Bujumbura, le 19 mai 2014 (Net Press) . Trois jours à peine après son incarcération à la prison centrale de Mpimba, le président de l’Aprodh fait l’objet d’une vive attention particulière tant de la communauté nationale qu’internationale, tellement le motif de sa privatisation de la liberté paraît aux uns et aux autres très disproportionné par rapport à l’ « infraction » qui lui est reprochée, si infraction il y a eu.
Depuis son incarcération, on a enregistré la réaction de la ligue Iteka et de l’association espoir pour la promotion du leadership Epl (cfr Net Press d’avant hier). C’est aujourd’hui le tour de l’observatoire pour l’action gouvernementale (Oag) qui indique qu’après avoir donné les preuves de ses allégations sur l’entrainement militaire qui est en train d’être effectué en Rdc par les jeunes affiliés au parti au pouvoir, la justice, au lieu de vérifier les faits allégués, a pris l’option de le séquestrer, sans doute pour dissuader d’autres initiatives tendant à lever le coin de voile sur ces opérations qui n’augurent qu’un lendemain incertain pour le Burundi. Pour l’Oag, Pierre-Claver Mbonimpa est sans nul doute victime de son courage et de sa détermination à dénoncer toute velléité de menace pour la paix, la stabilité et l’Etat de droit.
Face à tout cela, l’Oag demande au gouvernement de libérer immédiatement et sans conditions M. Pierre-Claver Mbonimpa, de faire diligence pour mener des enquêtes approfondies et indépendantes sur les allégations en rapport avec les entraînements paramilitaires effectués à l’Est de la Rdc, etc. A la société civile, l’Oag demande de rester vigilante pour dénoncer tout acte de violation des droits humains et de coopérer avec le gouvernement dans sa quête de la vérité au sujet des prétendues activités d’entraînements paramilitaires de jeunes burundais en Rdc.
Enfin, l’Oag demande à la communauté internationale de mettre rapidement en place une commission internationale d’enquête sur ces présumées activités d’entrainement paramilitaires organisées à l’intention des jeunes Imbonerakure du parti Cndd-Fdd, et de continuer à assister le Burundi particulièrement en cette cruciale période préélectorale.
Burundi – Terres et autres biens
Expulsion pour la 1ère fois dans la ville de Gitega des occupants « illégaux » de 3 maisons par la Cntb.
Gitega, le 19 mai 2014 (Net Press) . Pour la première fois depuis qu’elle a été créée, la commission « terres et autres biens » (Cntb) va procéder bientôt à 3 expulsions d’occupants jugés « illégaux » des maisons acquises après les massacres des intellectuels hutu en 1972. La commission en a déjà averti les concernés et comme dans la plupart des cas, les décisions de Mgr Séparion Bambonanire sont très controversées parce qu’entourées d’une totale opacité synonyme d’injustices.
Ainsi, une des personnes en voie d’être poussée à l’expropriation, un brave père de famille, affirme que l’ancien propriétaire de la maison l’avait déjà vendue ainsi que toute la parcelle avant la catastrophe d’il ya 42 ans. Il ajoute que des témoins encore en vie peuvent l’attester et c’est pourquoi il exige que si son expulsion devait être confirmée, le minimum est que le nouvel acquéreur ou la Cntb lui rembourse tout l’argent qu’il a déboursé pour la construction d’une autre villa en lieu et place de l’ancienne maison complètement vieille datant de cette période.
Burundi - Enseignement
Jubilé d’argent du lycée Mwaro en présence d’un de ses anciens professeurs loin d’être n’importe lequel.
Mwaro, le 19 mai 2014 (Net Press) . C’est hier dimanche 18 mai 2014 que le lycée Mwaro a commémoré son jubilé d’argent (25 ans) en grandes pompes, en partie parce que les cérémonies ont été honorées par la présence du 1er vice-président de la République, M Prosper Bazombanza, qui exerça les fonctions de professeur à deux reprises à cet établissement secondaire, avant d’accéder à la charge actuelle de numéro deux de l’exécutif.
Le directeur du lycée a tracé son historique à l’intention des invités, rappelant dans quelles conditions difficiles il débuta et quels sont les objectifs qu’il entend atteindre pendant les années à venir.
25 ans après, les locaux sont trop exigus par rapport aux effectifs actuels en nette augmentation d’une année à une autre. Ainsi, le dortoir qui, en 1989, était conçu pour abriter 500 élèves internes, en abrite aujourd’hui un millier, ce qui cause d’énormes difficultés pour l’usage des sanitaires. Enfin, parmi les autres invités, d’honneur figuraient l’actuel ministre de l’intérieur, Edouard Nduwimana et celui de la défense nationale et des anciens combattants, le lieutenant –général Pontien Gaciyubwenge.
Burundi - Société
L’Amepci souhaite que soit réhabilitée la mémoire des victimes du Nord du pays.
Bujumbura, le 19 mai 2014 (Net Press). L’association pour la mémoire et la protection de l’humanité contre les crimes internationaux Gira Ubuntu (Amepci en sigle) a émis le vœu hier dimanche, pour que les victimes emportées par les différents événements sanglants qui ont jalonné l’histoire de notre pays soient réhabilitées par des gestes concrets. Les événements auxquels il a été fait allusion sont notamment ceux de 1972, ceux de Ntega et Marangara en 1988 ainsi que les massacres qui ont suivi le meurtre de Melchior Ndadaye le 21 octobre 1993.
En province Muyinga, une des communes qui a le plus souffert est celle de Rugari où la zone qui porte le même nom a vu périr 30 personnes, tous des enseignants ainsi qu’un prêtre qui était curé d’une paroisse. Les membres de l’Amepci ont également demandé que les victimes de cette période ne soient plus qualifiées de « criminels » (abamenja), une appellation en vogue il y a 42 ans.
Enfin, il a été souhaité que l’on tente d’identifier les fosses qui contiennent leurs restes afin qu’elles soient fleuries et surmontées de croix, pour que des cérémonies de levée de deuil définitive soient organisées.
Burundi – Droits de l’homme
Les droits de l’homme réduits à leur plus simple expression en commune Burambi
Bururi, le 19 mai 2014 (Net Press) . La distribution des armes réelles ou supposée aux Imbonerakure ne pose pas seulement des problèmes à Pierre-Claver Mbonimpa, le président de l’Aprodh mais aussi à certains citoyens de la commune Burambi en province Bururi.
On se souvient que lorsque ces révélations ont été faites pour la première fois et transmises directement dans un rapport confidentiel à New York, le représentant spécial des Nations-Unies précisait qu’il les avaient obtenues auprès des sources sûres de certaines communes de la province Bururi au Sud du pays.
Même un ancien grand séminariste, Jean-Claude Nizigiyimana, se trouve actuellement sous les verrous dans ce dossier. Car, ce jeune homme qui a échoué sur son chemin vers le sacerdoce est sous les arrêts uniquement pour avoir été entendu dans un bistrot à des heures avancées de la nuit, évoquer vaguement des armes à feu qui auraient été distribuées aux miliciens du Cndd-Fdd, et ce, peu avant que le rapport onusien ne fasse grand bruit.
Burundi – Confessions religieuses
La Vierge Marie ne devrait pas être l’objet des controverses entre catholiques et protestants
Bujumbura, le 19 mai 2014 (Net Press) . C’est ce qu’a déclaré hier dimanche l’abbé Nicolas Niyonizigiye du diocèse de Bururi mais qui suit actuellement la faculté de psychologie à l’université « Lumière » de Bujumbura. Sur cette femme considérée comme « exceptionnelle » par l’Eglise Catholique Romaine en tant que « Mère de Dieu », presque toutes les églises protestantes trouvent que le Vatican « en fait trop » dans tous les hommages que ses fidèles lui rendent, certaines sectes évangéliques qui pullulent actuellement ici et là allant jusqu’à affirmer qu’elle n’est guère différente des femmes ordinaires que l’on croise chaque jour dans les rues.
En réaction à ces positions, l’abbé Niyonizigiye a retourné ceux qui voient les choses de cette manière contre eux-mêmes et plus précisément contre leurs maîtres à penser, à savoir Martin Luther (1483-1546), Jean Calvin (1509-1564) et Ulrich Zwingli (1484-1531), tous les trois que l’Histoire présentent comme des grands réformateurs religieux protestants.
Nicolas Niyonizigiye a cité quelques-uns de leurs ouvrages dans lesquels ils reconnaissent que la Vierge Marie, en tant que Mère du Messie, fut une Femme hors pair et qu’elle a gardé toute sa virginité jusqu’à sa mort, ce qui est presque la position de l’Eglise catholique de Rome. Au passage, il les a traités avec un peu de mépris, les décrivant comme « des gens sans études » incapables de faire la lecture de l’histoire et qui s’improvisent pasteurs du jour au lendemain parce qu’ils se promènent la bible dans les mains.
Burundi - Environnement
Ir Nduwayo demande aux journalistes de transmettre le message sur l’importance de la biodiversité
Bujumbura, le 19 mai 2014 (Net Press) Dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Amélioration de l’efficacité du système de gestion des aires protégées pour la conservation de la biodiversité au Burundi » et la célébration de la journée internationale de la biodiversité, le ministère de l’eau, de l’environnement, de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme a organisé ce matin un atelier de formation et de sensibilisation des journalistes.
Selon Ir Jean Claude Nduwayo, qui a ce ministère dans ses attributions, le choix des journalistes pour cette formation est que ces derniers ont un rôle capital dans la sensibilisation de la population. Et d’ajouter que ce sont des personnes qui ont une voix qui porte loin à travers tout le pays. Selon lui, si les journalistes s’investissent dans la conservation de la nature, de la biodiversité et des écosystèmes, il y aura une réussite car eux ont une voix qui touche tout le monde. Il demande aux journalistes de les aider à transmettre le message sur l’importance de la biodiversité, ce qui les aidera à protéger l’environnement.
Au cours de son allocution, le ministre de l’environnement a souligné que depuis 2000, le 22 mai de chaque année, le monde entier célèbre la journée internationale de la biodiversité. Cette année, la journée sera célébrée à l’échelle planétaire sous le thème la « Biodiversité insulaire ». Le Burundi ne disposant pas d’îles, le thème retenu est : la « Biodiversité et ses services pour le développement durable ». Il interpelle donc tout un chacun de faire de son miex pour que la biodiversité soit une pièce motrice au service de la nation et du peuple burundais.
Au moment où la saison sèche approche, Ir Nduwayo demande à l’endroit de la population, à l’endroit de tout burundais et à toutes personnes qui vivent dans notre pays en général, de stopper la mauvaise coutume de brûler, de penser toujours aux feux de brousse. A ses yeux, quand la saison sèche commence, il faut qu’ils sachent les méfaits que font les feux de brousses.
Pour lui, si on l’on considère cette année, l’on constate que la saison sèche a été prématurée, que le sol n’est plus fertile. Ce sont les méfaits dus aux changements climatiques. Et ces derniers sont dus à la destruction de la nature, des forets et de la biodiversité. Il interpelle tout un chacun à ne plus songer à cacher le malfaiteur. Il faut que tout le monde soit conscientisé.
Burundi – Rwanda – Droits de l’homme - Justice
La police rwandaise rejette les accusations de Hrw
Kigali, le 19 mai 2014 (Net Press) . Le porte-parole de la police rwandaise a réagi ce dimanche aux affirmations de Human Rights Watch selon lesquelles des personnes innocentes croupissent en prison pour des raisons politiques, parce qu’elles sont soupçonnées d’appartenir aux milieux de l’opposition.
Au contraire, a-t-il démenti, des enquêtes minutieuses rondement menées indiquent bel et bien qu’ils font partie d’un groupe de comploteurs intérieurs et extérieurs qui ont juré qu’ils ont l’intention d’en finir avec le pouvoir de Paul Kagame.
Ces accusations du gouvernement de Kigali ne sont pas nouvelles, car depuis presque 4 ans, chaque fois que des grenades sont lancées dans la capitale rwandaise en faisant des morts ou pas, la police procède à des arrestations de personnes qui ne sont pas en odeur de sainteté avec le régime de Paul Kagame.
Est directement mise en cause l’opposition extérieure tutsi, dont les leaders les plus connus se sont réfugiés en Afrique du Sud, Faustin Kayumba en tête et un deuxième, Patrick Karegeya, qui a été assassiné dans la nuit du 31 décembre 2013 dans sa chambre d’hôtel à Johannesburg.
Mais le pouvoir y ajoute également l’opposition intérieure hutu qui se réclame toujours de Mme Victoire Ingabire, qui croupit en prison, après sa tentative manquée de se mesurer à Paul Kagame lors de la présidentielle que ce dernier remporta haut la main en septembre 2010, un mois après la réélection contestée par l’Adc Ikibiri de Pierre Nkurunziza pour un second mandat.
Burundi – France - Politique
40 ans jour pour jour après son élection, Valéry Giscard d’Estaing finit tranquillement ses jours à l’académie française.
Paris, le 19 mai 2014 (Net Press) . Le 19 mai 1974, Valéry Giscard d’Estaing était élu de justesse 3ème président de la Vème République en France comme successeur de Georges Pompidou décédé le 2 avril de la même année d’une forme rare d’un cancer du sang. Il avait comme Challenger au second tour François Mitterrand, qui prendra sa revanche 7 ans plus tard le 10 mai 1981 et restera jusqu’à ce jour le seul président français à avoir obtenu et achevé 2 mandats de 7 ans chacun.
Valéry Giscard d’Estaing tentera à plusieurs reprises de « succéder à son successeur » comme il le confia à des intimes quelques jours après sa défaite, mais il n’y parviendra jamais, car il trouva toujours sur sa déroute Jacques Chirac pour l’en empêcher, bien qu’il ait été son premier ministre de 1974 à 1976.
Sa dernière tentative de retourner à l’Elysée eut lieu à la présidentielle de 1995 qui vit la victoire de son ennemi de toujours, l’ancien maire de Paris. Il publia une brochure qu’il intitula « Dans 5 ans, l’an 2000 » mais qui n’intéressa guerre personne. Dès lors, il décida d’aller ruminer sa rancune contre Chirac à l’académie française où, à 88 ans révolus cette année, il finira certainement ses jours.