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Bujumbura - Burundi.
BURUNDI-JUSTICE.

LE LIEUTENANT-COLONEL RWASA ZACHARIE SAISIT LE MINISTRE DE LA DEFENSE NATIONALE POUR SA LIBERATION.

BUJUMBURA, LE 9 FEVRIER 1999 (NET PRESS). UNE LETTRE VIENT D’ETRE ADRESSEE LE 9 FEVRIER 1999 AU MINISTRE DE LA DEFENSE NATIONALE PAR LE LIEUTENANT-COLONEL RWASA ZACHARIE, DETENU A LA PRISON CENTRALE DE MPIMBA. D’EMBLEE, RWASA ZACHARIE RELEVE « UN SILENCE FROID » DU PROCUREUR GENERAL DE LA REPUBLIQUE MALGRE LA LETTRE QU’IL LUI A ADRESSEE LE 2 FEVRIER 1999 LAQUELLE DENONCAIT SON « ARRESTATION ARBITRAIRE » ET SA « DETENTION ILLEGALE ».

LA CORRESPONDANCE AU MINISTRE POURSUIT: « FACE A CETTE SITUATION, LA CONSEQUENCE JURIDIQUE A TIRER EST QUE JE SUIS EN POSITION DE PURE SEQUESTRATION PAR LA PERSONNE DE MONSIEUR GERARD NGENDABANKA, DES LORS QU’IL A DECIDE DE ME MAINTENIR AU-DELA DES DELAIS IMPERATIVEMENT LIMITES DE CINQ JOURS QUE L’AUTORISE LA LOI (ARTICLE 28 ALINEA 2 CODE DE PROCEDURE PENALE); CECI EST UN CAS TYPIQUE ET FLAGRANT D’ABUS DE POUVOIR CONFORMEMENT A L’ARTICLE 392 DU CODE PENAL LIVRE II. AU DELA DU BESOIN PERSONNEL DE JUSTICE, IL EST DE MON DEVOIR D’OFFICIER SUPERIEUR DE L’ARMEE, D’ALERTER VOTRE CONSCIENCE ET VOTRE RESPONSABILITE DE MINISTRE DE LA DEFENSE NATIONALE D’UNE TELLE DERIVE DE LA MACHINE REPRESSIVE. ETANT UN OFFICIER SUPERIEUR EN ACTIVITE, JE RECLAME VOTRE INTERVENTION LA PLUS ENERGIQUE POUR PROTEGER MON HONNEUR D’OFFICIER BAFOUE SI PUBLIQUEMENT; SI L’ON N’Y PREND PAS GARDE, J’AI LA CERTITUDE QUE MON CAS PEUT CONSTITUER UN DANGEREUX PRECEDENT DANS LE TRAITEMENT DE CE CORPS QUI EST NOTRE ARMEE ». M. ZACHARIE RWASA SOULIGNE QU’IL NE VEUT ECHAPPPER A QUELQUE POURSUITE JUDICIAIRE MAIS VEUT ETRE INTERRORGE ET POURSUIVI CONFORMEMENT A LA LOI. AU SUJET DE CE QUI AURAIT MOTIVE SA DETENTION, LE LIEUTENANT-COLONEL ZACHARIE REVELE CE QUI SUIT: « JE SUIS VICTIME D’UN COMPLOT MONTE FROIDEMENT CONTRE MOI PAR UNE CONSPIRATION POLITICO-ECCLESIASTIQUE AUX MOBILES PUREMENT ETHNISTES. J’AFFIRME DISPOSER D’ELEMENTS ACCABLANTS POUR DENONCER LE PROCESSUS DE MONTAGE QUI FAIT DEJA DATE ET LES PERSONNALITES A SA BASE. L’OMERTA (LOI DU SILENCE) ET LA VENDETTA (VENGEANCE) NE SONT PAS QUE SICILIENNES ». IL DECLARE QU’IL NE VEUT PAS PRENDRE FUITE ET S’ENGAGE, UNE FOIS LIBERE, A RESPECTER LES CONDITIONS QUE L’EXIGERAIT LA POURSUITE DE L’INSTRUCTION DE SON DOSSIER.

RAPPELONS QUE LE LIEUTENANT-COLONEL RWASA ZACHARIE A ETE ARRETE A SON BUREAU LE 26 JANVIER 1999, A 16 HEURES 20 ET CONDUIT DIRECTEMENT A LA PRISON CENTRALE DE MPIMBA.

BURUNDI - JUSTICE.

6 E AUDIENCE DU PROCES DE FEU MGR RUHUNA A LA CHAMBRE CRIMINELLE DE GITEGA.

GITEGA, LE 9 FEVRIER 1999 (NET PRESS). LA CHAMBRE CRIMINELLE DE GITEGA A SIEGE ENCORE DE NOUVEAU CE LUNDI 8 FEVRIER 1999 A GITEGA. IL SE PENCHAIT SUR LE DOSSIER ASSASSINAT DE MGR RUHUNA POUR LA 6E FOIS. BEAUCOUP DE NOUVEAUTES DANS CE DOSSIER ONT ETE OBSERVEES. TOUT D’ABORD, TOUS LES PREVENUS ETAIENT LA SAUF UN CERTAIN ETIENNE WAKANA (QUI N’A JAMAIS ETE VISIBLE DEPUIS L’ASSASSINAT DE MGR RUHUNA). EN OUTRE, TOUS LES AUTRES PREVENUS AVAIENT DES AVOCATS A SAVOIR MAITRE ATITA (BENIN) ET MAITRE PATRICIA MONGO (CONGO BRAZZAVILLE) AINSI QUE MAITRE SEGATWA (BURUNDI). DE SON COTE, LA PARTIE CIVILE COMPOSEE DE LA FAMILLE DE FEU MGR RUHUNA AVAIT COMME AVOCATS MAITRES NTAKIYICA THARCISSE ET AUDACE NGIYE. LA CONFERENCE EVANGELIQUE DU BURUNDI ET L’ARCHEVECHE DE GITEGA AVAIENT COMME AVOCAT MAITRE LAURENT NZEYIMANA. TOUS LES PREVENUS ONT PLAIDE NON COUPABLES. ILS AVOUENT AVOIR FUI AVANT LA MORT DE MGR RUHUNA CAR, DISENT-ILS, IL Y AVAIT DE L’INSECURITE UN PEU PARTOUT. UN CERTAIN PASCAL ALIAS LISSOUBA A AVOUE QU’IL ETAIT A LA TETE DES TERRORISTES-GENOCIDAIRES AVANT LA MORT DE RUHUNA. IL A REVELE EN PLUS QU’IL ETAIT CHARGE DE COLLECTER DES FONDS POUR LE COMPTE DU CNDD MAIS AVANT LA MORT DE RUHUNA.

DE SON COTE, LA PARTIE ACCUSATRICE AFFIRME QU’AVANT LA MORT DE RUHUNA, IL N’Y AVAIT PAS D’INSECURITE. C’EST PLUTOT SA MORT QUI A PROVOQUE L’INSECURITE DANS LA REGION. CETTE MEME PARTIE A INDIQUE QU’ELLE VOYAIT CES PREVENUS DANS LA REGION AVANT LA MORT DE MGR RUHUNA. LA CHAMBRE CRIMINELLE DISPOSAIT AUSSI D’UNE LETTRE DATEE DU 18 AVRIL 1998 EMANANT D’UNE DES RESCAPES DE L’ATTAQUE DU NOM DE ROSE BATORWA. CETTE LETTRE ETAIT ADRESSEE AU DIACRE CYRILLE KAMANA. ELLE INDIQUAIT QUE LES RESCAPES DE CETTE ATTAQUE N’ONT PAS DEVOILE LE SECRET A L’EXCEPTION DE JEAN PAUL NKURUNZIZA, CHAUFFEUR DE FEU RUHUNA. CETTE DAME EST ACTUELLEMENT COMPTABLE COMMUNAL DE LA COMMUNE SHOMBO. LES AUTRES RESCAPES DE CETTE ATTAQUE ETAIENT REBECCA, ANCILLE ET JEAN PAUL. LA CHAMBRE CRIMINELLE A INDIQUE QU’ELLE N’AVAIT PAS TOUS LES ELEMENTS POUR SE PRONONCER SUR CE DOSSIER. L’AUDIENCE A ETE REMISE AU MERCREDI 28 AVRIL 1999 ET LA CHAMBRE CRIMINELLE A DEMANDE QUE LE CHAUFFEUR DE FEU RUHUNA, M. JEAN PAUL NKURUNZIZA COMPARAISSE. RAPPELONS QUE MGR RUHUNA A ETE TUE PAR DES TERRORISTES-GENOCIDAIRES EN DATE DU 9 SEPTEMBRE 1996 NON LOIN DE BUGENDANA, UNE COMMUNE QUI VENAIT DE CONNAITRE UN POGROME DEUX MOIS PLUS TOT ET OU 341 TUTSI RESCAPES DU GENOCIDE DE 1993 AVAIENT TROUVE LA MORT. MGR RUHUNA DANS SON HOMELIE DU 23 JUILLET 1996, LE JOUR DE L’ENTERREMENT DE CES VICTIMES, AVAIT MAUDIT LES MEMES TERRORISTES-GENOCIDAIRES EN LES COMPARANT A CAEN POUR AVOIR TUE LEURS FRERES.

BURUNDI - PARTI POLITIQUE.

LE DR. LUC RUKINGAMA, PRESIDENT A.I DU PARTI UPRONA, FAIT UN DEMENTI SUR LE COMMUNIQUE DE PRESSE DE CHARLES MUKASI.

BUJUMBURA, LE 9 FEVRIER 1999 (NET PRESS). SELON LE PRESIDENT A.I DU PARTI UPRONA, LE DR. LUC RUKINGAMA, LA REDACTION DU 7 FEVRIER 1999 A « REPRIS DE LARGES EXTRAITS DU COMMUNIQUE N0 1/99 DE MONSIEUR CHARLES MUKASI QUI REGORGE DE MENSONGES ». LA REDACTION PROPOSE LA TOTALITE DU DEMENTI DU PRESIDENT A.I. DE L’UPRONA.

« CONTRAIREMENT AUX ALLEGATIONS DE MON SIEUR MUKASI DONT L’OBJECTIF EST DE SEMER LA CONFUSION, LE PARTI UPRONA EST REGULIEREMENT ET FORTEMENT REPRESENTE AUX POURPARLERS D’ARUSHA. LA DELEGATION DE L’UPRONA A JOUE, AU SEIN DES AUTRES FORCES EPRISES DE PAIX, UN ROLE REMARQUABLE NOTAMMENT POUR LA SUSPENSION DES SANCTIONS ECONOMIQUES. L’EXPLOITATION POLITICIENNE DES MALHEURS QUI ONT FRAPPE LE PEUPLE BURUNDAIS EST DE MAUVAIS GOUT. SURTOUT LORSQUE L’ON VEUT DETOURNER LA POPULATION DE LA RECHERCHE D’UNE SOLUTION PACIFIQUE AU PROBLEME BURUNDAIS. IL FAUT COMBATTRE L’IDEOLOGIE DU GENOCIDE PAR DES ACTIONS CONCRETES. LA DIFFAMATION NE RAPPORTE RIEN. BIEN AU CONTRAIRE. LA SUBVERSION ET LA MANIPULATION DU PROCESSUS DE L’UNITE NATIONALE PAR DES PROPOS FALLACIEUX RELEVENT TOUT SIMPLEMENT DU BLASPHEME. LA SEULE MOBILISATION QUI VAILLE EST UNE SENSIBILISATION POUR LA PAIX, L’UNITE, LA SECURITE ET LE PROGRES GENERAL. ENFIN, LEDIT COMMUNIQUE PORTE UN FAUX CACHET, ET UNE FAUSSE SIGNATURE, CE QUI DOIT ETRE PUNI PAR LA LOI ».

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