écran pour masquer la médiocrité du régime et de la classe politique.

6.

Milite pour la mise en place d'un régime et des institutions anti-génocide.

Manœuvre pour le statu quo et la reconduction des régimes génocidaires.

7.

Le Parti UPRONA est le Parti de l'indépendance et de la souveraineté nationale.

 

Cautionne la remise en cause de la souveraineté nationale (commission DINKA, troupes étrangères, mesures concernant l'avenir du Burundi prises par des étrangers…)

8.

L'UPRONA milite pour la lutte contre l'impunité du crime du génocide.

Milite pour l'amnistie du crime du génocide.

9.

Préconise l'application des conclusions et recommandations du rapport de l'ONU n° S/1996/682 sur le génocide commis au Burundi par le Frodebu depuis 1993.

S'active pour la mise en place de fallacieuses commissions dites de "Vérité et Réconciliation" et autres commissions d'enquête sur des actes déjà qualifiés de génocide.

10.

Se bat pour la création d'un observatoire international chargé de tirer sur la sonnette d'alarme en vue du démantèlement des réseaux génocidaires et de l'éradication des idées qui tuent.

 

 

-

Ces différences sont celles qui opposent le Parti UPRONA au pouvoir en place. Le parti UPRONA est entré dans l'opposition en vue de maintenir à l'ordre du jour et de mieux défendre ses idéaux et son projet de société.

Ce projet de société est celui qui garantit l'avenir de tous les Barundi. En dehors de toute contrainte et de toute pression, ils se reconnaissent spontanément dans ce combat pour porter toujours plus haut le flambeau de la lutte contre le racisme ethnique, le génocide et les idées qui tuent; car ce combat est celui de la promotion du PLUS JAMAIS CA au Burundi.

Voilà pourquoi, face aux errances et aux discours invertébrés d'un pouvoir englué dans les méandres des idéologies et des pratiques génocidaires, le Peuple burundais n'a d'autre alternative que de se doter, sans délais, d'un pouvoir résolument anti-génocide pour restaurer l'Etat de droit au Burundi conformément au projet de société que le Parti UPRONA partage avec les autres organisations signataires de l'ACCORD CADRE POUR LA RESTAURATION D'UN ETAT DE DROIT AU BURUNDI: A.C. Génocide CIRIMOSO, la Coalition Contre la Dictature, la J.R.R., P.A. AMASEKANYA et l'U.F.B.

 

FAIT A BUJUMBURA,LE 2 MAI 2001

LE PRESIDENT DU PARTI UPRONA

Charles MUKASI

Retour