Bujumbura, le 5 janvier 2023 (Net Press) . Des informations concordnates rapportent que des habitants du quartier III de la zone de Ngagara, dans la commune urbaine de Ntahangwa, au Nord de la mairie de Bujumbura, ont été réveillés par une présence massive de policiers qui venaient pour le travail de routine de fouille-perquisition.
Selon les mêmes sources d’informations, ils n’ont rien trouvé de compromettant. La plupart des jeunes qui vivaient dans ce quartier vivent en exil et il y a très peu de jeunes qui puissent attirer l’attention de la police. Il y a quelques jours, les mêmes policiers ou leurs frères d’uniformes avaient « visité » la zone voisine de Kamenge. J.M.
Burundi – Ouganda – Sécurité
Vingt-quatre Burundais détenus en Ouganda pour trafic humain
Kayabwe, le 5 janvier 2023 (Net Press). Des informations qui parviennent à la rédaction font savoir que 24 Burundais, dont une femme et 23 hommes, ont été arrêtés en date du 2 janvier 2023 par la police ougandaise en mairie de Kayabwe, district de Mpigi, au Sud-est de l’Ouganda, pour des raisons de trafic humain.
L’on saura que ce commerce, pourtant prohibé par la loi burundaise, reste prospère malgré les réactions des associations intervenant dans la lutte contre le trafic humain. Ces dernières dénonçaient des complicités qui pourraient être derrière ce commerce vu que l’activité se poursuit, notamment la location des locaux de ceux qui doivent voyager, la livraison des passeports, etc.
Il y a peu, le gouvernement du Burundi, via le ministre en charge des affaires étrangères et celui d’Arabie Saoudite, sont parvenus à des accords de facilitation et de protection de Burundais qui migrent vers ce pays pour des raisons de service. Malgré cela, il semble que le trafic clandestin est de loin le plus bénéfique, selon ceux qui sont proches de tels dossiers. D.N.
Burundi – Sécurité – Administration
Une vingtaine de militaires mis à la retraite statutaire
Bujumbura, le 5 janvier 2023 (Net Press). Nous apprenons que 23 officiers ont été mis à la retraite statutaire en date du 31 décembre 2022. Il s’agit d’un général major, de 17 officiers de grade de colonel, d’un lieutenant-colonel, de deux militaires de grade de colonel et de deux Aumôniers, un principal et un principal de première classe.
L’officier du grade de général major est né en 1961 au moment où les autres ont vu le jour entre 1966 et 1967. Mais dans l’entre-temps, des officiers militaires indiquent que des jeunes affichent actuellement peu d’engouement pour le service militaire. Une cinquantaine de candidats officiers se sont fait enrôler tout le mois de décembre.
L’état-major a été obligé de prolonger les délais d’enrôlement jusqu’au 12 janvier 2023. Il semble que des jeunes hutu, selon toujours nos sources, sont intéressés par des postes de responsabilité au terme de leurs études et préfèrent s’affilier au parti au pouvoir pour en bénéficier au lieu de se faire enrôler dans l’armée. De leur côté, les jeunes tutsi ont été découragés par le traitement dégradant des anciennes forces armées burundaises, selon toujours leurs explications. Ch.N.
Burundi – Gouvernance
Quelle est l’autorité habilitée à collecter des impôts ? S’interrogent ceux qui luttent contre la corruption
Bujumbura, le 5 janvier 2023 (Net Press). Cette question vient à leur esprit après de nombreuses correspondances qui leur parviennent de la part des populations de plusieurs localités du pays. La première correspondance qu’ils ont reçue est celle d’un citoyen qui vit dans la commune de Kanyosha, de la province de Bujumbura, à l’Ouest du pays.
Il indique qu’il vit sur la colline de Kavumu, un endroit qui, selon lui, n’est pas gouverné comme les autres. Il se plaint du fait que les populations sont obligées de donner chaque fois de l’argent, les plus ciblées étant celles qui possèdent boutiques, cafeteria, salons de coiffures, restaurants, etc. La première quittance est de 3.000 Fbu, la deuxième est de 10.000 Fbu et plus grave, il y a 5.000 Fbu que l’on doit payer pour le ménage.
Le citoyen qui a saisi les associations de lutte contre la corruption a fait savoir que les ressortissants de cette colline ne savent pas comment cet argent est utilisé. On leur dit que c’est pour le développement de cette colline. Les populations participent aux travaux communautaires deux fois la semaine, les jeudis pour le projet « Ewe Burundi urambaye » et les samedis. Dimanche, elles doivent participer à la réunion de contribution au développement. En cas d’absence, elles paient une amende que les responsables consomment au vu et au su de tout le monde dans les bistrots.
Dans la zone de Kinama, les citoyens se plaignent du fait que le 10 de chaque mois, ils doivent payer 10.000 Fbu pour la sécurité et ils n’ont même pas de reçus. Pour ces associations de lutte contre la corruption, le ministre ayant la sécurité dans ses attributions devrait fixer les modalités de collecte des fonds de sécurité ou de développement, de leur conservation et éventuellement, de leur utilisation. J.M.
Burundi – Santé
Vers l’apparition d’une nouvelle variante du covid-19 dans notre pays ?
Bujumbura, le 5 janvier 2023 (Net Press). La question est sur toutes les lèvres même si officiellement, rien n’a encore été communiqué. Il semble qu’il y a une variante Covid-Omicron XBB du covid-19 qui est mortelle et difficile à détecter correctement. Ses symptômes sont l’absence de la toux et de la fièvre.
Par contre, il y a des douleurs articulaires, des maux de tête, des douleurs au cou, des douleurs dans le haut du dos, la pneumonie et un manque généralisé d’appétit. Les mêmes informations rapportent que cette variante est 5 fois plus virulente que le covid-Delta. Il faut moins de temps pour que la maladie atteigne une gravité extrême et parfois il n’y a pas de symptômes évidents.
Malgré ces inquiétudes, le journal « Ikiriho » mentionne que selon ses sources, le test covid-19 à l’entrée du territoire national ne serait plus obligatoire depuis ce 5 janvier 2023 sur tous les points d’entrée. Il n’y a plus donc besoin pour les voyageurs entrant dans le pays de payer pour la pandémie. D.N.
Burundi – Rdc – Sécurité
« La Monusco annonce lancer une nouvelle opération dans le territoire de Beni », dixit Rfi
Goma, le 5 janvier 2023 (Net Press). Baptisée Linda Njia (« protège ta route »), l’opération se déroulera dans le territoire de Beni, en proie aux attaques sanglantes des rebelles des ADF (Forces démocratiques alliées) présentes dans la région depuis près de neuf ans. Elle sera menée par la brigade d’intervention de la Monusco, ayant un mandat offensif.
L’opération est circonscrite aux axes routiers allant de Beni vers Semliki – Kamango et Nobili, des agglomérations proches de la frontière avec l’Ouganda et régulièrement ciblées par les rebelles ADF. Selon Ndèye Khady Lo, porte-parole de la Monusco, il s’agit d’intensifier les patrouilles de terrain sur ces axes.
« C’est une opération de courte durée qui comporte des patrouilles conjointes de la Monusco et des Fardc (armée congolaise) dans le but d’améliorer la sécurité et la liberté des mouvements des populations et des forces de sécurité. L’opération Linda Njia, c’est aussi pour encourager le retour des personnes déplacées dans leurs villages d’origine », a-t-il précisé.
« Une opération marketing » pour la Lucha
Les organisations de la société civile saluent l’initiative, mais le mouvement citoyen Lucha, qui était en première ligne contre le maintien des casques bleus dans la région, n’est pas convaincu. « C’est juste une opération marketing qui vise à regagner la confiance de la population, mais qui, dans les faits, pourrait ne pas aboutir à un résultat escompté.
« Les artères routières qui sont concernées par ces opérations sont déjà garnies de positions de la Monusco sans que ces positions ne servent à contrer les attaques contre les populations civiles », a critiqué Stewart Muhindo. La nouvelle opération devrait permettre de « prévenir, dissuader et empêcher les groupes armés et les milices locales » de se livrer à des violences contre la population. Elle intervient deux semaines après le renouvellement du mandat de la Monusco. Ch.N.