Bujumbura, le 15 décembre 2012 (Net Press). A travers une correspondance adressée le 10 décembre 2012 à Pie Ntavyohanyuma et Gabriel Ntisezerana, respectivement président de l’assemblée nationale et président du sénat burundais, le représentant légal de l’Acve (Action ceinture verte pour l’environnement) invite les deux hautes personnalités à sauver le parc national de la Rusizi envahi par la culture de la canne à sucre de la société Tanganyika business company (Tbc) de Nahum Barankiriza.
Ambassadeur Albert Mbonerane leur demande que cette intervention soit rapide car, ce parc unique au Burundi est menacé de destruction par des investisseurs qui ignorent son importance. Principalement, il pointe du doigt la Tbc pour la culture de la canne à sucre, la Cogerco, une compagnie de l’Etat chargée de la culture du coton, de hautes personnalités burundaises qui ont acquis des terres dans cette zone inaliénable et qui dévastent le faux palmier Hyphaenabenguellensis var ventricosaIbikoko au profit de leur culture du palmier à huile.
Il signale aussi que suite à l’aménagement du territoire, le site ne couvre depuis l’an 2000 que 5.932 hectares alors qu’en 1980, il s’étendait sur 10.000 hectares. Au même moment, il a changé d’appellation passant de parc national de la Rusizi à la réserve naturelle de la Rusizi.
Le représentant légal de l’Acve reconnaît que l’investissement de Nahum Barankiriza qui menace la palmeraie unique en Afrique générera beaucoup d’emplois. Il explique néanmoins que des effets néfastes de la dégradation de cette réserve vont coûter plus chers que le bénéficie de cette sucrerie. Albert Mbonerane déplore qu’une année plus tard, le décret présidentiel n°100/282 du 14 novembre 2011 qui ramenait la superficie dudit parc à ses dimensions de 1980 n’est pas encore appliquée. Plutôt, précise-t-il, des machines continuent à déraciner le faux palmier et le décret est conservé soigneusement dans les tiroirs pendant que le parc disparaît au vu de tout le monde.
Cette contradiction lui rappelle la célèbre déclaration de Jacques Chirac lors du sommet mondial sur le développement en septembre 2002 à Johannesburg : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs… Il est temps d’ouvrir les yeux ». En paraphrasant cette déclaration, poursuit-il, nous disons aujourd’hui « Le parc national de la Rusizi brûle et ceux qui détiennent le pouvoir de le sauver regardent ailleurs ».
Pour l’Acve, ce n’est pas gratuit que le Dieu Tout-Puissant a mis cette palmeraie dans cette localité et pas ailleurs. D’où, ses membres restent convaincus que la production sucrière de Tbc ne pourra jamais jouer la fonction que le Créateur a confiée à ce parc.
Elle recommande alors aux députés et sénateurs de faire une descente sur terrain pour découvrir cette catastrophe. Une visite selon elle qui ne leur coûterait pas beaucoup d’argent puisque le parc est proche de Bujumbura et que 120 minutes seulement suffiront pour constater de leurs propres yeux cette destruction d’un écosystème dit « aire protégée ». Cette association leur recommande aussi de demander à l’Isabu de faire des analyses pédologiques pour trouver d’autres terres pouvant servir à la culture de la canne à sucre. L’autre recommandation adressée aux parlementaires est celle d’identifier l’autorité administrative qui a autorisé la société de Nahum Barankiriza à détruire cet écosystème en violation des textes légaux signés par le président de la République sur initiative du ministère en charge de l’environnement.
Burundi – Economie.
Partenariat entre Socar et Soras.
Bujumbura, le 15 décembre 2012 (Net Press). C’est hier soir que la Société burundaise d’assurance et de réassurance (Socar) et la Société régionale d’assurance (Soras) du Rwanda ont manifesté et conclu des accords de leur partenariat. Le président du conseil d’administration de la Socar, le Dr Yves Sahinguvu, a indiqué que ce partenariat vise la promotion des services de qualité au sein des deux sociétés. Un objectif qui se concrétisera notamment par le renforcement des capacités et le lancement de nouveaux produits.
Selon lui, leurs clients profiteront de ce partenariat puisqu’actuellement, la priorité de la Socar est que des assurés victimes d’accident rentrent dans leurs droits dans les meilleurs délais. A en croire le Dr Sahinguvu, une loi claire en matière de réparation des préjudices subies par les assurés sera votée prochainement.
Le représentant de la société Soras, M. Charles Mporanyi, a quant à lui précisé que le partenariat avec la Socar vise l’efficacité et un échange d’expérience d’autant plus qu’au Rwanda, il y a déjà une avancée significative en la matière. Le choix de travailler avec cette société burundaise a été dicté par sa volonté manifeste par rapport à d’autres sociétés d’assurance opérant au Burundi, a fait savoir le représentant de Soras. Il a encore expliqué que les actions ne dépassent pas 33%, car la loi en vigueur ne le permet pas. Signalons qu’à cette occasion, le nouveau directeur général de la société Socar du nom de M. Pierre-Claver Nkwirikiyinka a été présenté à l’auditoire.
Burundi – Malversations économiques.
Campagne contre la corruption en province Bubanza par le président de l’Abuco.
Bubanza, le 15 décembre 2012 (Net Press). C’est aujourd’hui que Noël Nkurunziza s’est rendu en province Bubanza pour mener une campagne très offensive contre le système de la corruption, devenu presqu’institutionnalisé. C’était dans le cadre de la semaine de lutte contre ce fléau qui gangrène le pouvoir actuel et qui a du mal à y mettre fin, malgré les discours presque quotidiens des dirigeants dominés par des promesses lénifiantes et l’autosatisfaction du « pas déjà franchi depuis 2005 ».
Le président de cette association burundaise des consommateurs n’est pas de cet avis lorsqu’il s’est adressé à la population ce samedi. Il a affirmé, comme avant lui le président de la Parcem, Faustin Ndikumana, que si effectivement la petite corruption a légèrement diminué, la grande corruption en revanche s’est considérablement accrue.
M. Nkurunziza a fait savoir en outre que son association va entreprendre une grande campagne de sensibilisation contre ce mal des maux qui se poursuivra dans les autres provinces du pays. Cependant, la tâche ne se révélera pas du tout facile car l’opinion risque d’être contrariée par les déclarations quotidiennes du président de la République relayée par toutes les administrations provinciales et communales cnddfddistes que les corrupteurs et les corrompus sont soit en prison, soit en train de rembourser ce qu’ils doivent au trésor public.
Burundi – Rdc – Sécurité.
Joseph Kabila, parviendra-t-il à rendre combattive l’armée gouvernementale congolaise ?
Kinshasa, le 15 décembre 2012 (Net Press). C’est ce samedi 15 décembre que le chef d’Etat congolais, Joseph Kabila s’est adressé au peuple congolais pour évoquer la situation qui prévaut à l’Est de son pays en général et dans la province du Nord-Kivu en particulier. A l’issue de son discours, les observateurs dans la capitale congolaise ont noté que le numéro un congolais est passé de l’option diplomatique à l’option militaire, lorsqu’il a lancé un appel pressant à la jeunesse pour se faire enrôler massivement au sein de l’armée nationale afin de bouter l’ennemi hors d’état de nuire.
Mais la concrétisation de la volonté présidentielle sera difficile à se traduire dans les faits, car c’est à partir de 1965, année de son putsch contre Joseph Kasavubu, que Mobutu décida d’affaiblir délibérément son armée véritablement « nationale » afin de se prémunir contre un éventuel coup d’Etat. Il choisit en revanche de créer la fameuse Division spéciale présidentielle faite uniquement des militaires de son clan, qu’il arma en équipements hautement sophistiqués, bien payés et très motivés.
Quant à ce qui faisait figure d’armée nationale, il s’agissait de soldats aux pieds nus, presque sans tenue militaire, rarement payés et qui vivaient de la quête forcée faite auprès de la population congolaise. C’est ce qui expliqua la victoire facile de Laurent-Désiré Kabila contre Mobutu en juillet 1997 qui marcha sur Kinshasa sans que ses hommes aient à se battre. Et c’est ce qui explique également que le M23 a conquis la ville de Goma, il y a quelques semaines dans « une promenade de santé » qui n’a surpris personne. Et c’est ce qui fait penser aujourd’hui aux mêmes observateurs susmentionnés que cet autre « mobutisme militaire » synonyme du manque de volonté à se battre qui vient de durer 47 ans va être balayée comme par un coup de baguette magique par un discours de 60 minutes.
Burundi – Etats-Unis – Politique
Hilary Clinton a enfin un successeur
Washington, le 15 décembre 2012 (Net Press). Depuis ce samedi matin, les télévisions américaines annoncent à l’unisson que la secrétaire d’Etat américaine, Hilary Clinton va enfin trouver un successeur, en la personne de John Kerry, le candidat malheureux à la Maison Blanche lors de la présidentielle de 2004 qui l’opposait à George W. Bush qui était à la recherche d’un second mandat pour se succéder à lui-même.
Jusqu’à présent, il était à la tête de la puissante commission sénatoriale des affaires étrangères et se trouve donc être l’homme qu’il faut à la place qu’il faut et qui va faire de lui le numéro deux du gouvernement américain, comme l’était l’épouse de l’ancien président Bill Clinton depuis 2008. Pressentie pour succéder à Hilary Clinton, Susan Rice, une proche de Barack Obama qui était son ambassadrice aux Nations Unies a jeté l’éponge avant-hier, car la confirmation de sa nomination par la chambre des représentants et le sénat était loin d’être acquise.
Les élus républicains lui reprochaient en effet d’avoir déclaré, lors de l’attaque des terroristes sur le consulat de Benghazi qui avait fait des morts dont l’ambassadeur américain en Libye, n’était pas un acte prémédité. C’est cette appréciation erronée qui vient de la contraindre à renoncer à l’avance à ce poste le plus prestigieux aux Etats-Unis après le bureau oval de la Maison Blanche.
Mais les journaux américains annoncent déjà que Barack Obama pourrait « consoler » sa fidèle ambassadrice en l’affectant à un poste-clé très sensible, celui de conseillère à la sécurité nationale, une place qu’occupa de 1968 à 1972 le plus grand secrétaire d’Etat américain de l’histoire moderne des Etats-Unis, le Dr Henry Kissinger.
Burundi – France – Société.
Des milliers de manifestants dans les rues françaises pour dire « oui » au mariage gay.
Paris, le 15 décembre 2012 (Net Press). C’est ce samedi 15 décembre que des milliers de manifestants sont descendus dans les rues des grandes villes françaises pour dire « oui » et tout le bien qu’ils pensent du mariage légal entre homosexuels (hommes – hommes et femmes – femmes).
Depuis que le gouvernement français a adopté le projet-loi ad hoc au début du mois de novembre et que le parlement (assemblée nationale et sénat) dominé par le parti socialiste au pouvoir a déjà fait savoir qu’il va suivre la voie du gouvernement au début du mois de janvier 2013, c’est un véritable lever de boucliers de la part d’une large partie de l’opinion publique, en tête de laquelle l’Eglise catholique de France.
C’est le successeur du cardinal Jean-Marie Lustiger à la tête de l’archevêché de Paris en 2007, Mgr André XXIII en sa qualité de président en exercice de la conférence épiscopale française a résumé le plus la colère des catholiques de France. Pour lui, un mariage ne peut être conçu comme tel que s’il s’agit d’une union entre un homme et une femme.
Au cours d’une manifestation organisée il y a quelques semaines par des opposants au mariage gay, une des associations était allée jusqu’à caricaturer avec une métaphore outrancière la décision que venait de prendre le gouvernement socialiste : « Il est impensable », pouvait-on lire sur une des pancartes exhibées dans les rues de Paris, « de s’imaginer un enfant se réveillant à minuit en train de pleurer à la recherche de l’affection et du sein de sa mère et qui se retrouverait entre deux poitrines velues ».