Bujumbura, le 29 mars 2014 (Net Press). Alors que la situation semble totalement bloquée à l’université du Burundi, en raison de l’intransigeance du gouvernement qui refuse toute solution qui passerait par le dialogue, un économiste de renom est d’avis qu’au cas où le pouvoir du Cndd-Fdd accepterait de se serrer la ceinture, l’argent serait trouvable et la situation à l’université redeviendrait normale.
A ses yeux, il suffirait que le gouvernement établisse la liste des voyages et des voyageurs à l’étranger, en sélectionnant ceux qui sont bénéfiques pour le pays. Quand on apprend par exemple que le président de la République a pris l’avion pour se rendre dans la lointaine Corée du Sud afin de participer à des séances de prière sur invitation d’une association chrétienne privée, on se dit que décidément le trésor public n’est pas aussi pauvre qu’on nous le rabâche.
Pour assurer une meilleure sélection, pourquoi est-ce qu’il n’y aurait pas une évaluation semestrielle ou trimestrielle des missions effectuées en dehors du pays pour analyser celles qu’il ne faudrait plus reprendre et d’autres qui leur seraient semblables en raison de leur inefficacité ?
Burundi - Humanitaire
Dhl et Ipddi au chevet des sinistrés de Gatunguru
Bujumbura, le 29 mars 2014 (Net Press). Cet après-midi, la contrée de Gatunguru, site Buyengero était l’hôte d’une délégation de Dhl et de l’association « Institut pour la promotion de la démocratie et du développement intégré », Ipddi. L’objet de la visite était la distribution de 619 kg de biens divers audit site qui héberge 541 personnes sinistrées par des catastrophes de Gatunguru du 9 au 10 février 2014.
Selon Mme Joséphine Murarame, directrice de Dhl Burundi, au lendemain du désastre, elle a écrit à toutes les directions de Dhl à l’échelle africaine pour les informer d’abord, pour les sensibiliser ensuite pour qu’elles viennent en aide aux victimes. Elle estimait que plutôt d’attendre toujours une aide en provenance de l’occident, il était nettement mieux de contacter les Africains qui sont plus proches de nous.
Selon toujours la directrice, Dhl Togo a réagi en indiquant qu’il y a une forte communauté burundaise dans ce pays et qui était prête à collecter des aides de toutes sortes. De son côté, Dhl international a écrit à toutes les directions africaines que tout ce qui va se collecter en faveur des sinistrés de Gatunguru seront transportés gratuitement, ce qui était une contribution énorme. Mme Murarame est satisfaite de cette sensibilisation car jusqu’aujourd’hui, plus de 20 pays africains, qu’elle ne sait pas citer de mémoire, ont déjà envoyé leurs aides, y compris les pays de la sous-région. Il y a même une Ong belge travaillant au Togo qui est sur le point de collecter des aides pour les sinistrés de Bujumbura. C’est ainsi que les Burundais vivant dans ce pays ont recommandé à Dhl de s’associer avec M. Emile Baribarira de l’association Ippdi lors de cette distribution.
Quant aux biens distribués, ils étaient constitués d’habits pour femmes, hommes et enfants (adolescents et en bas âge), des sacs à main, des poupées pour enfants, des chaussures, des cahiers et stylos pour les écoliers, du sucre, etc.
Lors de la distribution, la directrice Murarame, Emile Baribarira de l’Ipddi et le personnel de Dhl faisaient ce travail avec beaucoup d’entrain, entourés d’une foule en liesse qui ne cessait d’animer par des chants de Dieu et de remerciement. Le personnel de la Croix Rouge du Burundi était également présent sur le lieu pour assurer la bonne marche de cette activité. Mais après un certain moment, cette opération a tourné au vinaigre car les sinistrés ont affiché un comportement peu recommandable tendant à détourner les biens distribués. Vexée par cette attitude, la directrice de Dhl Burundi a décidé de suspendre la distribution après plus de deux heures de l’opération.
Signalons qu’au début, Mme Joséphine Murarame était très heureuse avec un sourire aux lèvres tout le temps car elle venait de se rendre à Gatunguru pour la deuxième fois dans les cinq descentes qu’elle a déjà effectuées, notamment sur Gatumba et Kinama. Sur un tout autre point, l’on signalera également que ces populations sont sur le point de retourner chez elles, le gouvernement ayant décidé de virer la rivière Gasenyi qui a causé beaucoup de dégâts en février dernier.
Burundi – Réconciliation
Lequel entre l’auteur du crime et la victime doit demander pardon ?
Bujumbura, le 29 mars 2014 (Net Press). La réponse émanant de certains milieux religieux, principalement ceux de l’Eglise catholique burundaise, n’est pas du tout celle que vous croyez. L’année dernière, l’archevêque de Gitega, Mgr Simon Ntamwana, affirmait sans ambages que c’est la victime ou ses proches qui doivent effectuer le premier pas pour aller demander à l’auteur du forfait qu’ils se réconcilient, en mettant un trait de plume sur le passé.
Et puis, il y a à peine quelques jours, le curé de la paroisse Mbogora répétait presque la même chose sur les ondes de Radio Maria Burundi. La question qui se pose dès lors est de savoir quelle est « la faute » que la victime irait reconnaître d’avoir commise devant son agresseur si elle a la chance d’avoir survécu.
Certes, les prédicateurs des textes bibliques pourraient toujours rétorquer que cette démarche serait le meilleur moyen de s’assurer que la réconciliation serait plus solide, plus sincère, plus authentique et plus chrétienne.
Mais il est des demandes de pardon à « la Jean Kampanda » du nom de l’ancien premier ministre rwandais pendant le génocide de 1994. Comme lui et ses avocats avaient introduit un recours devant le Tpir (le tribunal pénal international pour le Rwanda) après avoir été condamné lourdement en première instance, il avait répondu textuellement sur sa propre responsabilité : « Désolé, je ne pouvais rien faire d’autre », et sa peine avait été maintenue.
Burundi - Anniversaire
Ac génocide-Cirimoso invite tout un chacun au respect de la vie et du droit à la vérité
Bujumbura, le 29 mars 2014 (Net Press). Cette association de lutte contre le génocide a lancé cet appel à l’occasion de la journée internationale pour le droit à la vérité en ce qui concerne les violations fragrantes des droits humains et pour la dignité des victimes. La journée du 24 mars a été ainsi proclamée par l’assemblée générale des Nations Unies en date du 21 décembre 2010.
C’est aussi une occasion particulière d’honorer la mémoire de l’archevêque Oscar Arnulfo Romero, du Salvador, qui a été assassiné le 24 mars 1980, pour la seule faute d’avoir dénoncé les violations des droits de l’homme des populations les plus vulnérables et défendu les principes de protection de la vie, promotion de la dignité humaine et d’opposition à toutes les formes de violence. Mais le Burundi a célébré de cette journée hier 28 mars 2014.
En plus du génocide perpétré au Burundi en 1993 et dûment reconnu après vérification par l’Onu le 21 septembre 1996, et par le gouvernement concerné, le 9 octobre 1996, l’Ac-génocide profite de cette journée pour demander qu’il y ait une campagne visant le démarrage d’une enquête judiciaire internationale devant aboutir à la qualification des crimes de sang et d’autres crimes graves imprescriptibles et inamnistiables commis avant et après octobre 1993, conformément aux pactes et conventions du concert des Nations, qui engagent officiellement notre pays.
De l’expérience, rappelle cette association à travers une déclaration, l’aboutissement d’une paix et réconciliation durable grâce à une vérité partagée est un travail de longue haleine et qui n’est pas facile. C’est pourquoi ses membres disent toujours non à la tentation du désespoir, de l’oubli et du négationnisme pour des calculs égoïstes et indignes ainsi qu’à la peur des juridictions.
« Que cette journée soit une pierre angulaire permettant au Burundi de poser les jalons véritables sur le chemin d’une paix durable, fondée sur la vérité et la justice », souhaite l’association du Pr Venant Bamboneyeho.
Burundi – Etats-Unis – Insolite
Des vaches nourries de bonbons car le prix du maïs a augmenté au pays d’Obama
Washington, le 29 mars 2014 (Net Press). La viande produite aux Etats-Unis n’est pas seulement bourrée d’hormones et d’OGM. Depuis qu’une partie importante de la production de maïs du pays sert à faire du carburant pour les voitures (une aberration écologique), le prix du maïs a tellement augmenté que les éleveurs sont partis sur d’autres « solutions » pour nourrir leurs bestiaux.
Et, comme d’habitude, la solution la moins chère est aussi la pire pour notre santé. Car les éleveurs se sont aperçus qu’ils pouvaient trouver moins cher que le maïs : acheter les rebuts des fabriques de bonbons et de chocolat. Gommes, sucettes, marshmallows, morceaux de bonbons et de chocolat en tout genre sont mélangés au fourrage des vaches. Et le pire est que… ça marche ! Les éleveurs sont très contents !
« En donnant des bonbons à mes vaches, j’ai réussi à augmenter leur production de lait de 1,5 litre par jour », explique un éleveur, Mike Yoder, qui ne voit apparemment aucun problème à exposer sa trouvaille à la télévision. « L’élevage est une question de centimètres et, parfois, de demis centimètres. Si vous pouvez économiser un centime sur la nourriture, vous le faites. »
« C’est une très bonne chose que les producteurs parviennent ainsi à réduire leurs coûts, et à fournir aux consommateurs des aliments moins chers », approuve également un consultant en nutrition pour les animaux, Ki Fanning, de la société Great Plains Livestock Consulting, Inc.
Au lieu de dépenser 315 $ par tonne de maïs, les éleveurs peuvent nourrir leurs vaches avec des pépites de bonbons (comme celles que vous trouvez sur les glaces McDonald’s) pour 160 $ la tonne.
Burundi – Tanzanie - Justice
Norbert Zongo réhabilité par la cour africaine des droits de l’homme
Arusha, le 29 mars 2014 (Net Press). Les parties civiles et la famille de Norbert Zongo ont obtenu partiellement gain de cause auprès de la cour africaine des droits de l’homme et des droits des peuples basée à Arusha. Elles y avaient introduit un recours, après les nombreuses années passées à attendre vainement que les juridictions du Burkina Faso condamnent les présumés comploteurs et assassins de l’ancien journaliste tué en décembre 1998.
Ce samedi 28 mars, c’était le tour du gouvernement de Blaise Compaoré à réagir. Il l’a fait par le biais de l’avocat d’Etat qui a qualifié de « faux et mensongers » les attendus des juges d’Arusha. Ces derniers ont estimé que les enquêtes menées par la police burkinabé n’ont pas du tout été indépendantes.
De même, ils ont considéré que les pistes indiquées par les avocats à charge n’ont jamais été exploitées, notamment celles impliquant les membres directs de la famille du président de la République du Faso.
Burundi – Rdc – Sécurité
Le mandat de la Monusco renouvelé pour un an
Kinshasa, le 29 mars 2014 (Net Press). C’est à l’unanimité que les 15 membres permanents (5) et non permanents (10) du conseil de sécurité des Nations Unies ont voté la reconduction du mandant pour une année supplémentaire de la Monusco (Mission d’observation des Nations Unies pour la sécurisation du Congo). Il s’agit des casques bleus onusiens composés de 18.000 hommes (militaires et civils confondus), qui est le contingent le plus important numériquement dans le monde envoyé par l’instance mondiale du maintien de la paix.
Pendant ce temps, à Kinshasa, c’est l’effervescence totale pré-électoral et l’opposition tient à tout prix mettre en œuvre pour barrer la route à Joseph Kabila que ses proches poussent à se représenter pour un 3ème mandat auquel il n’a pas droit lors de la présidentielle prévue dans son pays en principe le 28 novembre 2016.
Un de ses leaders, Kengo Wa Dondo, dernier premier ministre de Mobutu jusqu’en 1997, a eu des mots très durs vis-à-vis du président sortant, en parlant tour à tour de « dérive dictatoriale », de « haute trahison » ou encore de « coup d’Etat constitutionnel » de sa part. Cela va donc faire deux longues années passées de 8 mois que la République démocratique du Congo va passer dans un climat de haute turbulence dont personne ne peut prévoir l’issue.
Burundi – Rsa – Justice
Reprise à Johannesburg du procès des présumés comploteurs contre Faustin Kayumba
Pretoria, le 29 mars 2014 (Net Press). En juillet 2010, en pleine finale de la coupe du monde de football organisée en Afrique du Sud, une tentative d’assassinat de Faustin Kayumba faillit lui coûter la vie. Criblé de plusieurs balles, il fut transporté d’urgence dans une clinique proche du lieu d’attentat et sur son lit d’hôpital, échappa quelques minutes plus tard à une 2ème tentative organisée très probablement par les mêmes hommes.
Et puis, dans la nuit du 31 décembre 2013 au 1er janvier 2014, Patrick Karegeya, ancien chef des renseignements extérieurs de Paul Kagame, lui aussi exilé en Afrique du Sud, fut étranglé par des inconnus et trouvé mort dans sa chambre d’hôtel.
Enfin, il y a à peine un mois, le domicile de M. Kayumba fut attaqué à la grenade, là aussi par des personnes non identifiées, mais fort heureusement, ni lui, ni sa famille ne se trouvaient sur place.
En ce qui concerne ces 2 tentatives d’assassinat, six suspects ont comparu hier devant un tribunal de Johannesburg, 3 Rwandais et 3 Tanzaniens. Pendant 4 heures, le procureur a porté à leur connaissance les charges qui pèsent sur eux en relation avec le dossier Kayumba et le dossier Karegeya. Est également mis en cause un Rwandais vivant à Kigali, un capitaine du nom de Francis Rwakarere qui a eu à plusieurs reprises des contacts téléphoniques avec les six suspects à partir de la capitale rwandaise. On ne sait si le Rwanda va accepter de l’extrader vers l’Afrique du Sud, afin qu’il s’explique devant les juges sud-africains.
Burundi – France – Confessions religieuses
Ce que vous ne saviez pas : les origines religieuses de Jacques Foccart
Paris, le 29 mars 2014 (Net Press). Jacques Foccart fut un proche du général De Gaulle durant toute sa présidence de 1958 à 1969, un conseiller très écouté pour les affaires africaines qui décidait du sort de certains régimes des ex-colonies françaises et qui avait le droit de vie et de mort sur les présidents récalcitrants, à commencer par Sékou Touré.
C’est ce que l’on a entendu ce samedi sur Rfi dans la célèbre émission d’Alain Foka intitulée « Archives d’Afrique ». Il voyait l’homme du 18 juin 1940 autant de fois qu’il voulait car l’intention du général était de faire de la France une puissance qui tirerait sa force et sa grandeur de l’influence exercée sur le continent africain.
Mais ce que l’on savait moins, ce sont les véritables origines de cet homme, car le papa et la maman que l’on présente comme les siens dans sa biographie officielle sont de vrais faux parents. En effet, Jacques Foccart qui a vu le jour en 1913 serait né d’un prêtre qui a couché avec une none (religieuse) extrêmement belle qui habitait dans un couvent situé tout près du presbytère paroissial. La bonne sœur quitta alors les ordres et le prêtre amoureux, afin d’éviter un scandale et d’avoir des problèmes avec son évêque, confia le bébé Foccart à une famille qui accepta de l’élever.
Au plus fort de son influence auprès du général De Gaulle, un journaliste français eut vent de ses véritables origines parentales, à savoir deux consacrés de sexe différents qui se vouèrent un amour infini et « coupable » jusqu’à ce que naissance de Foccart s’ensuive. Il publia alors un livre dans lequel il livra le secret.
Le grand conseiller du général porta plainte mais perdit le procès, car les juges menèrent leur propre enquête et découvrirent que dans les presbytères et les couvents, on ne se contente pas d’y parler seulement de l’amour évangélique, mais aussi d’y pratiquer cette autre forme d’amour satirique immortalisée par Voltaire dans « Candide » en 1759, lorsque « la Vieille » parlant de sa naissance se présente comme étant « la fille du Pape Urbain VI ». Un Pape qui n’avait jamais existé.
Burundi – France – Justice
Les familles de Ghislaine Dupont et de Claude Verlon inquiets de la lenteur de la justice
Paris, le 29 mars 2014 (Net Press). Il s’agit de deux journalistes de Radio France Internationale froidement assassinés au Nord du Mali le 2 novembre 2013, alors qu’ils étaient partis effectuer un reportage sur la situation de guerre qui prévalait et qui prévaut encore dans ce pays.
Le meurtre avait suscité une immense émotion en France et à travers le monde et particulièrement au sein des organisations internationales de promotion de la liberté d’informer, à commencer par l’Ong Reporters sans frontières.
Depuis lors, la justice semble traîner en longueur et les familles de nos deux confrères ne comprennent pas du tout comment 5 mois peuvent s’écouler sans qu’elles soient informées sur l’avancement des enquêtes.
Interrogé hier sur le dossier, le ministre français de la défense a répondu sèchement : « Je ne parle pas de ça ! ». Ce qui supposerait selon certains milieux, qu’une opération militaire serait en cours afin de mettre la main sur le chef du commando, qui aurait été aperçu « quelque part » non loin du lieu du drame.