Bujumbura, le 24 mai 2014 (Net press) . C’est hier vendredi que le président de la République a promulgué la loi sur la commission « vérité et réconciliation » qui avait été votée par les seuls députés du parti au pouvoir le Cndd-Fdd, en l’absence de leurs collègues de l’Uprona, du Frodebu Nyakuri et ceux de la communauté des Batwa.
La réaction des leaders de l’Uprona non-membres des institutions a été immédiate dès ce samedi et un homme comme Tatien Sibomana, a qualifié la promulgation de « non événement » car contraire à la lettre et l’esprit des accords d’Arusha.
En effet, a-t-il expliqué, les « Arushéens » ont toujours estimé que tout ce qui devait permettre le retour et la consolidation de la paix au Burundi devait être inclusif. Or, la loi qui a été voté et qui vient d’être promulguée est d’un unilatéralisme sans précédent. M. Sibomana affirme que le Cndd-Fdd vient de faire de la Cvr « sa chose », en quelque sorte sa propriété personnelle à laquelle personne d’autre n’a le droit de regard, bref, il vient d’emprunter un chemin sans issue qui ne va mener les Burundaises et les Burundais nulle part.
Burundi - Education
Abraham Mbonerane rassurant….
Bujumbura, le 24 mai 2014 (Net press) . Il s’agit du président de la commission du concours national, édition 2014 qui, la semaine dernière, se montrait fort inquiet de l’insuffisance des véhicules pour acheminer les colis et le personnel superviseur vers les centres du concours. Ce qui avait poussé notre rédaction à fustiger les chefs de service (directeurs de département) qui refusent de céder les véhicules de l’Etat mis en leur disposition, alors qu’ils appartiennent au patrimoine gouvernemental qui doit être disponible en permanence lorsque l’intérêt public l’exige.
Ce samedi cependant, le président de la commission s’est montré plus rassurant, en se montrant moins pessimiste qu’il y a quelques jours. Il a promis que le concours national aura lieu coûte que coûte le mardi prochain, car tout ce qui est nécessaire pour sa tenue est fin prêt (ou presque). La seule province sur les 17 que compte le pays qui est encore déficitaire en moyens de déplacement est celle de Cankuzo, mais là aussi tout est en train d’être mis en œuvre pour que le problème soit résolu.
Burundi – Education - Anniversaire
Début des préparatifs pour le jubilé de diamant du Lycée Bukeye.
Muramvya, le 24 mai 2014 (Net Press) . « Nos provinces se font de plus en plus baptiser pour devenir des Chrétiens. Ils n’acceptent plus d’avoir des filles sans éducation ». Cette phrase fut prononcée le 1er novembre 1928 par Mgr Julien Gorju à la fête de la Toussaint et soulignait la volonté du premier Evêque envoyé au Burundi bien avant, Mgr Antoine Hébert Grauls qui arrivera 20 ans plus tard, de créer des écoles de qualité pour filles, volonté qu’il mettra lui-même à exécution en 1941.
Cette année –là, ce fut la fondation du Lycée Notre-Dame de l’Annonciation de Bukeye qui dans deux ans, soit en 2016, va fêter en grandes pompes son jubilé de diamant. C’est ce qu’espère la directrice actuelle, la révérende Sœur Marie-Victoire Nyabenda, au cours d’un entretien téléphonique qu’elle a eu hier vendredi avec un membre de la rédaction de Net Press.
L’objectif de l’ancien dignitaire ecclésiastique a été pleinement atteint, a-telle affirmé, car même l’administration centrale du ministère de tutelle reconnaît que ce lycée est celui qui, par rapport aux autres établissements d’enseignement secondaire pour filles, se caractérise bon an mal par des performances intellectuelles appréciables et par une bonne éducation pour de futures épouses, de futures mamans et de futures femmes de ménage.
Et ce n’est ni Mme Odette Kayitesi, ministre de l’agriculture et de l’élevage, ni Mme Rose Gahiru, en charge de l’enseignement primaire et secondaire, ni Mme Immaculée Nahayo, un moment ministre des droits de l’homme, ni encore moins Mme Pascasie Minani, épouse d’un homme loin d’être n’importe lequel Sylvestre Ntibantunganya, qui diraient le contraire, elles qui ont usé leurs jupons sur les bancs de ce lycée.
C’est pour assurer la réussite de cette fête qui s’annonce grandiose qu’une assemblée générale regroupant toutes les anciennes de cet établissement secondaire géré par les sœurs de Bene-Teresia est prévue ce dimanche 25 mai 2014 à partir de 11 heures à la Cathédrale Régina Mundi dans la salle dédiée à « Jérusalem », la ville trois fois sainte de l’Etat d’Israêl, la capitale de l’Etat Hébreux depuis 3000 ans, dixit Benyamin Netanyahou au début de cette année.
Burundi – Jeunesse - Politique
Préparation des états généraux des mouvements de jeunesse sur fond de divergences entre M Rukara et la Jrr.
Bujumbura, le 24mai 2014 (Net Press) . Le médiateur burundais, M Mohamed Rukara, a reçu hier les représentants des mouvements de jeunesse affiliés aux partis politiques, dans la perspective des états généraux qui regrouperont la jeune burundaise dans toute sa diversité.
Sans que l’on sache si l’Omboudsman aurait trouvé un terrain d’entente avec ceux qui ont représenté la jeunesse révolutionnaire Rwagasore (Jrr) – ce qui serait surprenant -, on se souvient qu’il y a à peine deux semaines, ceux qui se disaient être les représentants légitimes de ce mouvement autrefois affilié au parti Uprona, ont formulé des récriminations à l’encontre de M Rukara.
Ils lui reprochaient d’avoir reçu dans son cabinet de travail des soi-disant délégués de la Jrr non reconnus par ce mouvement. Même si les choses n’ont pas été dites explicitement, on a senti dans les propos tenus, la contamination à la jeunesse révolutionnaire Rwagasore des disputes entre les pro-Charles Nditije et pro-Concilie Nibigira. Comme cette dernière sait très bien qu’elle n’est pas acceptée à la tête du parti par une fraction importante de la Jrr, Mohamed Rukara, pur produit du Cndd-Fdd, a dû s’entretenir avec les représentants des jeunes choisis par elle-même, parce qu’ils sont en odeur de sainteté ave le parti au pouvoir.
Burundi - Elections
Onelop-Burundi, préoccupé par le bon déroulement des élections de 2015
Bujumbura, le 24 mai 2014 (Net Press) . Conscient de son rôle d’observatoire qui privilégie les méthodes scientifiques de travail, l’Observatoire national des élections et des organisations pour le progrès (Onelop-Burundi) a organisé ce matin un mini-atelier sur le rôle de l’observation électorale dans la prévention des contentieux électoraux.
M. Gilbert-Bécaud Njangwa, Coordinateur général de l’Onelop-Burundi, a fait savoir que l’Onelop-Burundi a été créé le 10 mai 2013 avec comme principale mission d’œuvrer à l’avènement d’une société harmonieuse et démocratique, caractérisée par la tolérance, l’intégrité, fondée sur le respect des droits de personne humaine ainsi qu’à la promotion de la justice sociale, source de l’unité, au sein de laquelle la bonne gouvernance est traduite dans la réalité.
Selon lui, après l’expérience électorale de 2010, considérant la bourrasque de contradictions, d’accusations mutuelles gravissimes et la tension entre divers acteurs politiques qui ébranle notre pays en ce moment même à la veille des élections de 2015, il est légitime de se demander si le déroulement des prochaines élections ne sera pas jalonné de contentieux de tous genres. C’est pourquoi, comme l’a indiqué le Coordinateur général de l’Onelop-Burundi, cette rencontre a été organisée dans cette période où la plupart des citoyens se posent de graves et légitimes interrogations quant au bon déroulement des élections de 2015.
Pour M. Njangwa, il vise à poser les fondements d’une électorale professionnelle, neutre et honnête qui se base sur les méthodes scientifiques de travail, seule garantie d’un processus électoral exempt de contentieux délétères. Au cours de ces assises, les principes fondamentaux d’une bonne observation électorale ont été exposés. De même, les outils scientifiques que leurs observateurs et superviseurs utiliseront ont été montrés et expliqués en long et en large.
Il a souligné que le présent atelier n’est qu’un prélude aux formations en séries qu’ils vont organiser en faveur de tous les observateurs électoraux de l’Onelop-Burundi. Ainsi, dans la même foulée, l’Onelop-Burundi organisera des activités d’éducation civique électorale des citoyens, autre facteur déterminant dans le bon déroulement de tout processus électoral. M. Njangwa a bien précisé que ces activités se feront sous forme de fora régionaux de sensibilisation sur les enjeux du fichier électoral, de la nécessité pour tout citoyen en âge de se faire octroyer sa carte d’identité nationale, des émissions radiophoniques, des spots radiodiffusés et télédiffusés, des caravanes de sensibilisation, des débats dans les lycées et dans les Universités ainsi que dans divers lieux.
Burundi – Confessions religieuses - Société
La femme au cœur de la vie familiale, estime l’abbé Nicolas Niyonizigiye
Bujumbura, le 24 mai 2014 (Net Press) . Quelles leçons tirer du mois de Marie en train de toucher à sa fin ? Telle est la question qui était posée ce samedi à ce prêtre originaire du diocèse et de la province de Bururi, à tout juste une semaine de la fin du mois marial, celui de mai, à ne pas confondre avec celui du Rosaire qui est le mois d’octobre. Ils ont cependant en commun, chez les fidèles de l’Eglise Catholique Romaine, d’être l’occasion de concentrer leur attention et leurs prières sur la Vierge Marie Mère de Dieu, par la récitation du chapelet beaucoup plus souvent qu’ils ne le faisaient auparavant.
La principale leçon que l’abbé Niyonizigiye a tirée de ce mois est que la femme doit être au cœur de la vie familiale. Elle doit être la préoccupation permanente de son mari, et, citant les Saintes Ecritures (le livre des Proverbes notamment), il a même parlé d’ « embrassades sur sa poitrine » que doit lui faire son mari. Il en a alors déduit que dans notre pays, à l’occasion des fêtes à caractère social (mariages, levées de deuil, dots------) il n’est pas supportable qu’une femme voit son mari embrasser très chaleureusement d’autres femmes rencontrées sur place, alors qu’il ne le fait jamais avec la même intensité pour elle. Faites donc attention chers messieurs ! Vaste programme !
Burundi – Rwanda – France - Génocide
Laurent Fabius et Paul Kagame ensemble hier à Libreville
Libreville, le 24 mai 2014 (Net Press) . Une poignée de main chaleureuse qui n’est pas passée inaperçue hier dans la capitale gabonaise, fut celle entre le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius et le chef de l’Etat rwandais, le général-major Kagame. La poignée de main a été suivie par un entretien que les observateurs sur place ont qualifié d’« extrêmement cordial », ce qui n’est pas du tout anodin.
En effet, depuis la commémoration du 20ème anniversaire du génocide rwandais de 1994, un certain froid diplomatique s’était installé entre Paris et Kigali, suite à une interview que le numéro un rwandais venait d’accorder à l’hebdomadaire « Jeune Afrique ».
Il affirmait, sans mâcher ses mots, que la France avait eu une part de responsabilité directe dans ce qui s’est passé dans son pays, du 7 avril au 4 juillet 1994, où entre 800.000 et 1.000.000 de Tutsi et Hutu modérés furent systématiquement éliminés, dans ce que les historiens considèrent désormais comme « le second génocide du 20èmesiècle » après celui des Juifs qui coûta la vie à 6 millions d’entre eux par la volonté d’Adolf Hitler de 1940 à 1945.
Et comme la France est connue pour être un des rares pays occidentaux qui n’aime pas qu’on lui rappelle son passé lorsqu’il est taché de sang, elle avait immédiatement réagi très vivement, en annulant sa présence à Kigali où elle devait être représentée par une délégation conduite par Mme Christiane Tobira qui venait d’être reconduite dans ses fonctions de ministre de la justice par François Hollande.
Mais le gouvernement rwandais avait interdit lui aussi l’ambassadeur de France à Kigali d’assurer « le service minimum », celui de déposer une gerbe de fleurs au mémorial des génocide construit au centre de la capitale ».
Burundi – Rdc – Pays Bas – Justice.
Germain Katanga condamné à 12 ans d’emprisonnement par la Cpi
La Haye, le 24 mai 2014 (Net Press) . La cour pénale internationale de La Haye vient de prononcer son premier verdict contre un justiciable congolais (Kinshasa), du nom de Germain Katanga. C’était hier 23 mai 2014 et cet homme a été jugé responsable des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité par les juges de la Cpi, des crimes commis en 2003 à Ituri, une localité située dans la province du Nord-Kivu à l’Est de la République démocratique du Congo.
L’instruction du procès a duré pas moins de 3 ans parce qu’il a fallu réunir le maximum de preuves et de témoignages pour que sa culpabilité ne fasse guère de doute. Des témoins directs ont été acheminés de la Rdc à La Haye pour l’accabler, et il sera difficile à ses avocats qui ont aussitôt interjeté appel, de défendre leur client, tellement les faits qui pèsent sur ses épaules sont graves.
Il a ordonné entre autres le meurtre de paisibles citoyens, uniquement « coupables » de posséder des biens (beaucoup d’argent ou de très belles villas) avant de s’en emparer. Il faut souligner cependant que des 12 ans de réclusion auxquels il vient d’être condamné, il en a déjà purgée 7 et qu’il devrait donc recouvrer sa liberté en 2019, et c’est pourquoi certains ont trouvé le verdict un peu clément.
Burundi – Vatican - Diplomatie
Le Pape en Israël à partir de ce samedi
Jérusalem, le 24 mai 2014 (Net Press) . C’est Shimon Pérès, le président israélien et non Benyamin Netanyahou, le premier ministre, qui a insisté pour que le Pape François visite l’Etat Hébreux à partir de ce 24 mai 2014. Son vœu le plus ardent est qu’à 91 ans révolus et avant la fin de son mandat le mois prochain, il ait serré la main du chef de l’Eglise Catholique Romaine, en tant que son homologue et chef de l’Etat le plus minuscule de la planète, le Vatican avec une superficie totale de…44 hectares !!
Mais c’est sur le plan sécuritaire que cette visite (ou ce pèlerinage) préoccupe beaucoup les autorités israéliennes, car le Souverain Pontife n’est pas le bienvenu en terre hébraïques. Outre le reproche classique double fois millénaire fait aux Juifs par les chrétiens d’avoir mis à mort Jésus sur une croix comme un vulgaire criminel, il y a aussi les divergences sur le Cénacle où le Pape va célébrer la messe, ce qui a beaucoup vexé les Juifs orthodoxes ultrareligieux. En effet, les descendants d’Abraham considèrent ce lieu comme leur propriété exclusive parce qu’il renferme les restes du plus grand souverain de l’histoire de leur pays. Mais les catholiques affirment depuis toujours que le roi David, en tant qu’ancêtre de Jésus, est le patrimoine commun des chrétiens et des Juifs.