Bujumbura, le 7 mars 2023 (Net Press) . Il s’appelait Nshemezimana, il avait été récemment libéré de la prison de Mpimba et originaire de la province de Muyinga, au Nord-est du pays. Son corps sans vie a été retrouvé dans la zone de Buyenzi, au lieu-dit Ruvumera, dans la rivière Ntahangwa, non loin de la Brarudi, dans l’après-midi de ce 5 mars.
L’on ne connaît pas encore les mobiles de son assassinat, mais l’on soupçonne des bandits qui auraient voulu lui prendre de l’argent car ceux qui l’ont vu pour la dernière fois, il était en train de se désaltérer dans ce même endroit et apparaissait comme une personne qui était financièrement à l’aise. Sa dépouille mortelle a été transférée à la morgue de l’hôpital prince régent Charles, basé lui aussi dans la zone de Buyenzi, de la commune urbaine de Mukaza.
A propos toujours de la sécurité, un homme prénommé Claude a grièvement blessé son père et sa mère dans la commune de Muhanga, de la province de Kayanza, au Nord du pays, dans la nuit du 5 au 6 mars. Nous apprenons que l’auteur de ce forfait court toujours. La police et l’administration le cherchent activement. Les victimes ont été dépêchées à l’hôpital pour des soins.
Selon des informations sur place, les conflits fonciers seraient à la base de cette agression presque mortelle. Cette information est confirmée par l’administration ainsi que l’épouse du suspect qui affirme avoir assisté à la scène macabre au moment des faits. Ch.N.
Burundi – Rdc – Sécurité
A peine des forces burundaises arrivent à Goma, des informations sur leur attaque apparaissent
Goma, le 7 mars 2023 (Net Press). Des informations qui circulent sur les réseaux sociaux rapportent que les rebelles du M23 auraient attaqué le camp des militaires burundais déployés dans le cadre de l’Eac qui sont basés à Sake, à l’est de la République démocratique du Congo. Rappelons que les premiers éléments des forces burundaises sont arrivés à Goma vers la fin de la semaine dernière.
Les mêmes informations poursuivent que le gouvernement burundais prend acte de la volonté délibérée des terroristes M23 et leurs alliés qui viennent de prendre comme cible le campement de la force burundaise à Sake. Il se dit prêt à répondre d’une manière plus approfondie à ces attaques. La réponse pourrait être grave et avec des conséquences dangereuses sur ce mouvement terroriste.
Néanmoins, cette information est à prendre avec des pincettes car jusqu’à présent, il n’y a aucune confirmation officielle de cette attaque. En outre, poursuit l’information, le M23 n’a jamais attaqué la force kenyane de la même mission. Pourquoi vient-elle d’attaquer la force burundaise ? s’interroge la même source.
Autant de questions qui n’ont pas pour le moment de réponses. Enfin, l’on saura que d’après des communiqués antérieurs, le contingent burundais est parti en deux temps, le premier en avion et le deuxième par voie de route. Les mêmes informations rapportaient que les Burundais attendront que les autres les rejoignent pour qu’ils soient déployés à Masisi. Donc pour le moment, il y a encore des zones d’ombre sur cette information.
Aux dernières nouvelles, nous apprenons que le porte-parole de l’armée congolaise dans le Nord-Kivu, vient de confirmer cette attaque. Il précise qu’elle a été faite par le M23 avec des mortiers 62 et 120. Du côté de Gitega, la rédaction n’a pas enregistré de réactions consécutives à cette attaque. Affaire à suivre ! (J.M).
Burundi - Justice
Certains détenus libérés devraient être transportés vers leurs provinces d’origine
Rumonge, le 7 mars 2023 (Net Press). Les autorités administratives et la police demandent que des détenus libérés de la prison de Rumonge, au Sud-ouest du pays, soient acheminés vers chez eux car certains sont source d’insécurité et sont souvent ré arrêtés et retournent en prison.
Au cours d’une réunion des chefs de service en province de Rumonge tenue ce mardi, le commissaire provincial de la police a indiqué que certains détenus de la prison de Rumonge, une fois libérés, ne vont pas chez eux à cause du manque de ticket de transport.
Ces détenus restent bloqués dans la ville de Rumonge et ses environs et commencent à s’adonner à des actes de vol et commettent différentes infractions qui font qu’ils retournent en prison. Sylvain Gashindi, chef de colline Mutambara, une colline où est implantée la prison de Rumonge, indique que plus de 70 personnes ex détenus de la prison sont sur sa colline depuis ses 6 derniers mois et indiquent ne pas avoir de frais de déplacement pour retourner dans leurs provinces d’origine.
Certains d’entre eux sont arrêtés pour des actes de vol, de viol et de cambriolage et sèment l’insécurité. Cette autorité administrative à la base demande à la direction générale des affaires pénitentiaires à organiser leur retour dans leurs provinces d’origines et le faire aussi pour ceux qui seront libérés prochainement.
Les responsables des associations des droits des détenus demandent au ministère de la justice d’organiser le retour chez eux des détenus en provenance des provinces lointaines. Signalons que la prison de Rumonge compte un grand nombre de détenus condamnés provenant des différentes provinces du Burundi. F.N.
Burundi – Politique
La prière précède désormais toute activité dans les plus hautes sphères politiques du pays
Bujumbura, le 7 mars 2023 (Net Press). Dans un communiqué du 6 mars 2023 émanant de la présidence de la République, il est mentionné ce qui suit : « Conscients de nos responsabilités devant Dieu ; Compte tenu du message de son Excellence Monsieur le Président de la République adressée aux responsables des institutions pendant la prière nationale …
« … (National Prayer Breakfast) du 1er mars 2023, qu’une prière matinale doit être instaurée dans tous les services de l’Etat ; il est porté à la connaissance de tout le personnel de la présidence, de la vice-présidence et de la primature qu’il est organisé une prière commune chaque matin avant le début du travail, de 7h30 à 8 heures, dans la salle des réunions n° 250 à partir du mardi 07/03/2023.
« Vous êtes tous invités à y participer pour commencer chaque journée de travail avec la présence de Dieu ». Le communiqué a été signé par le chef de cabinet civil du président de la République. D.N.
Burundi – Rwanda – Politique
Visite d’une délégation burundaise de haut niveau à la présidence rwandaise
Kigali, le 7 mars 2023 (Net Press). Une délégation burundaise de haut niveau a été reçue ce dimanche 5 mars par le président de la République rwandaise, Paul Kagame. Les membres de la délégation étaient Ezéchiel Nibigira, ministre ayant l’intégration du Burundi dans l’Eac dans ses attributions, Sylvestre Nyandwi, procureur général de la République et le général major Ildephonse Habarurema, chef des renseignements burundais.
La délégation burundaise était porteuse d’un message personnel du président de la République, Evariste Ndayishimiye, en même temps président en exercice de la communauté de l’Afrique de l’Est, Eac. Kigali n’a pas voulu dévoiler le contenu de son homologue burundais, mais la composition de la délégation peut être révélatrice du genre de sa mission chez le voisin du Nord.
Il n’y a pas longtemps encore, le président rwandais, Paul Kagame, effectuait une mission de travail au cours d’un sommet convoqué par le chef de l’Etat burundais relatif à l’évolution de la sécurité dans la partie est de la République démocratique du Congo. D’aucuns avaient espéré qu’avec le déplacement du président rwandais dans notre pays, le rétablissement des relations diplomatiques allait être automatique.
Cet espoir avait été vite douché par le ministre burundais en charge des relations internationales, Albert Shingiro, qui a fait savoir que malgré ce déplacement, le Burundi pose toujours une condition d’extradition des présumés putschistes de 2015 pour que le rétablissement des relations entre les deux pays soit effectif. Il avait ajouté que le Burundi continue à discuter avec les autorités rwandaises sur cette question.
Même si rien n’a filtré donc, la présence d’un ministre chargé de l’Eac, du procureur général de la République et du chef des renseignements ne viserait dans ces conditions que l’obtention des présumés putschistes tant réclamés par Gitega pour qu’ils soient jugés au Burundi. Rappelons qu’une mission du genre avait été effectuée dans ce pays avec comme chef de délégation, Domine Banyankimbona, ministre burundaise de la justice.
Les deux pays considérés comme de faux jumeaux ont vu leurs relations se dégrader assez brusquement en 2015, suite à une crise politico-sécuritaire au Burundi née d’un troisième mandat controversé de l’ancien président, feu Pierre Nkurunziza. Depuis, les deux voisins se sont toujours accusés de déstabilisation mutuelle, ce qui a abouti à la fermeture même des frontières.
En 2020, avec l’investiture du président Evariste Ndayishimiye en 2020, une sorte d’ouverture entre les deux pays a été observé, les deux capitales ont échangé des envoyés spéciaux, des délégations et aujourd’hui, avec l’occupation par le Burundi de la présidence de l’Eac, les choses semblent aller plus vite dans le sens du rapprochement entre le Rwanda et le Burundi. J.M.
Burundi - Economie
Demande d’exonération des taxes sur le poisson importé par les commerçants de Rumonge
Rumonge, le 7 mars 2023 (Net Press). Les commerçants de poisson de la province de Rumonge, au Sud-ouest du pays, demandent l’exonération sur le poisson importé durant la période de suspension des activités de pêche sur le lac Tanganyika afin que le poisson soit disponible et accessible sur le marché.
Des commerçants de la commune de Rumonge demandent au gouvernement du Burundi de l’exonération sur le poisson importé au cours d’un débat organisé par l’association des journalistes blogueurs « Yaga Burundi » à Rumonge à la fin de la semaine. Ces commerçants se disent prêts d’importer le poisson pêché dans le lac Victoria et demandent que les taxes soient supprimées durant les trois mois de suspension de la pêche dans le lac Tanganyika.
Les pêcheurs demandent que des activités génératrices de revenus soient initiées à leur faveur pour faire vivre leurs familles durant les trois mois de suspension de la pêche. Les consommateurs demandent que la pisciculture soit développée et que des stocks de poisson soient constitués et parer à une éventuelle pénurie du poisson au Burundi durant cette période.
Le conseiller juridique du gouverneur de la province de Bururi qui était dans ce débat a promis de transmettre au ministère ayant la pêche dans ses attributions les propositions des mesures d’accompagnement de cette décision. Signalons que le début de la période de suspension des activités de pêche débute le 15 mai pour se clôturer le 15 août.
Sachez que cette mesure sera observée dans les 4 pays qui partagent le lac Tanganyika dont le Burundi, la République démocratique du Congo, la Tanzanie et la Zambie. F.N.