Ruyigi, le 17 décembre 2022 (Net Press) . Des informations en provenance de la province de Ruyigi, à l’Est du pays, rapportent que deux personnes sont mortes foudroyées et 15 autres blessées dans l’après-midi de ce 15 décembre dans cette entité administrative, plus précisément sur les collines Gahemba et Kigamba de la commune et province Ruyigi.
Les blessés, dont cinq parmi eux se trouvent dans un état critique, ont été dépêchés dans les structures sanitaires de cette même province. Dans la commune de Nyabitsinda de la même province, des pluies torrentielles ont détruit le même jour plus de 40 maisons, démoli des tôles de 9 maisons avant d’abîmer des champs de bananes et d’autres cultures sur trois collines.
Nous apprenons que les agents de la Croix Rouge du Burundi se sont dépêchés sur les lieux pour assistance aux démunis qui sont nombreux. L’administration locale demande à toute âme charitable de venir en aide aux sinistrés.
Le lendemain, la « colère climatique » s’est déplacée vers le centre du pays, plus précisément dans la province de Mwaro où, dans la commune de Rusaka, des pluies diluviennes mélangées à des vents violents se sont abattus sur cette contrée communale et ont abîmé plus ou moins 76 hectares de bananes, de maïs, de patates douces, de haricot et d’autres cultures.
C’était dans l’après-midi de ce vendredi 16 décembre. Les informations en provenance de cette province précisent cependant qu’il n’y a pas eu de maisons détruites par ces intempéries, des nouvelles confirmées par l’administratrice de cette commune. J.M.
Burundi – Justice
L’affaire Germain Tony Nkina de nouveau en appel
Ruyigi, le 17 décembre 2022 (Net Press) . Germain Tony Nkina est un avocat placé dans la catégorie des défenseurs des droits humains pour avoir travaillé pour l’association de la promotion des droits humains et des prisonniers, Aprodh, une association aujourd’hui interdite dans notre pays et dont le président, Pierre-Claver Mbonimpa, est en exil.
Il a été condamné à cinq ans de prison, accusé d’être en intelligence avec un mouvement rebelle du nom de Red-Tabara. Il a interjeté appel et la cour d’appel a confirmé cette condamnation mais au niveau de la cour suprême, celle-ci a renvoyé le dossier en appel et il a comparu ce jeudi dans la province de Ngozi, au Nord du pays.
Au terme de la séance, le dossier a été mis en appel et l’on attend le verdict. Des défenseurs des droits de l’homme se disent satisfaits de la décision de la cour suprême et demandent à la justice d’être impartiale dans ce dossier afin de relâcher ce défenseur des droits humains sans autre forme de procès car son dossier est vide. D.N.
Burundi – Politique
Qui doit calmer le jeu au conseil communal de Nyanza-Lac ?
Makamba, le 17 décembre 2022 (Net Press) . La question ne manque pas d’intérêt au regard des chicaneries qui s’observent entre les membres du conseil communal de Nyanza-Lac, dans la province australe de Makamba. Tout montre que même la gouverneure de province, Françoise Ngozirazana, n’est pas en mesure de résoudre ce problème.
Au fond de l’affaire, la destitution du bureau du conseil communal de Nyanza-lac, le 2 décembre dernier, par 22 membres du conseil communal. Cette décision provoque des divisions car certains veulent maintenir l’administratrice de Nyanza-Lac, Marie Goreth Irankunda et son bureau contre les autres qui l’accusent de toutes sortes de malversations dans sa gestion.
Au lieu de s’asseoir sur une même table pour résoudre les différends, ils procèdent à des intimidations alors qu’ils sont pratiquement tous issus du Cndd-Fdd au pouvoir. C’est dans ce contexte que Jean Claude Nduwimana, ancien administrateur de cette commune de 2015 à 2020, également membre de ce conseil, est détenu au cachot du commissariat communal de Nyanza-Lac.
D’autres soutiens de Mme Marie Goreth Irankunda estiment que Mme Evelyne Havyarimana, l’épouse du conseiller de la gouverneure, la femme membre du conseil communal pour le compte du Cndd-Fdd, est objectivement la seule à remplacer l’administratrice en place au cas où la décision venait à se maintenir, d’où il faut un mandat d’arrêt la concernant.
La gouverneure de province, Françoise Ngozirazana, a été obligée de mettre en place une commission provinciale chargée de résoudre le conflit entre les membres du conseil et le bureau. Elle est constituée des représentants de l’administration provinciale, du parquet général près la cour d’appel de Makamba, du Snr et du bureau provincial du Cndd-Fdd.
Une partie a voulu soutenir l’administratrice et son bureau au moment où les autres ont demandé des enquêtes approfondies sur les manquements reprochés au bureau du conseil communal, mais en vain. C’est pour cela que ces derniers ont refusé de signer le procès-verbal, d’où le travail de cette commission s’est terminé en queue de poisson.
Juste après, une autre commission composée de conseillers du procureur général près la cour d’appel de Makamba a entamé des enquêtes sur les écarts imputés à ce bureau. Il semble que certains membres du conseil communal, malgré les menaces, sont déterminés à mettre au clair toutes les irrégularités commises par ce bureau.
L’on ne peut pas perdre de vue que certains membres du conseil communal, pour avoir agi ainsi, ont été obligés d’entrer en clandestinité pour échapper aux menaces de ceux qui souhaitent le maintien de l’équipe aujourd’hui mise en cause. Parmi eux, il y en a qui ont été retrouvés dans leur retranchement pour leur demander de changer d’avis.
Une opinion semble être révoltée contre le ministère de l’intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire du simple fait qu’il n’intervient pas dans cette affaire où personne ne veut céder, avec des têtes qui risquent de tomber car il s’agit des intérêts colossaux qui sont mis en jeu. Ch.N.
Burundi – Emploi
Le gouvernement agrée des agences pour le recrutement des travailleurs migrants
Bujumbura, le 17 décembre 2022 (Net Press) . En date du 14 décembre dernier, le ministre ayant les relations extérieures dans ses attributions, Albert Shingiro, a saisi son collègue de l’intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire, pour lui transmettre la liste des agences autorisées pour le recrutement des travailleurs migrants burundais vers l’étranger.
Elles sont au nombre de cinq au total et quatre d’entre elles travaillent en mairie de Bujumbura, une en commune Mukaza, dans le quartier Inss, trois autres dans la commune de Ntahangwa au Nord de la mairie de Bujumbura, dans la zone de Kamenge et dans les quartiers de Carama et aune autre agence qui est, elle, basée dans la province de Makamba, au Sud du pays. D.N.
Burundi – Politique – Anniversaire
Pierre Buyoya, deux ans déjà !
Paris, le 17 décembre 2022 (Net Press). C’est en date du 17 décembre 2020 que la mort de l’ancien président de la République, feu Pierre Buyoya (1987 – 1993 ; 1996 – 2003) a été annoncée à Paris en France, où il était allé se faire soigner. Des informations à ce propos ont indiqué qu’il est décédé avant d’arriver à l’hôpital.
Pierre Buyoya vivait au Mali où il représentait l’Union africaine dans le Sahel, mais il avait été obligé de rendre le tablier quand le régime de Gitega l’a condamné à perpétuité dans le dossier d’assassinat du président Melchior Ndadaye en 1993. Il disait à qui voulait l’entendre qu’il a démissionné pour se concentrer sur son dossier afin de prouver son innocence.
Rappelons que l’ancien président Pierre Buyoya avait participé, en tant que chef d’Etat, au sommet France – Afrique de La Baule en France en 1990. Le président de l’Hexagone à l’époque, François Mitterrand, avait profité de cette occasion pour lier l’aide au développement à l’introduction de la démocratie dans les pays africains où dominaient les régimes à coups d’Etat.
Dans la précipitation, Pierre Buyoya avait mis en exécution les exigences « mitterrandiennes ». En 1991 et en 1992, il a introduit le multipartisme dans le pays et en 1993, il a organisé les élections au suffrage direct. Il a obtenu 32% des voix contre 65% pour Melchior Ndadaye qui a trouvé la mort 3 mois après son investiture le 10 juillet 1993. Pierre Buyoya devenait automatiquement le suspect n° 1 dans cette affaire.
Son régime fut jugé par nombreux Burundais comme ayant pris l’option de mettre en application aveuglement la volonté de l’Occident, raison pour laquelle il était considéré comme un consultant de la communauté internationale à la tête du Burundi, contrairement à ses homologues du Rwanda et du Zaïre. Il avait également entrepris de détruire systématiquement tout ce qu’avait construit son prédécesseur, Jean-Baptiste Bagaza, un « mauvais élève » aux yeux de l’Occident.
Mobutu du Zaïre, actuelle République démocratique du Congo et Habyalimana du Rwanda ont refusé net d’introduire la démocratie dans leur pays, le président zaïrois se moquant des Occidentaux en disant qu’il se voyait à la tête du Zaïre en l’an 2000, même si le sort en a décidé autrement.
De son côté, le Rwanda, qui avait décidé de régner en utilisant uniquement le Kinyarwanda – pour que la communauté internationale ne comprenne pas sa politique – se rapprochera de la France au moment de la mise en marche de la machine génocidaire, dont notamment la mise en place de la radiotélévision libre des mille collines, Rtlm. J.M.
Burundi – Rdc – Zimbabwe – Justice
« La Rdc demande au Zimbabwe l’extradition du général John Numbi », dixit Rfi
Kinshasa, le 17 décembre 2022 (Net Press) . En Rdc, le général John Numbi, ancien chef de la police et de l’inspection générale des forces armées est activement recherché par la justice militaire de son pays. Kinshasa a demandé jeudi, a-t-on appris vendredi, son extradition aux autorités zimbabwéennes dans le cadre de l’assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana.
On le croyait en Namibie, un moment en Afrique du Sud ou encore en Tanzanie… John Numbi séjourne finalement au Zimbabwe, d’après la justice militaire. Sous sanctions européennes et américaines pour atteintes aux droits de l’homme, cet ex-proche de l’ancien régime de Joseph Kabila avait pris fuite l’an dernier après de nouveaux développements dans le procès sur l’assassinat, en 2010, du défenseur des droits de l’homme Floribert Chebeya et de son collaborateur Fidèle Bazana.
Le courrier du chef de la diplomatie congolaise Christophe Lutundula a été réceptionné vendredi à l’ambassade du Zimbabwe à Kinshasa. Le vice-premier ministre demande à la représentation diplomatique de transmettre au bureau d’Interpol à Harare la commission rogatoire et le mandat d’arrêt international à l’encontre de John Numbi.
Un autre mandat avait été émis en 2021 et décerné notamment aux autorités zambiennes au moment où John Numbi était soupçonné d’y séjourner, mais ce mandat n’avait pas été exécuté, selon une source proche du dossier.
Plusieurs accusations
Kinshasa compte sur ses bonnes relations avec Harare pour une exécution sans faille. Le général était principalement recherché pour l’affaire Chebeya dans laquelle il a été présenté comme principal commanditaire du double meurtre.
Mais d’après des perquisitions dans ses résidences, que ce soit à Kinshasa ou à Lubumbashi, l’auditorat général des forces armées veut l’entendre sur d’autres charges. Il s’agit entre autres, selon plusieurs sources judiciaires, de la détention illégale d’armes et munitions de guerre, association des malfaiteurs, désertion à l’étranger et violations des consignes. Ch.N.