Bujumbura, le 19 janvier 2023 (Net Press) . Dans les rues du centre-ville de Bujumbura, notamment sur l’avenue Patrice Lumumba, qui mène vers la cathédrale Regina Mundi, devant la banque de crédit de Bujumbura, des policiers qui pourchassaient des vendeurs ambulants ne cessaient de s’introduire dans les rues, dérangeant par conséquent la circulation routière.
Il semble que la plupart des policiers étaient en tenues civiles et il était difficile de les remarquer. On voyait tout d’un coup les commerçants courir ça et là, les plus malins entraient dans des magasins qui se trouvent sur la même avenue. Ces manœuvres des policiers et commerçants ont duré plus ou moins une demi-heure. Ch.N.
Burundi – Justice
Relâché après deux jours d’incarcération à la prison de Mpimba
Bujumbura, le 19 janvier 2023 (Net Press). L’homme d’affaires Barthélémy Ntakarutimana alias Shopping, qui avait été incarcéré à la prison centrale de Mpimba en date du 16 janvier dernier, a été relâché hier, après avoir versé une caution, selon des informations proches de ce dossier. Le montant versé n’a pas été révélé à la rédaction.
Des analystes indiquent que cet homme a une chance de pendu car il est extrêmement rare que l’on sorte de la prison après seulement 48 heures de détention. Ils poursuivent que cela se fait d’habitude dans des cachots où, après avoir réglé le conflit, une personne est libérée automatiquement.
C’est différent de la prison car l’incarcération vient du magistrat-instructeur du dossier. Celui-ci suit une certaine procédure pour envoyer quelqu’un en prison et c’est généralement une autre autorité judiciaire qui prend la décision de le libérer, après comparution dans les différentes instances judiciaires.
Ils concluent qu’un arrangement à l’amiable est plausible vu que l’emprisonnement de cet homme d’affaires proche des autorités influentes du Cndd-Fdd s’est fait à la veille du congrès ordinaire de cette formation politique au pouvoir. Rappelons que ce dernier se tiendra dans la capitale politique Gitega ce dimanche 22 janvier. D.N.
Burundi – Economie
Malgré la décision du gouverneur, la fraude se poursuit dans la province de Kirundo
Bujumbura, le 19 janvier 2023 (Net Press). Dans sa parution d’hier, la rédaction avait indiqué que le gouverneur de la province de Kirundo, au Nord du pays, Albert Hatungimana, a pris la décision, en date du 14 janvier dernier, d’interdire la vente des produits vivriers en dehors de la province, sauf sur autorisation spéciale de autorités administratives à plusieurs échelons.
Selon nos sources, il avait pris cette mesure pour protéger la production agricole et lutter contre le commerce frauduleux qui semble être prospère dans cette province frontalière avec le Rwanda. Malgré cette interdiction, nous apprenons que la fraude se poursuit, que le commerce se fait la nuit et que même certaines autorités locales facilitent ce commerce.
Selon les mêmes informations, un kilogramme de haricot se vend à 2.000 francs rwandais, ce qui équivaut à 6.000 francs burundais. Or, de la commune de Bugabira, de la province de Kirundo à Kigali, au Rwanda, il n’y a qu’un pas. Les commerçants corrompent même ceux qui gardent des passages qui donnent le Rwanda, principalement des jeunes du parti de l’Aigle et des administratifs à la base.
Cette pratique est à l’origine du déficit des denrées alimentaires dans cette province car, outre les vivres qui prennent le chemin du Rwanda, les autres se rendent vers la capitale économique Bujumbura pour échouer en République démocratique du Congo, révèlent des sources proches des organisations non gouvernementales.
Cette vente frauduleuse est l’un des facteurs déterminants de la hausse généralisée des prix de première nécessité dans cette région qui connaissait d’ailleurs un déficit alimentaire dû au changement climatique. On ne peut pas perdre de vue que dans les années passées, des populations fuyaient la famine et se rendaient soit en Tanzanie, soit au Rwanda.
Même dans la province de Ngozi, les prix de viande fixés officiellement par le gouverneur de province ne sont pas respectés par les commerçants. Ces derniers disent que les prix des bêtes sont tellement élevés si bien qu’il est impossible d’appliquer la mesure de l’administration car on travaillerait à perte. Pourtant, la mesure du gouverneur avait été bien accueillie par les consommateurs. J.M.
Burundi – Ukraine – Sécurité
Le président du Conseil européen Charles Michel annonce se rendre à Kiev
Bruxelles, le 19 janvier 2023 (Net Press). Le président du conseil européen, Charles Michel, a annoncé aujourd’hui qu’il était en route vers Kiev, en Ukraine, où il doit discuter de nouvelles mesures de soutien à l’Ukraine avec le président Volodymyr Zelensky qui a réclamé des livraisons d’armes plus rapides.
Les deux dirigeants discuteront de mesures concrètes pour s’assurer que l’Ukraine soit plus forte et plus puissante, a indiqué Charles Michel dans une vidéo postée sur Twitter. Les alliés de l’Otan ont promis à Kiev un soutien dans un message vidéo en offrant des armes plus lourdes et plus modernes pour contrer les offensives de la Russie.
L’on rappellera que l’invasion russe en Ukraine date de février 2022, une guerre qui a causé beaucoup de désordres, notamment économiques au niveau mondial. L’Ukraine, quoique trop faible par rapport à la Russie, a mené une résistance qui a surpris le monde, y compris le président Vladimir Poutine, qui croyait que l’annexion de l’Ukraine n’était qu’une promenade de santé. Ch.N.
Burundi – Sénégal – France – Politique
« Indignation au Sénégal après la visite de trois jours de Marine Le Pen à Dakar », dixit Rfi
Dakar, le 19 janvier 2023 (Net Press). La présidente du groupe Rassemblement national (RN) à l’assemblée nationale, Marine Le Pen, a effectué un voyage de trois jours au Sénégal, mais la visite de l’ancienne candidate à la présidentielle française a suscité de vives réactions dans le pays. La députée et ancienne première ministre Aminata Touré se dit « scandalisée ».
Lundi, la députée s’est envolée pour Dakar. Au programme, « tisser des liens avec des personnalités importantes, des parlementaires, des autorités, peut-être le président », selon le numéro deux du RN, Louis Aliot, alors que le parti a gardé secret le voyage jusqu’au bout et se refuse à dévoiler le détail des rencontres.
Dans une tribune parue quelques heures plus tôt dans le quotidien français, L’Opinion, la triple candidate malheureuse à la présidentielle a mis en exergue « l’importance d’un authentique co-développement euro-africain », « la francophonie » ou « les questions de sécurité alimentaire et de santé », tout en proposant « qu’un représentant de l’Afrique (siège) comme permanent du Conseil de sécurité » de l’Onu, en visitant le Sénégal.
Boubacar Seye, président d’Horizons sans frontières, une ONG travaillant sur les questions migratoires, a dénoncé la visite d’« une femme raciste, leader de l’extrême droite ». L’ancienne Première ministre Aminata Touré s’est dit « scandalisée ».
« Madame Le Pen n’aurait jamais dû être autorisée à fouler le sol du Sénégal, pays de la ‘Teranga’, voulant dire ‘la bienvenue’. Nous sommes un pays ouvert, un pays d’accueil, mais Madame Marine Le Pen n’est absolument pas la bienvenue au Sénégal, car elle incarne le racisme politique depuis des décennies en France et des centaines de milliers de nos compatriotes africains souffrent quotidiennement d’attaques verbales et physiques du Front national. Elle n’aurait jamais dû être autorisée à fouler les pieds dans le continent de pays dont elle insulte depuis des années. Le Sénégal, ce n’est pas un pays qui devrait accueillir des personnalités racistes et xénophobes et qui l’assument. Et qui en font un plan de carrière politique. Qu’elle reprenne immédiatement le prochain avion et qu’elle reparte ». D.N.