Bujumbura, le 28 juillet 2014 (Net Press) . C’est la conclusion que l’on peut tirer au regard des correspondances échangées entre le délégué général du Forsc, Me Vital Nshimirimana, qui a écrit au nom des autres organisations de la société civile et le maire de la ville Saidi Juma.
En effet, en date du 26 juillet 2014, Me Vital Nshimirimana, à travers une lettre, a informé le maire de la ville de l’intention de la société civile d’organiser une marche pacifique de plaidoyer pour une justice indépendante, impartiale et équitable. Selon toujours le délégué général du Forsc, cette activité est initiée à l’occasion du début des vacances judiciaires et constitue un appel citoyen aux magistrats pour la protection des droits et libertés des citoyens burundais.
En outre, Me Vital Nshimirimana voudrait, par cette même occasion, inviter les magistrats à réfléchir profondément et évaluer leur rôle dans une société démocratique respectueuse des droits et des libertés des citoyens et qui favorise la consolidation et la réconciliation nationales. Par cette correspondance, Me Nshimirimana a informé le maire de la ville que la manifestation est prévue vendredi le 1er août 2014 de 9 heures à 11 heures. Les manifestants se rassembleront devant les bureaux de l’Aprodh, passeront sur l’avenue Muyinga pour échouer devant le palais de justice I (cour suprême – Place de la Révolution).
D’après toujours cette lettre, le bureau d’organisation est composé de Me Vital Nshimirimana, M. Pacifique Nininahazwe du Focode et M. Anschaire Nikoyagize de la ligue Iteka et compte rassembler 500 personnes. Par conséquent, il demande au maire de la ville de disponibiliser des éléments de sécurité pour assurer la sécurité et la protection des participants. Signalons qu’il le demande le plus simplement du monde car une marche pacifique est prévue dans la loi n° 1/28 du 5décembre 2013.
La réaction du maire de la ville ne s’est pas fait attendre. En effet, deux jours plus tard, il a écrit « … En réaction à votre lettre du 26 juillet 2014, nous vous prions de surseoir à cette marche pacifique en attendant l’issue du dossier RAEP 213 ouvert dans les livres de la cour administrative engagé par vous-même. L’administrateur de la commune Rohero et le commissaire municipal de la police qui me lisent en copie, sont priés, chacun en ce qui le concerne, à la mise en application de la présente mesure… ».
Burundi, société démocratique ? Certainement que Saidi Juma dirait oui parce qu’il a opté pour la bastonnade de petits citoyens pour se maintenir là où il est actuellement. Il dirait davantage oui car si cela n’était pas le cas, il ne serait pas aujourd’hui maire de la ville. Maintenant qu’il a choisi de se servir, lui et ses maîtres à penser, les citoyens pourraient mourir par bastonnade par police interposée, c’est cela la démocratie à la burundaise, version Cndd-Fdd. Et cette police, qui est sollicitée à la fois par les autorités et les populations, pourquoi a-t-elle choisi de ne pas être neutre quand elle est en train de servir la nation ? Mystère.
Burundi – Société – Opinion
Isidore Rufyikiri : j’observe et j’accuse
Bujumbura, le 28 juillet 2014 (Net Press) . Il s’agit d’une très bonne réflexion d’Isidore Rufyikiri et dont l’intitulé se trouve dans le titre de cette dépêche. A travers un document de six pages, Isidore Rufyikiri essaye de montrer que les Burundais, par ignorance ou par paresse ou tout simplement par de petites préoccupations relatives à la pauvreté, ils ne savent pas détecter la source du danger qui les guette en permanence.
A priori, il estime que ce n’est pas un problème hutu – tutsi comme veulent le faire croire certains milieux et médias pro-hutu. Il y a des forces étrangères qui manipulent des Burundais pour qu’ils continuent à s’exterminer mutuellement. Et ces forces étrangères font tout pour qu’elles restent cachées aux citoyens burundais. De leur côté, les Burundais n’ont ni l’imagination nécessaire, ni les moyens financiers pour concevoir un génocide. Quand un plan de génocide se préparait aussi bien au Rwanda qu’au Burundi, Ndadaye et Habyalimana du Rwanda étaient tous au courant de ce qui se tramait, mais ils ont été les premières victimes.
Il trouve que même l’accord d’Arusha a été un marché de dupes car, concernant le début des enquêtes sur les différents massacres qui ont régulièrement endeuillé le pays, la date a été fixée au 1er juillet 1961, les commanditaires des massacres ayant su éviter la date du 13 octobre 1961 pour que nous connaissions au moins la vérité sur l’assassinat de Rwagasore.
Il accuse les dirigeants d’aujourd’hui comme d’hier qui se font manipuler par ces forces étrangères pour que notre pays soit à genou. Le lectorat de Net Press qui voudrait lire l’intégralité de sa réflexion pourrait la trouver sur http://www.netpress.bi, rubrique « Tribune ».
Burundi - Politique
Le camp Nditije décidé à épuiser toutes les voies de sortie
Bujumbura, le 28 juillet 2014 (Net Press) . Après le congrès extraordinaire organisé hier par le parti Uprona reconnu par le ministre de l’intérieur, Edouard Nduwimana, le camp Charles Nditije non reconnu par le même ministre, dépasse le stade de condamnation. Estimant que ce congrès était irrégulier, il envisage porter plainte contre le gouvernement du Burundi et les organes du parti Uprona élus dans ledit congrès. L’honorable Nditije et les siens leur accusent de concocter un plan de diviser en ailes le parti du prince Louis Rwagasore, le héros de l’indépendance du Burundi.
Dans un premier temps, son camp compte saisir les juridictions nationales et si elles refusent de dire le droit, saisir les juridictions internationales. Charles Nditije croit fermement que leurs doléances seront entendues par ces juridictions qui savent très bien à quoi renvoie le droit, la justice et la vérité. Signalons que les femmes de la commune urbaine de Nyakabiga réunies au sein de l’Union des femmes du Burundi (Ufb) avait invité Mme Concilie Nibigira, la désormais présidente du parti Uprona, à ne pas tenir le congrès d’hier qui visait la disparition de cette formation politique. Pour elles, cette attitude « concilienne » d’user de la force n’honore pas du tout le prince Rwagasore qui a versé son sang pour le salut du pays.
De son côté, Mme Concilie Nibigira estime que saisir la justice n’est pas une solution. Pour elle, ce sont des plaintes qui sont à origine de la crise qui secoue le parti aujourd’hui. Néanmoins, elle se dit prête à se présenter à la barre une fois convoquée.
Burundi - Agriculture
Le Cercabu fait appel à la renationalisation de la filière-café
Bujumbura, le 28 juillet 2014 (Net Press) . Par un communiqué de presse qui nous est parvenu, le cercle de réflexion sur la culture du café au Burundi (Cercabu), fait appel à la renationalisation de la filière-café afin de regagner la paix et la souveraineté de la nation.
En effet, la filière-café est en train de périr comme conséquence de la politique de privatisation du secteur qui a été imposée par les institutions financières internationales notamment la banque mondiale, le Fmi et l’union européenne, qui place la filière entre les mains des privés, des groupes étrangers à savoir les groupes suisses Webcor et Coprodive.
Selon le même communiqué, la filière-café avait rapporté à l’Etat plus de 80 % des recettes d’exportation et avait procuré des revenus directs à plus de 800 mille familles, soit 5 millions de personnes, c’est-à-dire plus de la moitié de la population.
Les conséquences désastreuses de cette politique de privatisation n’ont pas été tardées à se manifester, le prix du café à la production continue à chuter, les recettes de l’Etat s’amenuisent, la hausse des prix, des taxes et impôts, etc. Bref, la misère des populations s’amplifie, poursuit le même communiqué.
Pour le Cercabu, il est urgent de renationaliser la filière-café. L’expérience au Burundi comme ailleurs a montré que la politique de privatisation ouvre la voie à la destruction du pays et aux conflits les plus divers. Et que la renationalisation est le moyen d’empêcher de nouvelles guerres par la réalisation de l’unité de tout le peuple autour de la nation burundaise. C’est la raison pour laquelle la Cercabu appelle à la population, producteurs comme non producteurs du café, à mettre sur pied et renforcer des comités pour la défense de la culture du café.
Burundi - Confessions religieuses
Les adeptes d’Eusébie Ngendakumana apparaissent encore sur le site de Businde
Kayanza, le 28 juillet 2014 (Net Press) . Après plusieurs mois sans se rendre à Businde, les adeptes d’Eusébie Ngendakumana s’y sont rendus ce matin mais ils ont été arrêtés par la police tout près du lieu où sept des leurs ont été fusillés. Des sources en provenance de la province Kayanza indiquent qu’après avoir été dispersés, ils se sont rassemblés à Mikoni en attendant leur camarade qui semblait être fatigué et bastonné par la police.
Ces mêmes sources précisent que la plus grande majorité de ces adeptes ont un âge compris entre 15 et 18 ans, car les adultes étaient peu nombreux. Selon encore des informations en provenance de Kayanza, ces adeptes marchant pieds nus accusent la police de les dépouiller de leurs biens comme l’argent, les ceintures, les chapelets et les montres. Toutefois, la police nie toutes ces allégations
Ces informations confirment également que personne de ces adeptes n’a été emprisonné car, précisent-elles, tous sont retournés chez eux dans différentes province du pays, comme Ngozi, Kayanza, Muyinga, Bujumbura, Gitega et Muramvya.
Burundi - Politique
Election du bureau communal du parti Mrc-Rurenzangemero en commune Bubanza
Bubanza, le 28 juillet 2014 (Net Press) . Le parti Mrc-Rurenzangemero a organisé hier un congrès communal des membres affiliés à ce parti au chef-lieu de la commune Bubanza, en province de Bubanza. L’objectif était de renouveler ses organes au niveau communal.
Jean-Pierre Uwimana et Sylvestre Ndabemeye ont été respectivement élus premier et deuxième secrétaires du parti en commune Bubanza. Aussi, Joseph Bazimana et Félix Nimubona ont été élus premier et deuxième secrétaire du Rassemblement des jeunes citoyens Barenzangemero (Rjcb) appelés « Abahizi » en commune Bubanza.
A travers ses propos, l’encadreur provincial du parti Mrc-Rurenzangemero, M. Pierre Claver Rurerekana, a félicité les nouveaux élus et a demandé aux membres de ce parti de bien se préparer pour les élections de 2015. Il a aussi exhorté les membres de ce parti à s’atteler aux projets de développement initiés par ce parti d’Epitace Bayaganakandi, entre autres la production de « stévia » comme culture de rente, microfinance Socade-Twiyunge, etc.
Burundi – Enseignement supérieur - Bourse
Les étudiants de l’UB demandent aux autorités compétentes de leur donner leur bourse
Bujumbura, le 28 juillet 2014 (Net Press) . Les étudiants de l’Université du Burudi (UB) se disent être choqués par le fait qu’il y a aujourd’hui environ trois mois que certains étudiants de l’UB n’ont pas perçu leur bourse. Ces étudiants demandent que cette bourse soit virée sur les comptes des étudiants d’autant plus que la bourse du mois de juin a été virée pour tous les étudiants de l’UB, selon des informations qu’ils détiennent de la part du ministère en charge de l’enseignement supérieur. Ils demandent que cette bourse soit virée sur leurs comptes pour pouvoir continuer à l’aise les activités académiques.
Selon eux, la bourse du mois de juin a été versée mais il se pourrait qu’il y ait des manœuvres qui s’opèrent entre la Régie des œuvres universitaires et la Poste alors que la bourse devrait être à la disposition des étudiants. Ils demandent aux autorités compétentes de donner la bourse aux étudiants car c’est leur droit. Ces étudiants indiquent qu’ils sont également frustrés par le fait qu’ils sont pénalisés chaque fois qu’ils entrent en grève pour réclamer leurs droits.