Bujumbura, le 24 mars 2014 (Net Press) . Du choc des idées jaillit la lumière, dit-on dans la langue de Molière, du choc des maladresses politiques également. Ces derniers jours, tous les coups entre politiciens étaient permis, y compris les plus violents, - allusion faite au 8 mars dernier à la permanence du Msd -, mais une lumière vient tout de même de nous parvenir : Pierre Nkurunziza ne pourra pas briguer un troisième mandat à la tête du Burundi si la constitution est maintenue telle qu’elle est aujourd’hui. Même les chances de la modifier par voie référendaire sont minimes au regard de la constitution elle-même, du temps matériel et des fonds pour l’organisation d’un référendum.
Mais alors, que ce qui va se passer après ? Le chef de l’Etat devrait constater que son équipe ministérielle a failli à sa mission. En effet, un gouvernement dont le projet de constitution est rejeté par le parlement ne sait pas présenter des projets de société capables de satisfaire à la population. C’est donc un gouvernement incompétent qu’il faut remanier à tout prix. En outre, si Edouard Nduwimana s’est présenté à Kigobe dans le but de faire passer son projet de constitution, il devrait s’entourer des conseillers qui puissent voir très rapidement que l’effectif voulu des votants n’allait pas être atteint. Dans ces circonstances, le ministre aurait demandé une motion avant la procédure du vote, probablement pour consultation au gouvernement, retirer le projet et cette fois-ci, le soumettre directement à la population. Or, avec cette maladresse de ce jour, la consultation populaire n’est plus possible et en conséquence, le ministre de l’intérieur, sous d’autres cieux, devrait remettre son tablier.
Une autre possibilité pour le chef de l’Etat est de dissoudre le parlement et il en a les prérogatives. Mais cette option lui serait difficile à gérer d’autant plus que son parti Cndd-Fdd domine largement l’assemblée nationale avec 81 députés sur 106 qui composent la chambre basse du parlement. Le quorum requis est de 85 votants pour que le projet de loi soit approuvé par l’assemblée nationale. Faut-il donc conclure que durant tous les quatre ans, les cnddfddistes sont restés fermés sur eux-mêmes sans chercher, ne fut-ce qu’un ami parmi les partenaires, pouvant l’aider à faire passer son programme ? Il faut que le parti présidentiel fasse beaucoup plus d’attention car un homme politique avisé peut déduire une autre réalité en lisant entre les lignes de ce qui s’est passé à la fin de la semaine dernière à Kigobe : le parti présidentiel a voté contre le projet de son propre parti, ce qui serait paradoxal dans ces circonstances.
Burundi – Politique
La section Uprona de Belgique anime une conférence de presse
Bruxelles, le 24 mars 2014 (Net Press) . Cette conférence de presse a été animée à Bruxelles en date du 15 mars 2014 et portait sur « La gouvernance démocratique au Burundi : défis et propositions de solutions ».
Ce document qui s’étend sur 18 pages se divise en deux grandes parties. La première a trait à la contribution de la section Uprona en Belgique sur les questions fondamentales. L’on y parle de préserver et de promouvoir l’esprit de l’accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation au Burundi. Il s’agit également de la promotion de l’édification d’un Etat de droit au Burundi, de consolider une paix durable et la sécurité pour tous. Dans cet exposé, l’on a également évoqué le respect d’une justice indépendante et impartiale, la question de la justice transitionnelle, la lutte contre la corruption et les malversations économiques, la qualité des dirigeants du pays à tous les niveaux, le déverrouillage des espaces d’expression ainsi que la question de la commission nationale terres et autres biens, Cntb.
Dans sa deuxième partie, l’exposé aborde la question d’un environnement propice au processus électoral de 2015, un environnement légal, notamment pour une commission électorale nationale indépendante, Ceni et consensuelle. L’on aborde également l’élaboration des textes électoraux, l’environnement politico-sécuritaire, le déverrouillage de l’espace public, la façon d’œuvrer à la mise en place d’un climat de sécurité et de sérénité en vue des élections de 2015 avant de conclure.
Signalons que le texte de cette conférence a été confectionné par Gaspard Kirombo, coordinateur des sections du parti Uprona à l’étranger et Philippe Ndagijimana, président de la section du parti Uprona en Belgique. Voir l’intégralité du document sur http://www.netpress.bi, rubrique « Tribune ».
Burundi - Malversations économiques
L’Olucome contre la corruption d’Etat.
Bujumbura le 24 mars 2014 ( Net Press) . Au cours d’une conférence de presse animée ce matin, le président de l’Olucome précise que cet observatoire est contre la stratégie utilisée par certains dirigeants de l’Etat pour défendre ses intérêts, ce que l’Olucome qualifie de corruption d’Etat.
Il s’indigne contre ce comportement qui n’a que d’autres conséquences que de plonger le pays dans une misère sans nom, car, a précisé Gabriel Rufyiri, le Burundi est classé parmi les 10 premiers pays les plus pauvres du monde. Or, il y a un écart considérable entre les gens riches et les gens pauvres alors que ce sont les impôts et les taxes des citoyens qui sont utilisés pour remplir les poches de certains des dirigeants. Le président de l’Olucome souligne que cela se remarque dans des situations difficiles que connaissent pas mal de citoyens burundais, notamment la difficulté de se faire soigner et de soigner leurs enfants, la difficulté de trouver de quoi manger, etc.
Ce qui est étonnant pour l’Olucome, indique M Gabriel Rufyiri, c’est qu’au lieu de trouver des solutions à des problèmes qui hantent notre pays, nos dirigeants se contentent d’acheter des consciences afin de protéger leurs intérêts. Le président de l’Olucome a fait savoir que cela s’est remarqué ce vendredi lors de l’amendement de la nouvelle constitution par l’assemblée nationale, où certains députés du parti Uprona avaient une promesse ferme d’avoir un montant non encore connu pour voter en faveur du parti présidentiel, comme cela a été dénoncé par Charles Nditije.
M Gabriel Ryfyiri a également indiqué que ce genre de comportement s’observe même au sein des étudiants de l’université du Burundi et ceux de l’Ens qui réclament la non suppression de la bourse d’études. A cet effet, le président de l’Olucome demande aux organes habilités de revenir à la décision de supprimer cette bourse pour ne pas toujours privilégier l’enfant du riche au détriment de celui du pauvre.
L’Olucome demande alors à nos dirigeants de toujours se préoccuper des problèmes des citoyens afin que notre croissance économique soit améliorée car, elle est à 4% alors que pour autres pays de la sous-région, elle varie entre 7% et 13% .
Pour toutes ces raisons, l’Olucome informe l’opinion nationale et internationale qu’il va organiser une marche pacifique dans l’objectif de montrer que le pays s’embourbe au jour le jour dans la pauvreté à cause de certaines autorités qui privilégient leurs intérêts personnels au détriment de l’intérêt général.
Burundi - Politique
Quand la présidente de la Cosome cherche à « positiver » l’échec des députés à Kigobe
Bujumbura, le 24 mars 2014 (Net Press) . Optimiste malgré tout, tel est l’attitude que semble manifester la présidente de la Cosome (Coalition de la société civile pour le monitoring des élections) après la défaite cuisante des députés du Cndd-Fdd au palais des congrès de Kigobe.
A l’inverse de Léonce Ngendakumana, le président de l’Alliance des démocrates pour le changement (Adc-Ikibiri) qui condamne d’avance le recours au référendum que voudrait organiser le parti au pouvoir afin d’arracher des électeurs ce qu’il n’a pu obtenir des représentants du peuple, Mme Justine Nkurunziza est persuadée que les députés vont mettre sur place des mécanismes légaux permettant de préparer les élections de 2015 dans de bonnes conditions sans toucher à un seul iota de la constitution.
Elle est également convaincue que Pierre Nkurunziza va résister à la tentation diabolique venue de l’appareil du Cndd-fdd de renoncer aux accords d’Arusha, car contrairement à ce que ses thuriféraires pensent, ils n’ont pas du tout perdu de leur actualité, car c’est sur eux seuls que reposent la cohabitation pacifique, la paix et la réconciliation après tant d’années de déchirements interethniques.
Burundi - Politique
Comment expliquer le revirement spectaculaire de Bonaventure Niyoyankana ?
Bujumbura, le 24 mars 2014 (Net Press) . Ce député de l’Uprona est l’homme par qui la foudre s’est abattue de façon impitoyable sur tout l’appareil du Cndd-fdd, du président du conseil des sages au militant de la base qui étaient tous convaincus que ce « mudasigana » que les siens présentent comme « un ventriote » toujours affamé de l’argent du pouvoir, allait de leur faciliter la tâche afin de voter pour la révision de certaines dispositions constitutionnelles.
Si l’on en croit certaines personnes de son entourage qui le connaissent bien depuis longtemps, l’honorable Niyoyankana aurait tout d’abord fait un calcul politique, car, à ses yeux, si la référence aux accords de paix d’Arusha était supprimée, la force du parti Uprona en tant qu’allié direct numéro un incontournable du pouvoir aurait disparu.
D’autres proches de lui qui ne le portent pas inconditionnellement dans leurs cœurs affirment qu’il aurait trouvé l’enveloppe financière offerte par le Cndd-fdd pas suffisamment consistante comme il s’y attendait.
Enfin, une 3ème rumeur que certains trouvent plus crédible que les deux précédentes voudrait que ce sont quelques poids lourds du parti présidentiel qui seraient allés lui souffler à l’oreille pour qu’il ne se présente pas au vote. Cette rumeur, au cas où elle serait fondée, viendrait étayer certaines informations circulant depuis un certain temps selon lesquelles il existe de profondes divisions internes à l’état-major politique et militaire du Cndd-fdd sur l’opportunité à ce que ce soit Pierre Nkurunziza qui soit présenté comme candidat.
Burundi - Humanitaire
Sos lance un appel aux bienfaiteurs de leur venir en aide
Bujumbura, le 24 mars 2014 (Net Press) .A travers une correspondance qui nous est parvenue, Sos villages d’enfants Burundi voudrait informer le public qu’il lance la campagne de collecte de fonds, édition 2014. Selon cette correspondance, au cours des campagnes de collecte de fonds précédentes, le produit de la collecte de 2012-2013 leur a permis de renouveler la peinture des faux-plafonds et des murs de toutes les maisons familiales des villages d’enfants Sos de Bujumbura et de Muyinga.
Pour l’exercice 2014, Sos village d’enfants Burundi organise encore une fois une campagne de collecte de fonds dont le produit permettra de réparer 19 réfrigérateurs en panne et de remplacer 26 autres irréparables.
Il lance un appel aux bienfaiteurs de verser leur contribution au compte n° 201-0072910 – 13 / BIF ouvert dans les livres de la banque de crédit de Bujumbura au nom de Sos villages d’enfants Burundi « direction nationale entretien » ou à l’une des caisses d’un projet de Sos villages d’enfants Burundi, contre reçu.
Burundi – Syrie - Sécurité
Un avion militaire syrien qui menaçait Damas a été abattu
Damas, le 24 mars 2014 (Net Press) . Selon l’Afp, Damas a accusé dimanche Ankara d’agression flagrante après que la Turquie ait abattu un avion militaire syrien qui bombardait des rebelles dans le nord-ouest du pays, où une bataille fait rage pour le contrôle d’un poste-frontière.
Il s’agit de l’incident le plus grave entre les deux pays depuis septembre 2013, quand des chasseurs turcs avaient abattu un hélicoptère syrien dans la même région. « Dans une agression flagrante qui met en évidence l’implication (du Premier ministre turc Recep Tayyip) Erdogan dans le soutien aux groupes terroristes, la défense antiaérienne turque a abattu un avion militaire syrien qui pourchassait les groupes terroristes à l’intérieur du territoire syrien à Kassab », a dénoncé une source militaire syrienne. Le pilote a pu s’éjecter, a-t-elle précisé.
Selon la même source, Kassab est un point de passage à la frontière turco-syrienne théâtre d’âpres combats entre rebelles et forces gouvernementales syriennes depuis vendredi. Le premier ministre turc a félicité son armée pour avoir abattu l’avion et menacé Damas d’une riposte forte en cas de violation de son espace aérien.
La Syrie a affirmé que l’avion avait été abattu en territoire syrien mais Ankara a assuré qu’il l’avait été dans l’espace aérien turc. L’armée turque a déclaré qu’elle avait lancé des avertissements à quatre reprises à deux avions de chasse MIG-23 syriens pour qu’ils rebroussent chemin, et qu’elle avait fait décoller ses F-16 lorsque l’un des appareils avait refusé d’obtempérer.
Selon une source de sécurité syrienne, les insurgés qui combattent à Kassab se sont infiltrés depuis la Turquie, pays qui a pris fait et cause pour la rébellion face au régime du président Bachar al-Assad).
Signalons qu’avant cet incident, le ministère syrien des Affaires étrangères avait dénoncé dimanche une agression militaire inédite et injustifiée du gouvernement turc contre la souveraineté du territoire syrien à Kassab, demandant à Ankara de cesser son soutien au terrorisme, précise les mêmes sources.