REPUBLIQUE DU BURUNDI
Recrutement d’un Expert en Développement des Secteurs Financier et Privé.
1. Contexte
Un don de l’IDA pour un montant de 12 000 000 DTS soit 19 000 000 USD a été accordé au Gouvernement du Burundi pour réaliser des activités de développement des secteurs financier et privé à travers le Projet de Développement des Secteurs Financier et Privé (PDSFP) entré en vigueur le 14 mai 2010 pour une durée initiale de quatre ans.
Ce don est géré par l’Unité de Gestion du projet PDSFP
L’objectif du projet PDSFP est de renforcer le système financier et d’améliorer l’environnement des affaires par :
a) la modernisation des infrastructures financières (systèmes de paiement)
b) l’amélioration de la réglementation du secteur financier,
c) l’amélioration de la structure de gouvernance des entreprises publiques,
d) l’amélioration du cadre réglementaire des affaires.
Le projet PDSFP est articulé autour de trois composantes (abstraction faite de l’Unité de Gestion du projet) :
1) La modernisation du secteur financier à travers le renforcement de la supervision des banques commerciales, des établissements financiers, la modernisation des systèmes de payement et le renforcement et la modernisation des établissements d’assurances
2) L’amélioration de la gouvernance et de la performance des entreprises publiques à travers la restructuration/privatisation de certaines entreprises à participation publique et le renforcement du SCEP
3) L’amélioration du cadre réglementaire applicable aux entreprises publiques à travers la rédaction des codes, lois et textes d’application ;la communication/vulgarisation des lois ,la traduction des codes, lois et textes d’application en anglais ;le renforcement de certaines institutions publiques et de la société civile professionnelles, le développement du cadre de partenariat public-privé ainsi que la consolidation des réformes réalisées dans la gestion des finances publiques
4) Gestion du projet
Pour réaliser ces objectifs et atteindre les performances souhaitées, le projet désire recruter un/une expert sur toute la période du dit projet ; cet expert devra faire prévue de professionnalisme, honnêteté, organisation et devra être doté(e) d’une grande capacité de travail.
2. Mission
L’Expert en Développement des Secteurs Financier et Privé aura notamment les tâches suivantes :
2.1. De manière générale :
Interagir avec les différents bénéficiaires du Projet sur les priorités importantes du Projet dans une perspective stratégique ;
Assurer la disponibilité des services de conseil technique et d’expertise dans les intrants des différentes composantes du projet ;
Supporter les agences bénéficiaires dans la supervision et l’encadrement de tous les services d’assistance technique ;
Suivre l’évolution des réformes économiques ayant un impact sur la réalisation des objectifs du Projet et soumettre des avis techniques y relatifs ;
Collaborer avec les institutions nationales et internationales, bailleurs de fonds y compris, pouvant aider à la réalisation des objectifs du Projet ;
Elaborer les rapports sur l’Etat d’avancement des activités
Assister le responsable du Suivi-Evaluation pour l’évaluation et le suivi des activités sous sa responsabilité.
Préparer et participer aux réunions de l’équipe du projet, des Comités Techniques et Pilotage et des missions du Groupe de la Banque Mondiale.
Le consultant est responsable de l’avancement et du bon déroulement des activités des composantes suivantes : (i) Modernisation du secteur financier, (ii) Appui à la restructuration des entreprises Publiques, et (iii Amélioration de l’environnement des affaires
2.2. En matière d’appui au secteur financier :
Appuyer la Banque de la République du Burundi dans l’acquisition et l’implémentation des solutions visant l’informatisation de la BRB et la modernisation des systèmes de paiement. Suivre l’intégration des systèmes, et alerter le coordinateur des risques et des contraintes.
Assister la BRB dans la modernisation du Cadre légal des systèmes de paiement.
Suivre l’évolution et si nécessaire conseiller, la Banque Centrale sur les projets menés avec l’appui d’autres bailleurs de fonds, notamment, la mise en place de Crédit Bureau, la mise en place du Registre des sûretés, la révision de la loi bancaire et de la règlementation de la micro-finance, le renforcement des services de supervision des activités bancaires et de micro financières.
Appuyer l’Agence de Régulation et de Contrôle des Assurances, dans la modernisation du cadre légal et réglementaire, du cadre institutionnel et du cadre fonctionnel du secteur ;
Proposer son rôle de médiation en cas de différents graves entre les parties prenantes dans le secteur financier (exemple : régulateur et régulé).
2.3. En matière de restructuration d’entreprises :
Appuyer le Service Chargé des Entreprises Publiques et la Commission de Privatisation de l’ONATEL sur toutes les étapes du processus de privatisation de l’ONATEL (Recrutement banque d’affaires, Analyse des rapports, Choix d’une stratégie, Appel d’ Offres, Sélection d’un acheteur).
Appuyer le Service Chargé des Entreprises Publiques et la Commission de Privatisation des actifs de l’Etat dans le Secteur café sur toutes les étapes du processus de privatisation de la filière café ;
Appuyer le Service Chargé des Entreprises Publiques pour d’autres transactions de privatisation des Entreprises Publiques ;
2.4 En matière d’amélioration du climat des affaires et promotion du développement du Dialogue Public privé
Appuyer le Ministère du Commerce, le Ministère de la Justice et l’API dans l’identification des besoins de modernisation du cadre légal et institutionnel des affaires et assurer la disponibilité des services d’assistance technique afin de répondre à ces besoins.
Appuyer la Chambre fédérale de Commerce et de l’Industrie du Burundi (CFCIB) et le Secretariat PPD dans l’organisation de fora public-privé et les actions de plaidoyer
Appuyer l’administration fiscale et la profession comptable en vue de renforcer la qualité de l’information fiscale et comptable traitée au Burundi
Appuyer l’Agence de promotion des Investissements dans la mise en place d’un Guichet Moderne d’Enregistrement et de suivi des Entreprises
Appuyer le Ministère de la Justice et le Tribunal de Commerce dans la mise sur pieds d’un programme de formation en matière de Droit Commercial/Droit des Affaires visant les Magistrats, Avocats, et Auxiliaires de Justice
Mettre en place des synergies avec les actions menées par la Société Financière Internationale (SFI/IFC) et les Structures des réformes du Doing Business au Burundi, notamment en ce qui concerne la modernisation du Guichet Unique des entreprises et du Tribunal de Commerce de Bujumbura et la modernisation du cadre légal des Affaires.
2.4. En matière de communication sur les réformes :
L’expert propose des communications et supervise les communications sur les activités qu’il encadre.
3. Qualifications et expérience requises
Avoir une formation universitaire de niveau Master (Bac + 5) minimum dans les domaines de l’Economie, le Droit, Finance bancaire ou Gestion financière ;
Avoir une expérience prouvée d’au moins 5-7 ans dans le développement du secteur privé, et au moins deux années en matière d’analyse avancée des questions liées au secteur financiers ou l’environnement des affaires
Justifier d’une très bonne connaissance des enjeux du développement du secteur privé au Burundi et du cadre légal et institutionnel du pays et de la EAC (East AfricanCommunity – Communauté Africaine de l’Est).
Avoir une très bonne maîtrise du français et de l’anglais ;
4. Conditions d’emploi
L’Expert sera un cadre contractuel du Projet de Développement des Secteur Financier et Privé.
Les conditions de travail feront l’objet d’un contrat de travail de 18 mois, assorti d’une période d’essai de 6mois. Le contrat est renouvelable si nécessaire après évaluation des performances.
5. Rapports à produire
Un rapport mensuel sur les Etats de lieux des reformes et des différentes processus passation de marchés.
Un rapport trimestriel analytique et critique sur l’Etat d’avancement des activités sous sa responsabilité. Ce rapport est à adresser au Coordonnateur du projet PSD.
6. Mode de sélection du consultant
Le consultant sera sélectionné selon la méthode de sélection de consultant individuel, conformément aux directives de la Banque Mondiale « Sélection et Emploi des consultants par les emprunteurs de la Banque Mondiale », Edition 2004 révisées en octobre 2006 et en mai 2010 et conformément aux critères exigés au regard des présents termes de référence.
7. Modalités de soumission
Les candidats intéressés doivent présenter leur candidature avec la mention « offre pour le recrutement l’Expert en Développement des Secteurs Financier et Privé » et devront les faire parvenir à l’adresse ci-après : Projet de développement des secteurs financier et privé (PSD), Immeuble SOCAR, Boulevard de l’Indépendance, Tél. (257) 22 249595, E-mail page@page.bi, B.P. 1590 Bujumbura.
La candidature devra inclure :
un CV détaillé et récent du Consultant, soulignant les expériences professionnelles pertinentes aux vues des critères de sélection ;
copie du diplôme ; et
les attestations de services rendus.
La date limite de dépôt des candidatures est fixée au 06 Mai 2014 à 17 H00 (heure locale).