Bujumbura, le 9 juin 2014 (Net Press). Le juge de confirmation de la chambre de conseil de la cour d’appel a décidé de maintenir la détention du président de l’Aprodh, M. Pierre-Claver Mbonimpa à la mi-journée. Cette position du juge n’a pas été une surprise pour l’opinion burundaise pour plusieurs raisons, notamment la position du chef de l’Etat dans la province de Kirundo et récemment quand il était en France. Au Nord du pays, il avait promis de décréter une loi sanctionnant les rumeurs au moment où au pays de Molière et de François Hollande, il avait indiqué que même la liberté a des limites. C’est une preuve supplémentaire que le dossier Mbonimpa est traité ailleurs et non au palais de justice.
Pierre-Claver Mbonimpa devra donc se contenter d’entrer dans le fond de l’affaire dans les différentes instances de Bujumbura. Mais l’on se demande ce qui va être la réaction de nos partenaires financiers qui suivent de près l’évolution de ce dossier. Car, la programmation de cette affaire à la chambre de conseil de la cour d’appel était perçue comme une voie de sortie honorable pour toutes les parties que le pouvoir de Bujumbura n’a pas su saisir.
Burundi – Justice
Le président de l’association Amina dans le collimateur du pouvoir de Bujumbura
Bujumbura, le 9 juin 2014 (Net Press) . Suite à un dossier bloqué pratiquement dans toutes les instances administratives et judiciaires du pays, les membres de l’association des militaires en non activité, Amina, au niveau national, s’étaient donné rendez-vous à Bujumbura dans la capitale pour manifester leur colère. Selon des informations livrées par cette association, tous les pouvoirs qui se sont succédé n’ont jamais cotisé de l’argent pour ces militaires et ils auraient uniquement bénéficié du solde, qui est une somme plus que dérisoire.
Après le calcul, le montant que le gouvernement leur doit serait estimé à plus de 235 millions de dollars, une somme que le gouvernement ne peut pas rendre disponible dans l’immédiat. Pourtant, les membres de l’Amina étaient prêts à discuter avec le gouvernement pour les modalités de remboursement.
Ce matin, les membres de l’Amina étaient donc à la présidence de la République, non pas pour manifester comme ils disent, mais pour exprimer leur colère suite justement à ce dossier que personne ne veut débloquer. Mais la police, comme d’habitude, a investi la place et a appréhendé quelques uns des manifestants, dont Charles Katihabwa, président de l’Amina.
Burundi – Economie.
Bilan des 4 ans par Kieran Holmes à la tête d’une administration fiscale autonome.
Bujumbura, le 9 juin 2014 (Net Press) . Alors que le commissaire général de l’Obr (Office burundais des recettes), M Kieran Holmes est à la fin de son mandat, il a animé une conférence de presse afin de présenter le bilan de ses réalisations durant les 4 ans qu’il a passés à la tête d’une administration fiscale autonome.
En effet, Kieran Holmes a fait savoir que le début des activités n’a pas été facile puisqu’il a rencontré des résistances au sein de la population qui ne voit pas de la même manière la façon dont l’Obr va travailler. Il a aussi indiqué que pour arriver à ce que cette institution soit ce qu’elle est aujourd’hui, des lois et des codes de conduite ont été mis en place.
M. Kieran Holmes se félicite alors que malgré des contraintes, le bilan des recettes collectées est allé crescendo d’une année à l’autre que même pour cette année, seuls les six mois écoulés comptabilisent les recettes fiscales collectées en une année avant la création de l’Obr.
A la question de savoir si cet office a éradiqué la corruption durant ces 4 années d’exercice de Kieran Holmes, il a répondu qu’il a déjà fait un pas très important car même dans le recrutement du personnel de l’Obr la transparence s’impose. Le commissaire général de l’Obr a aussi souligné que la corruption ne peut pas être éradiquée une fois pour toute mais que c’est un travail du jour au jour.
Burundi – Sécurité - Politique
L’administrateur de la commune Giteranyi pointé du doigt par le Frodebu Nyakuri.
Muyinga, le 9 juin 2014 (Net Press) . Une fois de plus, les milices du Cndd-Fdd, le parti au pouvoir, viennent de causer des dégâts en commune Giteranyi de la province Muyinga. C’était au cours du dernier week-end, et le parti Sahwanya Frodebu Nyakuri Iragi rya Ndadaye, dissident du Frodebu nationbal dirigé par Léonce Ngendakumana, avait prévu d’organiser au chef-lieu de la commune une réunion à l’intention de ses militants. Tout en marquant son accord dans un premier temps, l’administrateur communal Laurent Nduwimana, le retira à la dernière minute parce que le terrain sur lequel le rassemblement des militants devait avoir lieu n’était pas disponible.
Et c’est sur ce changement de dernière minute opposant les autorités locales aux fidèles du Dr. Jean Minani que les bagarres furent déclenchées par une quarantaine d’Imbonerakure qui se déchainèrent contre les « Frodébistes-Nyakuristes ». Ceux-ci ont été sérieusement mis à tabac par les miliciens, qui, en plus, cassèrent les vitres de leur véhicule. Du coup, les dirigeants locaux du parti ont décidé de porter plainte contre l’administrateur communal, accusé par eux d’avoir lâché les Imbonerakure contre les militants de leur formation politique. Parallèlement, le gouverneur de la province Muyinga a lui aussi ordonné de mener des investigations, à l’issue desquelles des sanctions sévères seraient prises à l’encontre de quiconque serait reconnu pour avoir eu une part de responsabilité dans les troubles.
Même son de cloche du côté du porte-parole du Cndd-Fdd, Onésime Nduwimana. Il a lui aussi déploré le comportement de ces jeunes à l’égard des militants du Frodebu aile Minani. Il a souhaité que des enquêtes soient menées afin de poursuivre pénalement les auteurs de ces bagarres. Il a rappelé que même le chef de l’Etat avait déclaré, en province Bubanza, de laisser libres les partis politiques (de l’opposition, Ndlr) pour qu’ils s’organisent par rapport aux échéances électorales à venir. La question est alors de savoir qui décide quoi dans ce pays car les miliciens avaient indiqué, lors des bagarres, que le chef de l’Etat n’avait pas encore autorisé le fonctionnement des partis autres que le Cndd-Fdd.
Burundi – Rdc - Sécurité
L’armée burundaise, aurait-elle joué un rôle dans la mort d’une trentaine des membres de la communauté des Bafurero ?
Bujumbura, le 9 juin 2014 (Net Press) . Le porte-parole de la force de défense nationale, le colonel Gaspard Baratuza, a apporté hier un démenti cinglant aux informations impliquant l’armée burundaise dans la mort d’un peu plus de 30 citoyens congolais dont les corps ont été découverts ce week-end à l’Est de la République démocratique du Congo.
Bien au contraire, il a souligné la bonne coopération qui existe entre les forces de sécurité frontalières de part et d’autre de la Rusizi, précisant qu’il y a échange mutuel d’informations en la matière, ce qui exclut a priori qu’il puisse y avoir matière à implication de nos soldats dans la perturbation de la sécurité chez notre grand voisin de l’Ouest.
Et pourtant, les sources proches d’Uvira, une petite ville proche de Gatumba, indiquent que ceux qui ont tué les Bafurero, seraient entre autres les Imbonerakure qui sont signalés depuis des semaines sur le territoire congolais, mais aussi des Congolais kirundophones, des Congolais Banyamulenge et des Congolais Mai-Mai. C’est donc la confusion la plus totale sur les auteurs de ces crimes, en sachant qu’entre la version officielle et la version officieuse, la vérité ne se trouve pas forcément du côté que l’on croit.
Burundi - Politique
5ème anniversaire du Msd sur fond d’accusations contre le pouvoir du Cndd-Fdd
Bujumbura, le 9 juin 2014 (Net Press) . Il y a exactement 5 ans bien remplis qu’Alexis Sinduhije, l’ancien directeur - fondateur de la Radio Publique Africaine « Ijwi ry’abanyagihugu », créait une nouvelle formation politique qu’il baptisa « le mouvement pour la solidarité et le développement » (Msd).
Son porte-parole, Me François Nyamoya, a présenté hier le bilan de l’existence de ce parti, en le résumant sous forme d’une demi-décennie de persécution par le service national des renseignements. Les représentants de ce mouvement ne sont jamais laissés tranquilles partout où ils se trouvent, dans les provinces, dans les communes, dans les zones ou dans la moindre localité du territoire national où ils seraient signalés.
Pas moins de 70 membres de ce parti croupissent actuellement dans les prisons burundaises dont 21 y resteront jusqu’à la fin de leur existence sur terre, a ajouté Me Nyamoya, qui a poursuivi en affirmant qu’aucune langue au monde n’est suffisamment riche en vocabulaires pour souligner le degré d’inhumanité qui caractérise le comportement du régime actuel à l’égard des membres ou sympathisants du Msd.
Depuis 3 mois, a-t-il conclu, ce qui s’est passé le 8 mars 2014 à la permanence du parti sert de prétexte au pouvoir pour arrêter qui il veut et de le traiter n’importe comment, jusqu’à ce qu’on arrache sur son lit d’hôpital un blessé grave du Msd pour le conduire à Mpimba, alors qu’il mériterait des soins à l’étranger.
Burundi – Santé – Justice - Politique
Pour l’ordre des médecins, la place d’un malade n’est pas la prison, mais l’hôpital
Bujumbura, le 9 juin 2014 (Net Press) . Le feuilleton « Roger Muhizi » vient de connaître un énième rebondissement, puisqu’après avoir été extrait de son lit d’hôpital à la clinique Prince Louis Rwagasore pour être conduit à Mpimba, puis de nouveau réadmis dans un autre hôpital, Prince Régent Charles en l’occurrence, il a été à nouveau reconduit à la prison centrale de Mpimba avant-hier.
Et une fois de plus, ce sont des protestations qui fusent de partout et depuis hier, elles émanent d’une organisation non-gouvernementale fort respectée, l’Ordre des médecins du Burundi. A ses yeux, la place de Roger Muhizi, le jeune militant du Msd blessé à la balle par la police lors des bagarres entre les membres du Msd et les forces de l’ordre en date du 8 mars 2014, n’est pas la prison, mais l’hôpital ou tout autre endroit propice au repos sur recommandation des médecins.
Les autorités semblent donc rester sourdes à l’indignation générale suscitée par cette violation extrêmement grave des lois régissant les guerres et les conflits, car tout blessé de guerre doit être totalement respecté dans son intégrité physique jusqu’à ce qu’il soit déclaré complètement guéri, ce qui n’est pas du tout le cas pour Roger Muhizi, tout militant du Msd, qu’il soit le parti le plus honni actuellement aux yeux du pouvoir du Cndd-Fdd.
Burundi – Vatican – Confessions Religieuses - Société
Face aux scandales de pédophilie, la différence entre le Pape François et ses prédécesseurs.
Vatican, le 9 juin2014 (Net Press) . L’Archevêque de Mexico est introuvable depuis quelques jours, et se trouverait caché selon des sources dignes de foi en provenance de la grande métropole mexicaine et capitale de cet état de l’Amérique centrale, « quelque part » en Espagne. Les mêmes sources ajoutent qu’il a pris fuite par crainte d’être écroué puis traduit devant la justice de son pays, pour s’être rendu coupable d’actes de pédophilie durant les dix dernières années.
Et c’est là toute la différence entre la papauté de François et celle de ses prédécesseurs. En effet, depuis que ces scandales existent au sein de l’Eglise Catholique Romaine, - pratiquement depuis la nuit des temps -, il y avait eu toujours une certaine « solidarité », une certaine compréhension à l’égard de ceux qui s’en rendaient coupables, majoritairement les prêtres, et dans certains cas des Evêques comme cela vient de se passer au Mexique.
Leurs supérieurs hiérarchiques se contentaient de les muter loin de la paroisse ou du diocèse dans lesquels le scandale avait éclaté et c’était la fin de l’histoire. Mais depuis l’élection du pape François, ce dernier a été clair : Toute personne consacrée, quelle qu’elle soit, quel que soit son rang au sein de la hiérarchie de l’Eglise Catholique, doit répondre de ses actes à titre individuel devant la justice de son pays, au lieu d’entacher l’honneur et la respectabilité qu’on est en droit d’attendre des serviteurs du Seigneur.
Burundi – Centrafrique - Sécurité
Comme au Burundi dans le passé, le désarmement en Centrafrique reste problématique.
Bangui, le 9 janvier (Net Press) . C’est par la capitale Bangui que la commission chargée du désarmement volontaire de la population a débuté ses travaux. Mais le travail n’a pas du tout été facile, comme l’a même reconnu le premier ministre de Centrafrique. Il a néanmoins trouvé un motif de consolation, affirmant que ce n’est pas la quantité des armes remises qui compte, mais l’état d’esprit de ceux les remettent.
Pour le chef du gouvernement, c’est le désir de paix des habitants de la capitale qui est déterminant puisque c’est à partir de ce moment que la réussite de la mission, qui n’est pas facile, sera garantie.
Les Burundais en savent quelque chose, car le désarmement « volontaire » de la population, même après 11 ans de la cessation des hostilités, n’a pas encore été total à 100%. Le début a été pratiquement impossible et c’est Léonard Nyangoma, le président du Cndd, qui a mieux résumé l’état d’esprit de ceux qui ne voulaient pas remettre « volontairement » les armes qu’ils détenaient. Il a expliqué qu’il fallait au préalable mettre fin à la cause qui a poussé la population à s’armer avant de tenter quoi que ce soit en la matière.
En République Centrafricaine, la situation risque de se présenter dans les mêmes conditions, car les groupes armés sont toujours là, animés de la volonté de faire couler le sang des populations innocentes.
Burundi - Cameroun - Sport
« Les lions Indomptables » partent enfin pour le Brésil.
Yaoundé, le 9 janvier (Net Press) . C’est finalement la nuit dernière à 3 heures du matin à Yaoundé et à 4 heures du matin à Bujumbura que l’équipe nationale de football du Cameroun, « Les lions indomptables », a pris l’avion pour se rendre au Brésil où elle va prendre part à la 20ème coupe du monde de football. Cela n’a pas du tout été chose facile, puisque l’heure initiale de leur départ était fixée au petit matin d’hier dimanche. Une fois de plus, cela été une question de primes qui a bloqué leur départ et qui a fini par être résolue. Et c’est le premier ministre en personne qui es allé leur remettre à chacun une enveloppe de 5 millions de Francs Cfa, soit l’équivalent en monnaie (de singe) burundaise d’un peu plus de 10 millions de Francs bu
Dans la capitale camerounaise et partout ailleurs dans le pays, l’opinion était divisée, entre ceux qui, à l’instar de Joseph-Antoine Bell, l’ancien gardien et ancien capitaine « des lions » pensent que les joueurs de son pays ont eux aussi le droit d’être motivés financièrement comme ceux des grandes nations européennes de football, et ceux qui, au contraire, sont persuadés que le souci des performances sur terrain aurait dû primer sur le souci de l’argent.
Ces derniers rappellent le précédent malheureux des coupes du monde de 1994 et de 2002 auxquelles le Cameroun avait été qualifié, mais dont le début avait été, là aussi pollué d’une affaire de gros sons. Le résultat fut que « Les lions Indomptables » furent « domptés » de bout en bout et rentrèrent au pays la tête basse, car contrairement à 1990, ils furent incapables de franchir le premier tour.