Bujumbura, le 6 juin 2014 (Net Press) . C’est en novembre que les chefs d’état ayant en commun l’usage de la langue française se réuniront à Dakar avec comme un des points importants à l’ordre du jour, la désignation de l’homme (ou de la femme, pourquoi pas ?) qui prendra la succession d’Abdou Diouf comme futur secrétaire général de la francophonie.
Parmi les candidats dont on parle ces derniers jours figure notre ancien président, le major Pierre Buyoya dont on dit qu’il est l’enfant chéri de l’organisation internationale de la francophonie (Oif). En termes de connaissances de la langue de Molière, il s’est fait connaître en publiant un ouvrage intitulé : « mission possible », dont on serait surpris qu’il aurait été vendu à des centaines de milliers d’exemplaires.
Si donc son niveau moyen de la maîtrise du français à l’écrit comme à l’oral peut être un léger obstacle à sa consécration suprême à l’automne prochain, il est un autre sur lequel il a peu de chance d’avoir des concurrents, celui de son curriculum vitae (Cv), qui indique en lettres « kaki » qu’il réussit merveilleusement deux putschs militaires, le 3 septembre 1987 et le 25 juillet 1996.
De tous les pays votants, ce serait le Canada qui, pour cela, serait prêt à opposer son veto, mais d’autres pays comme la France ou la Belgique seraient prêts à fermer les yeux sur ces deux dates maudites aux yeux de l’ancien président pour ne retenir qu’une autre date, elle aussi, figurant sur son Cv en lettres à odeur démocratique, celle du 1er juin 1993.
Ce jour-là, le major se distingua des autres présidents africains, en devenant le premier et le dernier sortant jusqu’à ce jour à accepter sa défaite. Pour cela, il mérite de monter à la plus haute marche du podium de la francophonie pour la plus grande gloriole de l’autre Pierre, celui du Cndd-Fdd qu’on ne présente plus.
Burundi – Economie.
L’Obr présente les recettes fiscales du mois de mai 2014.
Bujumbura, le 6 juin 2014 (Net Press) . A travers un communiqué de presse, l’office burundais des recettes (Obr) fait savoir que les résultats provisoires indiquent qu’il a collecté 40,30 milliards de Fbu en mai 2014 un montant légèrement inférieur par rapport aux prévisions établies pour ce mois (41,05 milliards de Fbu).
Ce communiqué précise que par rapport aux résultats enregistrés à la même époque l’an dernier (37,07 milliards), les recettes accusent une croissance de 3, 23 milliards de Fbu, soit 8,72 %. En chiffres cumulés, on constate que l’Obr a perçu 241,16 milliards de Fbu depuis le début de l’année 2014. Ces chiffres dépassent les prévisions cumulées de 3,59 milliards (+1,51%) et les recettes de l’année passée de 21,07 milliards (+9,72%).
Le même communiqué souligne que l’Obr est donc sur la bonne voie pour collecter en six mois les recettes qui étaient collectées en une année en 2009, avant sa création.
L’Obr présente les chiffres détaillés pour les cinq premiers mois de 2014 ainsi que ceux des années 2011, 2012 et 2013. En effet, pour l’année 2014, ces chiffres sont répartis comme suit : Janvier : 52.139.963.653 Fbu, février : 40.712.310.055 Fbu, Mars : 45.138.771.005 Fbu, Avril : 62.866.260.222 Fbu, Mai 40.304.239.421 Fbu, soit un total de 214.161.544.356 Fbu.
Pour l’année 2013, Janvier : 57.148.284.942 Fbu, Février : 34.728.203.352 Fbu, Mars : 48.916.680.536 Fbu, Avril : 38.890.907.450 Fbu, Mai : 37.071.241.964 Fbu, soit au total 216.854.318.244 Fbu
Pour l’année 2012, Janvier : 53.737.629.723 Fbu, Février : 36.154.125.237 Fbu, Mars : 55.398.780.570 Fbu, avril : 37.101.5050.521 Fbu, Mai : 36.785.248.407 Fbu soit au total 219.177.289.458 Fbu.
Pour l’année 2011, Janvier : 37.853.937.196 Fbu, Février : 30.378.042.502 Fbu, Mars : 55.102.533.604 Fbu, Avril 46.028.565.604 Fbu, Mai : 38.035.549.884 Fbu soit au total 20.739.862.879 Fu
Ainsi, l’Obr réitère son engagement à continuer sa mission de sécuriser les recettes pour la relance de l’économie burundaise et améliorer le climat des affaires au Burundi.
Burundi - Santé
Une campagne de distribution des Miilda du 9 au 13 juin 2014
Bujumbura, le 6 juin 2014 (Net Press). Le Ministère de la santé publique et de la lutte contre le sida a organisé ce matin un atelier média, à l’occasion de la campagne de distribution de la masse des moustiquaires imprégnées d’insecticides à longue durée d’action (Miildas), édition 2014.
Le Dr Jean Népomucène Gahungu, directeur de programme et projet de santé, a indiqué que le paludisme demeure encore aujourd’hui parmi les problèmes majeurs de santé publique et participe à l’aggravation de la pauvreté au Burundi. Selon lui, il est la première cause de morbidité et de mortalité. Cette maladie compte pour 50% des consultations et 45% des hospitalisations (annuaire 2012).
Il a fait savoir que ces dernières années, d’importants efforts et progrès ont été enregistrés dans le cadre du contrôle de la maladie. En matière de la prévention du paludisme, trois campagnes successives de distribution de masse des Miilda pour la couverture universelle ont été organisées entre 2009 et 2011. Les résultats atteints montrent que dans les ménages ayant une moustiquaire, 78% des enfants de moins de 5 ans et 88% des femmes enceintes les utilisent pour se protéger contre le paludisme (selon l’enquête MIS 2012).
Pour maintenir cette couverture, l’usage des moustiquaires est devenu une routine pour les femmes enceintes et pour les enfants de neuf mois. Et comme ces moustiquaires ont une durée de vie maximale de trois ans, le pays s’apprête à faire une campagne de renouvellement. Maintenant, ils viennent de terminer la distribution de bons dans tous les ménages dénombrés lors du recensement de décembre 2013 lesquels bons donneront accès à l’acquisition des Miilda.
Selon Dr Herménégilde Nzimenya, médecin directeur du Pnilp, cette distribution de masse des Miilda est prévue du 9 au 13 juin 2014 et le lancement officiel sera en commune Gahombo, province Kayanza en date du 9 juin 2014. Ainsi, 5.158.410 moustiquaires seront distribuées. 2.141.027 ménages vont bénéficier de ces moustiquaires. Il y aura 1.275 sites de distribution dont 960 fixes et 315 mobiles. Les Miildas seront distribuées sur les sites de prévus, les bénéficiaires doivent se rendre sur les sites proches. La distribution de ces Miildas se fera dans tout le pays. Signalons qu’à la 22ème semaine de cette année, il y a 2.442.882 cas de paludisme et 1.229 décès liés au paludisme.
Burundi - Agriculture
Epitace Bayaganakandi s’insurge contre l’injustice subie par Stevco
Bujumbura, le 6 juin 2014 (Net Press). C’est le président du comité de suivi de Stevico, une entreprise interdite de vaquer à ses activités alors que toutes les démarches avaient été entreprises avant son agrément par les services ayant l’agriculture dans ses attributions, surtout l’Isabu. Cet homme d’affaire indique que le capital social s’élève à 3.200.000.000 Fbu et une autre entreprise s’interpose avec 60 millions de nos francs et va opérer dans la commune de Vyanda. Ces 60 millions peuvent seulement acheter 30 Kg se semence de Stevia.
Le Colonel Bayaganakandi s’insurge contre le refus de la ministre Kayitesi intervenu récemment, disant que Stevico n’a pas d’homologation. Il a rappelé au cours d’une conférence de presse qu’aucune plante cultivée au Burundi ne reçoit l’homologation ici dans notre pays car l’Isabu n’a pas la technicité requise. Mais au contraire, la Stévia est une plante qui est cultivée et homologuée dans le monde et surtout en Chine et même en Afrique.
Selon lui, les pertes sont énormes car les démarches d’installation, des germoirs et des pépinières, l’importation des semences, toutes les activités de semis et de multiplication, location de terrains, la coopération technique, les constructions en cours ont une valeur de plus de 2 milliards de Fbu. Les partenaires chinois et hollandais qui avaient placé confiance en Stevico se voient aussi spoliés de leur action, ce qui est regrettable. Il faut également, selon lui, ajouter un manque à gagner représentant la valeur de la production de la feuille qui était attendue d’ici la fin de l’exercice social, estimée à plus de deux milliards de Fbu en défalquant les dépenses intermédiaires.
Et en plus, la mise en chômage de quelques 400 personnes, une perte sèche pour les associations et particuliers qui avaient conclu des contrats de multiplication de cette semence, est une perte énorme, a fait savoir l’orateur. Il regrette que le gouvernement dit toujours qu’il veut éviter le chômage alors qu’il interdit une entreprise qui devait le faire puisque la Stévia était cultivée dans 10 provinces et bientôt dans tout le pays. A la question de savoir si derrière cela, il n’y a pas d’enjeux politiques, le Colonel indique qu’il peut y en avoir mais que dans ces 10 provinces en 2010, il n’avait pas été élu sauf dans Mwaro et dans Kayanza seulement, mais que lui, il regardait l’intérêt d’un moyen et petit commerçant.
Et d’ajouter qu’au Burundi les électeurs une fois développés, pourraient voir s’ils peuvent lui donner des voix ou pas. Il interpelle alors les décideurs de convaincre Mme Kayitesi afin qu’elle laisse les activités de Stevico continuer puisque ce n’est pas la première fois qu’elle soit hostile à des projets de développement entrepris par cet homme d’affaires.
Burundi – Justice.
Dossier Pierre-Claver Mbonimpa : « Enquête sur le message et non sur le messager » selon Washington
New York, le 6 juin 2014 (Net Press) . Faut-il y voir un conseil, une recommandation ou tout simplement une injonction ? Hier jeudi, l’ambassadeur des Etats-Unis aux Nations-Unies, Mme Samantha Power, a évoqué le dossier judiciaire de Pierre-Claver Mbonimpa, le président de l’Aprodh en termes clairs.
Signalons de prime abord que la personne désignée par le président américain pour représenter la première puissance du monde aux Nations-Unies ressort du commun des ambassadeurs, puisqu’elle a généralement le rang de membre du gouvernement et participe aux séances hebdomadaires ministérielles à la Maison Blanche.
C’était le cas de Susan Rice, la prédécesseuse de Mme Power qui occupe actuellement le poste-clé de conseillère du président pour la sécurité nationale.
« Mener des investigations sur le message et non sur le messager », tel est le point de vue de la Maison Blanche et du secrétariat d’Etat, un point de vue qui, loin d’être un simple avis, est une injonction à laquelle doit répondre positivement le gouvernement burundais.
Au sein de la rédaction de Net Press, nous sommes heureux d’avoir toujours exprimé le même point de vue depuis l’éclatement de cette affaire, en nous demandant qui est-ce qui est plus coupable entre celui qui envoie les combattants de son pays s’entraîner en terre étrangère et celui qui s’en inquiète et le fait savoir.
En ayant à l’esprit que l’avis de l’ambassadrice des Etats-Unis est à prendre plus au sérieux que celui exprimé par le journal de M. Jean-Claude Kavumbagu, on ose espérer que le séjour à Mpimba du président de l’Aprodh n’est qu’une question de quelques 2 ou 3 jours.
Burundi – France - Sécurité
70ème anniversaire du Débarquement en Normandie : l’ingratitude envers les Africains
Paris, le 6 juin 2014 (Net Press) . Pas un seul Africain n’a été invité aux cérémonies commémoratives du 70ème anniversaire du débarquement en Normandie lors de la Seconde Guerre Mondiale, les journaux parus sur le continent noir ce vendredi 6 juin 2014 ont de la peine à retenir leur surprise en ce jour anniversaire.
De tous nos confrères, c’est certainement le site « Guinée Conakry Infos » qui a résumé le sentiment de déception des Africains. « Et pourtant », écrit-il, « c’est l’Afrique qui a offert son sol comme théâtre de combat, c’est l’Afrique qui a offert ses fils comme combattants, et c’est l’Afrique qui a offert ses biens comme contribution à la guerre ».
Et le confrère de poursuivre en estimant que parmi les 800 vétérans invités, quelques-uns parmi « les tirailleurs sénégalais » (=terme générique signifiant tous les combattants africains ayant pris part à la Seconde Guerre Mondiale) auraient dû figurer dedans.