Bujumbura, le 28 mars 2014 (Net Press) . Une semaine jour pour jour après l’humiliation subie par le parti présidentiel à l’assemblée nationale avec le rejet de la révision constitutionnelle proposée par le gouvernement, Philipe Nzobonariba, son porte-parole, vient d’y trouver des motifs de satisfaction. Il s’est réjoui que le vote négatif ait fait la démonstration que la démocratie est une réalité dans notre pays, qu’elle s’est renforcée et consolidée beaucoup plus qu’auparavant, et qu’il n’ y a rien à craindre pour les élections de 2015.
Ce point de vue tranche nettement avec ce que l’on a entendu le vendredi de la semaine dernière de la bouche du ministre de l’intérieur et du président du Cndd-Fdd qui, tous les deux, ont déclaré que le gouvernement était « évidement très déçu » et qu’il aurait souhaité que la révision de la constitution soit votée. Ces deux réactions faites sur le champ furent les plus authentiques et les plus sincères, alors que Philippe Nzobonariba avait la mission de faire croire hier que la couleuvre avalée n’avait pas de goût amer, ce à quoi lui-même ne croyait pas.
Burundi- Droits de l’homme.
Le Hcr satisfait du rapatriement des réfugiés vivant en Tanzanie.
Bujumbura, le 28 mars 2014 (Net Press) . La représentante du haut commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés, Mme Cathérine Huck, a été reçue hier par le président de la République, Pierre Nkurunziza afin de lui faire ses adieux au terme des années passées dans notre pays pour de bons et loyaux services en faveur de nos réfugiés.
A l’issue de cette audience , elle s’est adressée aux journalistes pour faire le bilan de son séjour au Burundi, un bilan globalement positif, a-t-elle tenu à préciser, et dont le point d’origine fut le parachèvement du rapatriement des réfugiés vivant en Tanzanie.
Estimés à un moment à plus de 500.000, leur retour au pays, beaucoup plus imposé qu’accepté de gaieté de cœur, a débuté véritablement et massivement après la première victoire du Cndd-Fdd en 2005, après de timides rentrées observées après l’entrée du Burundi en démocratie en 1993.
Bien que la représentante du Hcr ait affirmé que tout s’est bien passé, les derniers départs du camp de Mutabila qu’elle a évoqués se sont déroulés avec beaucoup de brutalité de la part de la police tanzanienne à la demande des autorités administratives locales. Très peu d’ex-réfugiés ont été autorisés à rentrer avec leurs biens acquis de la manière la plus légale du monde, il y en a même qui ont été sérieusement molestés et blessés. Des burundais mariés légalement avec des Tanzaniennes et des Burundaises épousées légalement par des Tanzaniens n’ont pas été autorisés à faire le choix de leur nationalité comme le stipulent les conventions internationales. Bref, malgré le sourire aux lèvres de Mme la Représentante, tout n’a pas été rose dans le rapatriement de nos réfugiés du pays de Mwalimu Julius Nyerere.
Burundi - Politique
L’Uprona s’exprime sur les questions actuelles qui hantent le pays.
Bujumbura, le 28 mars 2014 (Net Press) . Le parti Uprona, l’aile de Nditije, a animé ce matin, à la maison de la presse, un point de presse pour prendre position par rapport à des questions politiques de l’heure. C’était notamment des questions concernant l’amendement de la constitution, les tracasseries des partis politiques, ainsi que la situation qui prévaut au sein de l’enseignement supérieur public.
Le Pr.Charles Nditije, président du parti Uprona non reconnu par Edouard Nduwimana, a condamné avec force et énergie les intimidations qui visent à faire taire les membres de la Jrr. Pour ce, l’Uprona demande la libération inconditionnelle des jeunes membres de la Jrr sous verrous car selon lui, aucun indice de culpabilité ne pèse sur eux.
Quant aux propos que Mme Concilie Nibigira a tenus hier lors de la rencontre entre le ministre de l’intérieur, les partis politiques et les gouverneurs des provinces, arguant qu’elle allait bientôt désigner les seules personnes qui seront autorisées à animer le parti dans les provinces, le député Nditije lui a demandé de se ressaisir à temps et avant de lui recommander d’ouvrir aux Badasigana et particulièrement les députés, l’accès à la permanence nationale de leur parti et de cesser toute tracasserie policière envers les jeunes et les autres Upronistes.
Par rapport à l’amendement de la constitution, le président du parti Uprona félicite l’assemblée nationale pour le rejet de ce texte car elle vient de sauver l’avenir démocratique du Burundi en lui évitant de compromettre de manière brutale et précoce l’édifice du pacte de cohabitation conclu à Arusha, ajoute Charles Nditije.
Que le dernier mot soit donné à la cour constitutionnelle, selon le ministre de l’intérieur Edouard Nduwimana, Charles Nditije estime que c’est plus possible car le président de la République a donné le dernier mot à l’assemble nationale, qui a rejeté le projet d’amendement. La question du référendum ne tient plus tout simplement, a expliqué M. Nditije. La cour constitutionnelle ne statue pas sur la constitutionnalité ou l’inconstitutionnalité de la constitution, c’est le parlement ou le peuple qui vote cette dernière. Dès lors que cette constitution est votée, la cour constitutionnelle n’a d’autre mandat que de voir le respect des autres lois par rapport à la constitution, ajoute le président du parti Uprona. Pour lui, c’est une question sans objet.
En ce qui concerne le 3ème mandat du président de la République, l’accord d’Arusha dans son protocole 2, article 7, alinéa 3 est sans équivoque à ce sujet. Il précise clairement que le président est élu pour un mandat de 5 ans et ne précise pas si c’est au suffrage direct ou indirect. Et ce même article dit qu’aucun président ne peut dépasser 10 ans, a martelé le Pr. Nditije.
Pour terminer, le président du parti Uprona s’est exprimé également sur la situation qui prévaut dans les établissements de l’enseignement supérieur public, suite aux mesures arbitraires et non planifiées de suppression de la bourse pour certains étudiants. Maintenant, l’université du Burundi est face à une horde d’étudiants qui ne peuvent pas recevoir la bourse parce que cette dernière n’est pas disponible, ils ont augmenté l’effectif de réussite sans tenir compte de la bourse disponible. Voilà une absence de vision et de planification, dixit le Pr. Nditije.
Burundi – Tanzanie - Réfugiés
Le projet monitoring de protection des expulsés de la Tanzanie expire suite au manque de fonds
Bujumbura, le 28 mars 2014 (Net Press) . Le pays de Julius Nyerere ne cesse d’expulser les Burundais vivant irrégulièrement sur son territoire. Comme les victimes de cette expulsion ne savent pas d’avance à quel moment elles seront contraintes de vider les lieux, elles rentrent au Burundi dans des conditions déplorables. Pour leur venir en aide, l’International rescue committee (Irc) a démarré au mois de janvier 2014, le projet évoqué dans le titre avec le financement de International organization for migration (Iom).
L’objectif global de ce projet était de contribuer au respect des droits fondamentaux des Burundais expulsés de la Tanzanie. Avec comme objectifs spécifiques de collecter, d’analyser et de disséminer les informations nécessaires à l’accès et/ou au rétablissement des droits de ces expulsés à leur arrivée au pays par les points d’entrée de Sesa, Mugina, Kobero, Gisuru et au sein des centres de transit de Mabanda, Bukemba, Kinazi et Gisuru.
Selon M. Térence Nkurunziza, coordinateur de ce projet qui prendra fin ce 31 mars 2014, au 28 février 2014, le nombre des expulsés enregistrés étaient de 43.628. L’Iom a pu transporter jusqu’à leur destination 8.272 personnes et 459 se trouvent dans les centres de transit. Parmi les expulsés de Tanzanie, 51,1% sont âgés de 0 à 17 ans, 55,9% restent dans la seule commune de Giharo, province de Rutana et 65,8% des expulsés enregistrés vivent dans la même province. Les hommes expulsés sont 49,7% et les femmes 50,3%. Ces données ont été révélées ce matin lors de la présentation par Irc de ses réalisations dans le cadre de ce projet monitoring de protection des expulsés de la Tanzanie.
M. Terence Nkurunziza déplore que faute de moyens, l’Irc ne peut pas poursuivre dans l’immédiat ledit projet alors que le besoin se fait encore sentir et surtout qu’il y a certaines activités qui n’étaient pas encore terminées. C’est notamment les consultations juridiques, différentes sortes de prise en charge et l’enregistrement à l’état-civil des couples mariés illégalement et des enfants.
Conscients de la nécessité d’un tel projet et les conditions précaires auxquelles font face les expulsés, les participants à l’atelier de ce matin ainsi que d’autres organisés à l’intention de différents partenaires d’Irc, une série de recommandations a été émise. Il s’agit notamment du monitoring des expulsés vivant dans les communautés de ce pays afin qu’eux aussi soient assistés. Il a été demandé à la Tanzanie de recenser tous les Burundais résidant illégalement sur son territoire et négocier les modalités de retour en toute dignité. Ils ont recommandé également l’installation des postes de la police de l’air, des frontières et des étrangers (Pafe) pour réduire les entrées irrégulières des Burundais en Tanzanie.
Burundi – Rdc – Politique.
Ils croyaient à tort qu’avec la fin du M23, tout était terminé.
Kinshasa, le 28 mars 2014 (Net Press) . « Ils », ce sont les autorités de la République démocratique du Congo et des habitants des deux provinces de l’Est du pays, le Nord et le Sud-Kivu. Ce constat fait à partir du dernier week-end jusqu’en cette fin de semaine concerne les Fdlr (forces démocratiques pour la libération du Rwanda) dont la capacité de nuisance et de résistance est une réalité dont doivent tenir compte le Monusco et les forces armées gouvernementales congolaises.
Elles sont en train de se déployer dans les deux provinces, surtout au Nord, mais les habitants, surtout les femmes ont très peur d’aller cultiver leurs champs. Un des chefs du village a déclaré hier à des reporters des radios internationales que les autorités de Kinshasa lui avaient rassuré qu’après la mise en déroute des rebelles du M23 vers la fin de l’année dernière, tout allait rentrer dans l’ordre mais visiblement, il n’en est rien, car nous sommes condamnés à rester d’éternels fugitifs sur notre propre territoire, a-t-il conclu.
Rectificatif.
Dans notre édition d’hier, une erreur malencontreuse s’est glissé dans une de nos dépêches portant le titre de « Vers le retrait de l’Olucome au sein de l’autorité de régulation des marchés publics ». Après vérification de nos sources d’informations, nous nous sommes rendu compte que l’Olucome a plutôt décidé de se retirer de ladite autorité car toutes les correspondances expédiées vers la présidence de la République ont été sans réponses.
Dans le second paragraphe, nous avons mentionné que deux sociétés de télécommunication Viettel Burundi et SG2 ont obtenu une licence d’exploitation pour seulement 10 milliards de dollars… Il faut plutôt lire 10 millions de dollars. La rédaction présente ses excuses auprès de l’Olucome et de son lectorat pour le désagrément causé.