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A L’OCCASION DE L’OUVERTURE DE L’ANNÉE ACADÉMIQUE 1964-1965.

DISCOURS PRONONCE LE 1er OCTOBRE 1964 PAR LE PROFESSEUR W. DEROUAU RECTEUR DE L’UNIVERSITÉ OFFICIELLE DE BUJUMBURA

13 janvier 2014

Monsieur le Représentant du Roi,

Le Conseil d’administration, les professeurs et les étudiants de l’Université Officielle de Bujumbura remercient Sa Majesté de vous avoir désigné pour présider cette cérémonie. Ils sont heureux de réitérer à Sa Majesté l’hommage de leur plus profond respect et de leur plus total loyalisme.

C’est par la volonté de Sa Majesté, traduite dans une série d’arrêtés royaux, que l’Université du Burundi a vu le jour, avec les caractères qui constituent sa physionomie propre. C’est encore par des dispositions de Sa Majesté que nos futurs collaborateurs nous seront agrégés à titre définitif, en sorte que le corps académique et, par lui, l’Université dans son ensemble, se trouvent rattachés à Sa Majesté par un lien personnel, gage de dévouement au Souverain, aux institutions et au peuple du Burundi.

Nous formons des veux pour un prompt rétablissement complet de Sa Majesté.

Monsieur le Représentant du Roi, Monsieur le Premier Ministre, Messieurs les

Ministres, Excellence Révérendissime, Messeigneurs,

Messieurs les Ambassadeurs et Représentants du corps diplomatique,

Messieurs les Membres du Conseil d’Administration,

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, Chers Collègues, chers Etudiants,

Mon premier mot ce soir sera pour remercier l’assistance qui a bien voulu répondre à notre invitation. C’est un grand honneur pour nous de voir ici les plus hautes autorités du pays, le corps diplomatique, les experts des organismes internationaux, les dirigeants de l’industrie et du commerce, les chefs d’établissements d’instruction, les cadres de l’administration et nombre de personnes du monde cultivé de Bu¬jumbura. Votre présence ne nous apporte pas seulement un précieux encouragement. Elle avive en nous le sentiment de nos responsabilités envers le pays et envers toute la société.

Je voudrais brièvement vous tracer un tableau sommaire de l’année académique qui vient de s’achever, vous exposer notre situation présente, ouvrir devant vous quelques perspectives d’avenir.

Dans les annales de l’enseignement supérieur du Burundi, l’année académique 1963-1964 restera celle de la mise en place de l’Université. Vous attendez que je vous en rappelle les principaux moments. Le 10 janvier 1964, Sa Majesté Mwambutsa IV signa l’arrêté royal portant création et organisation de l’Université Officielle de Bujumbura. Le 6 mars, un nouvel arrêté royal, en application du précédent, constituait le Conseil d’administration de l’Université. Le 29 août, deux autres arrêtés royaux nommaient les premiers professeurs ordinaires et chargés de cours et le premier recteur.

Le statut, sanctionné par l’arrêté du 10 janvier, a été élaboré et discuté au cours de nombreuses réunions, dont la première remonte au 26 octobre 1962 et auxquelles participèrent des représentants du Gouvernement et de l’Eglise ainsi que des professeurs de l’Université. De ce travail de réflexion en commun est issue une institution d’un type assez spécial qui pourrait peut-être susciter des imitations ailleurs.

L’Université Officielle de Bujumbura réunit en une seule personne morale deux entités préexistantes, à l’origine indépendantes l’une de l’autre puis progressivement associées par la volonté de leurs membres l’institut d’agronomie, ouvert par les pouvoirs publics dès 1958, et le centre universitaire créé par la Compagnie de Jésus en 1960.

L’Université, née de la fusion des deux organismes, est dirigée par un conseil d’administration dont les membres, tous nommés par le Roi, sont choisis par moitié par le Gouvernement, par moitié par la Conférence des Ordinaires du Burundi, en sorte que la collaboration au sein du conseil est et demeure la première condition de succès et d’efficacité.
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En vertu de l’arrêté royal du 6 mars 1964, le conseil d’administration comprend dix membres, présidés par Monsieur le Ministre d’Etat Pierre Ngendandumwe. Qu’il me soit permis, au nom du corps académique de l’Université, de remercier le Conseil d’administration pour le travail constructif réalisé par lui au cours des cinq séances qu’il a tenues à ce jour et de formuler le vœu que les efforts conjugués du Conseil d’administration et du corps académique portent des fruits durables pour le progrès de l’Université.

D’autres événements heureux ont marqué l’année académique écoulée. Le jeudi 17 octobre 1963, les facultés universitaires de Bujumbura avaient l’honneur de recevoir Monsieur l’Ambassadeur Lindt, Délégué à la Coopération technique suisse, et Monsieur Marcionnelli, ambassadeur de la Confédération helvétique à Léopoldville pour la République du Congo et le Royaume du Burundi : au nom de son gouvernement, Monsieur Marcionnelli remettait à la faculté des sciences le don d’un équipement scientifique d’une valeur de 185.000 francs suisses, (environ deux millions de francs) offert par la Suisse. Je réitère au gouvernement suisse l’expression de notre gratitude.

Une université se fait connaître par ses publications. Les premiers fascicules des « Travaux de l’Université de Bujumbura », couvrant environ 350 pages, ont paru fin mai. Des ouvrages plus importants sont sous presse ou le seront prochainement. Les uns et les autres serviront surtout aux échanges avec les publications des autres universités.

A peu près au même moment, l’Université de Liège et l’Université de Bujumbura, représentées par leurs Recteurs, signaient un accord culturel d’échange d’enseignants, de chercheurs et de publications. Je voudrais renouveler l’expression de notre profonde reconnaissance à Monsieur le Recteur Dubuisson pour cette manière délicate de collaboration et d’assistance, dont il a eu l’initiative.

Monsieur le Recteur Leroy nous a offert le concours de l’Université de Bruxelles sous la forme d’envoi des professeurs auxquels nous désirerions faire appel et par l’échange de publications. Qu’il veuille lui aussi agréer, une fois de plus, nos vifs. remerciements.

Vous me permettrez également d’adresser un fraternel merci aux Facultés Notre-Dame de la Paix de Namur, pour l’appui qu’elles apportent à l’enseignement universitaire du Burundi depuis 1960, en particulier en détachant à Bujumbura quelques-uns de leurs meilleurs professeurs, notamment le R.P. Jacques Denis, titulaire de la chaire de géographie, qui représente en permanence les intérêts de notre Université en Europe, et le R.P. Paul Ortegat, titulaire actuel de notre chaire de philosophie.

De notre côté, nous avons pu rendre service à deux Universités africaines en envoyant deux professeurs de notre faculté des sciences, Messieurs Buyckx et Delvaux, enseigner, le premier, la zoologie à Léopoldville, le second, la chimie à Butare.

Notre Université a été invitée et s’est fait représenter à plusieurs manifestations, à l’étranger : aux séances d’ouverture de l’année académique des Universités d’Elisabethville et de Butare ; aux cérémonies du dixième anniversaire de l’Université Lovanium à Léopoldville ; à la séance d’hommage offerte au Professeur Dubois, par l’Institut de médecine tropicale d’Anvers ; à la cinquante-et-unième session des semaines sociales de Lyon ; à la Conférence internationale tenue à Lagos, sous les auspices de l’UNESCO, sur l’organisation de la recherche et la formation du personnel en Afrique, en ce qui concerne l’étude, la conservation et l’utilisation des ressources naturelles ; au séminaire organisé à Dakar par l’Institut africain de développement économique et de planification ; au conseil central de l’Association internationale des Professeurs d’Université, qui s’est réuni à Heidelberg ; au premier congrès mondial de parasitologie organisé à Rome, la semaine dernière, par la société italienne de parasitologie. Monsieur Dehousse, Professeur ordinaire à Elisabethville et à Bujumbura, a assisté au onzième Congrès international de mécanique théorique et appliquée, qui a eu lieu au Deutsches Museum de Münich Enfin, notre collègue le Révérend Père Barakana, qui, en 1963, avait été appelé comme expert à la deuxième session du Concile Vatican II, participe, au même titre, en ce moment, à la troisième session.

Au cours de l’année académique écoulée, nous avons reçu plusieurs hôtes de marque, notamment Son Excellence Monseigneur Vito Roberti, Nonce apostolique, Monsieur André Journaux, Directeur de l’Institut de Géographie de l’Université de Caen, M. Beuchelt, de l’Institut d’Eth¬nologie de Cologne, M. Shourahy, Délégué permanent de l’Alliance israélite universelle, M. Poussard, Ministre plénipotentiaire, Directeur adjoint des affaires culturelles et techniques, à Paris, M. René Lemar¬chand, Chargé de cours à l’université de Floride, Etats-Unis, le Docteur Aujoulat, ancien Ministre de la République française.

Le dévouement des maîtres et le travail des étudiants ont été récompensés, une fois de plus, par des résultats fort encourageants. En plus des quatre jeunes gens inscrits à la section scientifique spéciale, préparatoire aux écoles d’ingénieurs, cent étudiants s’étaient fait immatriculer dans les facultés. Trente-trois avaient choisi la Philosophie et Lettres : dé ce nombre, vingt-neuf se sont inscrits aux examens, vingt sept les ont réussis, dont trois avec distinction. Des vingt-cinq étudiants entrés à la Faculté des Sciences, vingt-quatre se sont inscrits aux examens, dix ont satisfait. La Faculté des Sciences économiques et sociales comptait quarante-deux étudiants au début des cours, trente neuf ont pris une inscription aux examens, trente les ont réussis, sept avec distinction. Ainsi donc, des quatre-vingt-douze récipiendaires, soixante-sept ont été reçus, soit une proportion de soixante-douze pour cent, dont dix grades. Les jeunes gens qui n’ont pas réussi seront, selon les cas, ou autorisés à répéter les mêmes cours ou orientés vers d’autres études ou aidés, dans la mesure des possibilités, à trouver un emploi répondant à leur formation.

Quelle est notre situation présente ?

Pour différentes raisons, quatre de nos professeurs nous ont quittés : Messieurs Boni, Brys, Ganshof et Gloe. Je tiens à les remercier pour les services éminents rendus à nos étudiants pendant un, deux ou trois ans et pour la simplicité et la cordialité de leurs rapports avec leurs collègues.

Les postes devenus ainsi vacants ne sont pas encore tous pourvus. Nous pouvons cependant d’ores et déjà compter sur le concours de Messieurs Purnode et Vanderplancken pour l’enseignement du droit commercial et sur Monsieur Box pour l’enseignement de l’allemand.

Nous avons pu nous assurer, pour l’année qui s’ouvre, la venue à Bujumbura de plusieurs professeurs visiteurs, notamment de M. Bal, Doyen de la Faculté de Philosophie et Lettres de l’Université Lovanium, de Madame del Perugia, de l’Université de Butare, de Monsieur Paulus, de l’Université de Liège.

Le conseil d’administration a engagé de nouveaux maîtres de conférences : notamment pour la formation pédagogique des jeunes universitaires qui se destinent à une carrière d’enseignement, Monsieur Karikunzira ; pour l’enseignement de la géographie, Monsieur Ni-cayenzi ; dans le domaine de l’africanistique, Messieurs Maurice et Ntahokaia. Le conseil a également nommé deux nouveaux assistants à la Faculté de Philosophie et Lettres : Monsieur Alain Goulet pour la philologie romane et Monsieur Emile Vanderlinden pour la philologie classique.

Mais notre principale innovation tient à la décision prise par le Conseil d’administration, le 24 mars, en sa première séance, d’ouvrir, à partir de ce le’’ octobre, la deuxième candidature en Sciences médicales, et, dans la mesure du possible, la deuxième candidature des sections déjà organisées de Sciences naturelles. Cette mesure, qui marque un important pas en avant, était conditionnée par l’entrée dans notre corps académique de plusieurs docteurs en médecine. La France a bien voulu nous en offrir deux au titre de l’assistance technique en la personne du Docteur Roger Lejeune, ancien Chef de clinique chirurgicale de la Faculté de Médecine de Paris, pour l’enseignement de l’anatomie, et de Mademoiselle Jeannine Decaud, Docteur en méde¬cine, candidate à un poste d’enseignement à la Faculté de Médecine de Paris, dans les cadres de la Chaire de Physiologie. A ces deux professeurs à temps plein se joindront, pour des enseignements à temps partiel ou pour la direction de travaux pratiques, le Docteur Baudon, le Docteur Verstraeten, et, prochainement, nous l’espérons, un troisième médecin, déjà en service à Bujumbura.

Monsieur L. Delcambe, ancien Professeur à l’Institut agronomique et actuellement Directeur de Laboratoire au Centre National de Production et d’Étude des Substances d’origine microbienne, rattaché à l’Université de Liège, a bien voulu accepter d’assurer le cours de chimie physiologique. Ainsi, grâce également aux prestations supplémentaires assumées par les professeurs de la Faculté des Sciences déjà en fonction et grâce à l’engagement de deux nouveaux assistants, Monsieur et Madame Guray, la seconde candidature en Sciences médicales peut s’ouvrir normalement. Il en va de même, moyennant l’appoint d’un nouvel assistant, Monsieur Bernard Even, de la section des Sciences chimiques.

A ce jour, le rôle des inscriptions dépasse les cent cinquante unités, réparties comme suit : une soixantaine de Burundi, soixante-dix Rwan¬dais, dix Congolais, dix Belges, un Ougandais, un Pakistanais. Pour la première fois, des étudiantes africaines, au nombre de sept, se sont inscrites. Nous sommes heureux de les accueillir.

Sans les récents événements, les Congolais seraient plus nombreux une vingtaine de jeunes gens de Luluabourg, sortant de l’athénée ou du collège, ont sollicité leur admission à l’une ou l’autre de nos trois facultés. Le Gouvernement du Burundi m’autorise à rappeler la décision prise par Son Excellence le Premier Ministre et diffusée par la radio nationale le mardi 15 septembre : tous les jeunes Congolais qui désirent poursuivre ou entreprendre leurs études à l’Université de Bujumbura continueront à être les bienvenus et à être traités exactement comme les étudiants du pays. La chancellerie du Ministère des Affaires Extérieures du Burundi nous a déjà remis à leur intention, à titre gracieux, des visas d’entrée individuels.

Un tel accroissement de population estudiantine et de disciplines enseignées posait pas mal de problèmes de logement, d’auditoires, de restaurant. La plupart des difficultés ont pu être aplanies grâce à la compréhension de Monsieur le Directeur Général de l’Enseignement, au concours désintéressé de Monsieur le Préfet de l’Athénée Royal et de ses adjoints et du Révérend Père Recteur du Collège du Saint-Esprit et de ses collaborateurs, grâce surtout à l’ingéniosité du Doyen des étudiants, le Révérend Père Hye de Crom. Tandis que les étudiants de la faculté des Sciences restent au collège, où ils étaient déjà, les étudiants de la faculté de Philosophie et Lettres et de la faculté des Sciences économiques et sociales émigrent à l’athénée. Nous adressons nos vifs remerciements au Gouvernement et aux directions des deux établissements secondaires pour l’aide généreuse que tous veulent bien apporter à l’enseignement universitaire du Burundi.

Un tel état de choses ne peut se prolonger. Il convient d’envisager au plus tôt les solutions définitives. Telles sont les perspectives d’avenir que je voudrais vous faire entrevoir.

Il faut d’abord localiser l’Université. Le Gouvernement nous réserve un terrain d’environ cent cinquante hectares, situés au nord de la ville de Bujumbura, sur les deux rives de la Ndahangwa et en bordure du prolongement du boulevard Mwambutsa IV, entre le Lycée Clarté Notre-Dame, l’Abattoir et l’Ecole technique de Kamenge. Si la cession en due forme n’est pas chose faite, c’est que les limites n’ont pu encore être tracées mais le travail de mesurage et de bornage est en cours et l’on peut espérer qu’il sera rapidement terminé. Je tiens à remercier le Gouvernement, la direction et le personnel du service des titres fonciers et du cadastre pour l’extrême bienveillance avec laquelle ils ont considéré et résolu nos problèmes.

Il faudra construire. Où trouver les fonds ? Quels bureaux se chargeront de l’élaboration des plans, de la programmation, de l’exécution ? Sur quels concours pourra-t-on compter à l’intérieur du pays et au dehors ? Voilà, certes, de graves sujets de préoccupation pour le Conseil d’administration de l’Université et ses agents d’exécution. Comme le disait récemment un ami dévoué du Burundi, qui revient de temps à autre en ce pays, Bujumbura, de par sa situation, a une vocation universitaire évidente. D’autres que Monsieur Cracco, nous n’en doutons pas, partageront cet avis. Nous avons la ferme conviction que telles seront en particulier les conclusions de la commission d’experts que l’UNESCO, à la requête du Gouvernement, a promis d’envoyer sous peu au Burundi pour y étudier les questions du développement de l’enseignement universitaire.

L’équilibre du budget ordinaire posera longtemps encore des problèmes ardus. Plusieurs sources permettent actuellement de couvrir les dépenses de fonctionnement. Le Gouvernement du Burundi prend à sa charge les bourses d’études de ses ressortissants. Le Gouvernement belge alloue à l’Université de Bujumbura une subvention annuelle calculée selon les critères appliqués aux Universités d’Elisabethville et de Léopoldville : cette année, comme l’année dernière, la subvention à été de sept millions de francs. Le Saint-Siège nous a attribué, cette année encore, une part des fonds recueillis par l’Œuvre Pontificale de la Propagation de la Foi. Par un protocole signé le 13 mai au ministère de l’Education Nationale du Burundi, le Département d’Etat des Etats-Unis d’Amérique a fait don à l’Université de la somme nécessaire pour payer vingt bourses pendant deux ans à des étudiants de l’Université officielle de Bujumbura, dix bourses étant destinées à des Barundi, les autres à des étrangers. La France nous aide beaucoup en payant les traitements de deux professeurs à temps plein et de deux assistants, l’un destiné à la Faculté de Philosophie et Lettres, l’autre à la Faculté des Sciences. Le Gouvernement helvétique prend à sa charge, cette année encore, l’assistant mis à notre disposition par l’Université de Neuchâtel. Monsieur le Délégué Régional du Haut Commissaire aux Réfugiés et les firmes de Bujumbura qui nous avaient déjà aidés l’année dernière contribuent à l’alimentation du fonds des bourses d’études.

Je réitère au Gouvernement du Burundi l’expression de notre gratitude, je prie Monseigneur le Chargé d’Affaires du Saint-Siège de bien vouloir être l’interprète de notre reconnaissance auprès de Son Emi¬nence le Cardinal Agagianian, Préfet de la Sacrée Congrégation de la Propagande, et auprès de Monseigneur Sigismondi Je saurais gré à Messieurs les Ambassadeurs de Belgique, de France et des Etats-Unis de bien vouloir transmettre à leurs gouvernements nos vifs remerciements. Je remercie la Suisse, Monsieur le Délégué du Haut Commis¬saire aux Réfugiés, Messieurs les Directeurs de B.P. Burundi, de la Brasserie, de Hatton et Cookson et de Petrocongo de leur générosité.

Tous ces problèmes sont dominés par celui de la conception même qu’il faut se faire de l’Université : Comment faire l’Université ? tel était le titre de la conclusion du numéro spécial de mai-juin 1964 consacré par la Revue Esprit au sujet : Dossier pour la réforme de l’enseignement supérieur.

Comment allier la recherche scientifique et l’enseignement ? Comment concevoir l’enseignement pour qu’il porte et ne lasse pas ? Comment intégrer l’Université dans le devenir, de plus en plus accéléré, des nations et du monde ? Comment diversifier les Universités d’après les besoins particuliers de chaque région et comment régler les rapports des Universités entre elles ? Quelle place enfin réserver aux étudiants dans cette construction ? Ce sont là quelques aspects d’un problème aux dimensions mondiales. Nous aurons à nous y atteler pendant cette année et longtemps encore par la suite.

Le 30 mai dernier, les voûtes sept fois séculaires de Notre-Dame de Paris retentissaient des accords d’une symphonie extraordinaire diffusés aux échos du monde par la Radio-Télévision française. L’encyclique Pacem in terris - le testament spirituel de feu le Pape Jean XXIII prêchant à tous les hommes de bonne volonté la concorde et la paix - mise en musique par l’artiste juif Darius Milhaud, était chantée par les chœurs de la Radio-Télévision nationale de France, sous la direction du chef d’orchestre allemand, de religion protestante, Charles Münch, devant le corps diplomatique et une représentation importante de la société parisienne. Fruit merveilleux et symbole splendide de la volonté de rapprochement et d’union qui soulève dans l’espérance les meilleurs de nos contemporains.
Tel est aussi l’esprit de l’Université Officielle de Bujumbura : entre des hommes d’origine, de confession, de pensée philosophique, de culture, de préoccupations diverses, réaliser, dans la lumière (RUMURI) de la vérité, l’union des esprits et des cœurs en vue d’une action commune pour la promotion du Burundi, de l’Afrique, du monde. Je déclare ouverte l’année académique 1964-1965.

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