Bujumbura, le 21 octobre 2022 (Net Press) . C’est aujourd’hui que le Burundi a commémoré le 29ème anniversaire de l’assassinat du président Melchior Ndadaye. Celui-ci a été fauché dans la nuit du 21 octobre 1993 après seulement 102 jours de règne. Mais avant cette date, d’autres tentatives de décapiter le nouveau régime avaient eu lieu, notamment le 3 juillet 1993.
Dans la capitale économique Bujumbura, les cérémonies ont débuté par une messe en mémoire de feu Melchior Ndadaye à la cathédrale Regina Mundi, célébrée par le vicaire général de l’archidiocèse de Bujumbura, Mgr. Anatole Ruberinyange, qui a souhaité dans son homélie la tolérance entre les Burundais, la solidarité et le retour des réfugiés.
Après la messe, l’on a procédé au dépôt des gerbes de fleurs au site où est érigé le mémorial de feu président Melchior Ndadaye. L’on a écouté un extrait de son discours qu’il a prononcé au lendemain de sa victoire, axé principalement sur le respect des droits de l’homme dans un Burundi nouveau.
La rédaction a contacté le président du parti fondé par Melchior Ndadaye, le Frodebu, Pierre Claver Nahimana, qui a bien voulu accorder une interview exclusive. Il est désigné dans nos colonnes par les lettres P.C.N. au moment où Net Press est désigné par N.P. L’intégralité de cette interview disponible sur http://www.netpress.bi, rubrique « Tribune ».
De son côté, l’Association des Veuves et Orphelins pour la Défense de leurs droits, AVOD en sigle, demande qu’il y ait assistance, non pas seulement des orphelins du président défunt, mais également ceux des proches collaborateurs de l’ancien président assassiné. D.N.
Burundi – Génocide
Les proches des victimes du génocide de Kibimba invités à déposer une gerbe de fleurs sur le mémorial de feu Melchior Ndadaye
Bujumbura, le 21 octobre 2022 (Net Press). C’est avec une déception sans bornes que les associations de lutte contre le génocide, celle des parents des victimes et l’association pour la réconciliation et la gestion des mémoires blessées au Burundi, ont accueilli une réponse verbale de la part du ministère de l’intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire.
En effet, en date du 21 septembre dernier, les trois associations ont adressé une correspondance au ministère de tutelle et dont l’objet était la commémoration du 29ème anniversaire de la tragédie de Kibimba survenu le 21 octobre 1993. Ces associations informaient le ministre que, comme à l’accoutumée, depuis plus de 20 ans, elles se préparaient à se rendre pour commémorer et se recueillir au site mémorial du lieu-dit kw’Ibubu.
Alors qu’elles s’attendaient à une réponse écrite, non seulement les trois associations n’ont pas eu directement la réponse, mais leur rendez-vous a été reporté à deux ou trois reprises avant d’apprendre verbalement que la visite du site mémorial des victimes de 1993 n’est pas tout simplement possible. Elles ont été plutôt invitées à se recueillir au site mémorial de feu Melchior Ndadaye aux côtés d’autres Burundais.
En d’autres termes, les négociations entre les deux parties ont échoué et les trois associations évoquent une politique de deux poids deux mesures car des associations des Hutu se recueillent sans aucune difficulté, allusion faite à l’association des veuves et des orphelins pour la défense de leurs droits, Avod et Zirikana- UB relative à l’assassinat des étudiants de l’université en 1996.
Les trois associations ont fait savoir que Kibimba a perdu plus de 150 élèves, en plus de leurs enseignants et des voisins tutsi de l’école. Pour elles, c’est un événement à ne pas minimiser, surtout que les élèves étaient à l’école, en d’autres termes dans les mains de l’Etat.
Elles recommandent au gouvernement de revoir sa décision, de respecter les conventions internationales qu’il a ratifiées, de joindre l’acte à la parole pour réconcilier le peuple burundais, d’éviter la politique de « deux poids deux mesures », d’interdire et de réprimer avec détermination les actes et paroles ayant comme objectif l’exacerbation des divisions ethniques.
Cette journée risque alors de poser problème car outre la fête nationale du héros de l’indépendance dont les autorités voudraient qu’elle soit incompatible avec d’autres commémorations, notamment celle des victimes de Kibimba, il y a également un troisième aspect de cette journée qui est la commémoration de la charte africaine des droits de l’homme et des peuples. J.M.
Burundi – Justice
Condamné à mort pour avoir tué avec préméditation son épouse
Makamba, le 21 octobre 2022 (Net Press) . Il s’appelle Léonard Nahayo, il a été condamné hier dans la province de Makamba, au Sud du pays, au terme d’un procès en flagrance, reconnu coupable d’avoir tué avec préméditation son épouse, Violette Minani, en date du 17 octobre dernier, au moyen d’un couteau.
Il a été condamné à la prison à vie et au paiement des frais de dédommagement de 20 millions de nos francs. Sa moto doit être vendue et le fruit de la vente sera affecté à la mère de la défunte qui garde l’enfant laissé par Violette Minani. L’on saura que cet homme, juste après le forfait, s’était enfui en République Unie de Tanzanie voisine de la province de Makamba.
C’est de là qu’il a é té attrapé avant d’être ramené dans sa province natale où il avait commis l’irréparable. Lors de l’audience, il a plaidé coupable comme le lui reprochait le représentant du ministère public, mais il a rejeté l’hypothèse selon laquelle il l’a tuée avec préméditation, ce qui n’a pas convaincu le siège. L’on signalera que ce lundi 17 octobre, un autre motard avait été tué par des balles de policiers alors qu’il prenait avec lui un client.
Ce dernier, qui était en possession d’engrais chimiques a pu s’évader mais le motard n’a pas eu la vie sauve car il a été grièvement blessé. C’était dans la commune de Kayogoro, de la même province. Nous apprenons qu’il est mort alors qu’il était dépêché à l’hôpital de Makamba. La famille parle de tuerie de la part de la police, cette dernière évoque un accident de roulage. Ch.N
Burundi – Droits de l’Homme
7 jeunes filles victimes du trafic humain à Rumonge
Rumonge, le 21 octobre 2022 (Net Press) . Sept jeunes filles de la zone de Kigwena, en commune de Rumonge, au Sud-ouest du pays, sont tombées dans les mailles du filet du trafic humain, une trafiquante est détenue à la police pour des raisons d’enquêtes.
Selon des sources administratives locales et confirmées par la police, 7 jeunes filles dont la tranche d’âge varie entre 14 et 16 ans, toutes élèves au 4ème cycle de l’école fondamentale ont été embarquées la semaine passée vers une destination inconnue, selon leurs parents.
La nouvelle a filtré lorsqu’une fille qui était avec les sept autres s’est désistée à la dernière minute et a tenu à informer les parents du sort de leurs enfants.
Elle a dénoncé la femme de la colline de Nyakuguma, en zone de Kigwena, du nom d’Elivanie Nintunze, qui a procédé au recrutement et au transport de ces jeunes filles vers Kigoma en Tanzanie où elle les a remises à une autre trafiquante.
Cette femme trafiquante est pour le moment détenue dans un cachot au commissariat de police à Rumonge pour des raisons d’enquêtes, selon les mêmes sources. Les parents de ces jeunes filles demandent aux autorités burundaises d’entrer en contact avec Interpol pour que ces jeunes filles soient retrouvées et rapatriées au Burundi.
Signalons que le phénomène de trafic des êtres humains prend de l’ampleur dans cette région car la semaine passée, deux adolescentes ont été sauvés de justesse par la police et les autorités administratives alors qu’ils s’apprêtaient à être embarquées vers la Tanzanie. La destination de ces sept jeunes filles n’est pas connue. F.N.