Bujumbura, le 30 juin 2014 (Net Press) . Le 1er juillet de chaque année, le Burundi fête son indépendance. Mais l’on ne se souvient pas que le 30 juin 1962, le Grec Jean Kageorgis, qui a tué le prince Louis Rwagasore le 13 octobre 1961, venait d’être exécuté à son tour dans le fond de la prison où il était enfermé.
Parmi les activités programmées le jour de l’indépendance, il y avait notamment celle de descendre le drapeau belge et de hisser celui du Burundi. Dans l’entendement des Upronistes de l’époque qui venaient d’hériter le pays, il était tout simplement inimaginable que les couleurs nationales soient hissées alors que celui qui a tué le père de l’indépendance est encore en vie. Il fallait absolument qu’il soit exécuté à la veille de cette date historique.
Signalons qu’un Uproniste pur sucre de Rutana, enseignant et père d’un des professionnels des médias locaux, à la nouvelle de la mort de Rwagasore, a pleuré devant ses écoliers médusés de voir un homme adulte en train de pleurer. Il a sorti son chapelet, a recommandé à ces petits garçons de s’agenouiller pour réciter son rosaire. A la fin de la prière, il a pris l’initiative d’octroyer un congé à ses écoliers. Le directeur de l’école, un Belge, l’a automatiquement suspendu pour quelques temps car la « faute » qu’il a commise était jugée lourde. Quelques jours plus tard, il entra dans sa classe, sourire aux lèvres, pour annoncer aux mêmes écoliers que le « criminel » qui a tué le fils du Mwami a été lui aussi exécuté.
Signalons enfin que dans une lettre qu’il a écrite à ses parents peu avant son exécution, Jean Kageorgis a demandé pardon à tout le monde et a indiqué que quand bien même c’est lui qui a tiré sur le prince, c’est la Belgique qui devait assumer cette mort.
Sur un tout autre chapitre, il convient de signaler que la date du 1er juillet 1996 correspond à la création de l’agence de presse Net Press. Il y aura donc demain 18 ans jour pour jour que l’agence diffuse ses nouvelles sans interruption, à l’exception des années 1998, 2002 et 2005 où Net Press a été respectivement interdite pendant 8 mois, 32 jours et une semaine. Signalons enfin que son directeur, Jean-Claude Kavumbagu, a déjà fait l’objet de l’emprisonnement à cinq reprises alors qu’il ne faisait que son travail d’informer.
Burundi - Politique
L’optimisme de Léonce Ngendakumana, est-il fondé ?
Kirundo, le 30 juin 2014 (Net Press) . Le président du parti Sahwanya Frodebu et en même temps président en exercice de l’Alliance des démocrates pour le changement (Adc Ikibiri) a procédé hier à la clôture du festival marquant le 21ème anniversaire de la victoire de Melchior Ndadaye à la présidentielle du 1er juin 1993 dont les cérémonies venaient de durer tout un mois.
Il faut souligner que la date d’hier coïncidait en même temps avec le 21ème anniversaire du triomphe du Frodebu aux légistlatives du 29 juin 1993, qui confirmaient ainsi la victoire obtenue par Ndadaye 28 jours auparavant.
Avec un optimisme qu’on ne lui connaissait pas, l’ancien président de l’assemblée nationale a déclaré que son parti entretient de bonnes relations avec toutes les formations politiques – il n’a pas dit un seul mot sur le Cndd-Fdd - à l’exception de la branche rivale du Dr Jean Minani, le Frodebu Nyakuri Iragi rya Ndadaye qui, de temps à autre, lui met les bâtons dans les roues.
Avec un même élan d’optimisme, l’honorable Ngendakumana a dit espérer que la commission électorale nationale indépendante (Ceni) va coopérer avec toutes les formations politiques, y compris celles de l’opposition, de telle manière que le processus électoral se déroule dans les conditions conformes à toutes les différentes sensibilités des Burundais.
Burundi - Environnement
Mamert Sabushimike ne se lasse pas
Bururi, le 30 juin 2014 (Net Press) . Bien que sa voix ne soit pas toujours entendue par les autorités de ce pays, le président de l’Association des amis de la nature (Aan) continue à dénoncer les cas de destruction massive de différents boisements burundais.
Cette fois-ci, il vient de transmettre une correspondance au ministre de l’eau, de l’environnement, de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme à travers laquelle il exprime son indignation vis-à-vis de la destruction d’un boisement public des pinus situé à Mukabira, zone Munini, commune Bururi et province de Bururi.
Selon cette association, les arbres sont coupés à une hauteur de 2 m ou plus. Certains sont délaissés sur place et d’autres sont sciés par ceux qui cherchent des planches. En date du 22 juin 2014, l’Aan a compté 2700 arbres coupés et délaissés et 20 sites de sciage. M. Sabushimike invite alors le ministre de l’environnement et ses services de faire un déplacement sur place pour constater lui-même les dégâts. Il précise aussi que l’identification des auteurs de ce déboisement sera plus facile du moment que le sciage et le chargement des planches dans des camions se font au grand jour.
Burundi - Santé
La province Cibitoke envahie par le Choléra.
Rugombo, le 30 juin 2014 (Net Press) . Le Choléra, une des maladies contagieuses dite des « mains sales », est en train de frapper sérieusement sur les portes de la province de Cibitoke au Nord-Ouest de notre pays. Les médecins la présentent comme « une très grave maladie épidémique caractérisée par des selles fréquentes, des vomissements, des crampes et un grand abattement ».
Les communes de cette province qui ont déjà reçu ce visiteur indésirable et nauséabond sont Rugombo et Buganda. Mais il faut ajouter tout de suite que la population ne fait presque rien pour se prémunir contre cet hôte porteur de la mort, et la faute en revient aux autorités locales qui n’ont jusqu’à présent pas alerté le gouvernement pour installer les infrastructures capables d’apporter l’eau propre.
Comment expliquer en effet qu’en cette année 2014, les ménages de la commune Rugombo s’approvisionnent encore en eaux de la rivière Nyakagenda pour étancher leur soif et pour la cuisson de leur nourriture, alors que ces eaux sont pleines de saletés visibles à l’œil nu ? L’administrateur communal s’en est ému, mais au-delà de l’expression de ce sentiment, c’est l’installation des bornes fontaines en quantité suffisante sur toutes les collines et dans tous les villages qui s’impose par-dessus tout.
Burundi – Brésil - Confessions religieuses - Sport
Comment allier le jeûne du Ramadhan et les efforts physiques qu’exige la coupe du monde.
Brasilia, le 30 juin 2014 (Net Press) . C’est la grande question qui taraude tous les esprits au Brésil, chez les dirigeants et les joueurs de confession musulmane, principalement ceux de l’équipe nationale de l’Algérie et un peu dans celle du Nigéria. La France compte elle aussi l’un ou l’autre joueur appartenant à la religion d’Allah, mais Didier Deschamps, le sélectionneur des Bleus ne semble pas être préoccupé outre mesure comme le sont ses homologues algérien et nigérian.
Un des médecins sportifs présents au Brésil a été très clair, à savoir qu’il est pratiquement impossible de livrer un match de football dans les conditions normales après avoir passé 12 à 13 heures d’affilée sans rien se mettre sous la dent.
Mais un des dirigeants musulmans appartenant à l’aile modérée de cette religion, a estimé que la décision de se soumettre ou non aux exigences imposées par le Ramadhan appartient en dernier ressort au joueur lui-même qui peut interroger sa propre conscience et se mettre à table dans des conditions exceptionnelles tel que celles de sa présence à une coupe du monde.
Burundi – Rdc - Développement
Les trois grands maux dont souffre la Rdc
Kinshasa, le 30 juin 2014 (Net Press) . La nuit dernière, peu après minuit, une émission fort intéressante intitulée « le débat africain », a été animée sur les ondes de Rfi par son présentateur habituel, Alain Foca. Elle regroupait le gouverneur de la banque centrale de la République démocratique du Congo, un administrateur-directeur général d’une banque privée et un des grands politologues très connu et grand professeur d’université fort respecté à Kinshasa.
La conclusion qui a été dégagée du débat est que l’actuelle Rdc souffre de 3 grands maux que sont les infrastructures routières presqu’inexistantes, le déficit énergétique ainsi que le manque des ressources humaines de qualité.
Le grand politologue en a profité pour établir une différence notable entre la coopération des pays africains d’une part avec les pays occidentaux et les institutions financières internationales (Fmi et banque mondiale) et avec la République populaire de Chine d’autre part.
« La Chine vient avec ses capitaux et finance vos objectifs que vous avez fixés vous-même, alors que l’Occident vient lui aussi avec ses capitaux, mais vous impose les objectifs qu’il fixe lui-même, et aussi d’autres conditions tel que le respect des droits de l’homme », a-t-il expliqué.
Mais le gouverneur de la banque centrale, tout en reconnaissant ce côté positif de la coopération chinoise, y a ajouté un bémol, c’est que Pékin envoie aussi son propre personnel pour exécuter les travaux les plus petits, tel que ceux relatifs à la maçonnerie ou à la construction des routes, ce qui prive de nombreux emplois aux travailleurs locaux.
Enfin, on a appris de l’administrateur directeur général que pas moins de 3 millions de cadres congolais très expérimentés se sont expatriés pour travailler dans les entreprises internationales, ce qui cause un énorme déficit en personnel qualifié, étant donné que ceux qui répondent aux offres d’emploi sont certes des universitaires, mais « aux connaissances purement livresques ».
Burundi – Afrique - Economie
Nouvelle grève en perspective en Afrique du Sud
Pretoria, le 30 juin 2014 (Net Press) . Alors que la grève la plus longue de l’histoire économique de l’Afrique du Sud est encore présente dans toutes les mémoires, à commencer par celle de Jacob Zuma, voilà qu’une autre grève pourrait être déclenchée à partir de demain mardi, si le patronnant et les syndicats ne parviennent à accorder leurs violons, ce qui paraît impossible pour l’instant.
Le secteur en cause et celui de la métallurgie et ses travailleurs sont encouragés par leurs collègues des mines qui sont parvenus à arracher presque tous les avantages qu’ils réclamaient, même si le redoublement de leurs salaires, au lieu d’être immédiat, va s’étendre sur trois ans.
A leur tour, ceux de la métallurgie revendiquent non pas une augmentation de 100%, mais une hausse de 15 à 20%, au moment où le patronat n’offre que 6 à 7%.