Bujumbura, le 14 mai 2014 (Net Press) . Depuis hier, à l’Université du Burundi (UB), les autorités de la Régie des œuvres universitaires exigent, en plus de la carte de restauration, la carte de résidence pour accéder au restaurant. Cependant, au campus Mutanga, les étudiants refusent catégoriquement d’obéir à cette décision et exigent le maintien du statu quo et cela malgré l’appel lancé par le représentant provisoire des délégués visant à appliquer momentanément cette décision. Rappelons qu’avant cette décision de la Régie, les étudiants ne présentaient que la carte de restauration pour être servis.
Burundi – Politique – Opinion
Y a-t-il des Eve blblique, Inamujandi et Deborah Bigendakayombero des temps modernes ? S’interroge un lecteur de Net Press
Bujumbura, le 14 mai 2014 (Net Press). Ce lecteur trouve que l’histoire se répète et des fois, se ressemble. Il procède par comparaison de deux pays, le Burundi et le Rwanda, dont l’histoire de folies de grandeur se passe de la même manière, évidemment à des époques différentes.
Pour lui, une dame rwandaise Agathe, déjà au faite de sa gloire, entend combler son mari des honneurs sans égal. Subitement, la toute puissante première dame se sent charmée par des esprits vengeurs, veut venger ses aïeux et retrouver à tout prix le rang et les privilèges dont les pouvoirs passés l’avaient privée. De cette manière, elle s’est déclarée seule princesse survivante du roi Mashira, retenu par l’Histoire de nos pays comme le roi des Bahutu. Elle réclame le trône pour régner sans partage sur la terre des ancêtres.
En effet, poursuit notre lecteur, le père d’Agathe, Gervais Magera, de la lignée des Abagesera, descendant de Nyamakwa, roi du Bushiru, lointain descendant de Mashira, fondateur historique fantomatique du royaume hutu en Afrique – ancêtre hypothétique immortalisé par l’ethnocentrisme comme celui qui régnait sous l’apanage des Bahutu dans le Rwanda primitif – fut détrôné sans manière par Mortehan, résident du Rwanda lors de la réforme catastrophique contre les Bahutu dite abusivement administrative de 1925 à 1930.
Enivrée par le pouvoir et son autoritarisme, elle se déclara être Eve, mère biologique de tous les Hutus du Rwanda, du Burundi et du Kivu. Quant à son mari et cousin germain dit « Kinani », l’invincible, elle lui trouva un strapontin, elle l’éleva au titre « d’Adam » ». Il était tellement obsédé par la hutuité qu’il en devint son défenseur acharné notamment dans le projet de la création de l’autochtonie des Hutus au Rwanda et au Burundi (Abaturarwanda, Abenegihugu, Abanabademokarasi) et l’Institut bantou, idée chère au Président Omar Bongo. Au cours de leurs apparitions publiques, Adam et Eve des Grands lacs portaient au cours de leurs apparitions publiques, le titre de « Ababyeyi » (parents) dont le monde connaitra hélas leur tragique fin de carrière, sans avoir dotés le Rwanda, ni le calme, ni la paix dont ce pays avait pourtant besoin
Au Burundi, pays des croyants et dont les fantasmes lui sont fertiles, un miracle pareil est en train de se produire. Une femme aux allures d’Eva Duarte de Perón, - María Eva Duarte de Perón, dite Evita, est une personnalité politique argentine. Seconde épouse du président Juan Perón, elle est devenue un mythe et une icône de l’Argentine du XXème siècle - sans doute envoutée par des esprits vengeurs et de convulsions répétitives, s’est autoproclamée à la tète d’un parti politique (Uprona) pour libérer le peuple burundais dont on ne sait encore de quoi ni de contre qui.
Toujours est-il que notre Agathe locale, notre Eve, pourrions-nous rajouter, ne manque pas de ressemblances avec Agathe la voisine. Origine rurale et montagnarde, dont les ancêtres bazirankende étaient de fervents défenseurs du culte « wamala » assez répandu dans le Buha sud. Ambitions démesurées, mêmes ressentiments nourris, prononcés et partagés contre les mesures prises par le Résident Ryckmans, esprit contestataire et frondeur, agressivité quotidienne et enfin relais fidele de l’autorité en place.
La voisine fut emportée par une nasse qu’elle avait elle-même tissée contre ses soi-disant ennemis par une poignée de fidèles qui monopolisaient tous les pouvoirs politiques, économiques, un véritable gang mafieux, une véritable organisation criminelle, faisant assassiner les opposants et contrôlant tout le réseau du trafic import-export. Rien de cet ouragan qui s’est abattu sur le Rwanda n’émeut notre Eve locale, ni n’en ébranle. Elle, elle est hypnotisée, dorlotée, chouchoutée, bisou bisoutée et parfois pour passer le temps, elle saute à la corde (son jeu préféré) avec ses apôtres, en chantant « Tu es Pierre et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise Cndd » et en souhaitant la bonne cohabitation avec les ancêtres, elle entonne une prière d’intercession « Tu es, Seigneur, mon espérance, jamais je ne serai déçue même au delà de 2015 »
Notre lecteur se demande alors ce qu’on peut attendre de la classe politique burundaise, servie par ailleurs par une opinion publique non éduquée, dans un pays à la fois instable et convoitée, pour sa richesse et sa situation stratégique dans la région des grands lacs. Les magouilles financières a répétition, le chômage, la disette chronique (Busoni), la pénurie alimentaire artificielle et la montée incessante des prix entretenue par les « happy few » de la classe politique burundaise (honorables, vénérables, formidables, rarissimes excellentissimes de Kigobe), la paupérisation, n’ont conduit à aucun des changements dans le choix des priorités par ces mêmes responsables. Au fait, que peut-on attendre de ces leaders politiques déjà anonymes, qui s’illustrent par un gout à l’absurde et à l’autodestruction ? Conclut notre lecteur.
Burundi - Justice
Le tribunal de résidence Ngagara reçoit l’affaire de la succession Rwayongwe et les occupants de ce site.
Bujumbura, le 14 mai 2014(Net Press) . C’est ce matin que 19 personnes qui occupent le site Kinyankonge et la succession Rwayongwe, représentée par sa fille, Mme Christine Rwayongwe, devraient comparaître au tribunal de résidence de Ngagara. C’était sur convocation de cette succession qui, visiblement, possède tous les papiers attestant que ce terrain de 8 ha appartient à feu Edward Rwayongwe. 19 personnes devaient être entendues à la barre mais tous n’ont pas répondu présents. Le président du siège a d’abord entendu un certain Moussa Gahungu qui a vendu des terrains à des personnes dont Dieudonné Niyuhire qui était présent. Apparemment sans papiers, M. Gahungu a dit que son beau-frère dit Foma lui a légué un terrain obtenu du Mwami en 1956. Le vieux Foma a bien précisé qu’il ne possède aucun papier puisque la guerre les a emportés.
Christine Rwayongwe qui plaide à la place de son père a montré tous les papiers attestant que cette parcelle de Kinyankonge a été octroyée à son père par la commune Mutimbuzi en 1976. A entendre le déroulement du procès, ceux qui ont cultivé ce terrain l’ont fait pendant différentes crises car la partie plaidante à pu montrer que des autorités de l’heure ont ordonné d’aller défricher la forêt puisqu’il pouvait s’y cacher des malfaiteurs et de ce fait, ils s’y sont installés d’office et illégalement. Et pendant tout le temps de son vivant, M. Rwayongwe n’a jamais cessé de le signaler par écrit à qui de droit comme l’a pu montrer Christine Rwayongwe à la cour.
C’est dans ce sens que des individus profitant du manque de parcelles, ont acheté à ces gens et préfèrent aller chercher les papiers par après comme on a pu le constater chez M. Niyuhire qui a donné un acte de notoriété photocopié datant de 2009 alors qu’il a indiqué qu’il a acheté la parcelle à Moussa Gahungu en 2000. La partie de Christine Rwayongwe précise alors que ceux qui achètent ce terrain sont de gens ayant des postes juteux au pouvoir actuel et se basent sur leur place pour le faire.
Signalons que la cour administrative s’est retirée de cette affaire disant que les parcelles appartiennent à la population et c’est pourquoi la succession Rwayongwe a préféré se rabattre sur le tribunal de résidence de Ngagara. Entre temps, il se pourrait que l’autorité de viabilisation aurait déjà octroyé le marché de viabilisation à un prénommé Gordien qui avait soumissionné l’année passée parmi tant d’autres. La question que l’on peut se poser donc est de savoir si on peut commencer à viabiliser un terrain encore en litiges.
Burundi – Malvesations économiques.
Parcem interpelle les autorités à prendre des mesures administratives pour redynamiser le Fonic.
Bujumbura, le 14 mai 2014 (Net Press). Lors d’une conférence de presse animée ce matin, le président de l’association parole pour le réveil des consciences et l’évolution des mentalités (Parcem) a indiqué que des mesures administratives s’imposent afin de lutter contre la mauvaise gestion du Fond national d’investissement communal (Fonic).
En effet, explique M. Faustin Ndikumana, plus de 270 millions de Fbu ne sont pas justifiés après analyse de la passation et gestion de marchés car certains d’entre eux sont octroyés gré à gré en dehors de la loi et ne respectaient pas le seuil de 5 millions de Fbu. De plus, a souligné M. Faustin Ndikumana, les fonds pour la gestion du personnel ont été eux aussi augmentés et sont passés de 450 millions à 1 milliards de nos francs.
C’est pourquoi, précise le président du Parcem, des mesures administratives s’imposent pour que les coupables soient punis. Il demande également qu’un audit externe soit effectué afin de connaître la réalité sur cette mauvaise gestion su Fonic
Burundi – Onu - Sécurité
Le Burundi à l’agenda du conseil de sécurité des Nations unies
Bujumbura, le 14 mai 2014 (Net Press). A travers un communiqué de presse qui nous est parvenu hier, le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies au Burundi, Parfait Onanga-Anyanga, s’adressera au Conseil de sécurité aujourd’hui, 14 mai 2014, dans le cadre des rapports réguliers au conseil sur la situation au Burundi. Selon ce communiqué, cette session sera également marquée par l’intervention du ministre burundais de l’intérieur, Edouard Nduwimana. Les deux responsables interviendront via téléconférence depuis Bujumbura.
Cette session s’inscrit dans le cadre de la résolution 2137 (2014) qui demande au représentant spécial de mettre au point un plan de transition d’ici au 15 mai 2014. Pour rappel, ladite résolution prolonge jusqu’au 31 décembre 2014 le mandat du Bnub et prie le secrétaire général de préparer la transition du Bnub et le transfert des responsabilités appropriées à l’équipe de pays des Nations Unies d’ici la fin de l’année.
Le plan de transition du Bnub vient d’être finalisé dans le cadre d’un processus consultatif et inclusif qui a associé le Bureau, le système des Nations Unies, le Gouvernement burundais et des partenaires internationaux, réunis au sein du groupe de direction de la transition mis en place à cet effet.
Selon toujours ce communiqué, ce plan porte, entre autres aspects, sur « les contours du soutien de la communauté internationale au Burundi, en particulier en ce qui concerne le transfert des fonctions actuellement exercées par le Bureau dont la nécessité s’imposerait après son retrait ».
Burundi – Politique.
Quand Denis Karera prêche péniblement pour sa cathédrale
Bujumbura, le 14 mai 2014 (Net Press) . Il s’agit du président de la ligue des jeunes Imbonerakure qui s’est exprimé hier soir peu après minuit 30 minutes, au micro de notre consœur de Rfi Sonia Relais, celle-là même qui, en compagnie de Serges Nibizi de la radio publique africaine, fut bloquée pendant plus de 5 heures par ces milices du parti au pouvoir à Marangara au Nord du pays, en fin d’après-midi le vendredi 9 mai 2014.
Toutes les tentatives des autorités administratives et policières locales de les laisser continuer leur voyage restèrent improductives, jusqu’à ce qu’un ordre venu directement de la présidence de la République persuade ces miliciens qui, visiblement, constituent un état dans un état, à les laisser libres de leur mouvement.
Denis Karera a passé toute l’interview à prêcher pour les siens, niant toutes les accusations portées contre son mouvement, qu’il s’agisse de celles contenues dans le rapport onusien sur la distribution des armes aux Imbonerakure, de leurs entraînements en République démocratique du Congo, des violences politiques auxquelles ils se livrent contre les opposants…, bref il a passé tout le temps à nier l’évidence. A suivre ses dénégations, il ne restait plus qu’à ce qu’il affirme que ce ne sont pas les Imbonerakure mais les jeunes gens de l’Uprona ou du Msd qui ont bloqué le véhicule à bord duquel voyageait l’envoyée spéciale de « la Radio Mondiale » dans notre pays.
Mais surtout, toutes ses affirmations s’inscrivaient dans une logique du pouvoir actuel désormais connue de tous. En effet, lorsque les combattants de ce mouvement sont en quelque sorte « attrapés la main dans le sac » en train de commettre des actes délictueux, ceux qui les ont poussés dans ce sens ont l’habitude de répondre que ce sont « des cas isolés et individuels » et que par conséquent, il faut qu’ils en répondent « à titre personnel ».
Ce à quoi un magazine local très connu avait répondu ironiquement il y a quelques semaines que, malheureusement pour le pouvoir, « ces cas isolés » ont tendance à se généraliser dans tout le pays.
Burundi – Sénégal - France - Elections
Il y a 100 ans jour pour jour, un député noir faisait son entrée au Palais Bourbon
Paris, le 14 mai 2014 (Net Press) . Le dimanche 13 mai 1914, les élections législatives qui se déroulèrent en France, virent pour la première fois l’élection d’un député noir. Il s’appelait Blaise Diagne et avait mené une excellente campagne électorale, promettant de se battre de toutes ses énergies lors des séances à l’hémicycle du Palais Bourbon, pour que les quartiers de sa circonscription soient approvisionnés en eau potable.
L’honorable Diagne n’était pas un Français de souche, mais bel et bien un noir né Sénégalais, contemporain de Victor Hugo, puisqu’il naquit en 1872, qui avait acquis la nationalité française via une disposition en vigueur à l’époque qui n’existe plus aujourd’hui. En effet, le pouvoir colonial avait sélectionné à Dakar et à Saint-Louis, l’actuelle et l’ancienne capitale (jusqu’en 1957) du Sénégal, 3 communes bénéficiant d’un statut spécial de « citoyenneté française », dont celle où le député fut élu il y a un siècle jour pour jour.
Burundi – Nigéria – France – Sécurité - Humanitaire
Deux ex-premières dames de France au secours des 200 adolescentes nigérianes
Paris, le 14 mai 2014 (Net Press) . Carla Bruni Sarkozy et Valérie Trierveiller, respectivement épouse de Nicolas Sarkozy et ex-épouse de François Hollande, viennent de plaider à leur tour en faveur des 224 jeunes adolescentes kidnappées et détenues en otage par la secte islamiste du Nord du Nigeria Boko Haram.
Elles sont intervenues hier ensemble, persuadées que leur appel pour la libération des jeunes filles aurait un impact médiatique garanti, en raison de leur statut d’ex-premières dames de France, ce qui fut réussi au-delà de toute espérance.
En effet, les deux mamans ont suivi l’exemple de la première dame des Etats-Unis, Mme Michèle Obama, que son président de mari a exceptionnellement laissé prononcer à sa place le discours hebdomadaire que tous les présidents américains adressent à la Nation tous les samedis.
Elle a su trouver des mots justes et émouvants pour condamner la barbarie inhumaine et rétrograde de la secte islamiste qui a promis de réduire en esclave les petites filles dont certaines n’ont pas encore atteint 10 ans et qui a promis de les offrir en « mariage au plus offrant » !!