Bujumbura, le 27 juin 2014 (Net Press) . Ce matin, la présidente de l’Uprona reconnue par le ministre de l’intérieur a animé une conférence de presse où, globalement, elle s’est exprimée sur le congrès convoqué par Charles Nditije, le président légitime de l’Uprona puisqu’il est reconnu par les Badasigana.
De façon globale, elle a indiqué qu’au regard du temps matériel qui nous sépare des élections, le congrès de l’Uprona ne peut pas se tenir. Pour elle donc, la structure du parti doit rester comme tel jusqu’au terme des élections de l’année prochaine. Elle a en outre indiqué qu’elle n’a pas besoin de médiateurs car tous les Upronistes se connaissent et que quand ils se rencontrent, ils discutent sans aucun problème.
Cependant, les informations à notre disposition indiquent que Mme Concilie Nibigira aurait eu une injonction de la part du ministère de l’intérieur d’organiser conjointement le congrès du parti avec l’autre partie. Il aurait été demandé à Charles Nditije de surseoir à son congrès prévu le 29 juin 2014 pour voir dans quelle mesure le congrès pourrait se tenir dans deux semaines au plus tard.
Au cas où ce congrès pourrait se tenir, le remaniement ministériel serait inévitable et il serait surprenant que Prosper Bazombanza et son équipe pro-Concilie gardent leur postes. Pauvre premier vice-président !
Burundi – Justice – Droits de l’Homme
L’affaire Mbonimpa devant le tribunal de grande instance
Bujumbura, le 27 juin 2014 (Net Press) . Selon des informations en provenance de sa défense, le président de l’Aprodh, Pierre-Claver Mbonimpa, comparaîtra vendredi le 4 juillet 2014 au tribunal de grande instance, après 49 jours de détention préventive, ce qui coïncide au vendredi vert initié par la société civile depuis son incarcération. Il est prévu que cette séance commence à 9 heures mais connaissant l’emploi du temps des services judiciaires, ce timing ne peut pas être respecté. Cependant, pour ceux qui veulent s’y rendre, il est mieux de respecter cette heure car, au regard de la personnalité même de Pierre-Claver Mbonimpa et de la couleur de son affaire, la police peut compliquer les choses.
Rappelons que Pierre-Claver Mbonimpa est détenu depuis le 16 mai 2014 à la prison centrale de Mpimba. Il a été arrêté à l’aéroport international de Bujumbura dans la nuit du 15 mai alors qu’il se rendait à Nairobi pour participer à une conférence internationale. Il a alors passé le reste de la nuit dans les cachots de la police judiciaire à Jabe, dans la commune urbaine de Bwiza avant d’être transféré à la prison centrale.
Il est accusé d’atteinte à la sécurité intérieure et extérieure du pays pour avoir porté à la connaissance de l’opinion d’éventuelles formations paramilitaires des jeunes proches du pouvoir organisées par le gouvernement Cndd-Fdd en Rd Congo. Plusieurs organisations tant politiques qu’apolitiques ont demandé à ce qu’il y ait des enquêtes neutres pour confirmer ou infirmer les propos du président de l’Aprodh, une requête que le gouvernement en place n’a jamais voulu mettre en exécution, prétextant que ce n’est pas nécessaire.
Pierre-Claver Mbonimpa a été arrêté sur l’ordre du substitut du procureur de la République en mairie de Bujumbura, Salvator Ndayiziga, connu sous le sobriquet de Nyamizi.
Burundi – Sécurité
Une femme retrouvée morte dans Rusaka
Mwaro, le 27 juin 2014 (Net Press) . Une femme du prénom de Concilie a été retrouvée morte hier à son domicile en fin d’avant-midi sur la colline Gasenyi, zone Makamba de la commune Rusaka dans la province de Mwaro. Selon les premières informations recueillies sur place, elle était en conflit presque permanent avec son mari, Côme Mbogoye, ancien militaire en retraite.
Les mêmes informations poursuivent en indiquant que cet homme avait l’habitude de dire qu’il va se débarrasser d’elle un jour. La police et l’administration se sont dépêchées sur place pour constat et le mari a été appréhendé en compagnie de son neveu du prénom d’Egide, puisqu’ils auraient été aperçus en train d’évacuer le corps de la défunte du lieu du crime vers l’intérieur de sa maison. L’enterrement a eu lieu hier même dans l’après-midi. Le médecin provincial y est passé également pour des raisons d’autopsie. Il aurait trouvé du sang au niveau de la tête de la victime d’après toujours les informations. Mais ces dernières sont à prendre avec des pincettes car le rapport de l’autopsie est toujours transmis à la police et non à la population.
Les deux hommes ont été enfermés dans les cachots de la police à Mwaro pour des raisons d’enquête. Les premiers éléments indiquent que ce jour-là, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase a été le refus de la femme à son mari de vendre le haricot qu’elle venait de récolter. Signalons que cette dame était une agricultrice modèle et son mari l’aurait prise de force après qu’elle eut envoyé ses travailleurs dans les champs munis du fumier.
Burundi – Droits de l’homme
Oui, l’indépendance politique avec une justice non indépendante
Bujumbura, le 27 juin 2014(Net Press) . C’est ce qu’indique Pacifique Nininahazwe, président du Focode après 42 jours d’incarcération de Pierre-Claver Mbonimpa, président de l’Aprodh et activiste des droits de l’homme qui se donne corps et âme pour aider des gens opprimés de toute tendance que ce soit. C’est regrettable qu’après 52 ans d’indépendance, des gens continuent à subir des injustices de toutes sortes alors que pour le cas de cet activiste, il a voulu sauver le pays du calvaire en dénonçant ce qui se faisait pour perturber la sécurité, a fait savoir M. Nininahazwe ce matin. Il a souligné qu’au lieu de faire des enquêtes et punir les auteurs de ces forfaits, les autorités se sont rabattues sur ce défenseur. Il dit alors qu’au sein des organisations du vendredi vert, ils sont consternés par cet état des lieux.
Il tenait à signaler aussi que les pétitions que ces organisations ont initiées seront clôturées le mercredi le 2 juillet 2014 et remis au président de la République, au Bnub, à l’Union africaine et à l’ambassade de la Rdc, le vendredi de cette même semaine. Puisque l’affaire Mbonimpa va être entendue le 4 juillet 2014, Pacifique Nininahazwe demande aux magistrats qui siègeront d’oser dire le droit uniquement rien que le droit malgré tout pour que le détenu soit libéré puisqu’il est en train de subir l’injustice qui ne dit pas son nom. Pour ces organisations, ils sont en train de voir comment le vendredi vert soit aussi applicable à d’autres prisonniers qui subissent l’injustice de ce pays car il y a en a nombreux du genre.
Pour le même dossier, Me Armel Niyongere, avocat de M. Mbonimpa, se dit satisfait que ce dossier soit fixé le 4 juillet 2014 au tribunal de grande instance de Bujumbura à 9 heures. Il a encore une fois affirmé qu’ils sont prêts à défendre le dossier puisque les preuves sont bien réunies. Il demande que des baffles sonores soient installés lors de l’audience pour que le public entende la vérité sur l’affaire.
Burundi – Nations Unies – Droits de l’Homme
M. Simonovic demande au gouvernement de respecter pleinement les droits civils et politiques
Bujumbura, le 27 juin 2014 Net Press . Apres son séjour au Burundi, le sous-secrétaire général adjoint de l’Onu aux droits de l homme, M. Ivan, M. Simonovic, félicite les autorités pour les avancées du pays depuis la signature de l Accord d Arusha en 2000 et depuis sa dernière visite.
Par sa déclaration, M. Simonovic est profondément préoccupé par les croissantes atteintes aux droits à la liberté d’expression, de réunion et d’association pacifiques, en particulier l’interdiction de réunions publiques et manifestations prévues en conformité avec la nouvelle loi sur les rassemblements publics. Il est aussi préoccupé par la forte augmentation des autres formes de violence à motivation politique. A titre illustratif, il a ciblé le cas des Imbonerakure et pour ce, il demande au gouvernement de respecter pleinement les droits civils et politiques et de faire en sorte que les auteurs de violences politiques soient tenus responsables. C’est le meilleur moyen d’éviter la violence avant les prochaines élections, dixit M. Simonovic.
En effet, le Burundi se prépare pour les élections de l’année prochaine, une attention particulière doit être portée au respect intégral de la liberté d’expression, y compris pour les journalistes et les défenseurs des droits de l’homme. La violence liée au processus électoral doit être empêchée et le harcèlement des adversaires politiques ne doit pas être toléré. Ce sont là des conditions préalables pour des élections libres et équitables en 2015 et pour que les résultats soient acceptés par tous, ajoute-t-il.
Quant a la question concernant le processus de justice transitionnelle, il est essentiel que la future loi sur la commission vérité et réconciliation soit inclusive, impartiale, compétente et indépendante et qu’il existe un large consensus sur les commissaires. Et seule une telle commission peut produire un rapport crédible et faciliter la réconciliation.
Le sous-secrétaire général adjoint de l’Onu aux droits de l’homme lance un appel au gouvernement pour qu’il mette en place un climat de confiance a travers un dialogue ouvert avec les membres de la société civile et il condamne fermement les cas de harcèlement des membres de la société civile et il appelle le gouvernement à empêcher et à en punir les auteurs.
Burundi - Société
Les membres de la Cvr devraient être des hommes intègres ne provenant pas des partis politiques
Bujumbura, le 27 juin 2014 (Net Press) . C’est ce que dit le consultant Claude Ndemeye sur demande de l’Acat-Burundi qui a fait une étude sur la commission vérité réconciliation (Cvr) dont la loi a été déjà promulguée par le président de la République. Les accords d’Arusha n’ont pas été tenus en compte en la matière puisque cette commission devrait prévoir un tribunal spécial pour la répression des crimes et les membres devraient aussi provenir aussi bien de l’interne que de l’externe, a laissé entendre M. Ndemeye.
Des hommes qui ne proviennent pas des partis politiques et qui trouvent la crédibilité de différents acteurs de la vie du pays sont mieux indiqués, renchérit-t-il. La loi actuelle donc ne prévoit pas dans quelle couche des instances du pays d’où ces membres trouvent horizon, déplore le consultant. Il a alors fait savoir que l’étude vise à aider l’Etat pour revoir ce qu’il s’était engagé à faire à la face du monde et mettre sur place une Cvr réconciliatrice entre les Burundais.
Burundi - Commerce
L’Abuco-Ti Burundi recommande à l’Etat d’adopter des textes d’application de la loi sur la concurrence
Bujumbura, le 27 juin 2014 (Net Press) . L’Association burundaise des consommateurs-Transparency international Burundi (Abuco-Ti Burundi), en collaboration avec Consumer unity et trust society (Cuts international), avec le soutien de Trade mark East Africa, ont l’intention de mettre en œuvre un projet intitulé « Accélération de la mise en œuvre de la politique de concurrence dans les pays de la Communauté Est Africaine.
Le projet vise à évaluer les défis dans la mise en œuvre de la politique de concurrence dans chacun des Etats de la communauté, leurs impacts négatifs sur les économies de la région et se servir de cette preuve pour promouvoir un environnement favorable afin de soutenir la mise en œuvre effective des différentes législations en matière de concurrence au niveau national et régional à travers l’engagement multipartite.
Ce matin, l’Abuco-Ti Burundi a organisé une réunion de restitution des résultats de l’étude sur les perceptions et les connaissances en matière des lois et des politiques pouvant entraver la concurrence et sur la documentation des cas de pratiques anticoncurrentielles au Burundi.
L’assistant du ministre du commerce, de l’industrie, des postes et du tourisme, M. Gérard Nduwingoma, a indiqué que la récente adhésion à la communauté est africaine qui est intervenue après son entrée dans le Comesa est une opportunité pour le Burundi. Les facilités de commerce qui sont dans le cadre de l’intégration régionale vont pousser les personnes et les entreprises à s’approvisionner à moins cher et accroître leurs parts de marché. Et d’ajouter que les entreprises burundaises sont appelées à opérer de plus en plus dans un champ qui dépasse les frontières nationales.
Dr Jean Marie Barambona, professeur à l’Université du Burundi (UB), qui a fait un exposé sur l’état des lieux de la concurrence au Burundi, a fait savoir que le droit de la concurrence vise à encourager un marché libre et ouvert, à garantir des conditions de concurrence justes et équitables à tous les acteurs du marché, à maximiser la protection du consommateur, et enfin à assurer la transparence et l’équité dans les procédures réglementaires.
Toutefois, souligne Dr Barambona, le niveau de concurrence entre les entreprises est ignoré par les répondants (60%). 67% des répondants pensent que le niveau d’accès aux produits et services, le prix, le choix et leur qualité augmente positivement en fonction de la concurrence. 59% des enquêtés croient que les pratiques anticoncurrentielles s’exercent à un niveau très élevé. Presque la moitié des répondants considèrent que les pratiques anticoncurrentielles sur les prix sont fréquentes au Burundi. 55% estiment que la concurrence dans le secteur des télécommunications est très élevée. Le secteur de l’énergie est méconnu par la population dont une infime partie en bénéficie (9%). 72% des consommateurs enquêtés ont accès à des produits avec possibilité de négocier les prix en fonction de la qualité. 74% des répondants ignorent l’existence de la loi de 2010 portant régime juridique de la concurrence.
Pour ce, Dr Barambona recommande à l’Etat d’adopter des textes d’application de la loi sur la concurrence. Aux investisseurs privés et consommateurs, il leur recommande de dénoncer les cas de pratiques anticoncurrentielles par des actions judiciaires ou auprès de la commission. Aussi, changer de mentalités et comprendre que c’est dans l’intérêt de tous que les acteurs opèrent sur un marché.
Burundi - Santé
Ce ne sont que des ambassadeurs de notre centre, indique Christine Rwayongwe
Bujumbura, le 27 juin 2014 (Net Press) . Ces ambassadeurs sont Mme Suzanne Pesak, l’épouse de l’administrateur directeur général de la Brarudi et Mme Tineke Hiemstra, l’épouse du directeur régional de la Heineken. Cette région couvre le Burundi, le Rwanda, le Congo, le Nigeria, l’Afrique du Sud, le Kenya, l’Egypte, la Tunisie, l’Algérie, la Sierra Leone et l’Ethiopie. Elles ont visité ce matin le centre de kinésithérapie et rééducation fonctionnelle (Ckrf) dirigée par Mme Christine Rwayongwe.
Selon l’épouse de l’Adg de la Brarudi, l’objet de cette visite est de montrer à Mme Hiemstra les activités de ce centre financé par la Heineken Africa Foundation (Haf). Après cette dernière, les deux hôtes de marque éprouvent un sentiment d’espoir et de fierté. Elles comptent alors s’investir beaucoup dans la recherche des moyens pour assister le Ckrf.
De son côté, la directrice du Ckrf, Mme Rwayongwe se réjouit que l’épouse du responsable de la région susmentionnée ait eu le courage de faire un tel déplacement pour s’enquérir de la situation dans laquelle son centre travaille. Pour elle, c’est un signe témoignant la volonté de la Heineken Africa Foundation à soutenir davantage le centre. Elle salue aussi la contribution de Mme Suzanne Pesak à faire connaître le centre de kinésithérapie et rééducation fonctionnelle et à chercher les financements en sa faveur. A titre d’exemple, Mme Suzanne Pesak s’investit beaucoup dans le monitoring du projet de ce centre de kinésithérapie financé par la Haf, nous a expliqué Mme Christine Rwayongwe. Dans le souci de pérenniser et d’améliorer les services rendus par le Ckrf sans le soutien de la Haf ou autre bailleur de fonds, ledit centre a déjà déposé auprès de la Haf un projet d’autofinancement (business plan) qui s’étendra sur la période 2014 – 2016 au cas où cette fondation financerait ce projet d’activités génératrices de revenus.
Rappelons que grâce au financement de la Haf, ce centre dirigé par Mme Christine Rwayongwe parvient aussi à administrer aux personnes vulnérables et vivant avec handicap, des soins gratuits, à prendre en charge leur hospitalisation et leur restauration au sein du centre.
Burundi – Union Africaine - Anniversaire
Retour du président du sommet de Malabo très heureux qu’on ait abordé un sujet qu’il affecte par-dessus tout.
Bujumbura, le 27 juin 2014 (Net Press) . C’est un Pierre Nkurunziza, le sourire aux lèvres, qui est rentré hier du sommet des chefs d’état africains qui se termine ce vendredi dans la capitale de la Guinée Equatoriale, Malabo. Un sommet ordinaire dont un des points à l’ordre du jour était les moyens à mettre en œuvre pour lutter contre l’expansion du djihadisme sur le continent africain.
C’était également pour commémorer le 10ème anniversaire de la création du conseil de paix et de sécurité de l’union Africaine, l’équivalent du conseil de sécurité des Nations-Unies à New York. C’est dans ce cadre également qu’ont été abordés les différents conflits qui gangrènent le continent et illico, la participation des contingents burundais pour y mettre fin que ce soit au Kenya, en République centrafricaine et bientôt au Mali.
S’il était donné au chef de l’Etat de sélectionner les sujets sur lesquels il souhaiterait être interrogé en tout lieu et en toutes circonstances, ce serait incontestablement sur l’intervention de nos troupes en terres étrangères pour éteindre les incendies partout où ils se déclarent. Pas une seule question sur la corruption, sur les Imbonerakure, sur les exécutions extrajudiciaires dont ils se rendent coupables régulièrement, sur la justice entièrement soumise aux ordres du pouvoir exécutif contrôlé du matin au soir par le Cndd-Fdd, etc, bref pas de questions gênantes sur les dures réalités que vivent quotidiennement les 9 millions de Burundaises et de Burundais.
Burundi – Algérie – Brésil - Sport
La presse africaine ivre de bonheur après la qualification de l’Algérie par le 8ème de finale.
Alger, le 27 juin 2014 (Net Press) . La qualification de l’équipe nationale de football de l’Algérie pour les 8èmes de finale de la coupe du monde qui se tient au Brésil a été très largement commentée par la presse africaine de ce vendredi. Pour commencer par les journaux algériens qui sont les plus concernés, on peut lire dans le quotidien gouvernemental « El Moudjahid » que ce fut un événement historique qui a beaucoup réjoui Abdelaziz Bouteflika lui-même malgré son état de santé.
C’est le même sentiment dans les colonnes de « la Tribune », un autre quotidien d’Alger qui a ce titre : « Ils l’ont fait, nos joueurs ! ». Au Burkina Faso, le journal « Le pays » écrit lui aussi que ce fut un exploit historique, et en Guinée-Conakry, le site « Guinée-Conakry Infos » a de la peine à retenir son ivresse de bonheur en écrivant : « on a le droit à la folie » !
Enfin, en France même, « Le Parisien » journal édité dans la capitale comme son nom l’indique, a vu sur les champs Elysées une marée noire d’Algériens vivant dans l’ancienne mère patrie brandissant les drapeaux de leur pays pour fêter, disaient-ils, la victoire de tout un continent.
Burundi – Côte d’Ivoire – France - Politique
La France de Sarkozy et le président actuel de Côte d’Ivoire, les 2 ennemis jurés de M. Gbagbo.
La Haye, le 27 juin 2014 (Net Press) . L’ancien numéro un de Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, détenu dans une prison de La Haye sur ordre de la cour pénale internationale depuis le mois de novembre 2011, est parvenu à accorder une interview à un journaliste ivoirien.
De cet entretien, il ressort une haine viscérale à l’endroit de deux hommes, Nicolas Sarkozy et Alassane Drahmann Ouattara. Le premier est accusé d’avoir utilisé son armée pour aider « les forces nouvelles » de Guillaume Soro, l’actuel président de l’assemblée nationale de Côte d’Ivoire et premier ministre juste après la capture de Laurent Gbagbo, à installer M. Ouattara au pouvoir.
Quant au second, il est toujours considéré par son prédécesseur d’être un président illégitime puisqu’il n’a jamais été élu, car le chef de l’Etat choisi par le peuple ivoirien le 28 novembre 2010, c’est bel et bien lui-même, Laurent Gbagbo.
Par ailleurs, ce dernier en profite pour vilipender en termes très sévères la politique dite « de la Françafrique » qui date de l’ère du général De Gaulle. Il s’agit d’une politique caractérisée par des liens de profondes amitiés personnelles entre les chefs d’Etat français qui se sont succédé à l’Elysée depuis 1958 et ceux des pays de l’Afrique francophone.
Non pas que tous aient été des enfants de chœur, loin de là, et l’exception la plus couramment citée est celle d’Ahmed Sekou Touré, l’ancien président de la Guinée-Conakry, qui osa dire « non » à De Gaulle en août 1958, un non au référendum qu’il proposait à ses anciennes colonies.
On signalera qu’à l’opposé de M. Sékou-Touré, deux « béni-oui oui » à cette Françafrique les plus connus furent Félix Houphouët-Boigny et Omar Bongo Ondimba.