Bujumbura, le 5 mars 2014 (Net Press) . La jeunesse universitaire des Imbonerakure a tenu une réunion extraordinaire ce lundi, afin de débattre sur un sujet jugé urgent, à un peu plus d’un an du déclenchement du processus électoral de 2015. La rencontre a eu lieu par le biais de ses représentants qui étaient au nombre de 34 dans les locaux du lycée municipal de Mutanga Sud situé non loin de la paroisse Esprit de Sagesse.
Il faut préciser qu’ils étaient presque comme chez eux, puisque ce lycée est dirigé par un des leurs, en la personne de M. Rénovat Sindayihebura, un membre du Cndd-Fdd haut placé en sa qualité de vice-président du conseil communal de Rohero.
Ce sujet en question est la perspective de la suppression de la bourse d’études dont bénéficiaient tous les étudiants d’université depuis la création de l’université officielle de Bujumbura (Uob), l’ancêtre de l’actuelle université du Burundi et qui fut jeté sur les fonts baptismaux au lendemain de l’accession de notre pays à la souveraineté nationale.
La section de cette « milice » du Cndd-Fdd à l’université a été sans équivoque, à savoir que si cette décision est maintenue, la seule certitude est que le parti présidentiel sera battu en 2015. Car elle est d’une telle impopularité au sein de la jeunesse burundaise, toutes ethnies et toutes formations politiques confondues, que tout candidat qui mènerait campagne contre elle, engrangerait de très nombreuses voix qui remettraient en cause la réélection du président sortant.
Burundi - Politique
« Nous devons la légitimité aux membres qui nous soutiennent », dixit Charles Nditije.
Bujumbura, le 5 mars 2014(Net Press) . C’est ce qu’a annoncé le président du parti Uprona, le Pr Charles Nditije hier soir lorsque la Jrr s’apprêtait à célébrer les cérémonies du 47ème anniversaire de sa naissance politique dans les enceintes de Kumugumya. Mais comme nous l’avions mentionné dans notre édition d’hier, ils n’ont pas voulu foncer car la police y avait été déployée. Ils ont alors emprunté la route de la chaussée du prince Louis Rwagasore, scandant les chans à la gloire de l’Uprona et on pouvait remarquer que même le numéro un de ce parti, Charles Nditije, faisait partie de la manifestation, en compagnie d’autres personnes du 3ème âge qui soutiennent cette formation politique.
La manifestation a échoué au jardin public et un véhicule de la police suivait tranquillement le mouvement. D’un ton rassuré, le président Nditije a prononcé un discours de circonstance en remerciant les participants d’avoir affiché un comportement de sérénité et de non-violence à l’endroit des policiers entassés à la permanence. Il a alors précisé que la force de l’Uprona réside aux militants combien nombreux et qui soutiennent de surcroit la réunification. Il a également indiqué qu’il est confiant que très prochainement, l’entrée à la permanence est imminente. A la question de savoir s’il y a des négociations entre lui et l’aile de Mme. Nibigira, il a répondu que rien de la sorte n’est en tractation car les organes qui sont là sont solides et légitimes. Et a y regarder de face, la marche a réussi et même la police qui avait été suppliée d’assurer la sécurité, l’a fait sans bousculer les manifestants.
Burundi - Economie
Le président du Sygeco dément les propos de Me Sylvestre Banzubaze, avocat de la Bcb.
Bujumbura, le 5 mars 2014(Net Press) . A travers une sortie de presse qu’il a effectuée ce matin, Audace Bizabishaka, président du syndicat général des commerçants (Sygeco), s’inscrit en faux contre l’avocat de la Bcb, Me Sylvestre Banzubaze, qui a évoqué sur les ondes des médias que M. Bizabishaka doit à la Bcb une somme de Bif 2.911.026.867. Selon l’orateur, alors qu’il réagissait sur les propos du Sygeco qui avait dénoncé la spoliation des biens du syndicat, cet avocat s’est attaqué frontalement à Audace Bizabishaka, faisant ainsi atteinte à son honneur par des injures et mensonges grossiers.
A en croire le conférencier, Me Sylvestre Banzubaze a menti au public tant national qu’international en déclarant aux médias que M. Bizabishaka doit présentement 2.911.026.867Fbu à la Bcb et 207.688.867Fbu à la Bnde et 38.886.788 Fbu à la Bgf. C’est pour cela que le numéro 1 du Sygeco informe au public qu’en tant que personne physique, il ne doit rien à la Bcb, rien à la Bnde, mais qu’il était client de la Bgf et qu’il a remboursé la totalité du crédit qu’il avait obtenu, en témoigne le jugement rendu n° Rco 5459 attestant que Bizabishaka ne doit rien à la Bgf depuis le 31 Août 2009.
Il affirme néanmoins que la société « Chalet d’Or » qui était une personne morale, dont Bizabishaka était actionnaire principal, était client des banques Bcb et Bnde mais que la Bcb est responsable de la fermeture abusive de l’entreprise. Car le conférencier indique que la Bcb avait accordé une ligne de crédit de 500.000.000Fbu mais n’a octroyé à Chalet d’Or que 150.000.000Fbu alors que la Bcb avait pris l’hypothèque d’un immeuble sis au quartier industriel, chaussée d’Uvira n° 5997/c appartenant à M. Bizabishaka. Les titres de propriété se trouvent toujours depuis les années 2000 dans les coffres de la Bcb et le président du Sygeco trouve que c’est la Bcb qui doit de l’argent à l’hypothécaire.
Le président de ce syndicat a alors précisé qu’il a déposé plainte au président du barreau a.i contre Me Banzubaze pour ses propos mensongers et demande une punition disciplinaire conformément à l’article 57 régissant le barreau et a réservé une copie au président de la cour d’appel. Une fois que le plaignant ne trouverait pas gain de cause, il va porter l’affaire au sein de la présidence de la cour d’appel qui a la prérogative de juger les avocats, selon la loi, a terminé M. Bizabishaka.
Burundi – Réformes foncières - Genre
Des plaidoyers dans la réforme foncière valent la peine, dixit M. Ndarufatiye
Bujumbura, le 5 mars 2014 (Net Press) . Au cours d’une réunion de ce matin sur l’analyse de la perspective genre dans la réforme foncière, un reporter de Net Press a approché M. Théophile Ndarufatiye, assistant du ministre de l’environnement pour lui demander ce qu’il pense de ce genre de plaidoyer alors que le code foncier ne prévoit pas ce genre de questions, donc l’accès de la femme à la terre familiale et aussi le projet de loi portant succession n’est pas à l’ordre du jour actuellement. M. Ndarufatiye a répondu que ce sont des plaidoyers qui valent la peine. Car, selon lui, c’est un cadre de contribution. Il a souligné que la loi n’étant pas statique, elle devra un jour changer.
A ses yeux, les contributions des uns et des autres sont les bienvenues pour que les instances habilitées à l’amendement puissent en tenir compte et repérer certains éléments qui figurent dans les contributions qui auront été apportées pour finalement insérer certains des éléments qu’ils apprécient comme nécessaires à faire partie dans la réforme d’une loi quelconque. Il a fait savoir que les projets de loi sont là, le gouvernement les a proposés à l’assemblée nationale pour vote.
A la question de savoir s’il y a des conséquences si la femme n’a pas accès à la terre, il a indiqué que si jamais il s’agit d’une femme veuve, elle risque d’être repoussée de la famille d’accueil là où elle est mariée et avec les enfants qu’elle aura eus dans cette famille où elle n’a pas eu de terre, cela devient un problème non seulement pour elle mais aussi pour sa progéniture.
Burundi – Rdc - Sécurité
Une grenade lancée dans un bâtiment de la Monusco.
Kinshasa, le 5 mars 2014(Net Press) .Pour la première fois depuis la venue et l’installation des casques bleus de la Mission d’observation des Nations-Unies pour la sécurisation du Congo dans ses provinces orientales du Nord et du Sud-Kivu, une grenade a été lancée hier sur un de ses bâtiments. Le porte-parole de la Mission a déclaré qu’aucun mort ni aucun blessé n’ont été enregistrés et a ajouté qu’il n’était pas en mesure de préciser l’identité des auteurs de ce forfait.
Les observateurs de ce qui se passe à l’Est de la République démocratique du Congo craignent évidement que la situation s’empire, car ils croyaient qu’après la mise en déroute des rebelles du M23, la bataille contre les rebelles ougandais ne serait qu’une partie de plaisir et une promenade de santé.
Il n’en est malheureusement rien, car la Rdc et son sous-sol très riche en minerais sont trop attrayants pour laisser indifférents les groupes armés qui pullulent un peu partout. Il faut également ajouter qu’un autre élément qui contribue à alimenter la guerre, c’est la complicité des autorités locales qui tirent profit à ce que les combats se poursuivent, car cela leur permet de recevoir de l’argent en contrepartie du silence qu’ils gardent sur ce qui est en train de se faire.
Même les autorités kinoises sont impliquées, du moins celles qui, officiellement, ont un droit de regard sur ce qui se passe dans cette partie de l’ex-Zaïre de Mobutu dans leurs activités professionnelles.
Burundi – Rsa – Sécurité.
Le domicile de Kayumba attaqué hier par des inconnus.
Pretoria, le 5 mars 2014 (Net Press) .Quelle est l’identité des hommes armés qui, hier matin, ont attaqué le domicile de Faustin Kayumba Nyamwasa qui fort heureusement était absent. La police sud-africaine n’était pas encore en mesure de donner une réponse claire, mais pour les opposants au pouvoir de Paul Kagame vivant en dehors du territoire national, il n’y a guère de doute, la tentative d’attentant a été conçu à partir de la capitale rwandaise.
C’est le porte-parole de l’ancien chef d’état-major général de l’armée rwandaise, M Jean Paul Turayishimiye, qui a fait cette accusation, en rappelant le précédent du mois de juillet 2010 en pleine finale de la coupe du monde de football, lorsqu’il fut sauvé in extremis de la mort après avoir été atteint de 2 balles dans la poitrine. Le procès encore en cours n’a pas encore abouti, mais c’est toujours le pouvoir actuel du Fpr qui est pointé du doigt.
Sans oublier l’assassinat de Patrick Karegeya dans la nuit de la Saint Sylvestre 2013-2014, un autre opposant à Paul Kagame, découvert étranglé dans sa chambre d’hôtel à Johannesburg. Contrairement à M. Kayumba, il avait refusé toute protection de la police, affirmant qu’il souhaitait se déplacer à sa guise dans toutes les rues de la grande agglomération sud-africaine.