Bujumbura, le 4 mai 2012 (Net Press). Cette condamnation transparaît dans une correspondance que l’Action pour le respect de la vie humaine (Arevie) vient d’adresser au directeur général de l’Agence de régulation et de contrôle des télécommunications (Arct). M. Nixon Habonimana saisit le numéro un de l’Arct après que son association ait effectué une étude axée sur les dangers que présente l’usage des numéros téléphoniques masqués.
Sur 2500 personnes interrogées au niveau de 5 provinces du Burundi, indique-t-il, 89% ont affirmé que l’usage de ces numéros est l’outil des malfaiteurs de plusieurs ordres et que son interdiction est l’un des moyens pour juguler la criminalité et la violence. Signalons qu’elle a effectué cette étude dans le cadre de son projet « Giramahoro », portant sur la sensibilisation à la lutte contre la criminalité et la violence.
L’Arevie interpelle alors le directeur général de l’Arct pour donner un ordre formel à tous les opérateurs de téléphonie mobile et fixe, de procéder à la suppression pure et simple de cette option.
Burundi – Sécurité.
La mort de Mukono suscite des doutes chez Pierre-Claver Mbonimpa.
Bujumbura, le 4 mai 2012 (Net Press). Aux yeux du président de l’Aprodh, il n’est pas évident que le prénommé Carmel, alias Mukono, serait tué sur le sol congolais comme l’a affirmé hier le commandant de la première région militaire. Il estime que Mukono a subi avant-hier le sort qu’il a failli connaître le 18 septembre 2011 avant le carnage de Gatumba.
En effet, il a rappelé aux journalistes qu’après son incarcération à Mpimba, Mukono y est sorti dans des conditions toujours inconnues. Après quoi, il a travaillé au sein du Service national des renseignements (Snr) avant qu’il ne le déserte pour des raisons que le président de l’Aprodh ne connaît pas. Se référant aux informations livrées par certains détenus impliqués dans le carnage de Gatumba, le président de l’Aprodh a précisé que Mukono devait être assassiné le 18 septembre 2011. A cette date, le Snr avait collaboré avec un certain Nzarabu pour que ce dernier convainque Mukono de venir voler des médicaments dans les pharmacies de Gatumba où les agents du Snr devaient l’assassiner. Un piège selon lui, qu’il a échappé de justesse, puisque les massacres des civils ce jour là, ont débuté avant l’arrivée de Mukono et ses hommes.
M. Pierre-Claver Mbonimpa déplore la mort de Mukono qui détenait plusieurs informations sur le dossier Gatumba. C’est lui qui devrait éclairer la justice sur la plupart d’éléments qui entourent ce procès. L’autre élément qui justifie le doute du président de l’Aprodh sur l’assassinat de Mukono par les militaires congolais est que dans des dossiers qui mettent en cause les autorités burundaises, les témoins sont généralement tués un à un. D’où, il pense que Mukono a lui aussi subi le même sort.
Burundi – Coopération.
La coopération entre le Msndphg et ses partenaires nécessite une amélioration.
Bujumbura, le 4 mai 2012(Net Press). C’est ce matin que le ministère de la solidarité nationale, des droits de la personne humaine et du genre (Msndphg), a organisé une rencontre avec ses partenaires. Madame Clotilde Niragira ayant ce ministère dans ses attributions, a indiqué que cette rencontre offre une opportunité de saluer les bonnes relations de coopération et de partenariat qui les unissent d’une part. D’autre part, cette rencontre a servi d’opportunité d’échanges, de dialogue, de communication et d’expression fraternelle et franche pour trouver ensemble des solutions durables à la mise en œuvre des projets et programmes conjoints ou non, concourant ainsi au développement socioéconomique de la population.
Elle a précisé qu’en matière d’assistance aux vulnérables, de promotion et de protection des droits de l’enfant, du rapatriement, de la réintégration socioéconomique des personnes affectées par le conflit, de promotion et de protection de droits de la personne humaine, de la promotion de la femme ainsi que de l’égalité et de l’équité du genre, ils peuvent s’en féliciter d’ores et déjà.
De leur côté, les partenaires ont émis des inquiétudes, en soulignant que le gouvernement peut être quelque fois un handicap au développement de leurs projets, d’où il est nécessaire d’améliorer la coopération entre le Msnphg et ses partenaires.
Burundi – Droit de l’homme.
Non, le gouvernement burundais n’a pas interdit à Hrw de présenter son rapport, mais…
Bujumbura, le 4 mai 2012 (Net Press). Le ministre de l’intérieur, Edouard Nduwimana, a rectifié hier les accusations portées contre sa personne, d’avoir interdit à Human Rights Watch de présenter son rapport sur les graves violations des droits de l’homme avant-hier mercredi. L’ancien gouverneur de Kayanza a dit et répété que le gouvernement n’a pas « refusé » que le rapport soit présenté, mais tout simplement qu’il en a « reporté » la date.
Au passage, on peut se permettre de lui faire remarquer que si cela avait été expliqué textuellement de cette manière et que la date à venir avait été précisée, cela aurait évité aux medias de soupçonner le gouvernement d’avoir pleins de choses à cacher et plus précisément que le respect des droits de l’homme n’est pas une réalité tel qu’on voudrait le faire croire depuis 2005.
Malgré cette reculade diplomatico-tactique, le ministre a été difficilement convaincant, lorsqu’il a déclaré qu’une des raisons qui l’a poussé à ne pas accepter que le contenu du rapport soit dévoilé avant-hier, c’est que le titre dudit était tendancieux et sulfureux. Et pourtant, tout le monde sait bien que le contenu, bien plus que les titres, est le plus important au-delà des qualificatifs ou du mode grammatical utilisés.
Sans oublier que le ministre ne fera jamais plier une seule organisation internationale de défense des droits de l’homme de lui indiquer les sources d’information autres que les siennes, qui lui auront permis de rédiger son rapport. Enfin, Edouard Nduwimana a affirmé que le gouvernement fera connaître sa réaction dès qu’il aura pris connaissance du rapport, déclarant d’avance qu’il contient des accusations mensongères et ajoutant, sans surprise, que les droits de la personne humaine sont respectés dans notre pays.
Burundi – Agriculture.
Gervais Rufyikiri, messager de la bonne parole de l’agriculture et de l’élevage.
Bujumbura, le 4 mai 2012 (Net Press). C’est presqu’en agro-pasteur que le 2ème vice-président de la République a sillonné hier trois provinces, Bururi, Rutana et Gitega, pour rendre hommage aux agriculteurs et aux éleveurs en les encourageant à aller toujours de l’avant, car les produits de l’agriculture et de l’élevage constituent la base même de la survie de la population.
M.Rufyikiti a jugé ce déplacement urgent et utile, afin de se rendre compte de ses propres yeux de l’état d’avancement des projets initiés par le gouvernement, dont celui de Kajondi, non loin de la station agro-pastorale de Mahwa et celle de Rwira. Son initiative lui a été dictée par le fait que le budget national pour l’exercice 2012 consacre une part de loin plus importante que les années antérieures à l’agriculture et à l’élevage, quand on sait qu’au moins 90% de la population burundaise vivent de fruit de leurs terres.
On signalera enfin que, sans que ceci explique cela, le nouveau président du Cndd-Fdd, M. Pascal Nyabenda, au cours d’une intervention faite la semaine dernière, a déclaré que tout militant du parti au pouvoir, grand, moyen ou petit, aspirant à un poste de responsabilité, devra montrer au préalable un champ cultivé et entretenu selon les techniques modernes ou le produit de son élevage réalisé dans les mêmes conditions.
Burundi – France – Elections.
Annonce hier de François Bayrou qu’il voterait Hollande « à titre personnel ».
Paris, le 4 mai 2012 (Net Press). La presse française de ce matin et tout le microcosme politique parisien (dixit Raymond Barre de son vivant) étaient littéralement surpris après avoir entendu hier en fin d’après-midi François Bayrou affirmer qu’il voterait pour le candidat socialiste au second tour, mais « à titre personnel ».
C’est donc pour la toute première fois depuis la naissance de la Vème République, en 1958, qu’un candidat centriste n’ayant pas atteint le second tour se désolidarise publiquement du candidat de droite pour porter son choix sur le candidat de gauche.
En fait, depuis Joan Lecanuet en 1965 jusqu’à François Bayrou aujourd’hui, en passant par Raymond Barre en 1988, tous les candidats se réclamant du centre avaient une sensibilité de droite, puisqu’un moment décisif du choix final, ils regagnaient automatiquement leur bercail. M.Bayrou vient donc manifester au grand jour son indépendance vis-à-vis de la droite française, outré qu’il était de la droitisation musclée des prises de position de Nicolas Sarkozy et de son alignement pur et simple sur les thèses du front national.
On rappellera qu’en mai 1981, Jacques Chirac, éliminé lui aussi au premier tour de la présidentielle, certes dans un contexte différent, avait lui aussi fait savoir qu’il voterait « à titre personnel » pour Valéry Giscard d’Estaing, ce qui avait privé ce dernier d’un rapport de voix substantielles des électeurs du Rpr, le parti de l’ancien maire de Paris qu’il avait fondé en décembre 1976 et qui expliqua la victoire facile de François Mitterrand.
Burundi – Italie – Société.
La lourde condamnation d’un prêtre pédophile en Italie.
Rome, le 4 mai 2012 (Net Press). Un tribunal de Gênes, 1er port et 5ème ville d’Italie, a condamné hier un prêtre accusé d’actes de pédophilie à une peine d’emprisonnement de 9 ½ ans. Depuis de nombreuses années, il ne cessait d’abuser sexuellement de jeunes garçons en bas âge, ce qui a poussé une partie de la population génoise à manifester devant le tribunal durant le procès. Bien plus, le même prêtre est accusé d’avoir contraint un jeune adolescent albanais de 17 ans à consommer de la drogue dure.
Cette condamnation qui fait la « Une » des journaux italiens depuis ce vendredi matin, est tombée après un verdict encore plus sévère impliquant un autre homme d’Eglise pour le même délit, condamné l’année dernière à pas moins de 15 ans de réclusion.
Cette sévérité de la justice italienne s’inscrit dans la droite ligne du souhait du Saint Père, qui, il y a trois ans, avait émis le vœu que tout homme d’Eglise qui serait reconnu coupable d’actes de pédophilie en réponde personnellement devant les instances judiciaires et que l’on cesse de jeter l’anathème de façon globale sur l’ensemble de la hiérarchie de l’Eglise catholique.
Signalons qu’à cette époque, c’est-à-dire en 2009, l’Eglise catholique irlandaise était éclaboussée par ce genre de scandales beaucoup plus qu’aucune autre église à travers le monde. C’est également à cette époque que l’on découvrit que ces scandales ne concernaient pas la seule Irlande et plus tard la seule Italie avec chaque fois la même constante, à savoir l’autoprotection pour ne pas dire la complicité dont bénéficiaient les coupables, dont les sanctions se limitaient au plus à une mutation « disciplinaire » d’un diocèse à un autre.
Burundi – France – Politique.
La presse africaine encore sous le charme après le débat télévisé Sarkozy-Hollande.
Paris, le 4 mai 2012(Net Press). Pour la deuxième fois depuis hier, une bonne partie de la presse africaine de ce vendredi accorde une certaine place au débat télévisé d’avant-hier mercredi entre le président sortant, Nicolas Sarkozy et son challenger socialiste, François Hollande.
Sans surprise, les journaux maliens, dont le pays a été cité par les deux finalistes du second tour à plusieurs reprises en raison de la situation insurrectionnelle prévalant au Nord, étaient nombreux et unanimes pour considérer que le débat a été suivi de très près dans les milieux de l’intelligentsia africaine.
Mais le quotidien « Le pays » du Burkina Faso se demande, de façon ironique, pourquoi les dirigeants africains, si prompts à « singer » le comportement de leurs homologues français depuis la période des indépendances en 1960, ne songent jamais à organiser des débats semblables à l’approche des scrutins.
La réponse qui n’a été donnée par aucun de nos confrères, du moins ceux entendus sur les ondes de Rfi, peut être imaginée aisément par la rédaction de Net Press. En effet, les « présidents-fondateurs » comme dirait Mamane dans leur volonté de se succéder à eux-mêmes ad vitam aeternam, via la modification de la constitution, ne voudraient pas du tout que les téléspectateurs les entendent et les voient être traités de « petits calomniateurs » ou de « gros menteurs », autant d’ « amabilités » échangées avant-hier entre MM Sarkozy et Hollande.