Bujumbura, le 22 juillet 2014 (Net Press) . Me Vital Nshimirimana l’indique à travers une étude commanditée par l’action chrétienne pour l’abolition de la torture (Acat Burundi). D’une part, explique-t-il, l’impunité de la torture est attribuée à l’inertie du ministère public qui se traduit par une mauvaise qualification.
D’autre part, poursuit Me Nshimirimana, elle est favorisée par le manque de mesures de protection des victimes et des témoins ainsi que la peur des représailles. La plupart des victimes ont peur d’être poursuivies une fois qu’elles auront dénoncé l’auteur présumé d’acte de torture et préfèrent se désister ou même protéger l’auteur.
Les agents et cadres de la police nationale ainsi que les autorités administratives à la base, en l’occurrence les chefs de colline, sont considérés comme les principaux tortionnaires. Le consultant de l’Acat exhorte les victimes à saisir chaque fois les juridictions et le ministère public à apporter son soutien afin de combattre l’impunité dont jouissent les auteurs de la torture.
Burundi - Sécurité
L’insécurité décortiquée par le Cns : très bon diagnostic, très mauvais médicaments.
Muyinga, le 22 juillet 2014 (Net Press) . Réuni hier au chef-lieu de la province Muyinga, le conseil national de sécurité (Cns) a décidé que désormais, les commissions mixtes de sécurité au niveau communal et collinaire devront se réunir au moins une fois par mois. Ses membres ont fait le tour de tous les problèmes qui se posent dans notre pays sur le plan de la sécurité et il faut se féliciter que le diagnostic qu’ils ont posé a été très profond et très exhaustif, à tel point que pas moins de 113 questions ont été dégagées, auxquelles les commissions mixtes susmentionnées devront répondre chacune en tenant compte des réalités locales.
D’ores et déjà, le Cns a indiqué quelques pistes de solution mais à y regarder de près et en observant le comportement du parti au pouvoir, les remèdes sont à chercher ailleurs.
Qu’il nous soit permis de nous limiter sur trois grande questions soulevées au cours de la rencontre, et qui sont les mouvements de jeunesse affiliés aux partis politiques qu’il est interdit d’instrumentaliser, les élections de 2015 qui doivent être préparés dans les mêmes conditions pour tous les partis et l’espoir que la Cvr va enfin permettre la réconciliation pour tous.
Dans le premier cas, la simple évocation des miliciens « Imbonerakure » affiliés au Cndd-Fdd est synonyme de violences exercées contre les partis de l’opposition, en tête desquels les Fnl d’Agathon Rwasa et le Msd d’Alexis Sinduhije.
D’autre part, en ce qui concerne les élections de l’année prochaine, il n’est point nécessaire d’être sorcier pour constater que seul le parti présidentiel a droit de cité, toutes les autres formations politiques étant malmenées dès qu’elles manifestent la volonté d’organiser une réunion, si minuscule serait-elle.
Enfin, pour ce qui est de la Cvr, outre que son adoption a été votée par un parlement monocolore où siégeait la seul Cndd-Fdd, aucun des désidérata exprimés lors de la consultation populaire n’a été tenu en considération. On risque donc de se retrouver face à une commission composée des seuls « fidèles serviteurs » au parti au pouvoir et qui prendront des décisions conformes à la vision du seul Cndd-Fdd. Et-ce cela qui va renforcer la sécurité nationale pour tous ?
Burundi - Politique
Les citoyens à la base ne sont pas concertés dans les projets de développement
Bujumbura, le 22 juillet 2014 (Net Press) . C’est ce qu’a indiqué le consultant Innocent Nsabimana ce matin lors de son étude sur le rôle des citoyens dans la consolidation de la démocratie et la lutte contre la pauvreté commanditée par la Ldgl. Dans un pays démocratique, les citoyens ont des lois comme la constitution et d’autres textes légaux dans notre pays mais curieusement, ces instruments légaux ne sont pas connus par la majorité des dirigés, même ceux qui sont supposés être des évolués, a fait savoir M. Nsabimana.
Il a alors précisé que les projets de développement eux aussi se font sans mettre en avant les priorités des priorités et c’est de cette manière qu’aujourd’hui les Burundais se trouvent en arrière dans plusieurs domaines. Peu de gens connaissent par exemple que la loi autorise les citoyens à organiser des réunions qui traitent du développement de leurs entités respectives mais l’on constate qu’il n’y a aucune rencontre avec les autorités à la base pour discuter de l’organisation de la commune ou de la colline, a-t-il tenu à signaler.
Les participants ont signalé eux aussi qu’une commune peut être dirigée par 4 personnes ayant un niveau des humanités générales et parfois, uniquement des dames en âge de procréer, avec ce risque que deux d’entre elles peuvent se retrouver en congé de maternité. Dans ces conditions, il est pratiquement impossible que cette commune se développe comme l’a fait observer un intervenant.
C’est dans cette perspective que les organisations de la société civile sont invitées à organiser des séances d’éducation de la population pour que celle-ci connaisse ses droits et ses devoirs, a recommandé le consultant. Tout cela a été développé dans un cadre d’échanges des membres de la société civile et des médias pour le renforcement des capacités en matière de politique liée au développement et à la lutte contre la pauvreté, surtout que les échéances électorales pointent à l’horizon.
Burundi - Incendie
Incendie : encore et encore !
Bujumbura, le 22 juillet 2014 (Net Press) . Ce matin, deux kiosques situés tout près de l’ex-marché central de Bujumbura communément appelé « le grenier du Burundi » ont pris feux. Un des propriétaires s’est évanoui en apprenant la mauvaise nouvelle et a été vite évacué à l’hôpital. Rappelons que ce dernier avait trois stands à l’ex-marché central de Bujumbura et a tout perdu lors de l’incendie du 27 janvier 2013. Selon les informations sur place, l’incendie est dû à la surtension de l’électricité de la Régideso mais un des cadres de cette société a nié les faits, arguant que ces kiosques n’avaient pas de contrat avec ladite société.
Ce problème se pose actuellement dans plusieurs ménages, dont le dernier en date est celui d’une maison située dans le quartier Gasekebuye, commune urbaine de Musaga. Là aussi, la Regideso avait été pointée du doigt et elle avait également donné la même réponse qu’elle habitue aux gens, à savoir qu’elle n’a aucune responsabilité dans de tels accidents. Il devient alors difficile de savoir qui va dédommager toutes ces victimes d’autant plus que la Régideso, qui détient le monopole de distribution du courant électrique dans le pays, semble ne pas être préoccupée par cette situation.
Burundi – Confessions religieuses
Accueil solennel de la Bible catholique en Kirundi
Bujumbura, le 22 juillet 2014 (Net Press) . La Conférence des évêques catholiques du Burundi organise des cérémonies d’accueil solennel de sa toute première Bible catholique en langue nationale. Ce sera au cours d’une messe du 24 juillet 2014 à 10h30min à la Paroisse Saint Michel de l’archidiocèse de Bujumbura.
Les copies de cette Bible sont déjà disponibles au secrétariat épiscopal du Burundi et la conférence épiscopale a organisé des cérémonies auxquelles prendront part les évêques et leurs fidèles pour rendre grâce à Dieu.
Burundi – Rdc – Congo Brazza - Immigration
Les expulsions des Congolais de la Rdc à partir de Brazzaville se poursuivent.
Kinshasa, le 22 juillet 2014 (Net Press) . On avait cru à tort que les multiples contacts de ces dernières semaines entre les membres des gouvernements de Kinshasa et de Brazzaville allaient diminuer petit à petit la tension entre les deux capitales les plus proches du monde.
Les disputes entre les deux gouvernements ont lieu sur fond d’expulsions souvent brutales des citoyens de la République démocratique du Congo. Le problème est que nombreux parmi eux sont des gens longtemps établis de l’autre côté du fleuve Congo, qu’ils ont en commun, et que par conséquent, ils n’ont personne pour les accueillir, ni à Kinshasa, ni ailleurs dans le pays.
Ceux qui ont été les premiers à être expulsés il y a plusieurs semaines ne parviennent toujours pas à s’adapter dans leur pays natal, car ils ont encore le mal et la nostalgie de Brazzaville, une ville moins chaotique que Kinshasa où ils avaient pris des habitudes, noué des amitiés et acquis des emplois plus rémunérateurs que ceux qu’ils ont du mal à trouver à Kinshasa, à Lubumbashi ou à Kisangani.
Burundi – Kenya – Somalie - Sécurité
Pour la 1ère fois, les El Shebbab rejettent leur implication concernant les dernières attaques sur les côtes kényanes
Mogadiscio, le 22 juillet 2014 (Net Press) . Un communiqué publié hier par le mouvement islamiste et terroriste des El Schebbab a surpris tout le monde dans la capitale kenyane, Nairobi et dans la deuxième ville de ce pays, Mombasa. En effet, ce mouvement revendiquait jusqu’à présent toutes les attaques antérieures visant la région côtière orientale où se trouve la grande ville portuaire. Des attaques qui étaient fièrement revendiquées par ses combattants, mais cette fois, le communiqué indique qu’ils n’y sont absolument pour rien.
Néanmoins, dans ses commentaires, un des porte-parole de ces « fous d’Allah » a déclaré que tout ce qui peut faire mal à l’ethnie des Kikuyu dont est originaire le président Uhuru Kenyata est « une très bonne chose ».
« Une très bonne nouvelle » également tout ce qui peut frapper durement les populations de l’ethnie dont est originaire le vice-président Raïla Odinga.
On le voit donc, les violences dont sont responsables ces islamistes ont toutes les malchances de s’inscrire dans la durée, parce que l’identité des personnes visées est celle d’une grande partie de la population kenyane.