Bujumbura, le 11 février 2023 (Net Press). La capitale économique Bujumbura s’adapte de plus en plus au noir. En effet, les weekends sont systématiquement dépourvus d’électricité, surtout dans le centre-ville de Bujumbura. Ce produit fait défaut à partir de l’après-midi de vendredi jusque dans l’après-midi de samedi.
La situation devient de plus en plus compliquée pour ce weekend car, d’habitude, des citadins se rabattaient sur leurs groupes électrogènes mais il y a pénurie encore une fois de carburant depuis ce vendredi 10 février. Les activités ont été encore une fois paralysées dans des salons de coiffures ou chez les jeunes photographes qui doivent traiter les images prises dans des cérémonies diverses. J.M.
Burundi – Justice
Condamné à 6 ans de prison pour avoir été surpris avec plus de 2000 litres de mazout
Rumonge, le 11 février 2023 (Net Press). Le tribunal de grande instance de Rumonge, au Sud-ouest du pays, a condamné à 6 ans de servitude pénale ce vendredi 10 février un homme surpris avec plus de 2000 litres de carburant de type mazout. En plus de cette condamnation, il devra également payer une amende pour cette même infraction.
Au tribunal, cet homme a indiqué qu’il n’a pas volé ce carburant, qu’il avait été engagé pour charger des bidons d’huile dans des voitures et qu’il ne savait pas qu’il y avait de carburant. Selon des informations sur place, le carburant sera vendu et les fonds issus de cette opération seront versés dans le trésor public. D.N.
Burundi – Société
Il devient subitement impuissant après avoir trompé sa femme
Mwaro, le 11 février 2023 (Net Press). Un homme du nom d’Emmanuel Ndimurirwo, habitant de la commune de Nyabihanga, de la province de Mwaro, au Centre du pays, a violé une jeune fille la semaine dernière, mais il l’a regretté par après. En effet, il est devenu impuissant, ne pouvant plus coucher avec sa femme.
Dans de tels cas, les Burundais trouvent rapidement une réponse et il s’est dit que la fille a eu recours à du fétichisme pour le sanctionner. C’est dans ce contexte que le pauvre homme a menacé la fille, couteau à la main, pour qu’elle lui rende sa virilité. Cette dernière a accepté de coucher encore une fois avec le monsieur à deux reprises comme médicament.
Jusqu’à présent, l’on n’a pas encore de nouvelles sur une éventuelle guérison de ce jeune homme, mais nous apprenons qu’il est détenu au commissariat provincial de la commune de Mwaro, poursuivi de viol et de harcèlement. Signalons que cet homme qui se comporte comme un inculte est un enseignant d’une école secondaire. D.N.
Burundi – Administration
Le président de la République procède à des nominations par décrets
Gitega, le 11 février 2023 (Net Press). En date du 8 février, le président de la République, Evariste Ndayishimiye, a signé deux décrets, n° 100/010 et n° 100/011 respectivement portant sur la nomination de certains cadres officiers de la police nationale du Burundi et du directeur de l’institut supérieur de la police.
En date du 10 février, il a signé un autre décret n° 100/013 portant nomination de certains cadres au ministère de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique. Dans ce ministère, il y a eu au moins une quinzaine de nominations, lit-on dans ce décret. J.M.
Burundi – Rd Congo – Sécurité
La situation va de mal en pis aux alentours de la ville de Goma
Goma, le 11 février 2023 (Net Press). Selon des informations en provenance de cette partie du Congo, les combats entre les forces armées de la République démocratique du Congo et la rébellion du M23 se rapprochent de Goma. La population locale reproche à la force de la communauté de l’Afrique de l’Est de ne pas s’attaquer à cette rébellion.
Rappelons que la localité de Kitchanga a été prise le 26 janvier dernier et que les affrontements se rapprochent de Sake, la dernière localité avant Goma. Nous apprenons également que les Fardc, forces de la Rdc, ont annoncé avoir déjoué une offensive des rebelles qui ont tenté de contourner leurs positions, une information émanant du porte-parole de l’armée du Nord-Kivu
Face à cette situation, le médiateur dans le conflit à l’est du Congo, l’ancien président kenyan Uhuru Kenyatta, à travers un communiqué, a demandé ce 9 février aux pays membres de la communauté est-africaine de déployer leurs troupes de toute urgence et sans plus tarder dans tout l’est de la Rdc.
Il leur demande également de s’interposer entre les forces combattantes dans les zones où le retrait des groupes armées a été effectué. Mais pour l’instant, les Fardc ne peuvent pas compter sur les militaires kenyans pour les accompagner sur le front. En revanche, des témoins parlent de la présence de milices d’auto-défense et de groupes armés en première ligne.
Pour le moment, l’option militaire n’est pas la première option envisagée par l’Eac. La première raison est le manque de moyens suffisants. Le contingent kenyan déployé à Goma comprend 903 hommes. Pour rappel, en 2013, la brigade d’intervention qui a mis en déroute le M23 avait 3.000 hommes et des moyens nettement supérieurs.
Le financement de cette force n’est pas par ailleurs finalisé et elle manque d’armement face à un M23 que l’on dit bien équipé et surtout soutenu par le Rwanda, selon l’Onu, les chancelleries occidentales, la diplomatie américaine, l’Union européenne et d’autres… La deuxième raison est que le Kenya ne veut pas prendre le risque d’une confrontation directe avec le Rwanda.
Plusieurs spécialistes de la zone sont de cet avis et ils estiment que, finalement, il y a comme un malentendu entre les autorités congolaises et la région : force offensive contre force d’intervention. Cette différence de perception fait naître finalement cette déception du côté des populations.
« On s’est un peu illusionné à croire que les Kenyans étaient prêts à risquer leur vie pour combattre le M23 », a conclu un observateur de la région. Un autre analyste trouve que si Goma est menacé cependant, l’Eac devra faire un choix car son immobilisme n’aura plus alors de sens, estime-t-il
L’inaction des forces de l’Eac a suscité donc une réaction de colère de la part de manifestants à Goma, mais suscite aussi de plus en plus de questionnements de la classe politique congolaise qui ne comprend pas ce positionnement. Le président de l’Assemblée a déclaré mercredi : « Notre pays doit s’assumer, ceux qui trouvent qu’ils ne peuvent pas rendre service aux forces armées, qu’ils tirent les conséquences ».
D’autres informations en provenance de Goma indiquent que la situation dans cette région pousse tous les Congolais à se ranger derrière le régime de Tshisekedi. Ils s’inquiètent déjà de l’organisation des élections au mois de décembre dans des conditions pareilles, d’après des Congolais contactés par la rédaction.
Par contre, dans d’autres région, à commencer par Kinshasa, la capitale de ce vaste pays, tout le mal vient du régime de Tshisekedi qui ne sait pas ce qu’il doit faire à la tête du pays. Pour les Kinois, les élections de décembre offrent une bonne occasion de chasser sans manière l’actuel occupant du fauteuil présidentiel. D.N.