NET PRESS
TEL.(257)217080
B.P;.2775
FAX.(257)217614
E-MAIL ADDRESS:netpress@cbinf.com
Bujumbura-Burundi.
BURUNDI - RDC.

LE GOUVERNEMENT REAGIT AUX MANOEUVRES D'INTIMIDATION DE LA RDC.

BUJUMBURA, LE 25 MAI 1999 (NET PRESS). CE MATIN , RFI A DIFFUSE TOUT AU LONG DE LA MI-JOURNEE LES MENACES DE CHEF D'ETAT MAJOR CONGOLAIS D'ATTAQUER BUJUMBURA PARCE QUE L'ARMEE BURUNDAISE EST IMPLIQUEE DANS LA GUERRE DU CONGO AU COTES DES REBELLES. LE GOUVERNEMENT DU BURUNDI N'A PAS TARDE A REAGIR: SELON UN COMMUNIQUE EMANANT DU CABINET DU MINISTRE DE LA COMMUNICATION ET PORTE-PAROLE DU GOUVERNEMENT, "LE GOUVERNEMENT DU BURUNDI VIENT DE PRENDRE CONNAISSANCE DE LA DECLARATION DU CHEF D'ETAT-MAJOR DES FORCES ARMEES CONGOLAISES QUI MENACE D'ATTAQUER LE BURUNDI. LE GOUVERNEMENT DU BURUNDI TIENT A RAPPELER QUE LE BURUNDI N'EST PAS IMPLIQUE DANS LE CONFLIT QUI SECOUE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO. IL N'A PAS DE REVENDICATION TERRITORIALE A FAIRE PREVALOIR EN RDC. IL SE TROUVE NEANMOINS QUE DES GROUPES TERRORISTES SEMENT L'INSECURITE LE LONG DE LA FRONTIERE COMMUNE ET S'INFILTRENT EN PROVENANCE DE LA RDC SUR LE TERRITOIRE BURUNDAIS OU ILS TENTENT DE COMMETTRE DES EXACTIONS. LE GOUVERNEMENT DU BURUNDI A DONC PRIS UN CERTAIN NOMBRE DE MESURES LEGITIMES POUR PROTEGER SES FRONTIERES ET ASSURER LA CIRCULATION DE SES BIENS. PAR AILLEURS, LE BURUNDI ACCUEILLE DEPUIS QUELQUES TEMPS DES CENTAINES DE REFUGIES EN PROVENANCE DE LA RDC ET QUI SONT ASSISTES PAR LE GOUVERNEMENT ET DES AGENCES DES NATIONS UNIES QUI PEUVENT EN TEMOIGNER. LE GOUVERNEMENT DU BURUNDI LANCE A LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO UN APPEL AU CALME ET A L'ARRET DES MANOEUVRES D'INTIMIDATION."

BURUNDI-PARTI POLITIQUE.

NZOJIBWAMI AUGUSTIN DEMANDE PARDON A MINANI JEAN, D'APRES DOMITIEN NDAYIZEYE.

BUJUMBURA, LE 25 MAI 1999 (NET PRESS). LES TRAVAUX DES COMMISSIONS VIENNENT DE SE DEROULER A ARUSHA DU 9 AU 23 MAI 1999. DE NOUVELLES DONNEES ONT VU LE JOUR QUANT A LA METHODOLOGIE ADOPTEE A SAVOIR LA CONSTITUTION DES GROUPEMENTS (G 7 ET G8). LES NEGOCIATIONS EVOLUENT NORMALEMENT, SELON LE SECRETAIRE GENERAL DU FRODEBU, M. DOMITIEN NDAYIZEYE. IL A INDIQUE QU'IL Y A UNE VOLONTE MANIFESTE D'AVANCER DE LA PART DE TOUTES LES DELEGATIONS. AU NIVEAU QUALITATIF, L'ON A DEPASSE LES PROBLEMES GENERAUX AU NIVEAU DE TOUTES LES COMMISSIONS ET L'ON A COMMENCE A ENTRER DANS LE VIF DU SUJET. A CET EGARD, LA PREMIERE COMMISSION SUR LA NATURE DU CONFLIT A TERMINE LA PERIODE D'APRES L'INDEPENDANCE ET SE PENCHERA AU PROBLEME DE GENOCIDE ET D'EXCLUSION. DANS LA DEUXIEME COMMISSION, L'ON A FAIT LE CONTOUR DES INSTITUTIONS, LES DELEGATIONS ONT DEJA FAIT LEURS PROPOSITIONS ET PASSERONT A LEUR REDACTION AU MOIS DE JUIN. SELON LA MEME SOURCE, LA COMMISSION III SUR LA PAIX ET LA SECURITE POUR TOUS A DEJA TERMINE UN DOCUMENT EN 14 POINTS ET LES DELEGATIONS, A QUELQUES EXCEPTIONS PRES, S'ACCORDENT SUR BEAUCOUP DE POINTS. CONCERNANT LA CONSTITUTION DES GROUPEMENTS (LE G7 ET LE G8), M. DOMITIEN TROUVE QU'IL S'AGIT D'UNE BONNE INITIATIVE PUISQUE CA PERMET AUX NEGOCIATIONS D'AVANCER. POUR CEUX QUI AVAIENT DIT QU'IL S'AGIT DES GROUPEMENTS A CARACTERE ETHNIQUE, LE SECRETAIRE GENERAL DU FRODEBU A INDIQUE QU'ILS SE SONT RENDU COMPTE PAR APRES DE LEUR IMPORTANCE AU REGARD DES RESULTATS POSITIFS.

A PROPOS DES CRITIQUES DES FEDERATIONS DU FRODEBU A L'ENDROIT DE LA RENCONTRE DE MOSHI A LAQUELLE MINANI AVAIT PARTICIPE, M. DOMITIEN NDAYIZEYE TROUVE QUE LEURS REPRESENTANTS SONT NOMMES PAR NZOJIBWAMI AUGUSTIN QUI A ETE DEMIS DE SES FONCTIONS DE SECRETAIRE GENERAL. IL AVAIT ETE SUSPENDU DE SES FONCTIONS LE 21 MARS 1999 ET A ETE EXCLU DU PARTI FRODEBU LE 24 AVRIL 1999. M. DOMITIEN NDAYIZEYE A INDIQUE QUE AUGUSTIN NZOJIBWAMI A ETE A ARUSHA POUR DEMANDER PARDON A MINANI JEAN, PRESIDENT DU FRODEBU, EN PASSANT PAR L'INTERMEDIAIRE DE NYERERE. LE PRESIDENT DU FRODEBU A REFUSE D'ACCORDER LE PARDON ET L'A RENVOYE AU COMITE DIRECTEUR NATIONAL QUI LUI AVAIT PROPOSE SON EXCLUSION. M. NDAYIZEYE A INDIQUE QUE NZOJIBWAMI A SAUTE BEAUCOUP D'ETAPES AVANT D'ARRIVER CHEZ LE MEDIATEUR. "IL AGIT COMME UN PETIT GAMIN", A INDIQUE DOMITIEN NDAYIZEYE, TOUT EN RAPPELANT LES CRITIQUES ACERBES DE NZOJIBWAMI A L'ENCONTRE DE MINANI.

BURUNDI-ANNIVERSAIRE.

COMMEMORATION DE LA MORT DU PRINCE KAMATARI IGNACE.

BUJUMBURA, LE 25 MAI 1999 (NET PRESS). IL Y A 35 ANS, LE PRINCE KAMATARI IGNACE ETAIT ASSASSINE DANS DES CIRCONSTANCES NON ENCORE ELUCIDEES. EN EFFET, LE MEURTRE A EU LIEU A KAMENGE, DANS LA NUIT DU 27 MAI 1964, DANS LE SALON D'UN CERTAIN BURUNDI ANACLET. CE DERNIER AVAIT UN BAR SITUE A COTE DE SA RESIDENCE. APRES L'AVOIR TUE, LES AUTEURS L'ONT EMMENE DANS SA PROPRE VOITURE A 8 KM DE BUJUMBURA, SUR L'ANCIENNE ROUTE COMMUNEMENT APPELEE ASTRIDA (PROLONGEMENT DE L'ACTUELLE CHAUSSEE PRINCE LOUIS RWAGASORE VERS LES HAUTEURS DE LA CAPITALE), AU NIVEAU DE LA COLLINE SOROREZO, OU ILS ONT PRECIPITE LA VOITURE POUR SIMILER UN ACCIDENT. DES ENQUETES FURENT MENEES POUR CHERCHER LES AUTEURS. SELON LE VERDICT RENDU PAR LA COUR SUPREME LE 30 DECEMBRE 1964, LES AUTEURS DE CE CRIME SONT BURUNDI ANACLET, KIBURGUTU JOSEPH, NIBIZI ZACHARIE, MISIGARO DANIEL, HAVYARIMANA PELAGIE, MUKARUGWIZA SUZANE ET TABU SOPHIE. CES DERNIERS FURENT APREHENDES ET EMPRISONNES MAIS ILS FURENT RELACHES PLUS TARD. SELON UNE SOURCE PROCHE DE LA FAMILLE ROYALE DE L'EPOQUE, CET ASSASSINAT S'INSCRIT DANS LA MEME LOGIQUE QUE LE COUP D'ETAT MANQUE DE 1965, FOMENTE PAR DES ELEMENTS DE L'ARMEE APPARTENANT A L'ETHINIE HUTU. AVANT DE RENVERSER LE ROI MWAMBUTSA, IL FALLAIT D'ABORD TUER SON FRERE KAMATARI IGNACE POUR EVITER TOUTE POSSIBILITE DE SUCCESSION. AINSI, CE JEUDI 27 MAI 1999, IL EST PREVU UNE MESSE A LA CATHEDRALE REGINA MUNDI EN LA MEMOIRE DU DISPARU. APRES LA MESSE, LES PARTICIPANTS SE RENCONTRERONT AU BAR LE FLAMBOYANT OU DES DISCOURS DE CIRCONSTANCE SERONT PRONONCES.

BURUNDI - COOPERATION.

M. SPILIOPULOS EST POUR LE MOMENT CONSUL NOMME ....

BUJUMBURA, LE 25 MAI 1999 (NET PRESS). LA REDACTION A CONTACTE M. SPILIOPULOS AU SUJET DE SA NOMINATION DE CONSUL AU BURUNDI. IL A INDIQUE QUE LE GOUVERNEMENT GREC A VOULU CHANGER LE CONSUL AU BURUNDI CAR JEAN NICOLAS PAGUIDAS VENAIT D'ATTEINDRE LA LIMITE D'AGE DE 70 ANS ET 35 ANS D'EXERCICE DE LA FONCTION DE CONSUL AU BURUNDI. IL DEVAIT PARTIR A LA RETRAITE. IL AVAIT ETE RAPPELE EN FEVRIER 1998. EN PLUS, LE VICE-CONSUL VIT A KIGALI. CONCERNANT LES PROBLEMES ENTRE LA COMMUNAUTE GRECQUE, IL A EMIS DES RESERVES EU EGARD A SON NOUVEAU STATUT. IL A ETE PROPOSE PAR SON GOUVERNEMENT COMME CONSUL GREC AU BURUNDI. C'EST POUR CELA QUE M. SPILIOPULOS ATTEND SEULEMENT LA CONFIRMATION DES AUTORITES BURUNDAISES ENVERS QUI IL A BEAUCOUP DE RESPECT ET EST CONFIANT EN ELLES. IL Y EN A QUI ONT PEUR DU CHANGEMENT, MAIS ILS DEVRAIENT LAISSER TOMBER LEUR INQUIETUDE. SELON TOUJOURS M. SPILIOPULOS, IL REMPLIT TOUTES LES CONDITIONS POUR ETRE CONSUL. TOUT D'ABORD, SA FAMILLE VIT AU BURUNDI DEPUIS TRES LONGTEMPS, SA MERE FUT UNE DES PIONIERES DU LYCEE CLARTE NOTRE DAME, SPILIOPULOS A FAIT SES ETUDES AU BURUNDI (ECOLE FRANCAISE) AVANT DE LES PARACHEVER EN EUROPE. SON GRAND PERE ET SON PERE ONT EXERCE DE HAUTES FONCTIONS DANS L'ADMINISTRATION GRECQUE, ESSENTIELLEMENT A L'ARMEE. IL S'INTERESSE A LA NATION BURUNDAISE. IL PARTICIPE A LA RELANCE DE L'ENTENTE SPORTIVE DONT IL EST PRESIDENT DU CONSEIL D'ADMINISTRATION. IL FAIT PARTIE DE CEUX QUI ONT CONFECTIONNE LES STATUTS DE LA NOUVELLE ECOLE EUROPEENNE. IL A UN MAGASIN EN FACE DU MARCHE CENTRAL DE BUJUMBURA QUI S'APPELLE SOCOBA, ETC. AUTANT DE FAITS QUI NE TROMPENT PAS ET QUI DEMONTRENT LE LIEN DIRECT ENTRE LUI ET LE PEUPLE BURUNDAIS. LA REDACTION A TENTE DE CONTACTER M. GEORGES COUCOULIS, PRESIDENT DE LA COMMUNAUTE GRECQUE AU BURUNDI POUR QU'IL DONNE SA POSITION SUR LE CONFLIT INTERGREC DE BUJUMBURA. ELLE ATTEND TOUJOURS SA REACTION.
 
 
 

NET PRESS PRESENTE A SON LECTORAT LES REACTIONS D’UN COMPATRIOTE RESIDANT AU CANADA, GABRIEL HAKIZIMANA, SUITE A LA DIFFUSION DES DEPECHES DU 23 MAI 1999.
 

Voici ce que Net Press a fait parvenir à ses lecteurs ce dimanche. Vous
trouverez plus loin ma réaction. C'est mon point de vue et je l'assume. Je
serais très content de connaître d'autres opinions.
 

BURUNDI-NEGOCIATION

QUE FAISAIENT LES BURUNDAIS A ARUSHA ?

ARUSHA, LE 23 MAI 1999 (NET PRESS). LES BURUNDAIS RESIDANT AU PAYS ONT
BEAUCOUP D'INTERROGATIONS SUR LA MANIERE DONT LES NEGOCIATIONS
INTERBURUNDAISES SE DEROULAIENT A ARUSHA. RIEN NE FILTRAIT PRESQUE
DURANT
LES SESSIONS. L'OPINION SE CONTENTE SOUVENT DES INTERVIEWS ACCORDEES A
BURUNDI BURO PAR DES PARTICIPANTS A ARUSHA Y COMPRIS LA DELEGATION
GOUVERNEMENTALE LAISSANT A BUJUMBURA LA PRESSE NATIONALE POUR SE
CONFIER
AUX PORTE-PAROLES DES GROUPES TERRORISTES-GENOCIDAIRES. CEUX QUI ONT LA
CHANCE D'EXPLOITER LE RESEAU INTERNET PEUVENT LIRE QUELQUES DOCUMENTS
PUBLIES. NET PRESS VOUS PROPOSE QUELQUES POINTS DE VUE RECUEILLIS SUR
INTERNET.

A ARUSHA, LES BURUNDAIS S'AMUSENT... SELON UNE ANALYSE PUBLIEE SUR LE
SITE
DE BURUNDI-BURO, "A ARUSHA REGNE UNE AMBIANCE BON ENFANT. DANS LES
COULOIRS
DU CENTRE INTERNATIONAL DES CONFERENCES D'ARUSHA, DANS LES ASCENSEURS,
LES
BUS MIS A LA DISPOSITION DES NEGOCIATEURS, DANS LES SALONS DE L'HOTEL
NOVOTEL MOUNT MERU, LES DELEGUES SE COTOIENT, SE SALUENT, S'EMBRASSENT,
BLAGUENT, BREF, ILS S'AMUSENT". SELON LA MEME ANALYSE, "UN BURUNDAIS,
BIEN
ASSIS DANS SON FAUTEUIL DANS UN SALON DU NOVOTEL N'EN CROYAIT PAS A SES
YEUX, VOYANT DES MILITAIRES BURUNDAIS SALUER DES MEMBRES DES MOUVEMENTS
ARMES QUE DE L'AUTRE COTE ONT DESIGNE D'ORGANISATIONS GENOCIDAIRES. ET
DE
CONCLURE SI CELA POUVAIT SE TRANSPOSER AU BURUNDI"

LE RYTHME DES NEGOCIATIONS EST TROP LENT...DANS UNE INTERVIEW QUE LE
MINISTRE NIYONSABA A ACCORDE A BURUNDI-BURO, IL A DONNE SON AVIS SUR LA
LENTEUR DES NEGOCIATIONS: "AUJOURD'HUI, CHAQUE COMMISSION TRAVAILLE
COMME
SI ON EST EN TRAIN DE REDIGER UNE THESE AVEC BEAUCOUP DE CHAPITRES, DES
POINTS AVEC DES SOUS-POINTS. CE N'EST PAS FORCEMENT QUI FERA LA PAIX.
PEUT
ETRE QU'ON PEUT IDENTIFIER, C'EST UNE IDEE QUE J'ENONCE COMME CA, LES
GRANDS THEMES SUR LESQUELS LES GENS POURRAIENT FAIRE DES PROPOSITIONS
ET
PAS COMMENCER A REECRIRE L'HISTOIRE OU ALLER DANS DES DETAILS QUI
OPPOSENT
LES GENS SANS QU'ILS SOIENT ESSENTIELS POUR LA PAIX AU BURUNDI".

LE PRESIDENT ET LE PREMIER MINISTRE SERAIENT CHOISIES PAR DES PARTIES
EN
NEGOSIATIONS A ARUSHA...CET AVIS EMANE DU PRESIDENT DU PARTI
AV-INTWARI,
MONSIEUR ANDRE NKUNDIKIJE DANS UNE INTERVIEW ACCORDEE A BURUNDI-BURO:
POUR
NKUNDIKIJE CES PERSONNALITÉS SERAIENT ISSUES D'ETHNIE ET DE FORMATIONS
POLITIQUES DIFFERENTES EN PRIVILEGIEANT LEUR QUALITE DE RASSEMBLEUR ET
DE
COMPETENCE..LES REFORMES DE L'ARMEE SERONT L'OEUVRE DU POUVOIR EXECUTIF
DONT ELLE EST UN SERVICE SPECIALISEE. LE POUVOIR LEGISLATIF
COMPRENDRAIT
136 MEMBRES DONT 68 ISSUS DES PARTIES EN NEGOCIATIONS (17 PARTIES X 4
MEMBRES). LE GOUVERNEMENT ET L'ASSEMBLEE NATIONALE ACTUELLE N'EN
FERAIENT
PAS PARTIE. LE MINISTRE NIYONSABA N'A PAS VOULU ABORDER LA QUESTION DE
TRANSITION DANS SON INTERVIEW. "IL FAUT PATIENTER JUSQU'AU MOMENT OÙ
LES
DELEGATIONS ECHANGERONT LÀ-DESSUS", A -T-IL LACONIQUEMENT REPONDU.
QUANT A
L'ANALYSE DEJA MENTIONNEE DANS BURUNDI-BURO, "LE NOM DU MAJOR BUYOYA NE
FAIT PAS L'UNANIMITE DES PARTIES AUX NEGOCIATIONS. TANT DU COTE DES
PARTIS
POLITIQUES A MAJORITE HUTU QUE DU COTE DES PARTIS À MAJORITE TUTSI, ON
ENTEND DES VOIX QUI DISENT QUE LE MAJOR BUYOYA A DEJA FAIT SES PREUVES,
QU'IL DEVRAIT LAISSER LA PLACE A QUELQU'UN D'AUTRE QUI SERA CONVENU PAR
LES
NEGOCIATEURS D'ARUSHA".

QUELLE GARANTIE POUR LES ACCORDS DE PAIX ?: D'APRES LE PRESIDENT DE AV
INTWARI, MONSSIEUR NKUNDIKIJE, POUR QUE LES ACCORDS DE PAIX QUI SERONT
SIGNES PUISSENT ETRE MIS EN APPLICATION, " IL FAUDRA UN ENGAGEMENT
FERME DE
LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE. ET QUE CETTE COMMUNAUTE INTERNATIONALE
DEVRA
S'EMPLOYER A PROTEGER LES PERSONNALITES QUI POURRAIENT ETRE CHOISIES LE
MOMENT VENU", A PRECISE NKUNDIKIJE.

AUTANT DE DECLARATIONS QUI SEMENT LA ZIZANIE DANS L'OPINION PUBLIQUE
INTERIEURE. ON DIRAIT QUE CEUX QUI SONT RESTES AU PAYS NE COMPTENT PAS
ET
QU'ILS SONT DEVENUS DES CITOYENS DE SECONDE ZONE, S' INDIGNENT DES
LECTEURS
DE CES INTERVIEWS. LA SESSION QUI VIENT DE SE DEROULER A ARUSHA A ETE
ENTOUREE D'UNE RARE DISCRETION SI BIEN QUE LE PEU DE SORTIES
MEDIATIQUES
N'A FAIT QU'AUGMENTER L'INQUIETUDE CHEZ LES BURUNDAIS RESTES A
L'INTERIEUR
DU PAYS. CERTAINS DELEGUES A ARUSHA SONT-ILS A MEME D'ASSUMER L'AVENIR
QU'ILS PROPOSENT AU BARUNDI, S'INTERROGE-T-ON DANS CERTAINS MILIEUX
CHOQUES
PAR LES PROPOS INCONSIDERES DE LA PLUPART DES NEGOCIATEURS D'ARUSHA?
 
 

Monsieur le Rédacteur de Net Press,

Je trouve particulièrement honteux, voire scandaleux, la manière dont les
"politiciens" burundais présents à Arusha se plaisent à accorder interview
sur interview à un organe de désinformation, un outil des génocidaires, un
média que d'aucuns reconnaissent comme pilier de la propagande haineuse
anti-tutsi et anti-burundais tout court.

J'ai déjà dénoncé cette pratique et je continuerai à la dénoncer: les
interviews accordées à burundi-buro ont commencé pas quelques cas isolés
et tendent maintenant à accréditer ce média comme le seul crédible
habilité à traiter des questions nationales et plus particulièrement de
celles relatives aux négociations d'Arusha.

Pourtant, d'autres médias nationaux existent, y compris sur Internet
apparemment prisé par nos négociateurs, mais on semble les ignorer. Pire,
on tente de les baillonner pour des subtilités infantiles, en témoigne la
scandaleuse intimidation exercée par le Procureur Général sur le Rédacteur
de Net Press. Dans tous les cas, faute de moyens et au regard des
multiples pressions qu'elle subit, la presse nationale ne peut que donner
des informations de seconde main sur ce qui se déroule à Arusha, la
primeur étant réservée "à la une" propagandiste de Burundi-Buro.

Beaucoup de burundais découvrent peut-être Burundi-Buro seulement
aujourd'hui. Nous qui sommes à l'extérieur depuis quelques années le
connaissons depuis l'époque du génocide en passant par les années sombres
de Ntibantunganya. Malgré son lobby allemand et anti-tutsi, nous l'avons
combattu sur d'autres sites de discussions et ses idées étaient finalement
relativisées dans beaucoup de milieux non burundais.

L'attitude des personnalités burundaises et le manque de moyens des médias
objectifs comme Net Press pour couvrir toute l'actualité et développer des
sites concurrents font que Burundi-Buro devient de plus en plus le seul
véhicule de l'information autorisé. Je lance un appel à tous les vrais
patriotes de chercher les voies et moyens de contrer cette remontée
dangereuse, en développant ou mieux en encourageant les médias plus
objectifs. Un des moyens est de leur accorder la primeur de l'actualité,
en les laissant libre de la traiter comme ils l'entendent. Personne
n'ignore que l'information fait partie des piliers du pouvoir. En laissant
un seul acteur de la calibre de "Radio T Mille Colline" occuper toute la
place, en alimentant sa croissance et sa crédibilité par des interviews et
des informations qui peuvent trouver bien leur place dans les médias plus
équilibrés et plus objectifs, les "responsables" qui agissent de la sorte
sont en train de semer, sans se soucier de ce qu'ils vont récolter (ou
plutôt de ce que nous en tant que peuple, allons récolter).

Gabriel Hakizimana.
Montréal, Québec.

Précédent.