Bujumbura, le 21 mars 2014 (Net Press) . C’est aujourd’hui que la cour d’appel de Bujumbura a fixé en audience publique le procès Ernest Maninurumva sous l’appellation d’Hilaire Ndayizamba et consorts. Mais l’audience n’a pas eu lieu. Elle a été reportée à une date ultérieure. Me Prosper Niyoyankana, l’avocat de la famille du feu Ernest Manirumva et de l’Olucome a fait savoir que la manière dont la cour suprême veut que ce procès soit entendu est biaisée du fait que ce procès ne peut pas réunir toutes les chambres mais seulement la partie civile car ce sont les victimes qui ont fait un pourvoi en cassation.
Pour Me Prosper Niyoyankana, il ne comprend pas comment ce dossier est attribué à Hilaire Ndayizamba et consorts alors qu’il n’a pas eu le procès de la cour d’appel, il y a un an. Pour lui donc, il ne faut pas que le dossier Ernest Manirumva soit entendu d’une façon répartie mais pour toutes les parties confondues.
Me Prosper Niyoyankana a également indiqué que la cour d’appel est bien celle qui devrait respecter les lois, mais c’est pour la deuxième fois que ce dossier soit entaché par des irrégularités en violation de la loi. Ainsi, a-t-il expliqué, Hilaire Ndayizamba n’est pas bien lui la personne qui a tué Ernest Manirumva, d’où il faut que les enquêtes sur les personnes citées dans cet assassinat soient achevées et ces dernières soient entendues pour que la lumière soit faite. C’est pourquoi il demande que pour la prochaine audience, il faut que la loi et le code de procédure pénale soient respectés, car la procédure devrait être faite dans la chambre de cassation.
Burundi - Economie
L’ambassade de Belgique annonce la cinquième édition de la semaine belge au Burundi du 24 au 30 mars 2014
Bujumbura, le 21 mars 2014 (Net Press) . L’événement comporte un important volet économique, avec une mission commerciale qui visitera le Burundi du 24 au 26 mars 2014. La mission comptera plus de 50 hommes d’affaires belges et des rendez-vous avec les acteurs-clés de l’économie burundaise seront programmés.
Les hommes d’affaires belges et burundais auront aussi la possibilité de participer à un séminaire qui leur donnera un aperçu de l’économie burundaise le 25 mars et à une séance d’information sur le développement du bassin du lac Tanganyika le 26 mars 2014. Pour le volet gastronomique, cinq restaurants à Bujumbura proposeront un menu typiquement belge pendant toute la semaine.
Le grand public pourra visiter le 24 mars à l’hôtel Royal Palace, une exposition dédiée à la coopération entre la Belgique et le Burundi. Les visiteurs auront l’occasion de découvrir les activités de l’Agence belge de développement (Ctb) et celles des Ongs belges. L’hôtel-restaurant « La Palmeraie » accueillera du 24 au 30 mars, une exposition sur la bande dessinée, basée sur une sélection de couvertures du magazine Spirou depuis son numéro « 0 » en 1938 jusqu’à aujourd’hui.
Burundi – Environnement
Les eaux de pluie : don gratuit de Dieu mais source de dégâts une fois mal gérées
Bujumbura, le 21 mars 2014 (Net Press) . C’est la conviction de l’Association ensemble pour la protection de l’environnement (Asepe) et exprimée à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de l’eau (22 mars). Cette année, les Nations Unies ont centré cette célébration sur la thématique « Eau et énergie » et le Burundi a retenu le thème « Eau propre, c’est la vie, protégeons ce bien économique ».
Pour cette association, les eaux de pluie sont d’une importance capitale sur la vie en général et en particulier sur l’homme qui parvient à les gérer mieux. Elles sont très indispensables notamment pour la croissance des plantes et servent aussi dans bien d’autres activités ménagères comme la lessive, le nettoyage des maisons, des véhicules, etc. L’utilisation des eaux de pluie recueillies par les ménages réduit sensiblement la facture de l’eau payée à la Regideso, explique Asepe.
Cependant, indique-t-elle, ces eaux peuvent être une source de catastrophes naturelles si elles sont mal gérées, en cas d’infrastructures mal aménagées ou en cas de fortes précipitations. Cette association donne l’exemple de la ville de Bujumbura, qui, à sa création, était construite dans la plaine mais qui s’agrandit au fil du temps sur les collines surplombant la capitale burundaise. Le danger est que les constructions érigées ne prévoient presque pas de moyens de retenir les eaux de pluie. Chaque personne se contente de drainer convenablement l’eau des toitures de sa maison pour les canaliser vers l’extérieur de sa parcelle. Asepe craint que ces eaux risquent de provoquer l’effondrement des maisons et/ou des parcelles en aval, et à la longue, provoquer l’éboulement d’une colline toute entière. Une préoccupation qui concerne tous les autres villages et villes du pays.
Pour que la communauté burundaise profite des eaux de pluie, cette association recommande à la population de bien gérer ces eaux pendant la période pluvieuse afin de se servir des eaux collectées pendant la saison sèche, pas seulement pour des activités ménagères mais aussi dans les champs, pour des cultures maraichères par exemple. M. Diomède Mujojoma, représentant légal de cette association recommande au gouvernement de veiller au respect des normes de construction afin d’éviter les risques d’effondrement des maisons, parcelles et collines, une situation déjà vécue avec les rivières qui traversent la capitale.
Burundi – Génocide
Le devoir de mémoire est sacré, rappelle Ac-génocide Cirimoso
Bujumbura, le 21 mars 2014 (Net Press) . A l’occasion de la célébration de la journée commémorative du 21 mars, cette principale association de lutte contre le génocide réexplique qu’elle n’a été et ne sera jamais un ghetto ethnique. Plutôt, indique-t-elle, son objectif a été et sera toujours l’émergence d’un système sociopolitique et judiciaire, où seront bannis tous les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre.
Dans tous les pays qui se respectent, explique le Pr. Venant Bamboneyeho, président de cette association, le pilier d’un tel système n’est autre que le respect strict de la vérité et d’une justice digne de ce nom.
Le rendez-vous pour l’assemblée générale reste fixé ce 21 mars 2014 dans le local habituel à Ngagara. Ce sera le moment du recueillement, des témoignages et du soutien aux rescapés du génocide.
Burundi - Justice
Nina est bel et bien la fille de feu Sékou Camara, dixit M. Vénuste Muyabaga
Bujumbura, le 21 mars 2014 (Net Press) . Le président et représentant légal de l’assistance et formation juridique du citoyen (Afjc-Berintahe), M. Vénuste Muyabaga, a animé ce matin, un point de presse pour démentir les propos de M. Ali Camara lors de la conférence de presse animée ce mercredi le 19 mars 2014 afin d’éclairer une fois l’opinion. Cette association assiste Nina, soi-disant fille naturelle de Camara Sékou, depuis le début des conflits de l’immeuble dit « Le Cayor ».
En effet, la succession Camara Sékou était surprise du jugement prononcé en audience du 21 février 2014 par la cour d’appel de Bujumbura, où cette cour a attribué l’immeuble dit « Le Cayor » à Nina nonobstant toute voie de recours, voir notre édition du 19 mars 2014.
M. Muyabaga reconnait Nina comme héritière du feu Camara Sékou car selon lui, il existe des preuves, notamment un extrait d’acte de naissance obtenu sur la demande manuscrite du feu Camara Sékou, qui prouvent bel et bien que c’est la fille de celui-ci. Le dossier pénal qu’ils évoquent a été classé sans suite en date du 11 février 2009 par le parquet près la cour d’appel qui n’était même pas compétent selon lui, car Nina ne jouit d’aucun privilège de juridiction, ajoute M. Muyabaga.
Pour terminer, il précise que la cour n’a pas attribué l’immeuble à la fille mais plutôt a remis l’immeuble à qui de droit, car selon lui, l’acte de donation fait par son père est irrévocable et remercie la justice burundaise en général et la cour d’appel en particulier pour bien appliquer la loi, en rétablissant dans ses droits, cette soi-disant fille naturelle de feu Sékou.
Burundi – Recherche Scientifique
Dr. Pie Masumbuko contre l’anarchie à l’université du Burundi
Bujumbura, le 21 mars 2014 (Net Press) . Dr. Pie Masumbuko est une personnalité qui a exercé beaucoup de fonctions dans ce pays, que ce soit dans le domaine de la politique, de la santé, de l’éducation ou alors de la diplomatie. Dans le domaine de l’éducation précisément, il a été membre fondateur de l’université officielle de Bujumbura et premier président du conseil d’administration.
Fort de cette expérience, il s’est permis d’intervenir dans une affaire qui ne le concerne plus car il était dans ce domaine il y a exactement 50 ans. En effet, il a écrit au recteur de l’université pour émettre son vœu à l’occasion du cinquantenaire de l’université : celui de lui demander de faire tout ce qui est possible pour qu’il y ait un redémarrage vers le centenaire qui s’effectue dans un enthousiasme qui rappelle celui de son ouverture. Dans ce même esprit, il lui demande de prendre des mesures de grâce à l’égard des étudiants qui ont été temporairement exclus des cours, en leur permettant de se faire réinscrire avec leurs camarades.
Burundi - Economie
Les défis en termes d’accès aux services sociaux et aux opportunités économiques sont énormes
Bujumbura, le 21 mars 2014 (Net Press) . L’association Jumelage jeunesse Burundi (Jjb) a organisé ce matin une réunion de validation du rapport de la recherche action sur l’accès aux opportunités économiques pour les jeunes. M. Isaac Ndayisenga, directeur général au ministère de la jeunesse, des sports et de la culture, a fait savoir que l’étude de recherche action dont le rapport est soumis pour la validation a été menée dans le cadre de la mise en œuvre du projet Peace under construction (Puc). Et de renchérir que la recherche date de plusieurs décennies mais est réapparue plus usuelle en 2003.
Il a indiqué que cette étude a été réalisée dans le but de répertorier les opportunités économiques offertes aux jeunes, les critères discriminatoires y relatifs ainsi que les solutions de réponses adaptées fondées sur une recherche scientifique.
Selon M. Ndayisenga, au Burundi, le domaine d’encadrement économique des jeunes ne date que de quelques années seulement. Les premières initiatives dans ce domaine datent de plus ou moins 5 ans. Elles ont, en tout cas pour la plupart, échoué pour cause d’inexpériences. Aujourd’hui, les projets en cours dans ce domaine sont considérés comme pilotes. Les approches utilisées sont donc en cours d’expérimentation en vue de capitaliser leurs leçons positives acquises sur terrain pour maximiser les facteurs de succès. C’est dans cette optique qu’une telle méthode a été envisagée dans le cours d’implémentation du projet Puc.
En effet, selon les données du dernier recensement général de la population et de l’habitat, les moins de 25 ans représentent plus de 65%. L’indice synthétique de fécondité est un peu plus de 6 soit plus de 6 enfants par femme en âge de procréer. Le taux de croissance économique légèrement plus de 4% en 2013 conjuguée à la mauvaise répartition des ressources condamnent les moins compétitifs surtout les moins expérimentés et moins nantis à la pauvreté et au désespoir. Pour dire, les défis en termes d’accès aux services sociaux et aux opportunités économiques pour cette catégorie de la population sont énormes. A ses yeux, il leur faut donc des initiatives et des approches basées sur la recherche scientifique.
Quant à Oscar Ndihokubwayo, chef du projet Peace under construction « Sangwamahoro », ce projet vise à contribuer à la paix et à la stabilité durable au Burundi et au Sud-Soudan. Il a été conçu pour s’attaquer à la problématique des conflits violents exacerbée par la faible gouvernance et le manque des dividendes de la paix qui constituent certaines causes sous-jacentes qui entravent la sécurité humaine et le développement durable au Sud-Soudan et au Burundi. Il s’attaquera à ces problèmes d’une manière intégrée, à travers le renforcement des capacités locales pour la paix, à travers le renforcement du gouvernement et de sa légitimité et de la création de dividendes de la paix pour les femmes et les jeunes afin d’éliminer le cycle répétitif de conflits et de violence.
Burundi - Commerce
Lancement officiel de la marque « Smart »
Bujumbura, le 21 mars 2014 (Net Press) . C’est ce matin qu’a eu lieu le lancement officiel de la marque « Smart » pour ses opérations de téléphonie en Afrique de l’Est par Industrial promotion services (Ips). Ips déploiera son modèle d’entreprise sociale dans le domaine des télécommunications au Burundi, en Ouganda et en Tanzanie.
Ainsi, Ips, la branche de développement des industries et services de l’Aga khan fund for economic développement (Akfed) a annoncé ce matin le lancement officiel de ses opérations de télécommunication en Afrique de l’Est sous le nom commercial Smart, nom déjà existant au Burundi mais connaitra quelques changements sur son identité visuelle, son contenu et ses valeurs. Akfed profitera de ce lancement pour étendre son modèle unique d’entreprise sociale au Burundi, en Tanzanie et en Ouganda, avec un accent sur l’innovation et les services de qualité à ces clients.
Le lancement de smart vient également renforcer la philosophie d’Akfed de faire des investissements dans le but de promouvoir l’entreprenariat et la construction des entreprises économiquement viables qui offrent des opportunités d’emploi et de développement et améliore la vie des populations.
Smart entre dans le marché de l’Afrique de l’est avec l’engagement de s’adapter aux cultures et les valeurs locales, et aussi d’investir pour améliorer le bien-être des communautés dans lesquelles elle opère.
Burundi – France - Droits de l’homme
Plaidoyer d’Acat-France pour des prisonniers de Mpimba
Paris, le 21 mars 2014 (Net Press) . Alertée par le décès en prison, le 10 mars 2014, de Bienvenu Busuguru, l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (Acat-France) s’inquiète vivement des conditions de détention dans la prison centrale de Mpimba. C’est pour cette raison qu’elle appelle, à travers une correspondance, au président Pierre Nkurunziza de mettre en place une commission d’enquête sur les conditions de détention dans cette prison.
« M. Bienvenu Busuguru, emprisonné au mois de juillet 2013, est décédé d’après nos informations, d’une tuberculose pulmonaire, maladie curable si elle est correctement soignée. L’autorisation de recevoir des soins adaptés à l’extérieur de la prison, autorisation sollicitée par le détenu et sa famille, lui a été refusée pour des raisons que nous ignorons. Cette interdiction de soins extérieurs n’a été assortie d’aucune prise en charge médicale à l’intérieur de la prison et de mesures hygiéno-diététiques convenables telle une amélioration de son alimentation », déplore Clément Boursin, responsable des programmes Afrique de l’Acat-France.
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La tuberculose pulmonaire étant une maladie contagieuse, s’inquiète-t-il, il est possible que d’autres prisonniers aient pu être contaminés. Selon nos informations, poursuit-il, actuellement, une dizaine de détenus, atteints d’affections diverses au sein de la prison centrale de Mpimba, ont soumis aux autorités pénitentiaires des demandes de soins extérieurs.
Signalons que l’inquiétude de l’Acat-France se fonde notamment sur les données recueillies auprès de la Commission nationale indépendante des droits de l’homme (Cnidh) et le projet Initiative Article 5 qui ont visité la prison centrale de Mpimba en novembre 2013. Ces deux organisations ont constaté que cette maison de détention est surpeuplée. Au moment de la visite, 2.240 personnes y étaient incarcérées soit à peu près le triple de sa capacité d’accueil. Selon le directeur de Mpimba, cette surpopulation résulte du fait que cette prison accueille les prévenus de tous les parquets de la zone Ouest du Burundi (Bujumbura mairie, Bujumbura rural, Cibitoke et Bubanza). Acat-France rappelle aussi au président de la République que les détenus de Mpimba sont victimes d’une sous-alimentation chronique. Ils ont droit à une ration insuffisante aussi bien quantitativement que qualitativement. Elle déplore également l’état vétuste des bâtiments carcéraux.
Compte tenu de ces circonstances, l’Acat-France invite le chef de l’Etat à créer une commission d’enquête, impartiale et pluridisciplinaire, pour faire toute la lumière sur les circonstances du décès de M. Bienvenu Busuguru. Pour elle, cette commission devrait également déterminer si les prisonniers de Mpimba dont l’état de santé est préoccupant pourraient bénéficier d’une mise en liberté provisoire ou conditionnelle en vue de pouvoir bénéficier de soins extérieurs.
Dans le même temps, afin d’améliorer les conditions de détention au sein de la prison de Mpimba, l’Acat-France appelle les autorités burundaises à améliorer l’alimentation et les conditions sanitaires, à prendre toutes les mesures nécessaires pour réduire la surpopulation et faciliter l’accès de la société civile afin de pouvoir évaluer les conditions de détention et de traitement des personnes privées de liberté.