Bujumbura, le 12 juillet 2014 (Net Press) . Il s’agit d’une circulaire du ministre de la justice ordonnant la libération des prisonniers âgés de plus de 60 ans et ceux atteints de maladies chroniques. Les avocats de la défense du président de l’Aprodh, s’en est référé dans l’audience du 4 juillet 2014 pour demander sa libération provisoire. Bien que Pierre-Claver Mbonimpa remplisse les deux critères, le juge a confirmé sa détention préventive le 8 juillet dernier.
On ne savait pas encore les raisons mais le porte-parole du ministère de la justice, a révélé au moins une hier à l’Ecole nationale d’administration (Ena) au moment où les porte-parole de différentes institutions de ce pays répondaient aux questions des journalistes. M. Déo Ruberintwari a indiqué que cette circulaire n’est plus en vigueur puisque le ministre de la justice a exigé qu’avant la fin du mois de mars dernier, un rapport sur l’effectif des prisonniers libérés sur base bien spécifiés dans cette circulaire devrait être déposé sur son bureau. D’où, à ses yeux, trois mois plus tard, cette dernière n’avantage pas du tout Pierre-Claver Mbonimpa incarcéré à Mpimba depuis le 16 mai 2014.
Burundi – Malversations économiques
La tolérance zéro à la corruption n’est qu’un pur slogan politique
Bujumbura, le 12 juillet 2014 (Net Press) . Le porte-parole du ministère à la présidence chargé de la bonne gouvernance l’a bien démontré hier à l’Ena quand il s’exprimait sur l’enrichissement illicite. Il a indiqué que l’article 58 de la loi anticorruption prévoit des peines contre l’enrichissement illicite mais lorsque la personne qui le constate parvient à prouver que la personne x s’est enrichie illicitement. Cet article démontre clairement que la volonté politique n’y est pas car, il y a beaucoup de cadres de l’Etat qui construisent par exemple des gratte-ciel alors que leurs salaires sont connus de tous et n’exercent pas, du moins officiellement, d’autres activités génératrices de grands revenus leur permettant de construire de gigantesques immeubles.
Interrogé par les journalistes pourquoi le ministère de la bonne gouvernance et d’autres institutions mises en placepour combattre la corruption – et elles sont nombreuses dans ce pays - ne mènent pas des enquêtes pour prouver justement l’enrichissement illégal de certains individus dont les hautes autorités de ce pays, il s’est contenté de répondre que l’Etat est conscient que cette loi est lacunaire. Pour preuve, a-t-il argumenté, le pouvoir en place a déjà enclenché le processus de révision de cet article pour exiger que c’est la personne soupçonnée de s’être enrichie illicitement de prouver qu’elle est accusée injustement en justifiant l’origine de ses biens qui suscitent des débats.
L’autre aspect qui justifie selon l’opinion nationale et internationale que la volonté politique de combattre la corruption n’est pas une réalité dans ce pays, est que très peu d’autorités burundaises déclarent leurs biens aussi bien à l’entrée qu’à la sortie de leurs fonctions comme la loi le prévoit. Rappelons que ce principe est lui aussi lacunaire du moment qu’elle ne prévoit pas de sanctions contre l’autorité qui la transgresse.
Burundi – Politique
Jusqu’où s’arrêtera Concilie Nibigira pour « Cnddfddiser » l’Uprona et ses organes ?
Bujumbura, le 12 juillet 2014 (Net Press) . La jeunesse Révolutionnaire Rwagasore (Jrr) tel que nous la connaissions jusqu’à ce jour, a cessé d’exister dans les faits. Une autre Jrr pro-Concilie Nibigira a vu le jour lorsqu’on a entendu hier, un de ses membres, un certain Arnauld, adresser une mise en garde très sévère à ceux qui répondraient demain dimanche 13 juillet 2014 à la convocation par le comité exécutif de l’Uprona pro-Nditije d’une réunion du comité central qui devrait se tenir à la permanence de Kumugumya à partir de 9heures.
Mais sans surprise et selon les dernières informations parvenues au standard de notre rédaction, la police a reçu les ordres de boucher tous les accès à la permanence pour que ladite réunion ne se tienne pas.
Bien au contraire, le ministre de l’intérieur a convoqué une autre rencontre des upronistes pour le 27 juillet 2014(c’est lui qui fixe désormais le calendrier du parti de Rwagasore) mais en posant comme condition pour sa tenue que les deux branches rivales répondent au rendez-vous, ce dont Edward Nduwimana sait parfaitement que c’est impossible.
La nouvelle Jrr « cnddfddisante » sera donc dans les grâces du pouvoir et les plus ironiques au sein de l’Uprona affirment déjà que c’est un nouveau mouvement intégré au parti présidentiel qui va collaborer main dans la main avec les Imbonerakure, ce qui doit faire retourner dans sa tombe le Prince Louis Rwagasore.
Burundi – Sécurité
Tenue ce samedi à Kabezi d’une réunion regroupant les soldats de la 1ère région militaire
Bujumbura, le 12 juillet 2014 (Net Press) . Le président de la République et commandant en chef des forces armées burundaises a réuni ce samedi 12 juillet à Kabezi autour de lui les principaux responsables à tous les niveaux des militaires affectés dans la 1ère région militaire.
Selon le porte-parole de la force de défense nationale, le Colonel Gaspard Baratuza, les problèmes de sécurité abordés en premier lieu ont abouti au constat que tout va bien sur ce plan et l’on peut s’imaginer que le kidnapping de nos 13 pêcheurs par les Congolais n’était pas encore connu des participants à la rencontre qui ont parlé « de très bonnes relations » avec la République démocratique du Congo et le Rwanda.
D’autres sujets ont été abordés, et notamment l’insistance du chef de l’Etat auprès des militaires afin qu’ils servent de modèles pour le comportement civique de la population. Il a également invité les hommes en kaki qui travaillent sur les douanes de ne pas succomber à « des arrangements » avec ceux qui font du commerce transfrontalier, car ce serait un coup dur pour le trésor public dont vivent tous les fonctionnaires de l’Etat, à commencer par les militaires.
Burundi – Justice
Onésime Nduwimana, pouvait-il parler autrement de la justice de son parti ?
Bujumbura, le 12 juillet 2014 (Net Press) . A entendre le porte-parole du Cndd-Fdd, M. Onésime Nduwimana, parler de l’état et du fonctionnement de la justice de ce pays, et donc du Cndd-Fdd, on croyait entendre un des anciens dignitaires de la 1ère République sous Michel Micombero.
Il a déclaré que les magistrats sont des hommes indépendants qui ne reçoivent pas d’ordres venus du pouvoir exécutif. Tout cela a été dit malgré le scandale lié au dossier de Pierre-Claver Mbonimpa dont l’emprisonnement est vilipendé unanimement, et par la communauté internationale pour ce qui est de l’étranger, et à l’intérieur du pays, par tout ce que le Burundi compte d’organisations de la société civile et de formations politiques, à l’exception notamment du Cndd-Fdd et des représentants gouvernementaux.
Sous la première République, lors du procès impliquant les politiques ijendo-muramvyéens de 1971 qui furent à deux doigts d’être exécutés, lors des terribles massacres d’intellectuels hutu en 1972, ArthémonSimbananiye et André Yanda ne cessaient d’affirmer à longueur de journées que la justice burundaise fonctionne très bien.
Aujourd’hui, malgré le dossier judiciaire précité, malgré les faits et les méfaits des Imbonerakure dénoncés au-delà de nos frontières, tout va très bien au Burundi et la justice de ce pays se porte comme un charme. C’est ce que l’on appelle jouer parfaitement son rôle de la part du porte-parole du parti au pouvoir. Avait-il vraiment le choix, le pauvre, que d’entretenir la langue de bois ?
Burundi – Sécurité
Relâchement des 13 pêcheurs burundais retenus en Rdc
Bujumbura, le 12 juillet 2014 (Net Press) . Un incident particulièrement grave a failli brouiller les relations diplomatiques entre le Burundi et la Rdc, lorsque 13 de nos pêcheurs qui faisaient leur travail de routine sur les eaux du Lac Tanganyika séparant les deux pays ont été kidnappés puis conduits de l’autre côté de la frontière.
Ceux qui les ont retenus portaient des tenues de l’armée congolaise, selon les informations en provenance de Rumonge. Cependant, les contacts qui ont suivi entre les autorités administratives et militaires de part et d’autre du lac, ont permis de résoudre le problème, mais une partie non négligeable du butin n’a pas été remis par les ravisseurs dont les téléphones portables et les dollars.
A Bujumbura, certains milieux commencent à se demander si cela ne serait pas « une réponse congolaise » à la présence et aux entrainements des Imbonerakurequi seraient présents sur le territoire de notre voisin de l’Ouest. Qui vivra verra !
Burundi – Confessions religieuses
De quoi vivent les prêtres au Burundi ?
Bujumbura, le 12 juillet 2014 (Net Press) . Cette question a été posée ce samedi 12 juillet à Mgr Gabriel Baregensabe, longtemps vicaire général du diocèse de Bujumbura affecté actuellement à la paroisse cathédrale Regina Mundi. Une question fort opportune, car c’est aujourd’hui qu’ont été lancées les cérémonies d’ordinations sacerdotales des nouveaux prêtres qui se poursuivront tout au long de ce mois de juillet dans les 8 diocèses que compte l’Eglise catholique de notre pays.
C’est l’archidiocèse de Gitega qui est le mieux loti, puisque Mgr Simon Ntamwana va avoir 10 nouveaux prêtres suivi de près par l’évêque de Ngozi qui va imposer ses mains sur 8 nouveaux prêtres, puis par celui de Bujumbura qui en aura 5 et en dernier lieu, ceux de Rutana et Muyinga qui en auront chacun un seul. On peut signaler d’avance qu’en juillet 2015, c’est sans doute l’archevêque de Bujumbura, Mgr Evariste Ngoyagoye, qui sera le plus heureux, puisqu’en ordonnant 11 nouveaux diacres ce samedi, cela signifie que la moisson sera abondante pour lui dans une année puisqu’il aura autant de nouveaux prêtres.
Pour revenir sur la question posée en titre, contrairement à une idée mal reçue répandue dans tous les esprits, y compris chez les chrétiens, les subsides pour faire vivre l’église et les consacrés ne sont plus versés par Rome. Cela a été longtemps le cas à l’arrivée des Pères Blancs jusque peu après l’indépendance, mais depuis lors, ce sont les chrétiens burundais qui sont appelés à faire vivre leurs consacrés en tant qu’appartenant à une même communauté de croyants, a expliqué Mgr Baregensabe.
Burundi – Rwanda – Sécurité
Le parti démocratique vert du Rwanda inquiet de la « disparition de Jean-Damascène Munyeshyaka
Kigali, le 12 juillet 2014 (Net Press) . Depuis 2 semaines, le représentant légal du parti démocratique vert au Rwanda, Jean-Damascène Munyeshyaka, est porté disparu, ce qui inquiète sérieusement sa famille ainsi que les membres de cette formation politique de l’opposition, connu pour ses critiques récurrentes contre le pouvoir de Kigali.
Il y a une quinzaine de jours, il a reçu un appel téléphonique en début de soirée pour répondre à un rendez-vous. Mais il a tenu à laisser aux membres du comité exécutif de son parti le numéro du téléphone portable de la personne au bout du fil.
C’était en souvenir de deux autres fidèles du Pdv appelés dans les mêmes circonstances qui sont partis puis retrouvés morts au bout de plusieurs jours de recherche sans résultats.
La police de Kigali a été saisie, le numéro de téléphone lui a été remise, mais jusque ce matin du samedi, elle affirmait encore que toutes les enquêtes menées n’ont encore abouti à aucun résultat.
Burundi – Rdc– Sécurité
Tentative d’enlèvement de l’épouse de Paul Mwilambwe à Kinshasa
Kinshasa, le 12 juillet 2014 (Net Press) . Ce nom est celui du témoin-clé dans le dossier Floribert Tchebeya, l’ancien président de l’Ong congolaise « La voix des sans voix » retrouvé assassiné et étendu à l’arrière de son véhicule le 2 juin 2010.
Il avait rendez-vous avec le directeur général de la police congolaise, le général John Numbi, ami de la famille de Joseph Kabila. Une dizaine de minutes après avoir quitté son bureau, son véhicule fut agressé par des inconnus qui mirent fin à ses jours et en firent de même pour son chauffeur qui fut emmené plus loin pour être tué et jeté dans une fosse non encore identifiée.
Paul Mwilambwe est donc l’homme qui connaît tous les détails de ce meurtre et qui a dû s’enfuir au Sénégal pour cause de menaces de morte en Rdc. Avant-hier, son épouse a évité de justesse un enlèvement opéré par les hommes proches du pouvoir qui cherchent à faire pression indirectement sur son mari, pour l’empêcher de faire des révélations devant les médias étrangers sur ce qu’il sait sur ce dossier extrêmement embarrassant pour le régime en place à Kinshasa.
Burundi – Burkina Faso – Politique
Blaise Compaoré à la « Une » de Jeune Afrique
Ouagadougou, le 12 juillet 2014 (Net Press) . Dans le dernier numéro de l’hebdomadaire « Jeune Afrique » de cette fin de semaine, le président sortant du Burkina Faso, M. Blaise Compaoré, fait semblant d’entretenir le suspense, alors que pratiquement tout le monde, aussi bien à l’intérieur qu’à l’étranger, est persuadé que l’homme qui envoya un commando de la mort abattre Thomas Sankara en 1987, va faire amender la constitution de son pays pour se représenter à un 3ème mandat qu’elle ne lui autorise pas, si elle est maintenue dans son état actuel.
Le magazine de Béchir Ben Yahmed décèle tout de même quelques passages dans cette interview qui ne trompent personne sur son intention réelle, en se demandant notamment sur ce que deviendrait le Burkina Faso sans lui. Mais pour dérouter les lecteurs de l’hebdomadaire, il affirme plus loin que même si la constitution était modifiée, il se pourrait que ce soit quelqu’un d’autre qui se présente pour prendre la relève.