Bujumbura, le 25 juillet 2014 (Net Press). Lors d’une conférence de presse animée conjointement par l’honorable Charles Nditije et le professeur Evariste Ngayimpenda, respectivement président et vice-président du parti Uprona non reconnu par le ministère de l’intérieur, ils ont lancé un appel vibrant à tous les Badasigana de contester la tenue d’une réunion des états généraux du parti de Rwagasore qui se tiendra à Mugumya le 27 juillet 2014.
En effet, souligne le professeur Evariste Ngayimpenda, même les invités de cette réunion illégale ne sont pas identifiés. Il a fait savoir qu’il s’agit d’un rassemblement des gens sans identité politique, ce qui fait que les Basigana dignes de foi ne peuvent en aucun cas accepter sa tenue.
Le professeur Ngayimpenda interpelle le chef de l’Etat, lui qui est le garant de la légalité, de la légitimité, de la cohésion et de l’intégrité nationale, d’empêcher cette réunion pour le bien être de l’ensemble des Badasigana et du peuple burundais.
Il interpelle également la police nationale du Burundi de ne pas être un instrument de qui que ce soit mais de garder sa neutralité et le pluralisme pour ne pas ternir son image.
Ainsi, l’honorable Charles Nditije et le professeur Evariste Ngayimpenda ont bel et bien précisé que la permanence de Mugumya appartient aux seuls Badasigana qui défendent l’idéologie de Rwagasore et c’est pourquoi ils devront être présents à cet endroit ce dimanche 27 juillet 2014 pour empêcher la tenue de ces états généraux qui ne sont reconnus nulle part dans les statuts du parti Uprona.
Burundi – Politique
Du rififi au sein du parti de Rwagasore
Bujumbura, le 25 juillet 2014 (Net Press) . C’est du cafouillage au sein de cette formation politique. Tout le monde se réclame Uproniste à tort et à travers, surtout avec le venue de Concilie Nibigira qui place des hommes proches du pouvoir dans les rangs de l’Uprona. Si aujourd’hui l’Uprona dirigé par Charles Nditije et Evariste Ngayimpenda, reconnaît Bonaventure Niyoyankana comme Uproniste, il y a d’autres visages qu’il est difficile d’accepter leur appartenance à ce parti et qui se trouvent dans les instances dirigeantes du pays.
C’est le cas de M. Jean-Marie Niragira, conseiller principal à la première vice-présidence aux côtés Prosper Bazombanza, lui-même avec une appartenance douteuse à l’Uprona. Jean-Marie Niragira a été emprisonné pour deux dossiers : faux et usage de faux en matière de diplôme et détournement des fonds. Il a écopé d’une prison ferme de 5 ans. A cette période, il était membre du Cndd-Fdd et au sortir de la prison, il a fait semblant d’abandonner le militantisme politique pour travailler à la régie nationale des postes.
A un certain moment, ce service a chassé tous les fonctionnaires qui avaient de faux diplômes et il a déserté pour ne pas se faire attraper. Heureusement pour lui, Concilie Nibigira a tripoté le parti de Rwagasore, laissant une porte d’entrée à tout aventurier, pourvu qu’il s’appelle Uproniste, même s’il n’a aucune notion de l’organisation de ce parti comme les signes distinctifs de salutation de cette formation politique.
Signalons que lorsqu’il était en prison, Jean-Marie Niragira disait à qui veut l’entendre qu’il a terminé ses études de droit à l’université de Lubumbashi. Or, parmi les codétenus, il y en avait parmi eux des anciens rebelles qui avaient fait le maquis dans cette ville congolaise. A la question de connaître la première des choses qui frappe tout passant au sortir de l’université, il n’a pas su quoi dire, laissant ses interlocuteurs conclure qu’il n’y a jamais mis le pied.
Pour ceux qui le connaissent bien à Cibitoke, ils affirment sans rire que notre « décideur » n’a jamais franchi le cap de la 6ème année primaire. Mais ironie du sort, il est aujourd’hui parmi les grands décideurs de ce pays et tripatouille aux côtés de Concilie Nibigira pour que la situation perdure et qu’il tire le maximum de profits.
Burundi – Justice
Vers la levée de l’interdiction de sortie pour Me Isidore Rufyikiri
Bujumbura, le 25 juillet 2014 (Net Press) . Me Isidore Rufyikiri, qui avait été interdit de sortie du territoire au mois de décembre 2013, est sur le point de voir cette mesure levée. En effet, en date du 8 juillet 2014, le procureur général près la cour anti-corruption, M. Isaac Kubwayo a écrit qu’il « … vient de lever la mesure de l’interdiction de sortie du territoire national prise à l’endroit de sieur Rufyikiri Isidore et que nous avions communiquée par correspondance n° 552.10.2/478/2013 du 2/12/2013… ». Il a donné une copie au procureur général de la République et une autre au commissaire général de la police de l’air, des frontières et des étrangers.
De son côté, Me Isidore Rufyikiri, qui n’attendait que la décision de la cour d’Arusha pour le 15 août 2014, se dit surpris de trouver qu’une telle mesure lui a été cachée. Il estime que le gouvernement, sous haute pression du secrétaire général de l’East african community, a décidé de précéder la décision de la cour en procédant à la levée de l’interdiction. Me Rufyikiri avait dû écrire une lettre au même procureur général près la cour anti-corruption en date du 19 juillet 2014 à la suite d’une fuite d’information.
Et juste au moment où il recevait la réponse de cette même autorité en date du 24 juillet 2014, il a vu sur son téléphone portable un appel manqué et sans numéro qui affiche « La Police Judiciaire ». Il soupçonne un autre montage d’un autre dossier pénal pour un nouveau harcèlement judiciaire mais se dit prêt à toute éventualité.
Burundi - Justice
Pierre-Claver Mbonimpa reçoit une visite des membres de la société civile burundaise.
Bujumbura, le 25 juillet 2014 (Net Press) . C’est ce matin que le président de l’Aprodh a reçu une visite à la prison centrale de Mpimba des acteurs de la société civile burundaise. Visiblement, cet homme qui défend la promotion des droits de l’homme même s’il est malade a de la morale puisqu’il voit que ce qu’il a fait et continue de faire est louable. Puisque même ce matin, ces activistes de la société civile apportaient un message de l’association Henri Dunant qui l’avait primé de par le passé suite à ses actions de protection des droits des prisonniers et des doits de l’homme.
Il a de ce fait précisé que là où il est, il a de la morale puisque ses œuvres continuent même en prison car il constate beaucoup d’anomalies en matière de la non-protection des droits des détenus. Des acquittements qui ne sont pas exécutés jusqu’à même une année ou deux ans. Des prisonniers qui passent des années sans comparaître, etc.
Ces acteurs de la société civile demandent alors que les magistrats ne prennent pas les vacances judicaires sans fixer le rendez-vous à Pierre-Claver Mbonimpa afin qu’il soit entendu et ces vacances judiciaires sont prévues au début de ce mois d’août comme d’habitude.
Burundi - Education
Fin de l’examen d’Etat dans une ambiance optimiste chez les élèves.
Bujumbura, le 25 juillet 2014 (Net Press) . L’examen d’Etat édition 2014, qui avait débuté le lundi 21 juillet 2014 de l’année en cours, s’est achevé hier en début d’après-midi, dans toutes les écoles secondaires dotées d’un cycle supérieur complet. Au lycée Ngagara (ex-Ecole normale de l’Etat) où un journaliste de « Net press » est passé un peu après 12 heures, le sentiment général prédominant était l’optimisme, car les élèves interrogés ont affirmé que les questions posées étaient à la portée de leurs connaissances.
Même les superviseurs (les directeurs et les préfets des études) étaient du même avis, car certaines questions étaient du genre (vrai ou faux ? », ce qui ne nécessite pas une intelligence particulièrement approfondie pour y répondre.
Un parmi eux a expliqué qu’à son avis, la facilité des épreuves s’inscrit dans la logique actuelle du ministère de l’enseignement de base et secondaire, qu’a poussé Mme Rose Gahiru à demander au mois de mai dernier à la commission du concours national de préparer pour les élèves de la sixième année primaire un questionnaire facile, de telle façon que les réussites atteignent au moins 70%.
Burundi - Economie
Le déséquilibre économique, résultat de la privatisation de la filière café
Bujumbura, le 25 juillet 2014 (Net Press) . C’est ce qu’a indiqué ce matin le président du cercle de réflexion sur la culture du café au Burundi (Cercabu), Pr Paul Nkunzimana, lors de la 2ème conférence nationale sur la culture du café. Selon lui, la privatisation de la filière café au sein des multinationales a fait que les Burundais soient pauvres et le pays a aussi connu un déséquilibre économique sans nom. Il a de cette manière précisé que plus de 90% des recettes qui entraient dans le pays étaient celles qui provenaient de la culture du café mais que maintenant, rien dans ce sens n’entre dans les caisses de l’Etat, ce qui fait que l’Etat du Burundi recours à des taxes de tous genres pour combler le vide.
La situation alors s’empire économiquement pour le Burundais moyen puisque l’Etat veut soutirer des taxes et des impôts chez celui qui ne parvient pas même à se procurer deux repas par jour, a fait savoir l’orateur. Jadis, pendant le mois de juillet, chez le paysan qui avait cultivé le café, c’était la joie mais Paul Nkunzimana précise qu’actuellement, rien de la sorte. Il a fait savoir que c’était un mois où le Murundi devait construire sa maison en tôle, avoir le minerval à l’aise pour le mois de septembre où l’année scolaire commence, payer des dettes, acheter des habits pour sa femme et ses enfants et étancher la soif avec l’argent en provenance du café.
Mais à en croire ce professeur, actuellement, c’est un moment comparable au deuil puisque la culture du café est presque oubliée dans l’esprit de l’agriculteur car les privés ont neutralisé le paysan burundais et a perdu le courage de poursuivre la culture du café. Tout profite alors aux entreprises multinationales et font semblant d’aider le Burundi mais en vain puisqu’ils emportent tout chez eux, a rapporté Paul Nkunzimana.
Il indique que ceux qui disent que le Burundi est pauvre se trompent mais seulement, il est mal géré car si on devait tout au moins exploiter le Nickel dans la légalité, tout Burundais aurait sa part dans la prospérité économique. Il donne encore l’exemple de la Rdc voisin qui est un scandale géologique mais que sa population est pauvre suite aux étrangers qui viennent et emportent tout. Paul Nkunzimana revient sur les Etats généraux de l’agriculture qui viennent d’avoir lieu mais qui, palpablement, n’apportera aucun effet puisque les Burundais aujourd’hui meurent de faim.
C’est alors dans ce sens qu’il veut éveiller la conscience des membres de la Cercabu pour qu’ils réalisent qu’ils doivent mener un combat pour que la filière café soit renationalisée et il demande qu’ils collectent des idées même jusqu’à la colline pour les transmettre au président de la République. Selon lui donc, la force de vaincre ce combat proviendra de la prise de conscience des cultivateurs burundais qui d’ailleurs sont nombreux car la privatisation de cette filière ne profite jamais au paysan de ce pays.
Burundi – Sud Soudan – Vatican - Justice
Condamnée à mort pour apostasie, elle a été reçue hier par le Pape François
Vatican, le 25 juillet 2014 (Net Press) . Elle, c’est Mme Mériam Tschag, du nom de cette jeune femme sud-soudanaise de 27 ans condamnée à mort par pendaison pour apostasie un « crime » impardonnable chez les musulmans intégristes, celui de changer de religion. Pour ce qui est de cette dame mariée à un citoyen américain, elle venait de se convertir au catholicisme, et la charia (= la loi islamique) allait être appliquée dans toute sa rigueur et ce n’est qu’in extremis qu’elle a échappé à la mort au moment où « les exécuteurs des hautes œuvres » allaient faire leur boulot.
Cette condamnation avait suscité une vive indignation à travers le monde, principalement aux Etats-Unis pour des raisons évidentes, d’autant plus que c’est Washington qui avait pesé de tout son poids pour que le Sud-Soudan devienne un Etat indépendant à part entière, à l’époque où la diplomatie américaine était pilotée par Mme Hilary Clinton.
Cependant, l’acquittement de la jeune Soudanaise avait été suivi d’un blocage apparemment difficile à expliquer, puisqu’elle avait été empêchée de s’embarquer à bord d’un avion à destination des Etats-Unis où elle devait rejoindre son conjoint.
Après avoir obtenu l’autorisation de s’y rendre au début de cette semaine, elle a jugé opportun de transiter par Rome, la capitale de l’Eglise Catholique Universelle pour être reçue par le Saint-Père. Celui-ci a déclaré combien la liberté religieuse lui tient beaucoup à cœur, en souhaitant que toutes les confessions se montrent tolérantes à l’égard de ceux (et de celles) qui ne partagent pas les mêmes croyances.