Bujumbura, le 9 juillet 2014 (Net Press) . C’est ce 9 juillet 2014 que les membres de la société civile qui se sont assignés la mission de lutter contre la vie chère se sont rencontrés à l’hôtel Ego Hotel avec comme slogan : « D’où tirez-vous votre richesse ? ».
Le président de l’Olucome, a entretenu une foule très nombreuse sur les différents détournements qui s’observent dans ce pays. Comme il le dit souvent, une infime partie des hommes au pouvoir s’accaparent du gros des richesses de ce pays au grand dam de la population qui vit dans une pauvreté et une misère indescriptibles.
Vers la fin de sa communication, un homme en tenue de sport, soupçonné par l’assistance comme étant du service national des renseignements y est passé à deux reprises et aurait tenté d’arrêter les activités à cet hôtel. Mais il n’avait pas de mandat quelconque et les organisateurs des travaux ont poursuivi leurs discussions. Quelques minutes après, tout une armada de policiers armés jusqu’aux dents, sous la houlette du commissaire régional prénommé Bertin, ont fait irruption et ont fait sortir la foule de la salle mais ont laissé tout de même le président de l’Olucome donner son interview à la presse qui étaient massivement présente.
Pour le moment, les policiers sont là, se concertent via leurs portables certainement pour avoir des injonctions sur une attitude à prendre. Ils l’ont même empêché de sortir de la salle, ce qui pourrait faire croire que les mêmes policiers attendent un mandat pour qu’ils l’arrêtent. Rappelons que le président de l’Olucome s’est toujours plaint que chaque fois qu’il organise une activité, les maires de la ville font tout pour la saboter. Rien ne dit que même pour cet après-midi, le premier magistrat de la capitale est étranger à cette intervention musclée de la police. Aux dernières nouvelles, nous apprenons que la police vient de le lâcher.Il rentre à la maison.
Burundi - Justice
La justice burundaise risque de s’effondrer
Bujumbura, le 9 juillet 2014 (Net Press) . C’est l’inquiétude de Me Antoine Nzobandora, un des avocats de Pierre-Claver Mbonimpa, après que le tribunal de grande instance en mairie de Bujumbura eut décidé de le maintenir en prison. Pour lui, même un profane en droit comprendrait que ne fût-ce qu’en se référant à la circulaire de février 2014 du ministre de la justice, le président de l’Aprodh devrait bénéficier d’une libération provisoire. Il a rappelé que cette circulaire recommande la libération des prisonniers âgés de 60 ans et ceux atteints de maladies chroniques. Or, a-t-il expliqué, Mbonimpa approche 65 ans et est sous traitement du diabète depuis l’année 2010. Considérant que les juges burundais font de plus en plus une lecture biaisée de la loi à cause de la pression de l’exécutif, Me Nzobandora craint que la justice de ce pays ne s’effondre et devienne un simple service public de l’exécutif. Une situation dramatique à ses yeux, car la seule assurance qu’on a de rentrer chez soi le soir sain et sauf est la justice. Il fonde son argumentaire sur le principe qu’un pays sans justice est un pays sans âme.
Maintenant que les avocats-conseils de Pierre-Claver Mbonimpa constatent que les juges ont refusé de dire le droit, ils ont du mal à se décider sur la voie à suivre entre le recours à la juridiction supérieure et celle d’entrer dans le fonds du procès. Mais Me Antoine Nzobandora estime que la meilleure serait la première puisque le Tgi en mairie de Bujumbura a déjà démontré son impartialité.
Burundi - Justice
Deux occasions manquées en une semaine au pouvoir judiciaire de redorer son blason
Bujumbura, le 9 juillet 2014 (Net Press). En décidant hier de maintenir Pierre-Claver Mbonimpa derrière les barreaux de la prison de Mpimba, le tribunal de grande instance de la mairie de Bujumbura a encore une fois perdu l’occasion de redonner à la justice burundaise la bonne image derrière laquelle elle court depuis 2005 sans y parvenir.
Qu’on rappelle simplement que le pouvoir du Cndd-fdd a en quelque sorte inauguré son mandat en 2006 faisant incarcérer Domitien Ndayizeye et Alphonse-Marie Kadege, sans oublier trois de nos confrères dont l’emblématique Domitille Kiramvu de la Rpa, à l’époque du tout-puissant Hussein Radjabu, alors président du Cndd-fdd. Et pourtant jusqu’à ce jour, aucune charge, si minime serait-elle, n’a jamais été portée à la connaissance du public.
La semaine dernière, à l’occasion des festivités marquant le 52ème anniversaire de l’indépendance de notre pays, le président de la République a décidé de gracier 3000 détenus, des quidams en somme, sans aucune envergure nationale à l’instar de Pierre-Claver Mbonimpa.
Et pourtant, il a manqué à Pierre Nkurunziza des conseillers clairvoyants pour faire comprendre qu’à peu de frais, il aurait pu redorer sa propre image, celle de son pays et celle de sa justice en incluant le président de l’Aprodh. De ce côté-là, Michel Micombero, malgré tout ce qu’on a dit et écrit sur lui en 1972, avait un certain flair, puisqu’il profitait des dates ayant marqué l’histoire de notre pays (1er juillet, 18 septembre et 28 novembre bien sûr) pour faire sortir de prison des grands détenus incarcérés pour des délits de droit commun ou des raisons politiques.
Pierre Nkurunziza n’a pas voulu se mettre sur les traces de son lointain prédécesseur et voilà qu’hier, le tribunal de grande instance a lui aussi raté l’occasion qui se présentait pour laisser M. Mbonimpa continuer à comparaître libre. Cela aurait contribué à calmer les protestations de la communauté internationale, et au lieu de cela, le régime a préféré faire le mauvais choix. Pourquoi ? Mystère.
Burundi - Politique
Le groupe parlementaire Uprona fait appel à la tenue de la session du comité central du parti Uprona
Bujumbura, le 9 juillet 2014 (Net Press) . Selon une déclaration qui nous est parvenue ce matin, le bureau exécutif du comité central du parti Uprona élu en 2009 vient de convoquer une session du comité central pour le 13 juillet 2014, conformément aux prérogatives lui conférées par les statuts du parti et suite au refus de Mme Concilie Nibigira de répondre à l’appel lui lancé par le même bureau exécutif. Le groupe parlementaire Uprona voudrait encore une fois donner sa contribution en vue de la réussite de ce grand rendez-vous de rassemblement des Badasigana.
Le groupe parlementaire Uprona condamne la récente décision prise par Mme Concilie Nibigira d’exclure du parti l’honorable Charles Nditije, en violation fragrante des statuts du parti et en faisant recours aux organes non reconnus par les mêmes statuts au lieu de réunir les organes statutaires, ce qui n’est pas de nature à favoriser la résolution de la crise au parti Uprona, poursuit la même déclaration.
Pour ce, groupe parlementaire Uprona demande à toutes les parties en conflit de se surpasser et de mettre en avant les intérêts supérieurs du parti Uprona et de la nation burundaise en acceptant de répondre présentes à la session du comité central à laquelle sont conviés tous les membres dudit comité central sans exclusion. Selon le groupe, c’est la seule voie pour trouver une solution durable à cette crise qui n’a que trop duré. Il demande aussi au ministre de l’intérieur de ne plus constituer une entrave à la tenue de cette session et d’envoyer son représentant pour se rendre compte de la régularité de cette session.
Burundi - Genre
Que les projets qui sont planifiés ne portent pas d’impact différent
Bujumbura, le 9 juillet 2014 (Net Press) . Tel est le souhait de Mme Scholastique Mpengekeze qui fait partie de l’équipe qui prépare le projet « Planification et budgétisation sensible au genre ». Elle a indiqué que l’initiative est patronnée au niveau du ministère des finances. Et d’ajouter que l’objectif est de le faire assoir dans les autres ministères sectoriels.
Aujourd’hui, c’était le tour du ministère de l’enseignement de base et secondaire pour que les intervenants dans la planification et la budgétisation soient informé de comment il faudra procéder. Selon Mme Mpengekeze, on veut que ce soit une initiative qui s’installe dans les pratiques quotidienne de planification et de budgétisation.
A entendre Mme Mpengekeze, ce que chaque bénéficiaire doit tirer de ce projet, c’est que les projets qui sont planifiés, les budgets qui sont affectés à ces projets ne portent pas d’impact différent aussi bien sur la fille que sur le garçon, aussi bien sur l’homme que sur la femme qui œuvre dans le secteur et pour le bien être de l’enfant. Car, a-t-elle souligné, le bénéficiaire final qui est palpable c’est l’élève. Signalons qu’une réunion de trois jours a été organisée à l’intention des cadres de ce ministère.
Burundi – Rwanda – France - Génocide – Sécurité aérienne
Clôture hier des enquêtes sur l’attentat contre l’avion de Juvénal Habyalimana
Paris, le 9 juillet 2014 (Net Press) . Depuis ce mercredi, 9 juillet 2014, la justice française dispose de 3 mois pour prononcer un non-lieu sur le dossier des personnes non encore identifiées soupçonnées d’avoir préparé l’attentat contre le Falcon 50 rwandais dont l’abattage dans la soirée du 6 avril 1994 fit périr l’ancien président de ce pays Juvénal Habyalimana et son homologue burundais, Cyprien Ntaryamira.
En fait, le dossier a été ouvert il y a tout juste 16 ans, un dossier certes judiciaire mais surtout politique et polémique qui provoqua une extrême tension entre Paris et Kigali jusqu’à la rupture des relations diplomatiques entre les deux capitales.
Après le dessaisissement du dossier des mains de Jean-Louis Bruguière, le magistrat qui avait délivré les mandats d’arrêt internationaux contre 9 proches du président rwandais Paul Kagame, les relations se normalisèrent entre le Rwanda et la France.
Interrogé ce matin sur ce qu’il attend de la suite de ce dossier, le ministre rwandais de la justice a répondu attendre que ce dossier va être définitivement clos puisqu’il se trouve entre les mains des juges compétents, professionnels et indépendants.