Bujumbura, le 2 février 2023 (Net Press) . Nous apprenons que dans la nuit de mercredi à jeudi 2 février, des voleurs ont « visité » un ménage d’un certain Mulilo Baruani, situé à la 6ème avenue du quartier Mirango, dans la zone de Kamenge, de la commune urbaine de Ntahangwa, en mairie de Bujumbura.
Selon la version de l’épouse de la victime, des gens sont venus pendant la nuit, ont troué le mur en dessous de la fenêtre située près de l’entrée qui a été le lieu de passage des objets volés comme la radio, la télévision, Ecran plat, de ustensiles de cuisines, etc. les victimes du vol n’ont rien entendu car ils ont constaté les dégâts ce matin.
De telles pratiques sont également fréquentes dans d’autres zones ou communes de la mairie comme Nyakabiga, dans la commune de Mukaza ainsi que dans la zone de Kinindo, de la commune de Muha, toutes les deux de la mairie de Bujumbura. L’extrême pauvreté est à l’origine de ce banditisme, selon des forces de l’ordre contactées par la rédaction. J.M.
Burundi – Justice
Elvis Nzigamasabo enfin libre !
Mwaro, le 2 février 2023 (Net Press)
. Elvis Nzigamasabo est un ancien militaire membre des ex-Fab ou forces armées du Burundi avant l’intégration des mouvements armés, qui avait été arrêté en date du 13 janvier 2023 et gardé dans les cachots du commissariat provincial de la police dans la province de Mwaro, au Centre du pays.
Selon des informations qui avaient filtré en ce moment, il avait été arrêté par le service national des renseignements, à bord d’un véhicule privé au chef-lieu de la commune Kayokwe, de cette entité provinciale. Il avait été accusé de communiquer avec des médias burundais qui émettent à partir de l’étranger, les faits qu’il a toujours niés.
Des défenseurs des droits de l’homme avaient également demandé sa libération car pour eux, communiquer avec des médias en exil n’était pas une infraction prévue par le code pénal burundais. En outre, ils avançaient qu’il y a des Burundais, politiciens, de la société civile, voire des confessions religieuses qui se sont toujours exprimés dans ces médias sans inquiétudes.
Il vient d’être libéré au bout de deux semaines d’incarcération, des faits confirmés par sa famille biologique. L’on saura que même des responsables administratifs qui ont des fonctions dans l’administration burundaise n’aiment pas s’exprimer sur ces médias, de peur d’être probablement sanctionnés par leurs supérieurs hiérarchiques. D.N.
Burundi – Energie
Deux jours successifs sans courant électrique au centre-ville de Bujumbura
Bujumbura, le 2 février 2023 (Net Press).
Depuis le 1er février, le centre-ville de Bujumbura se trouve dans le noir. La vie à cet endroit est animée par des groupes électrogènes qui se taisent de temps en temps, faute de carburant, d’après des personnes contactées dans des salons de coiffure œuvrant dans cette partie de la capitale économique.
Déjà dès l’après-midi d’hier, au manque du courant électrique, s’est ajouté celui de l’eau par endroits et la vie est devenue intenable au moins pendant 30 minutes. La plupart des activités ont donc été paralysées et les gens, à défaut de travailler, ont entamé des blagues mêlées des fois de jérémiades à l’endroit de la Regideso. Le courant ne s’est rétabli que vers la fin de la matinée aujourd’hui.
Le problème de courant électrique se pose, non seulement dans la capitale économique Bujumbura, mais également dans la capitale politique Gitega, qui s’agrandit sur une vitesse de croisière ainsi que dans d’autres provinces. Cette entreprise étatique est au courant de cette situation et des fois elle explique que cela est dû à la vétusté des outils de la société. Ch.N.
Burundi – Communication
« Les membres de la téléphonie mobile Econet Leo n’ont pas à s’inquiéter », selon des proches de l’entreprise
Bujumbura, le 2 février 2023 (Net Press)
. Il y a quelques jours, dans l’une de ses dépêches du 26 janvier, la rédaction se posait la question de savoir si Econet Leo, une téléphonie mobile opérant au Burundi, allait subir le même sort que d’autres sociétés comme Smart ou Africell qui ont fermé leurs portes, il y a plusieurs années.
Cette question était consécutive à la décision de l’office burundais des recettes, Obr, de recouvrer de force des arriérés de plus de 88 milliards de francs burundais et de plus de 44 millions de dollars américains. A l’annonce de ce communiqué, des personnes opérant avec ce système se sont rendus en masse au siège d’Econet Leo pour avoir de plus amples précisions.
Quoiqu’il y avait panique chez les utilisateurs d’envoi et de réception d’argent via ce canal, les agents d’Econet Leo étaient tranquilles dans leurs bureaux et ils donnaient l’apparence de ne pas être concernés par ce problème qui a causé dépression chez beaucoup de gens, surtout ceux qui avaient de l’argent dans leurs téléphones mobiles.
Une source proche de l’Econet Leo a expliqué qu’il s’agit de deux aspects différents. En effet, pour ceux qui veulent communiquer, il n’y a pas de problème car ce secteur relève du ministère ayant la communication dans ses attributions alors que ceux qui s’occupent de l’argent, Ecocash, dépend directement de la banque de la République du Burundi.
Malgré ces assurances, les populations de la capitale économique Bujumbura rappellent le désarroi qu’elles ont connu avec la fermeture des autres sociétés de la téléphonie mobile, y compris une société de l’Etat qui s’appelle office nationale des télécommunications, Onatel, dont la faillite a été curieusement mise sur le dos des travailleurs au lieu des gestionnaires de la société. J.M.
Burundi – Santé
Le fonctionnement des hôpitaux laisse à désirer de nos jours
Bubanza, le 2 février 2023 (Net Press)
. C’est une information qui émane des sources proches du ministère de la santé publique et de lutte contre le sida. En effet, peu de gens étaient au courant que dans le pays, avec tous les hôpitaux qui sont fonctionnels, seuls quatre d’entre eux disposaient d’un scanner.
Il devient encore plus inquiétant d’apprendre que trois des quatre outils sont en panne et que jusqu’à présent, le seul hôpital de Mpanda, dans la province de Bubanza, à l’Ouest du pays, est fonctionnel. Les milieux proches de ce ministère ne donnent pas de raisons de ces pannes, ni de délais de réparation, d’où chacun tente sa réponse, généralement fausse. D.N.
Burundi – Rdc – Confessions Religieuses
« Le pape François rencontre des victimes des violences dans l’Est de la Rdc », dixit Rfi
Kinshasa, le 2 février 2023 (Net Press)
. Au deuxième jour de sa visite en Rdc, le pape a célébré une messe devant environ un million de personnes, selon les chiffres officiels, avant de rencontrer les victimes des violences de la partie orientale de la Rdc. Des délégations sont venues des provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu ou encore de l’Ituri pour rencontrer le souverain pontife.
Viol, mutilation, assassinat… des histoires tristes, à peine croyables. Des scènes d’horreur racontées au pape par des enfants et des femmes. Comme l’histoire de cette jeune fille venue du territoire de Beni. Après avoir perdu ses proches, elle pardonne : « Je suis Léonie Matumaini de l’école primaire Mbau. Je dépose devant La Croix du Christ vainqueur le couteau identique à celui qui a tué les membres de ma famille en ma présence ».
Fiston vient également de la même région. Après avoir raconté son histoire au pape François, il décide lui aussi de pardonner. « Je suis Kambaka Fiston, j’ai 13 ans. Je suis élève de l’école primaire de Tshiamboko. Je pardonne aux bourreaux qui m’ont kidnappé pendant 9 mois. Au Christ Vainqueur de toucher les cœurs de bourreaux pour qu’ils libèrent les autres enfants qui sont encore dans la brousse ».
Un bébé à la main et un autre attaché sur le dos, Bijou se présente devant le pape avec ses enfants issus d’un viol commis par un chef milicien. Sa vie a basculé un matin alors qu’elle se rendait à la rivière quand elle a rencontré ces hommes armés dans le territoire de Walikale. « Mes enfants ne connaitront jamais leur père. Mes autres amies qui étaient kidnappées avec moi ce jour-là ne sont jamais revenues. Je ne sais pas si elles sont mortes ou si elles sont encore en vie ».
Aiméda aussi a été kidnappée et faite esclave sexuelle en plein Parc de Kahuzi Biega. « Chaque jour, cinq à dix hommes abusaient de chacune de nous. Ils nous faisaient manger la pâte de maïs et la chair des hommes tués ».
Une dame du village de Kibokoboko, dans le territoire de Fizi témoigne : « Nos biens, notre bétail, tout est parti. Les gens sont morts. Aujourd’hui, nous voulons rentrer chez nous. Nous ne sommes pas habitués ici. Il y a un climat différent ici. Il fait très chaud. Et nous n’arrivons pas à acheter même la nourriture. Nous vivons grâce aux autres. C’est triste. Nous avons perdu tout ce qu’on avait et nos maisons ont été détruites. Nous ne savons pas qui va venir en aide. C’est pour cela que nous sommes venus rencontrer le pape pour qu’il nous aide et que la paix revienne.
Emu, le pape a dénoncé les forces externes et internes qui pillent cette partie du Congo, occupent les villages et s’adonnent, a-t-il dit, aux tentatives de partition de cet espace. Une dénonciation qui trouve écho auprès de Paluku Sikuli, évêque de Beni-Butembo. « Nous qui sommes sur le terrain, on a l’impression que c’est ça. Quand on vide les terres de leurs populations, qu’est-ce qu’on cherche ? Quand ils savent qu’on risque de ne pas partir, ils égorgent et vous obligent à partir, on veut arriver à quoi ».
L’abbé Ngabu Didja, coordonnateur de la commission diocésaine justice et paix de Bunia, en Ituri, se réjouit de la présence du pape et de l’échange entre le souverain pontife et les victimes. « C’est une thérapie spirituelle, en même temps, c’est un plaidoyer pour la paix. Ce qui se passe en Ituri, on ne comprend pas. La population se plaint, les tueries continuent. Ça continue toujours ». Ch.N.
Burundi – Rdc – Politique – Opinion
Rdc, y a-t-il un pilote dans l’avion ?
Kinshasa, le 2 février 2023 (Net Press)
. Selon des analystes de la vie politique à Kinshasa, le président Félix Tshisekedi ne comprend rien de ce qui lui arrive en tant que chef de l’Etat. Pour ces analystes, il est arrivé à la tête du pays par fraude électorale, raison pour laquelle il a montré ses limites dans la bonne gestion de ce vaste pays de l’Ouest du Burundi.
Il ne voit pas que l’instabilité sécuritaire à l’est de son pays intervient à la veille des élections qui sont prévues au mois de décembre de cette année. Ce désordre pourrait être à l’origine de l’échec de l’organisation des élections et devenir automatiquement président inconstitutionnel à partir de janvier 2024. Car avec la guerre à l’est, le président Tshisekedi est devenu impopulaire dans son propre pays. Il pourrait par voie de conséquence être défait lors des élections suite au vote-sanctions des Congolais, notamment de l’est.
Il y en a, d’après toujours l’opinion, ceux qui lient l’annulation de la visite de Goma par le pape à la tentative d’une négociation entre le M23 et Kinshasa, une éventualité qui n’est pas du goût de Kinshasa, d’autant plus qu’il qualifie ces rebelles de Rwandais au moment où ils se prennent pour des Congolais à part entière.
Pour les mêmes analystes, au lieu de s’attaquer tout le temps au Rwanda, le président Tshisekedi devrait plutôt dialoguer avec tous les dissidents, comme le lui a conseillé le président Ndayishimiye du Burundi, en même temps président de l’Eac, qui lui a fait comprendre que la paix au Congo est l’effort des Congolais d’abord avant toute autre personne.
En politique, concluent-ils, seul le résultat compte. Il faut qu’il fasse tout ce qui est en son pouvoir pour ramener la paix dans cette partie orientale du Congo et de cette manière, organiser les élections dans un pays en paix, ce qui lui donnerait des chances d’une réélection à la tête de la République démocratique du Congo. J.M.
