Bujumbura, le 10 novembre 2022 (Net Press). Les sifflets étaient insupportables à la Chaussée du prince Louis Rwagasore en début d’après-midi. En effet, des véhicules qui veulent sortir des parkings sont généralement guidés par des particuliers qui facilitent la tâche moyennant un billet de 100 Fbu ou de 500 Fbu, voire de 1.000 Fbu, tout dépendant de la gentillesse du chauffeur.
Ces derniers ont alors carrément bloqué la chaussée et les policiers ont dû intervenir pour remettre de l’ordre dans le trafic routier. Il a fallu alors l’intervention des policiers qui ont « engueulé » ces « facilitateurs ». Mais ces derniers n’ont pas été intimidés car ils ont riposté que chacun fait son travail pour faciliter la circulation routière. La police a dû recourir à la force pour chasser les particuliers et en quelques minutes, l’ordre a été rétabli. D.N.
Burundi – Kenya – Tanzanie – Sécurité
La sécurité des réfugiés burundais menacée aussi bien en Tanzanie qu’au Kenya
Nduta, le 10 novembre 2022 (Net Press) . Depuis quelques jours, la police est aux trousses des réfugiés burundais dans le camp des réfugiés de Nduta en Tanzanie. Il semble qu’elle s’intéresse beaucoup plus à ceux qui ont de petites activités commerciales et n’hésite pas à détruire leurs boutiques.
D’après des informations qui parviennent à la rédaction, les marchés et les stands ont été de nouveau interdits et la police soupçonne qu’il y a des articles de boutiques qui sont vendus dans des maisons d’habitation. C’est dans ce contexte que ces derniers ont été détruites et les réfugiés ont piqué une colère.
Ayant détruit une dizaine de maisonnettes, les réfugiés ont lancé des projectiles aux policiers qui ont utilisé du gaz lacrymogène pour disperser les réfugiés. Selon ces derniers, il y a eu des blessés des deux côtés. Il a fallu une intervention du Hcr pour calmer la situation, mais les réfugiés se désolent du fait que la police n’a pas condamné la destruction des maisons qu’il a lui-même construites.
Il y a eu par après plusieurs interpellations et les réfugiés demandent au Hcr de dénoncer leur persécution et de faire libérer les leurs. Ils estiment qu’il s’agit des manœuvres entreprises par ce pays pour leur forcer de se rapatrier, conformément aux propos d’un ministre tanzanien lors d’une réunion des Nations unies à Genève.
Au Kenya, ce n’est pas mieux non plus car quatre réfugiés burundais ont été menacés dernièrement et l’un parmi eux a succombé à ses blessures dans le camp de réfugiés de Kakuma. Les informations en provenance de ce camp indiquent que la victime aurait été tuée pour avoir violé une fille d’une famille sud-soudanaise, une nouvelle vite démentie par des Burundais du camp. J.M.
Burundi - Egypte – Politique
Le pays des Pharaons fait un don au Burundi, selon le président Ndayishimiye
Le Caire, le 10 novembre 2022 (Net Press). Le président de la République, en même temps président en exercice de l’Eac, Evariste Ndayishimiye, a participé à Charm el Sheikh, en Egypte, à la conférence des Nations unies sur le changement climatique, la Cop 27, qui se tient du 6 au 18 novembre 2022.
En marge de ce sommet, il a rencontré son homologue, Abdel Fattah al-Sissi et les deux hommes ont échangé sur plusieurs points concernant les relations entre nos deux pays, notamment la pandémie du covid-19, l’impact de l’invasion de l’Ukraine par la fédération de la Russie qui a commencé en février 2022, etc.
L’un des cadeaux offerts par l’Egypte est que ce pays va construire une ambassade pour le Burundi, ce que le président Ndayishimiye a hautement apprécié car la location d’un immeuble revenait cher pour notre pays.
L’on rappellera que le chef d’Etat burundais, Evariste Ndayishimiye, accompagné de son épouse et d’une délégation ministérielle, avait effectué une visite officielle en Egypte du mardi 23 au vendredi 26 mars 2021 sur invitation de son homologue Abdel Fattah al-Sissi. Les deux parties avaient signé 6 accords de coopération. J.M.
Burundi – Politique
Le flambeau de la paix dans la province de Rumonge
Rumonge, le 10 novembre 2022 (Net Press) . Nous apprenons que le cortège du flambeau de la paix, démarré dans la capitale économique Bujumbura le 2 novembre, est arrivé dans la province de Rumonge, au Sud-ouest du pays, ce 9 novembre dans l’après-midi. Les autorités administratives et les responsables des services publics et privés se sont rendus au bord de la rivière Nyengwe pour accueillir le flambeau.
Ce jeudi, se plaignent les habitants de Rumonge, toutes les activités économiques ont été paralysées et ils ont été contraints d’accueillir ce flambeau de la paix. Selon nos informations, le marché central était fermé, en plus des boutiques et magasins, surtout ceux qui sont situés sur la route nationale RN3, Bujumbura – Rumonge – Makamba.
Des policiers et des Imbonerakure du parti présidentiel étaient mobilisés pour mettre en application la mesure de la fermeture des activités économiques de ce matin. Rappelons que cette caravane du flambeau de la paix, la 16ème édition, organisée sous le thème de « Bien servir le Burundi dans la gestion de la chose publique », prendra fin ce 12 novembre. Ch.N.
Burundi – Arabie Saoudite – Santé
Des médecins saoudiens organisent une deuxième campagne ophtalmologique humanitaire
Bujumbura, le 10 novembre 2022 (Net Press) . Des informations concordantes indiquent que le Burundi entend organiser une deuxième campagne ophtalmologique humanitaire qui aura lieu à l’hôpital Prince Régent Charles de Bujumbura. Elle aura lieu du 25 novembre au 2 décembre de cette année.
Elle a été organisée par l’association Bena pour la culture et le développement, une organisation des médecins originaires de l’Arabie Saoudite. Il est demandé à toute personne qui souffre de la cataracte de se présenter à cet endroit pour qu’il soit traité par ces médecins spécialistes de l’ophtalmologie. D.N.
Burundi – Rdc – Sécurité
Des jeunes s’engagent à combattre le M23 à Goma
Goma, le 10 novembre 2022 (Net Press) . Nous apprenons qu’après l’appel aux jeunes par le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, leur demandant à se mobiliser pour combattre les rebelles du M23, les forces armées congolaises rapportent que certains ont répondu positivement à cet appel. Plus de 2.000 jeunes auraient manifesté leur intention de s’engager dans le Nord-Kivu.
Selon toujours ces informations, une centaine de jeunes armés de fusils en bois, apprennent les rudiments du garde-à-vous et à chanter les slogans de l’armée congolaise. Certains d’entre eux estiment que leurs pères étaient des militaires et ont été tués par des forces rebelles. Pour eux donc, les mêmes qui ont tué leurs parents viennent de leur menacer et leur prendre des terres.
Ils entendent donc se rallier au gouvernement et au peuple congolais pour poursuivre l’action commencée par leurs pères. D’autres encore attendent depuis plusieurs mois le début de la formation. Un parmi eux a indiqué qu’il a passé un concours d’admission et qu’il a au moins 6 mois de formation à Goma.
D’après ceux qui sont sur place, ils parlent tous un même langage, à savoir la défense de l’intégrité du territoire. Cependant, ils doivent passer par plusieurs étapes. Ils vont suivre des tests médicaux et d’aptitude physique avant de se faire évacuer aux centres d’instruction où ils passeront 9 à 12 mois de formation de soldat complet.
Selon l’armée de ce pays, au moins 800 volontaires se sont présentés depuis une semaine dans la ville de Goma. Une fois formés, ils seront envoyés pour lutter contre le M23 qui, depuis quelques mois, avance dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Toujours en Rdc, dans la capitale Kinshasa et sur une autre rubrique, la journaliste française Sonia Rolley a été expulsée de la Rd Congo, ce qui est un signal inquiétant pour la presse dans ce pays. Cette ancienne correspondante de Rfi qui venait de rejoindre l’agence de presse Reuters, a été convoquée le 8 novembre à la direction générale des migrations.
A son arrivée, elle s’est vue confisquer son passeport à son arrivée avant d’être mise manu militari dans un avion à destination de Paris via Addis-Abeba, sans même pouvoir récupérer sa valise. Arrivée au siège de la DGM à Kinshasa, elle a été informée qu’elle n’était pas expulsée pour son travail à Reuters, mais pour ses activités antérieures.
Il semble qu’elle s’est attiré des inimitiés d’hommes politiques et d’affaires congolais au fil de ses reportages, lorsqu’elle travaillait pour Rfi, notamment avec l’enquête Congo Hold-up », qui avait révélé d’importants détournements d’argent public en Rdc. Les autorités congolaises ont tenu à justifier les raisons pour lesquelles Sonia Rolley n’a pas pu rester dans le pays.
Il ressort de son dossier qu’elle s’est retrouvée en conflit avec les textes légaux et réglementaires régissant la police des étrangers et donc, en situation de séjour irrégulier. Il y a aussi le contexte dans lequel cette décision a été prise. Le bureau conjoint de Nations unies aux droits humains en Rd Congo s’est inquiété de l’expulsion de la journaliste et a pointé les difficultés que rencontrent de plus en plus les journalistes étrangers pour se faire accréditer ou tout simplement exercer leur métier librement.
Des journalistes congolais contactés par Rfi estiment de leur côté que son expulsion est un signe de la nervosité croissante du pouvoir à l’approche des élections prévues en principe en décembre 2023. Ce qu’Amnesty international résume en expliquant que l’expulsion de Sonia Rolley illustre « le climat dangereux dans lequel évoluent les médias en RDC ». Ch.N.