Bujumbura, le 3 mars 2014 (Net Press) . Une équipe d’avocats entourés de leurs confrères a tenté de déposer cet après-midi une requête en cassation à la cour suprême contre la décision de radiation de Me Isidore Rufyikiri. Contre toute attente, le personnel de la greffe, dont l’une des missions est d’enregistrer des correspondances afin de les transmettre à qui de droit, a refusé de recevoir cette délégation d’avocats, arguant qu’il doit y avoir l’ordre du président de la cour suprême.
Les avocats ont insisté mais en vain. Finalement, le président de la cour suprême s’est rendu sur place et a débloqué la situation. Il a expliqué que certains dossiers doivent avoir l’aval des autorités hiérarchiques pour être reçus, ce qui a fait dire à certains que tous les dossiers ne sont pas traités de la même façon.
Burundi - Politique
Un bien curieux Willy Nyamitwe sur les ondes de Rfi.
Bujumbura 3 mars 2014(Net Press) . En visite actuellement à Paris, le porte-parole adjoint du président de la République, M Willy Nyamitwe, était ce lundi l’invité de Christophe Boisbouvier sur Radio France Internationale. Il a tout naturellement été interrogé sur la crise au sein du parti Uprona, sur les profits que cherche à en tirer le parti au pouvoir, alimentant les tensions internes et en créant des ailes antagonistes.
Sur toutes ces questions, M Nyamitwe a manié plus que jamais la langue de bois, en déroulant devant son interviewer la seule version entendue de la bouche des dirigeants officiels du Cndd-Fdd depuis l’éclatement de la crise.
Mais là où il a atteint le sommet du ridicule, c’est lorsqu’il a nié catégoriquement que l’Uprona soit le parti des Tutsi. Il a tenté d’expliquer laborieusement sans du tout convaincre qu’il existe de nombreux Tutsi qui ne sont pas de l’Uprona (sans être capable d’évaluer leur nombre ni préciser à quelle autre formation politique ils appartiendraient).
Toutefois, là où il a été quelque peu correct, - il fallait qu’il y en ait pour qu’il sauve un peu la face – c’est lorsqu’il a dit que le pouvoir actuel tirerait la fierté à ce que l’ancien président Pierre Buyoya soit élu à la tête de la Francophonie en tant que secrétaire général en novembre prochain dans la capitale sénégalaise.
Burundi - Politique
Il a bien exagéré dans ses propos !
Bujumbura 3 mars 2014(Net Press) . Cette expression est celle du ministre des relations extérieures et de la coopération, Laurent Kavakure qui se prononçait sur les récentes déclarations du représentant de Barack Obama dans la région des grands lacs qui indiquait que notre pays, si l’on n’y prend garde, le génocide qui a sévi au Rwanda pourra affecter le Burundi. Cela avait été évoqué et transmis aux Nations –Unies par le président de l’Alliance démocratique pour le changement Adc-Ikibiri suite à de multiples preuves que cette coalition avait décrites similaires à ce qu’il y avait au Rwanda en 1994.
Rétorquant à ces dires, l’ambassadeur Kavakure a alors précisé que ce diplomate a exagéré dans ses propos car selon lui, il s’est borné sur les seuls écrits de l‘Adc-Ikibiri. Il a déclaré que la paix règne partout sur le territoire national et que les Burundais vivent en parfaite harmonie même s’il n’a pas nié l’existence de petits problèmes au sein des partis politiques. A en croire le ministre, « ces petits problèmes » peuvent trouver des solutions définitives. L’ethnisme dont parlent les gens ne peut pas être à la base de ces dires puisqu’à entendre le patron de la diplomatie burundaise, lors des accords d’Arusha, cette question a été bel et bien épuisée.
Mais des observateurs partent de là pour évoquer que le Burundi pourra connaître le sort du Rwanda. Car selon eux, ces accords ont été bel et bien signés mais le pouvoir en place veut les supprimer, ce qui cause un véritable problème quant à la réconciliation tant recherchée. L’Adc-Ikibiri et bien d’autres organisations de la société civile ne cessent d’évoquer que les accords d’Arusha soient bien sauvegardés, notamment en ce qui est de la commission nationale terre et autres biens qui, selon les uns et les autres, pourrait raviver les tensions ethniques entre les Burundais.
Burundi - Sécurité
Où l’on reparle encore une fois de rébellion.
Bubanza, le 3 mars 2014(Net Press) . C’était hier soir que dans la localité de Vugizo qui sépare le Burundi et la République démocratique du Congo, dans la forêt de la Rukoko qu’une attaque des rebelles qui se réclament des Fnl sur terrain ont attaqué des positions militaires. Les informations sur place indiquent que 3 rebelles ont trouvé la mort et 7 militaires tués. Du côté de la force de défense nationale, trois rebelles ont été tués et deux militaires blessés légèrement. On évoque même la mort d’Innocent Ngendakuriyo dit Nzarabu, celui-là même qui est souvent cité dans le dossier de l’assassinat de Gatumba, le 18 septembre 2011, ayant fait 39 morts.
L’ambassadeur Isidore Nibizi, qui se dit président de cette rébellion, a revendiqué cet attentat. Il dément les informations faisant état de la mort de Nzarabu et explique que le gouvernement de Bujumbura, une dictature en somme, lui a imposé la guerre qu’il doit mener absolument.
Ce qui est évident, c’est que dans pareilles circonstances, la guerre des chiffres est tout à fait normale car chacun cherche à grossir le nombre de victime dans le camp de l’autre. La rédaction n’a pas pu entrer en contact avec les deux leaders qui se réclament tous présidents des Fnl, à savoir Agathon Rwasa et Jacques Bigirimana, pour avoir leurs réactions. Une information que la rédaction continuera à chercher.
Burundi - Anniversaire
Nous fêterons les 47 ans à la permanence officielle de notre parti.
Bujumbura 3 mars 2014(Net Press) . C’est demain que la Jrr va fêter son 47ème anniversaire de sa création et le représentant de cette section jeunesse du parti Uprona en mairie de Bujumbura a indiqué ce matin que les cérémonies se dérouleront à la permanence de Kumugumya à 16 heures. Mais d’aucuns savent que le parti de Rwagasore reste divisé malgré des efforts remarquables de réunification. Ce représentant précise qu’au sein de la Jrr, ils reconnaissent le comité central élu et les dirigeants qui ont été mis en place par ce comité à savoir la présidence de l’honorable Charles Nditije et du Pr Evariste Ngayimpenda. Il a précisé que quand des gens sont élus à hauteur de plus de 90%, c’est qu’ils sont légitimes.
Il croit alors que quand il y a une fête du parti, il va de soi que la fête soit célébrée à la permanence du parti et que les policiers doivent même veiller à leur sécurité en ne voulant pas les disperser comme c’est le cas dans ces derniers jours. Signalons que ce matin, la permanence était ouverte avec à la garde peu de policiers contrairement aux jours précédents et selon des informations sur place, 12 membres du personnel auraient refusé de travailler avec la nouvelle équipe de Concilie Nibigira, ce qui a poussé cette dernière à recruter 5 autres personnes séance tenante. Les Jrr estiment qu’ils vont alors fêter cette journée « chez eux », ce qui n’est pas évident vu que la permanence a été confiée ma dame.. Signalons que l’Ufb va aussi fêter son 47ème anniversaire demain même.
Burundi – Fifa - Sport
Des jeunes filles voilées sur un terrain de football, voilà un bien joli spectacle en perspective.
Zurich, le 3 mars 2014 (Net Press) . La Fifa (fédération internationale de football association) vient de prendre une décision presque révolutionnaire. Après de longues années d’hésitation, elle a cédé aux pressions des pays arabo-musulmans qui réclamaient sans cesse auprès de l’instance mondiale, que les jeunes filles et ou les jeunes femmes soient autorisées à livrer des matches officiels de football en tenues respectant les principes de leur religion, c’es-à-dire coiffées d’un voile islamique.
On se souvient que lorsque les Talibans gouvernaient encore l’Afghanistan, la Fifa avait exclu de ses rangs la fédération nationale de football de ce pays, parce que les joueurs de Football (les garçons) alignés sur la pelouse devaient porter de longues robes blanches.
Mais ce qui a été encore plus amusant dans la décision prise hier par la Fifa, c’est qu’elle a poussé aussi aux fidèles de la religion catholique qui n’étaient pas demandeurs, en décidant qu’au cas où des jeunes filles appartenant (par exemple) à la congrégation Notre-dame de Marie voudraient livrer un match, ces révérendes sœurs, soient autorisées à être alignées coiffées d’un voile marial.
Burundi – Côte d’Ivoire - Santé
« Je suis de retour en pleine forme », déclare Alassane Drahmann Ouattara.
Abidjan, le 3 mars 2014 ( Net Press) . Telles ont été les premières paroles prononcées par Alassane Drahmann Ouattara, le chef de l’Etat Ivoirien, à la descente de son avion qui le ramenait de la capitale française hier en fin d’après-midi. Ses partisans étaient accourus nombreux pour lui réserver un accueil triomphal, rassurés de le voir apparemment en bonne santé, après tant de rumeurs dont certaines le donnaient pour mort.
M Ouattara a agité sa canne sur laquelle il s’appuie depuis qu’il est sorti de l’hôpital militaire du Val de-Grâce à Paris. Il a ajouté après ses propos rassurants que le moment était venu pour s’occuper des problèmes que rencontrent les Ivoiriens dans leur vie quotidienne.
Signalons que les Ivoiriens avaient toutes les raisons du monde de ne pas se contenter des déclarations officielles apaisantes durant tout le mois de février où leur président se trouvait entre les mains de ses médecins français, en raison d’un précédent comparable.
Tout au long de l’année 1993 en effet, son célèbre prédécesseur, Félix Houphouët-Boigny, effectua des aller-retour incessants entre son pays et, tantôt la France, tantôt la Suisse, et les communiqués mensongers faisaient savoir que c’était pour aller se faire traiter « d’une grippe passagère » Et puis tout à coup, trois jours après que celui qui était son premier ministre, un certain…. Alassane Drahmann Ouattara, l’eût ramené de Genève dans un avion spécial médicalisé en état semi-comateux, il rendit son dernier soupir, non pour cause de « grippe passagère », mais d’un cancer de la prostate. C’était le 6 décembre 1993, le jour où les Burundais accompagnaient Melchior Ndandaye dans sa dernière demeure.