Bujumbura, le 25 mars 2014 (Net Press) . Cette question oh combien sensible était au cœur d’une émission diffusée sur la Radio Maria Burundi hier à deux reprises, la première fois à 15 heures 40 minutes de l’après-midi et la seconde fois à partir de 2 heures du matin passées de 30 min. Elle était animée par deux diacres du grand séminaire Jean-Paul II de Gitega. Jérémie Ndagijimana qui était interrogé par Casimir Nkengurutse.
Tous les deux échangeaient sur une lettre pastorale issue d’une réunion de la conférence épiscopale des Evêques catholiques de notre pays tenue en date du 6 décembre 2012 à l’archevêché de Gitega.
Sur la limitation des naissances elle-même, la conférence a réitéré le principe défendu depuis toujours par le Vatican, celui du refus du recours aux moyens artificiels et celui de l’interdiction de l’avortement en cas de grossesses non désirées. Même si l’invité de l’émission « Ishaka rya Paulo Mweranda » n’a pas été aussi précis, la rédaction de Net Press est en mesure de rappeler que le premier Pape qui se prononça clairement contre ces techniques modernes destinées à réguler les naissances fut Paul VI dans une encyclique restée célèbre intitulée « Humanae Viotae » (la vie de l’homme).
Dan la lettre pastorale précitée, lorsque le diacre Jérémie Ndagijimana a été prié d’expliquer la position de nos 8 Evêques sur la multiplication des naissances en relation avec la question-clé des terres cultivables de plus en plus introuvables, la réponse a été quelque peu ambigüe. Sans doute qu’elle aurait pu être un peu plus « vendable » si elle avait été donnée par un des 8 signataires de la lettre. D’après le diacre, ces derniers reconnaissent que ce problème est réel mais que sa solution ne réside pas dans l’usage des techniques artificielles pour empêcher la venue au monde des nouveau-nés.
La recommandation classique a été répétée, celle qui consiste pour l’homme à s’abstenir et pour la femme à tenir compte des périodes de fécondité, le tout dans une entente parfaite au sein du couple basée sur l’amour.
Si ce principe d’un idéal parfait est incontestable, c’est sa mise en application qui fait débat depuis la nuit des temps, car la nature de l’homme et de la femme est telle que les recommandations de l’Eglise les plus belles et les prières les plus profondes adressées à Dieu ne peuvent les empêcher de succomber à leurs penchants.
De même, il serait heureux que nos Evêques nous aident à nous projeter loin de nos frontières et plus précisément dans les pays développés (Europe et Etats-Unis) pour nous indiquer quels sont les enseignements prodigués par les conférences épiscopales locales en la matière et quels sont les résultats - statistiquement parlant – qu’elles auraient obtenus.
Enfin, pour revenir dans notre pays et pour éviter que la population ne soit désorientée dans la nécessité reconnue de contrôler la croissance de la population, quand viendra le jour où un membre du gouvernement et un membre de la conférence épiscopale s’adresseront main dans la main à des couples rassemblés sur un stade pour leur délivrer le même message ?
Car si les gens passent les 5 premiers jours de la semaine à entendre des dirigeants et des médecins qu’il faut réguler les naissances par des pilules, par des stérilets, etc, et que les samedis et les dimanches ils apprennent dans les églises que ces moyens portent l’odeur de Satan, si tel jour ils se présentent dans un centre de santé créé par le gouvernement pour entendre que les préservatifs quelle que soit leur nature sont la voie incontournable pour ne pas mettre au monde 10 ou 15 enfants et que dans un centre de santé voisin créé par une paroisse et géré par des infirmiers ultra-religieux, on leur apprend que le blocage des naissances en dehors de la discipline au sein des couples est le chemin le plus direct menant au royaume de Lucifer, que vont-ils faire à l’heure H, à la minute M et à la seconde S lorsqu’ arrive le moment M ? Bien malin qui pourrait répondre à cette question Q.
Burundi – Recherches Scientifiques
Pourquoi tant de mépris et de condescendance à l’égard des étudiants de l’université ?
Bujumbura, le 25 mars 2014 (Net Press) . Jusqu4à présent, le forcing voulu par le pouvoir pour réduire au silence les étudiants de l’université et de l’école normale supérieure dans la revendication de la bourse et du retour dans les homes dans des conditions fixées de commun accord n’ont encore abouti à rien.
Ce qui est surprenant dans ce bras de fer, c’est l’impression que laissent les tenants du pouvoir et sans doute des dirigeants du Cndd-Fdd de considérer les étudiants comme de « petits enfants » incapables de comprendre l’intérêt général et les difficultés que connaît le trésor public.
Car, les inviter à regagner les homes à des conditions posées unilatéralement par la partie gouvernementale consistant à ce qu’ils ne revendiquent plus quoi que ce soit, à ce que leurs représentants - déjà chassés - n’expriment plus leurs revendications mais les incitent à applaudir tous les faits et méfaits de l’autorité rectorale, à tresser des couronnes de fleurs et à composer des poèmes en l’honneur de tous ceux qui se succèderont à la tête de l’université et de l’école normale supérieure, c’est réellement trop demander à des personnes adultes qui demain, feront partie de ceux qui gouvernent ce pays.
Burundi – Politique - Administration
Certains dirigeants actuels oublient et se comportent comme des membres des partis politiques.
Bujumbura, le 25 mars 2014 (Net Press) . C’est ce qu’affirme l’ancien président burundais, Domitien Ndayizeye, lors d’un panel organisé ce lundi dans la soirée sur le suivi des différentes recommandations en rapport avec le processus électoral par la Cosome. Selon cet homme politique, certains dirigeants burundais oublient leur tâche de servir tous et adoptent beaucoup plus un comportement de zèle de leurs partis alors que cela ne devrait pas être de cette manière. Dans cette rencontre qui avait vu la participation de différents hommes politiques du parti au pouvoir et de l’opposition et de la société civile, il était question de voir une année après, où on en est avec la feuille de route.
Léonce Ngendakumana, président de l’Adc-Ikibiri, a précisé que rien n’a été fait par rapport à cela car le gouvernement n’a pas permis qu’on suive cette feuille de route car il n’a pas permis que les partis politiques se réunifient. Par contre, l’Etat a toujours persécuté les opposants en empêchant la tenue des réunions des partis de l’opposition. Et dans ce genre d’activités, le parti au pouvoir envoi les « Imbonerakure » pour user de la force, ont affirmé pas mal de participants à cette occasion.
Le ministre de l’intérieur a nié cela et a toujours dit que les gens les prennent dans leur globalité alors que l’on devrait punir un Imbonerakure qui fait gaffe individuellement, une idée partagée par Pascal Nyabenda, président du Cndd-Fdd. Edouard Nduwimana a bien affirmé que si les opposants veulent aller dans les élections sans les Imbonerakure, qu’ils démissionnent car ces jeunes seront toujours là.
Concernant la division des partis politiques, Léonce Ngendakumana a précisé que si les gens qui ne s’entendent pas au sein d’un même parti et qui se dirigent vers le ministre de l’intérieur, celui-ci va les aider à se séparer. Et selon lui, il vaut mieux que ces gens résolvent les différents entre eux. Au sein de la société civile, ils demandent d’apaiser les esprits et de partir dans les élections le cœur reposé.
Burundi - Sécurité
BCN-Interpol Bujumbura travaille avec des moyens plus que très limités
Bujumbura, le 25 mars 2014 (Net Press) . En collaboration avec le programme de développement du secteur de la sécurité (Dss) et l’organisation internationale de police criminelle (Oipc), le ministère de la sécurité publique organise depuis hier, un atelier de trois jours, pour sensibiliser les acteurs locaux sur le rôle de l’Oipc-Interpol. Le Burundi a adhéré à cette organisation internationale le 5 octobre 1970 et son point de contact central au sein de la police nationale du Burundi est dénommé Bureau central national (Bcn-Interpol Bujumbura).
Au cours de son exposé, OPP1 Etienne Bandyanguze, le commissaire central chargé de ce bureau a indiqué que le BCN Bujumbura a notamment la mission de faciliter l’échange d’informations criminelles avec les autres pays membres d’Interpol en utilisant le réseau policier mondial sécurisé I –24/ 7, d’alimenter les bases de données d’Interpol, de rechercher les malfaiteurs en fuite, les véhicules volés et annuler les documents de voyage et administratifs volés ou perdus.
Pour accéder aux services du BCN – Interpol Bujumbura, le requérant adresse une lettre de plainte au commissaire général de la police judiciaire s’il s’agit d’une nouvelle affaire pénale comprenant un suspect et /ou les biens volés et localisables à l’étranger. Après investigations, l’officier de police judiciaire en charge dudit dossier transmet celui-ci au ministère public pour disposition et compétence, le magistrat en charge du dossier dresse un résumé des faits et émet un mandat d’arrêt. C’est à ce moment que le BCN peut adresser au pays de localisation une demande de recherche pour arrestation et extradition du suspect.
Mais en cas d’un dossier en cours au parquet ou au niveau d’une juridiction donnée, il suffit que l’autorité judiciaire en charge du dossier dresse un résumé des faits et émette un mandat d’arrêt pour que le BCN puisse adresser une demande d’arrestation au pays de localisation du suspect. Lorsqu’il s’agit d’une personne privée ou un service qui demande à l’étranger une information relative à la criminalité, la lettre de demande s’adresse au commissaire général de la police judiciaire pour qu’il autorise cette demande à l’étranger par le BCN. Des dossiers relatifs aux attestations de perte de documents administratifs ou de voyage, celles d’immatriculation de véhicules quant à eux sont reçus par le secrétariat du BCN puis transmis au chef BCN pour vérification des documents dans les bases des données d’Interpol suivie de l’approbation et enfin, c’est la délivrance de ces documents après signature du commissaire général de la police judiciaire.
Cependant, malgré ses missions importantes, le BCN-Interpol Bujumbura fait face à de nombreux défis. Selon l’OPP1 Etienne Bandyanguze, comparativement aux BCN des autres pays membres de l’Oipc-Interpol, le bureau de Bujumbura se situe à un niveau défavorisant au sein de la structure de la police nationale burundaise. Par conséquent, il n’a aucun droit de prise de décision, ce qui allonge les procédures de prise de décision en cas de nécessité. Il souffre d’un manque criant de moyens financiers pour son fonctionnement en général et payer régulièrement ses cotisations au sein de l’Oipc en particulier. Le directeur général de la police nationale a parlé des arriérées de l’ordre de plus de 150.000 euros. C’est pourquoi notre pays est frappé par les sanctions prévues par l’article 52 des statuts de l’Oipc-Interpol le privant de certains avantages qu’elle accorde à d’autres pays membres, a expliqué OPP1 Bandyanguze.
L’autre défi évoqué est l’absence de conventions d’entraide judiciaire entre le Burundi et d’autres pays membres d’Interpol. A titre illustratif, en 2012, deux suspects indiens mis sur notices rouges par BCN Bujumbura sur demande de la justice burundaise ont été arrêtés à Niamey au Niger mais n’ont pas été extradés vers le Burundi faute de convention d’extradition entre nos deux pays. Un autre date de 2013 où deux autres suspects recherchés via le BCN Bujumbura par la justice burundaise et arrêtés à Kampala n’ont pas été remis au BCN Bujumbura par Kampala pour le même problème d’absence de convention d’extradition entre le Burundi et l’Ouganda.
Sans toutefois donner la liste exhaustive, signalons qu’il y a des cas qui ont réussi grâce à l’intervention du BCN Bujumbura. C’est notamment le cas de 4 suspects burundais (1 vol à main armée, 1 vol de véhicule, 1 pour fausses exonérations, 1 pour évasion) qui ont été arrêtés au Rwanda et remis par le BCN Kigali au BCN Bujumbura en 2012. BCN Bujumbura quant à lui a remis au cours de la même année 2 suspects rwandais au BCN Kigali. En 2013, 1e suspect burundais (pour abus de confiance) a été arrêté à Kigali et remis au BCN Bujumbura.
Le responsable du BCN-Interpol Bujumbura demande alors au gouvernement de doter son bureau d’un personnel suffisamment important lui permettant d’être structuré en services nécessaires pour jouer pleinement son rôle à la hauteur d’autres BCN. Il a signalé qu’aujourd’hui, le bureau de notre pays est constitué de 6 officiers y compris le chef BCN et son adjoint. A cet effectif s’ajoute deux agents de police, une secrétaire et deux dactylographes.
Burundi - Santé
La tuberculose est maîtrisée quant au traitement.
Bujumbura, le 25 mars 2014 (Net Press) . C’est ce qu’a indiqué ce matin le Dr Thaddée Ndikumana, directeur du programme national intégré de lutte contre la tuberculose et la lèpre lorsque ce lundi, c’était la date de la célébration mondiale de la lutte contre la tuberculose. Il a alors précisé que le taux de guérison des malades atteint aujourd’hui 93% lorsqu’en 2011, il était de 88%. Ceci pour dire que cette maladie causée par le bacille de Cock est maîtrisée par le système sanitaire Burundais.
Les chiffres des malades récemment enregistrés dépassent 7.400 atteints par la tuberculose et tout ce monde ont reçu des médicaments gratuitement parce que c’est une maladie qui est soignée sans payer. Il invite alors les gens qui sont affectés par cette maladie de ne plus recourir aux guérisseurs traditionnels mais d’aller se faire dépister et une fois séropositifs de prendre des médicaments. Car selon le Dr Ndikumana, quand ils prennent les médicaments convenablement pendant 6 mois exigés, ils se remettent facilement.
Burundi – Afrique du Sud - Deuil
Fin du deuil en mémoire de Nelson Mandela.
Pretoria, le 25 mars 2014 (Net Press) . Décédé le 5 décembre 2013, inhumé le 15 décembre suivant lors des funérailles que les médias du monde entier qualifièrent de « planétaires », Nelson Mandela était un fois de plus au centre des hommages rendus par sa famille avant-hier à la fin du dernier week-end.
C’est un de ses petits fils auquel a été remis le flambeau familial dont il sera désormais porteur au cours des cérémonies organisées à la maison située au village natal du vainqueur de l’apartheid où il vint au monde en 1918.
Winnie Mandela, sa seconde épouse avec laquelle il divorça quelques années après sa sortie de prison, profita de ce moment pour déclarer officiellement que le deuil venait de prendre fin et que les habits noirs que portaient les membres de la famille pouvaient être remplacés par les habits ordinaires.
Cependant, sa troisième épouse la plus choyée Graça Machel ne fut pas de cet avis et fit savoir qu’elle poursuivrait le deuil jusqu’à la fi du 6ème mois et même jusqu’à la fin du 5 décembre 2014. Signalons que cette dernière fut elle-même l’épouse de l’ancien président du Mozambique Samora Machel qui trouva brutalement la mort dans un accident d’avion en octobre 1986 alors qu’il rentrait d’un sommet des chefs d’état d’Afrique Australe.
Burundi – Côte d’Ivoire - Politique
L’impossible réconciliation en Côte d’Ivoire
Abidjan, le 25 mars 2014 (Net Press) . C’est ce que l’on peut déduire du dernier rebondissement dans le bras de fer qui oppose la majorité présidentielle regroupée autour d’Alassane Drahmann Ouattara, le chef de l’état et le principal parti d’opposition le front populaire ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo, toujours incarcéré à La Haye dans l’attente de son jugement par la cour pénale internationale (Cpi).
En effet, Charles Blegude, le sulfureux ancien président des « Jeunes Patriotes », comparables toutes proportions gardées aux « Interahamwe » rwandais de 1994, vient de passer sa 2ème nuit consécutive dans un des cachots de la célèbre prison néerlandaise à quelques mètres de son mentor.
La Cpi le réclamait depuis plusieurs mois pour le juger en compagnie de l’ancien président, parce qu’elle estimait les charges contre lui suffisamment graves pour qu’il soit traduit et répondre de ses actes devant une juridiction internationale.
Seulement voilà, le Fpi a sorti dès hier un communiqué de presse soulignant sa colère et sa déception, affirmant que sa réconciliation avec le camp présidentiel vient de s’éloigner encore un peu plus. Avec ceci de paradoxal qu’interrogé à plusieurs reprises sur son choix à être jugé à Abidjan ou à La Haye, l’intéressé avait toujours affirmé qu’il préférerait être interrogé par les juges de la Cpi au lieu de l’être par les magistrats de son pays, relevant d’une justice « des vainqueurs ».