Bujumbura, le 21mai 2014 (Net Press) . A travers son communiqué de presse, l’association réseau des citoyens probes (Rcp) indique qu’elle a appris avec affliction la détention du président de l’Aprodh. Elle souligne que le président de l’Aprodh dénonçait sans réserve mille et une violations des droits de l’homme, mais que les gros et petits poissons pointés du doigt ne subissent aucun interrogatoire.
Pour la Rcp, étant donné que le président de l’Aprodh a présenté des éléments qui devraient servir de base d’enquête judiciaire et uniquement dans l’intention de donner la piste aux organes de l’Etat habilités à diligenter les enquêtes, il n’y a aucune raison qui justifie son emprisonnement. Pour cette association donc, le président de l’Aprodh a joué pleinement son rôle de défenseur de droits de l’homme pour prévenir en temps utiles les dégâts, une fois que le réseau préétabli n’est pas démantelé.
Ainsi, le Rcp voit que le traitement réservé au doyen des défenseurs des droits de l’homme burundais est une manifestation à peine voilée d’une volonté de vengeance et d’humiliation, laquelle humiliation risque de se retourner contre les mêmes agents ainsi que notre Nation toute entière. Il précise qu’ils sont convaincus que ce genre de traitements constitue un des éléments sur lesquels les Nations du monde évaluent le Burundi qui peut se retrouver avec des robinets fermés à cause d’une série d’injustices qui visent les défenseurs des droits de l’homme.
C’est pourquoi, souligne ce communiqué, le Rcp constate que l’emprisonnement du président de l’Aprodh est un caractère ébahissant et salissant vis-à-vis des Burundais et des étrangers qui croyaient que le pays pourrait savourer les délices d’une paix retrouvée péniblement.
Pour toutes ces raisons, le Rcp demande à la justice de libérer inconditionnellement le président de l’Aprodh pour continuer à redorer l’image de notre pays et démontrer son indépendance sujette à discussions. Au président de la République, il lui est demandé de mettre en place une commission ad hoc pour la véracité des faits, de prononcer un discours d’apaisement à la nation burundaise en général, et aux défenseurs des droits de l’homme en particulier. Aux défenseurs des droits de l’homme, il leur est demandé de conjuguer leurs efforts dans l’accomplissement d’une tâche louable d’être la voix des sans voix.
Burundi – Justice – Droits de l’Homme
Acat Burundi contre la détention de Pierre-Claver Mbonimpa
Bujumbura, le 21 mai 2014 (Net Press) . A travers une déclaration de ce matin, l’action des chrétiens pour l’abolition de la torture, Acat, se dit avoir appris avec consternation l’arrestation, puis l’emprisonnement de Pierre-Claver Mbonimpa, président de l’Aprodh et défenseur des droits de l’homme au Burundi, en date du 16 mai 2014. Elle est également préoccupée par les révélations de ce poids lourd dans le domaine des droits de l’homme, faisant état d’une éventuelle formation militaire de jeunes Burundais dans la partie orientale de notre grand voisin de l’Ouest.
Elle condamne fermement les agissements de la justice qui semblent avoir des motifs politiques et se sent préoccupée par la détérioration des droits des défenseurs des droits de l’homme qui ne cessent d’alerter l’opinion sur une éventuelle distribution d’armes aux jeunes appartenant à des partis politiques et dont l’objectif est de verser le sang des Burundais. Acat – Burundi considère ces acharnements judiciaires comme des moyens d’intimidation des acteurs de la société civile.
Elle exhorte les autorités burundaises à prendre des mesures nécessaires pour la libération immédiate et sans condition de Pierre-Claver Mbonimpa et de protéger toutes les victimes d’intimidations et de harcèlements judiciaires suite à leurs révélations au peuple burundais du projet macabre qui ne vise qu’à ramener la population dans les violences et dans la guerre. Acat – Burundi demande au gouvernement de punir sévèrement toutes les personnes qui seraient impliquées dans la distribution des armes, dans l’entraînement militaire des jeunes et dans le harcèlement des défenseurs des droits de l’homme. Elle demande enfin à la communauté internationale de garder un œil vigilant en particulier sur le harcèlement de Pierre-Claver Mbonimpa et de toutes les victimes d’informations qui font état de la distribution des armes aux jeunes.
Burundi – Education.
Les responsables de l’enseignement primaire et secondaires jouent un rôle important pour lutter contre l’abandon des filles.
Bujumbura, le 21 mai 2014 (Net Press) . C’est ce matin que l’association des Mamans célibataires pour la paix et le développement (Amc), a organisé une campagne de sensibilisation à l’intention des directeurs provinciaux de l’enseignement, des représentants des enseignants et autres acteurs de la société civile sous le thème : « Impact de l’abandon scolaire des filles ».
En effet, la représentante légale de l’Amc, Mme Pamela Mubeza, a fait savoir que des rapports provenant des différentes directions provinciales de l’enseignement montrent que des milliers de filles ne sont pas à l’école et des conséquences qui en découlent sont très nombreuses. Elle a cité entre autres la grossesse non désirée, la pauvreté pour la famille de l’enfant et par conséquent, pour tout le pays.
Mme Pamela Mubeza a alors indiqué qu’elle trouve lacunaire les lois qui ont été mises en place pour faciliter la réintégration des filles-mères dans les écoles, puisque ces dernières touchent une seule catégorie de personnes (filles-mères), alors que pour punir, on devrait punir toutes les catégories confondues.
Ainsi, elle a expliqué que pour que la réintégration d’une fille qui a mis au monde soit bénéfique pour elle, il faut que les autorités habilitées la laisse faire un choix de l’école qu’elle désire fréquenter elle-même, et que les enseignants ne la stigmatisent pas.
Quant à Mme Eulalie Nibizi, elle a bien précisé que tous les acteurs de l’éducation sont interpellés pour lutter contre le phénomène de l’abandon scolaire des filles puisque ces dernières sont aussi nécessaires au développement de l’économie nationale.
Burundi – Bonne Gouvernance
Est-ce qu’il y a la volonté et le pouvoir pour mettre en application Snbglc ? S’interroge M. Ndikumana
Bujumbura, le 21 mai 2014 (Net Press) Dans le but d’évaluer le processus d’adoption du cadre légal de lutte contre la corruption, l’Ong locale parole et action pour le réveil des consciences et l’évolution des mentalités (Parcem), a organisé ce matin une réunion d’évaluation de la mise en application de la stratégie nationale de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption (Snbglc) en son axe de « Lutte contre la corruption ».
Le consultant Faustin Ndikumana a fait savoir que des consultations ont été menées à travers un atelier de décembre 2012, à l’issue duquel est sorti le document d’orientations politiques et techniques en vue de la mise en œuvre du programme de réforme du cadre légal de prévention et de répression de la corruption et infractions connexes. Ce document loge actuellement à la présidence de la République depuis octobre 2013.
Parcem se demande alors ce que les services de la présidence de la République sont en train de faire avec ce document. Car, ce dernier contenait toutes les contributions des experts, de la société civile et des représentants de l’administration. Il se demande également comment ce document est en train d’être traité pour réserver un traitement rapide et pour accélérer à ces réformes. Est-ce que la volonté et le pouvoir sont-ils là pour mettre en application ce document ? Car, qui peut, peut ne pas vouloir ou qui veut, peut ne pas pouvoir.
Pour le consultant Ndikumana, à voir l’état de la mise en application de la Snbglc dans son axe : « lutte contre la corruption », en considérant les actions prioritaires pour une lutte efficace contre la corruption, le chemin à parcourir reste long. Il a fait savoir que la période de mise en application s’étale de 2011 à 2015, elle va bientôt toucher à sa fin. Le budget du ministère de la bonne gouvernance s’éleve à plus de 13 milliards et l’opérationnalisation de la Snbglc n’a reçu qu’une petite somme de 200.000.000 fbu.
Il se demande si ce retard est expliqué par l’insuffisance de volonté politique ? Aussi, les autorités, ont – elles la capacité ou la volonté d’appliquer le contenu de la stratégie ? Selon lui, l’axe de la lutte contre la corruption doit enfin de compte impulser d’autres axes. Parcem interpelle la conscience de chacun pour apporter une part de solution à cette problématique.
En concluant, M. Ndikumana se demande quel bilan ils vont présenter auprès des partenaires et des bailleurs de fond qui exigent de renforcer la bonne gouvernance pour un déblocage potentiel et éventuel des appuis pour un pays qui en a besoin comme de Burundi.
Burundi – Politique.
L’optimisme issu de la rencontre d’hier entre les acteurs politiques risque d’être de courte durée.
Bujumbura, le 21 mai 2014 (Net Press) . La quasi-totalité des réactions qui ont été enregistrées après la rencontre d’hier entre les différents acteurs politiques burundais empreintes de beaucoup d’optimisme, ont toutes les malchances de n’être que de courte durée, au regard des expériences antérieures malheureuses.
D’une part, aucun pouvoir sur le continent africain n’admet jamais qu’il y a l’intention d’organiser des élections dans l’opacité et la tricherie. D’autre part, tous les textes sont généralement bien rédigés par les dirigeants à l’intention des opposants, ce n’est que lorsqu’ils sont confrontés à l’épreuve des faits que les difficultés surgissent.
Ainsi, en ce qui concerne le Burundi, le premier test interviendra lorsqu’une des formations politiques de l’Adc Ikibiri voudront tenir des réunions, que ce soit en comité restreint ou en assemblée générale élargie.
Une autre raison qui ne pousse guère à l’optimisme, ce sont les divisions des partis politiques en branches rivales qu’Edouard Nduwimana a refusé d’en accepter la responsabilité, affirmant que ce sont les formations politiques elles-mêmes qui en sont comptables, et non personne d’autre. Or, pour ne prendre que l’exemple de l’Uprona, tout le monde sait parfaitement que sans la désignation de Mme Concilie Nibigira à sa tête par le ministre de l’intérieur, ce parti serait toujours uni sous la présidence du seul homme reconnu par ses instances, à savoir, M Charles Nditije.
Burundi – Bonne Gouvernance
L’élaboration des budgets de l’Etat est une affaire de tout burundais
Bujumbura, le 21 mai 2014 (Net Press) . L’observatoire de l’action gouvernementale (Oag), a organisé ce matin à l’hôtel Source du Nil, un atelier de réflexion sur l’adéquation des budgets publics aux programmes de développement afin de sensibiliser les hauts cadres de l’administration publique et les représentants de la société civile sur l’élaboration des budgets publics qui tiennent compte des programmes de développement du Burundi.
Pour Me Godefroid Manirambona, président de l’Oag, au Burundi, l’élaboration des budgets de l’Etat ou des entités décentralisées est parfois considérée comme une affaire des responsables de l’administration politique ou communale. Alors que dans le contexte de transparence budgétaire, le processus d’élaboration de mise en œuvre et de l’évaluation de l’impact des budgets requiert la participation de la population. Pour lui, ce débat s’inscrit dans le cadre de la promotion du dialogue entre la société civile, les institutions et l’administration publique sur le suivi budgétaire et la gestion des finances publiques.
Quant au professeur Gilbert Niyongabo, consultant, l’objectif de cette analyse n’est pas de revenir sur les objectifs du Cslp II mais de mesurer la cohérence entre les actions prioritaires du Cslp II et les budgets nationaux déjà exécutés et le budget de l’Etat en cours (2014). Ce document (Cslp II) est fondé sur quatre axes stratégiques, notamment le renforcement de l’état de droit, la consolidation de la bonne gouvernance, la transformation de l’économie burundaise pour une croissance soutenue et créatrice d’emplois et la gestion de l’espace et de l’environnement pour un développement durable garant de la protection des ressources naturelles du pays. Pour lui, au lieu de se concentrer sur le 3ème axe, on devrait plutôt se concentrer sur le 2ème axe car, ce dernier apporte plus de ressources pour un développement durable.