Makamba, le 7 février 2023 (Net Press) . Alors qu’il avait fait le déplacement de Makamba, au Sud du pays, vers la fin de la semaine dernière, le premier ministre, Gervais Ndirakobuca, qui était en réunion avec les habitants de cette circonscription administrative, n’en revenait pas à ses oreilles au regard de la vérité qui lui a été confiée par les populations.
Evoquant la justice, ils ont indiqué noir sur blanc que les magistrats de cette province sont corrompus, pointant du doigt même la cour d’appel de cette province, qui est la plus haut placée de cette province. Pour eux, les démunis ne gagnent jamais de procès, d’où il y a un problème d’accès à une justice équitable.
Les habitants de Makamba ont indiqué, sans crainte aucune, que les juges de la localité sont partiaux et corrompus si bien que la réunion, qui était censée se pencher sur des questions de l’heure dans l’ensemble, a porté essentiellement sur les questions de justice dans cette entité administrative, parlant même de commissionnaires qui collectent des pots-de-vin pour certains magistrats.
Le premier ministre, révolté par ces pratiques, a menacé de destituer ou de dégrader les magistrats corrompus. Pour lui, les magistrats qui s’adonnent à la corruption ne bénéficieront jamais de l’indépendance de la magistrature. Les populations avaient également souligné qu’il y avait eu dans le passé une promotion des magistrats incompétents, dans le but de couvrir des fautes professionnelles inacceptables. J.M.
Burundi – Justice - Alimentation
Manque de nourriture pour les détenus de la prison de Rumonge
Rumonge, le 7 février 2023 (Net Press). Un manque de haricot pour nourrir les détenus de la prison de Rumonge, au Sud-ouest du pays, est signalé depuis ce samedi 4 février. La direction indique se rabattre sur les récoltes de cette prison en attendant le prochain approvisionnement.
Des informations recueillies auprès de la prison de Rumonge sise près de la rivière Murembwe indiquent que depuis ce samedi, il y a eu rupture de stock de haricot à ladite prison. Les détenus de cette prison ne mangent pas de haricot depuis ce samedi alors que le repas quotidien des prisonniers au Burundi est la farine de manioc ou du maïs avec du haricot.
Les prisonniers qui ne reçoivent pas de visites de la part de leurs familles suite à plusieurs facteurs, dont l’éloignement et la pauvreté, ne savent plus à quel saint se vouer. La direction de cette prison tranquillise ces détenus et précise qu’ils consomment des amarantes à la place du haricot. Ils consomment de la pâte et des légumes d’amarantes produites dans les champs de la prison en attendant l’approvisionnent en haricot par les fournisseurs.
Signalons que la prison de Rumonge connaît ces derniers mois des ruptures de stock de nourriture des détenus de cette prison. Soulignons enfin que la prison de Rumonge héberge des détenus condamnés en provenance des différentes provinces du Burundi et qui ne reçoivent pas de visites de la part de leurs familles suite aux facteurs d’éloignement et de pauvreté de leurs familles. F.N.
Burundi – Angola – Rdc – Politique
Le président Félix Tshisekedi tente sa chance ailleurs
Luanda, le 7 février 2023 (Net Press). Dans l’une de ses dépêches de ce 6 février, la rédaction avait indiqué que le président congolais, Félix Tshisekedi et ses proches n’ont pas été satisfaits par le congrès de Bujumbura, censé se pencher sur la question de sécurité à l’est de ce pays ainsi que des relations diplomatiques entre Kinshasa et Kigali.
Nous apprenons que ce 6 février, il a été accueilli par le président de l’Angola, Joäo Lourenço. Les deux hommes ont échangé encore une fois sur les tensions persistantes entre son pays et le Rwanda ainsi que les offensives du M23 à l’Est de ce vaste pays. La rencontre entre les deux dirigeants n’a pas été sanctionnée de communiqué final, ni d’interview ni encore de conférence de presse alors que leur tête-à-tête a duré deux heures de temps.
Cependant, certaines sources rapportent que la rencontre de Luanda était prévue avant celle de Bujumbura tenue 48 heures plus tôt. Les mêmes sources précisent qu’elle a été l’initiative du président angolais qui souhaite relancer le délicat processus de paix entre Kinshasa et Kigali. Les partenaires européens et américains insistent pour maintenir un cadre de dialogue entre les deux leaders. D.N.
Burundi – Economie
Les vendeuses de maïs grillés grognent au sud de la capitale économique Bujumbura
Bujumbura, le 7 février 2023 (Net Press). Il y a quelques jours, la mairie de Bujumbura a pris une mesure interdisant la vente de maïs grillés sur les routes au Sud de la capitale économique Bujumbura. Celles qui sont frappées se plaignent qu’elles vivaient de ce commerce et qu’elles ne savent pas à quel saint se vouer.
Pour elles, avec une telle activité, ces femmes, qui se présentent comme des démunies et parfois comme des veuves, font savoir qu’elles trouvent leur ration dans ce commerce et qu’elles paient les loyers de leurs maisons des revenus de ce commerce. Elles demandent que cette mesure soit tout simplement annulée. Ch.N.
Burundi – Nécrologie
Départ pour l’Eternité d’un homme bon et humoriste
Bujumbura, le 7 février 2023 (Net Press). C’est aujourd’hui qu’il y a eu la mise en terre d’Emmanuel Wakana, qui a rendu son dernier soupir le 12 janvier 2023 au Canada. Sa famille, malgré cette mauvaise nouvelle, a pris le courage entre ses mains pour rapatrier le corps du défunt, ce qui a pu se faire ce dimanche 5 février.
Il vient de passer de vie à trépas à l’âge honorable de 78 ans car Emmanuel Wakana a vu le jour le 21 décembre 1945 de Nicaise Bazizi et d’Agathe Ndoreye, sur la colline Gasenyi, de la commune de Nyarusange, dans la province de Gitega, actuelle capitale politique située au Centre du pays.
L’on comprend aisément pourquoi il a été baptisé Emmanuel, un mot qui vient du latin, lui-même venant de l’hébreu, qui signifie « Dieu parmi nous ». L’enfant Emmanuel avait vu le jour autour de la fête de la naissance de l’Enfant Jésus, le 21 décembre. Il a été baptisé ainsi à défaut d’être appelé « Noël ».
Comme tous les enfants de sa génération, Emmanuel Wakana a fréquenté l’école primaire de Nyarusange de 1952 à 1959 où il a obtenu un certificat de fin d’études primaires. De 1959 à 1967, il a fréquenté l’école technique secondaire de Kamenge, en mairie de Bujumbura, où il a décroché un diplôme de A2.
De 1967 à 1972, il prit son avion à destination de Moscou, dans l’ancienne union des républiques socialistes soviétiques, Urss. Arrivé là-bas, il s’essaya sans beaucoup de peines à l’Institut Supérieur d’Energie où il a obtenu le diplôme d’Ingénieur Industriel. Rentré au pays, il a travaillé à l’Inabu ou Imprimerie nationale du Burundi de 1973 à 2003.
Lors de cette carrière à l’Inabu, Emmanuel Wakana a tout tenté, a tout réussi dans cette société car il a été chef de département de production et de contrôle des normes, il a été membre du conseil d’entreprise, membre du conseil d’administration et responsable du personnel dans cette même imprimerie nationale.
Il faut également mentionner que sa bravoure, sa détermination et son intégrité ont attiré l’attention de ses supérieurs hiérarchiques qui ont décidé par après de l’envoyer en Allemagne dans des stages de perfectionnement pendant une période de deux ans, de 1974 à 1976. Il a quitté l’Inabu suite à sa privatisation mais il n’a pas pour autant croisé les bras car il a pris le chemin du Canada pour la conquête de la vie.
Ce matin, il était question de l’inhumer avec dignité au cimetière de Mpanda. La cérémonie a été précédée par une messe en sa mémoire à la Chapelle des Pères Dominicains de Kinindo. Tel un véritable Scout qui ne fait rien à moitié, selon le principe de ce mouvement d’action catholique, Emmanuel Wakana a choisi de servir corps et âme son Bon Dieu en tout lieu et en toutes circonstances.
On le voit par le fait que la messe a été concélébrée par quatre prêtres, avec comme officiant principal un jeune prélat qui se trouve être le recteur du grand séminaire de Kiryama. Dans son homélie savamment préparé, il a indiqué qu’au cours de sa vie, l’homme ne vit que des au revoir. Il quitte les entrailles de sa mère, ce qui est une forme d’au revoir.
Par après, l’enfant est sevré du sein de sa mère, il abandonne ses parents pour des études loin des siens, il les abandonne encore pour de bon pour aller fonder son foyer et l’adieu le plus douloureux, a précisé le recteur, c’est quand l’homme quitte la terre pour entrer dans l’au-delà. Et de préciser qu’Emmanuel Wakana a passé par toutes ces étapes qu’il a traversées avec brio.
Cher Emmanuel, je ne trouve pas de mots justes pour te qualifier, sinon qu’en m’adressant à toi-même.
Du fond de ta tombe, je dois dire que de ton vivant,
Tu étais un homme d’honneur
Tu forçais l’admiration de tout le monde
Parce que tu étais un homme plein de valeurs
De la nuit la plus sombre
Comme un lampadaire, tu brillais et tu méprisais des véreux
Tout le monde t’appelait Chef
Pour le simple fait que tu étais Charismatique
Pour le simple fait que tu étais Humble et Humoristique
Pour le simple fait que tu étais Eminent
Pour le simple fait que tu étais Fraternel
Tout le monde gardera de toi un père de famille de bonne foi
Tout le monde gardera de toi un homme fier de soi
Tout le monde gardera de toi un ami de tout le monde
Un homme aux conseils toujours précieux.
Aujourd’hui, la mort nous sépare mais tu resteras gravé dans nos mémoires. Nous sommes convaincus que tu es assis à la Droite du Père, en train de prier pour nous qui avons encore un chemin si parsemé d’embuches à parcourir. Tu attends que ton épouse et tes enfants et petits-enfants te rejoignent dans les royaumes des cieux, dans une période que l’on souhaiterait qu’elle soit la plus lointaine possible. Cher Emmanuel, ce n’est qu’un au revoir. Que la terre des Bazizi, tes ancêtres, te soit légère ! J.M.
Burundi – France – Russie – Sport
Quand la politique s’invite dans les jeux olympiques !
Paris, le 7 février 2023 (Net Press). La maire de Paris, Anne Hidalgo, ne veut pas d’athlètes russes « tant qu’il y aura la guerre » en Ukraine. Elle se dit opposée à la présence de sportifs russes aux jeux olympiques de 2024 « tant qu’il y aura la guerre » en Ukraine, a précisé mardi son entourage. En janvier dernier, elle s’était dit favorable à leur participation « sous une bannière neutre » afin de ne pas « priver les athlètes de leur compétition », un compromis qu’elle juge désormais « indécent ». D.N.