Bujumbura, le 1er octobre 2004 (Net Press). Dans l’après midi de ce 30 septembre 2004, presque tous les grands professeurs d’Histoire du Burundi ainsi qu’une foule d’autres intellectuels s’étaient donnés rendez vous dans la salle des conférences de l’hôtel source du Nil pour écouter le professeur Evariste Ngayimpenda qui présentait son ouvrage d’Histoire Contemporaine sous le titre : « Histoire du conflit politico ethnique burundais : les premières marches du calvaire (1960-1973) ». Cet ouvrage a été commandé et financé par la ligue burundaise des droits de l’homme Iteka soucieuse de contribuer à l’éclatement de la vérité sur cette période considérée comme charnière entre la décolonisation des années 1956 1962 et les mutations tant politiques qu’économiques de l’ère républicaine observables de 1966 à nos jours.
Le président de la ligue Iteka, M. Jean-Marie Vianney Kavumbagu, a indiqué avant la présentation de ce travail que la ligue a fait appel aux services du professeur Ngayimpenda, très connu dans les milieux universitaires pour sa compétence, sa neutralité politique, sa rigueur scientifique dans la recherche, l’analyse et l’interprétation des faits historiques. Par cet ouvrage, la ligue Iteka espère apporter sa modeste contribution au triomphe de la vérité et de la justice, base de la réconciliation du Burundi. Ce livre publié dans les Editions de la Renaissance est très épais de plus ou moins 600 pages et bâti sur six chapitres. Ce qui fait son originalité, c’est surtout les enquêtes orales menées à travers tout le pays ainsi qu’une documentation très fouillée dans les archives nationales, dans la presse locale et internationale ainsi que dans les autres ouvrages généraux et spécialisés.
Parlant du conflit burundais, le professeur Ngayimpenda indique que même si ce conflit apparaît ethnique dans ses manifestations, le conflit burundais reste essentiellement politique dans son essence. Il s’agit toujours d’un conflit d’intérêts qui s’exprime sous couvert d’un conflit identitaire et qui au départ oppose des éléments de l’élite en lutte pour le pouvoir. Par la suite, la région, l’ethnie, la mauvaise répartition des ressources, des terres ou du pouvoir deviennent des éléments de mobilisation et l’inévitable recours aux solidarités négatives donne au conflit, le ressort nécessaire à son extension et à sa descente sociales. Le conflit burundais n’est pas non plus un conflit isolé, il se place toujours dans une dynamique plus large, régionale ou internationale.
Parlant de la crise de 1972, le professeur Ngayimpenda précise que depuis cette date, les Tutsi du Burundi qui avaient vu leurs congénères du Rwanda régulièrement massacrés ou exilés depuis 1959 et qui, pour la deuxième fois, venaient d’échapper presque miraculeusement au pire, acquirent le sentiment d’une minorité menacée d’extinction. Quant aux Hutu, leur répression qui s’est abattue sur eux emportant de nombreux innocents, attisa chez nombre d’entre eux l’image du Tutsi méchant. Ce cycle de violences renouvelées a des conséquences encore fâcheuses. Non seulement la répression fut organisée dans le sang mais elle ne distinguait pas les coupables des innocents, cultivant et entre-tuant ainsi une haine interethnique dont les manifestations récurrentes renvoient aux massacres de Ntega-Marangara, au génocide des Tutsi d’octobre 1993 et à l’enlisement actuel.
A propos de ces crises, l’auteur déplore une inévitable polémique autour des victimes, comme si en elles mêmes ne constituaient pas un drame, les différentes tragédies burundaises sont davantage exagérées lorsqu’il est question d’estimer leur tribut humain. De manière générale, qu’elles viennent d’organisations diverses, d’auteurs étrangers ou burundais, généralement hutu, les estimations des bilans des différentes tragédies se limitent uniquement aux pertes hutu. Cette approche est à la fois le reflet des événements, de leur présentation médiatique volontiers sélective qui ne retient généralement que la phase de répression, tandis que le gouvernement généralement porté à gommer les faits, s’est depuis longtemps confiné dans une politique de silence ou d’actions discrètes.
L’auteur relève une tendance dominante qui est de gonfler les pertes de son propre camp, généralement attribués au camp « ennemi », en même temps qu’on minimise celles de l’autre, comme si on regrettait qu’il n’en soit pas mort assez pour que se réalise enfin le rabotage numérique de l’ethnie majoritaire, ou à l’inverse, l’extermination totale du groupe minoritaire. C’est ainsi que se résume les spéculations mortuaires des uns et des autres. Après la présentation de cet ouvrage qui vient à point nommé, ainsi que l’indique sa préface : « au moment où un débat très passionné et animé par des acteurs politiques qui cherchent à investir le passé afin d’en tirer le maximum de ressources pour nourrir leurs stratégies de qualification ou de disqualification mutuelles », il y a eu des interventions.
Ainsi, selon M. Emile Mworoha, professeur d’Histoire à l’université du Burundi et membre du comité scientifique de réécriture de l’histoire du Burundi », cet ouvrage leur sera une source d’une extrême utilité dans la mesure où l’histoire du Burundi indépendant n’était pas bien connue. Il félicite le professeur Ngayimpenda pour cette contribution qui demande du courage avant de conclure que l’écriture de l’histoire du Burundi contemporaine est possible comme vient de le démontrer l’auteur de cet ouvrage.
Burundi Politique.
Les partis d’obédience tutsi incapables d’adopter une stratégie commune !, s’exclame un des nos fidèles lecteurs.
Bujumbura, le 1er octobre 2004 (Net Press). C’est dans un ordre dispersé et sans leaders crédibles que les partis « Tutsi », naguère regroupés au sein du G10, qui n’existe plus, sont en train d’affronter le G7 de plus en plus soudé et sûr de lui même. Celui-ci s’apprête à asséner un coup de grâce à un groupuscule de partis incapables de s’entendre sur une stratégie minimale à la veille d’un scrutin pourtant crucial.
Et pourtant, ce ne sont ni les ambitions, ni même les divisions qui manquent au sein du G7. On se souvient en effet que le RPB et le PL n’avaient pas digéré que les ministres issus de leurs formations soient contraints de céder leurs postes au profit du Cndd-Fdd de Pierre Nkurunziza lors de son retour triomphal à la fin de l’année dernière. On se rappelle également que des affrontements souvent violents ont opposé les combattants des deux ailes du Cndd, celles de Nyangoma et de Nkurunziza au Sud du pays. Mais face à l’enjeu du moment, toutes ces divisions ont été mises en sourdine afin de parvenir à leur objectif de toujours : la victoire sur les Tutsi à tout prix et pour toujours.
Face à cette victoire programmée, c’est le désordre, la zizanie, la mésentente, les coups bas, les jérémiades, les démarches solitaires et inopportunes, qui caractérisent des « politichiens » que vilipendait en son temps le général De Gaulle.
Comment en est-on arrivé là ? Sur le simple plan des données statistiques, les partis tutsi sont trois fois plus nombreux que les partis hutu dont la communauté est supposée être cinq fois plus importante que celle des Tutsi. Ce pléthore de formations politiques au sein de « feu » G10 ne peut s’expliquer que par de petites ambitions personnelles aveugles.
C’est ainsi que des partis nouvellement agréés ont préféré se jeter corps et âme dans les bras accueillants et prometteurs du G7 en signant sans tergiverser le document de Pretoria. Beaucoup plus grave, les 10 partis tutsi non signataires n’ont pas guère brillé par une vision commune de la suite des événements. Le MRC Runzangemero, le Parena et le MSP Inkinzo pour ne citer que les plus connus qui n’ont pas jugé opportun, pour des mobiles différents, de saisir la cour constitutionnelle au sujet de l’adoption de la loi fondamentale, mais pour quelles raisons ?
Le parti du colonel Bayaganakandi clame haut et fort qu’il faut continuer le dialogue sans autre précision. Quant au tombeur de Michel Micombero, s’expliquer et se justifier n’ont jamais fait partie de ses réflexes, en souvenir des années glorieuses de la II ème République.
Mais la principale justification non avouée qui sous-tend tous ces comportements reste les comptes que ces partis tiennent à régler avec l’Uprona-gouvernemental. Pendant des années, ce parti fait la pluie et le bon temps au nom des Tutsi en considérant les autres formations de même sensibilité ethnique comme des nains politiques.
Aujourd’hui, c’est dans les larmes et la douleur que l’Uprona appelle désespérément au secours et n’obtient comme réponse qu’un « nous vous l’avions bien dit ».
Pendant ce temps, les membres de l’Accord cadre pour la restauration d’un Etat de droit continuent de s’enfermer dans un front de refus. Refus des élections qu’ils considèrent comme « illégitimes », refus des accords d’Arusha bref refus de tout ce qui se passe aujourd’hui. Pour eux, la priorité des priorités reste la justice et donc l’arrestation immédiate et la traduction devant les tribunaux (nationaux ou internationaux) de tous les responsables des crimes de génocide. Minoritaires dans ce pays au terme des statistiques de la colonisation, les Tutsi burundais sont incontestablement majoritaires dans la vision de l’avenir politique de leur pays.
Dans le Japon féodal du 19ème siècle, les Samouraï étaient considérés comme une classe de guerriers redoutables. Mais, comme leurs seigneurs se distinguaient par de profondes divisions internes qui faisaient le jeu de leurs adversaires, ils finirent par disparaître de l’Empire du soleil levant et personne n’en parle plus aujourd’hui. Les Tutsi burundais, sauront-ils tirer une leçon de cet exemple extrême-oriental ?
Burundi - Justice.
Les deux syndicalistes de la Cosybu recouvrent enfin leur liberté.
Bujumbura, le 1er octobre 2004 (Net Press). Le président de la confédération des syndicats du Burundi (Cosybu), le Dr Pierre - Claver Hajayandi et son trésorier, M. Céléstin Nsavyimana ont été relâchés dans l’après - midi de ce 30 septembre 2004 après avoir passé une bonne semaine dans les cachots de la documentation nationale. Le Dr Hajayandi a d’abord remercié toutes les organisations et personnes qui ont plaidé pour leur libération. Il a souligné que la Cosybu ne demande que la date du référendum soit reportée pour que la population s’exprime sans être bousculée sur cette loi qui doit régir tout le monde. C’est dans ce seul contexte qu’on aura une loi fondamentale d’une stabilité politico économico sociale, a-t-il précisé. Il a également indiqué que la Cosybu demande que la commission internationale d’enquête judiciaire prévue par l’accord d’Arusha soit mise en place avant les élections pour que le pays soit dirigé par des gens aux mains propres.
Rappelons que cette libération est intervenue après la mobilisation des organisations tant nationales qu’internationales, y compris la confédération internationale des syndicats qui avaient demandé au chef de l’Etat de libérer ces deux syndicalistes « immédiatement et sans condition ».
WESTERN UNION A LA BANCOBU ET A LA B.C.B
Pour la rentrée gagnez des trousses d’écoliers ....
Et des bourses scolaires
« Envoyer mon fils à l’école, c’est tellement important que j’envoie toujours de l’argent en toute sécurité et rapidement par Western Union .
Et parce que Western Union comprend que ce que j’envoie c’est bien plus que de l’argent, mon fils a reçu une trousse d’écolier, quand ma famille est allée récupérer l’argent !
Vous savez, je n’envoie pas simplement de l’argent. Je lui envoie aussi tous mes encouragements. » Jusqu’au 26 octobre 2004, lorsque vous envoyez ou recevez de l’argent par Western Union vous gagnez une trousse d’écolier ! Et ce n’est pas tout ! Remplissez un bulletin de participation et gagnez par tirage au sort une des nombreuses bourses scolaires !
Western Union transfert d’argent. Vous rapprocher par tous les moyens.
Demande de Manifestation d’intérêt.
Le Gouvernement de la République du Burundi a reçu un crédit de l’IDA pour financer le projet de travaux publics et de création d’emploi (ptpce) dont une partie de sa mise en oeuvre est assure par le secrtariat technique. Celui-ci se propose donc d’utiliser une partie des fonds du crédit pour effectuer des paiements autorisés au titre de consultation. Pour cela il a besoin de recruter trois (3)consultants individuels pour assister les communes dans la mise en place d’un systme de gestion privatis des marchs et des abattoirs.
Les candidats intéressés par cette mission sont invités à manifester leur intérêt par écrit au secrétariat technique du PTPCE sis Boulevard Ntare Rushatsi, BP 989 Bujumbura, Immeuble Bumatcho, 2ème étage.
Le candidat recherché devra avoir un diplôme de deuxième cycle au moins et justifier d’une expérience ainsi que références pertinentes dans le développement du partenariat public-privé. Une expérience dans la privatisation des services marchands-publics et dans le suivi de ce partenariat constitueraient un atout majeur. Les candidats provenant de la fonction publique et des établissements para publics ne sont pas admis.
Les dossiers des candidatures en cinq (5) exemplaires (un original et 4 copies) doivent être déposés ou envoyés au secrétariat technique du PTPCE l’adresse cite ci-haut et porter expréssement la mention "Manifestation d’intérêt pour le suivi de l’entretien des infrastructures communales" au plus tard le 11 octobre 2004 17 heures. Les candidats seront informés en temps voulu de la suite donnée à leur candidature.