Bujumbura, le 30 juillet 2014(Net Press). Le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, M. Joseph Butore, se trouvait hier au sénat, pour répondre aux questions des élus de la chambre haute. Il a été interrogé sur un certain nombre de problèmes qui se posent à l’université, notamment sur ce que compte faire le gouvernement face aux effectifs pléthoriques des étudiants.
Sans que l’on sache si nos élus ont été satisfaits des réponses données, il est une autre question soulevée par le sénateur Sylvestre Ntibantunganya et ancien président de la République sur le niveau actuel des étudiants. « Quand j’assiste à la défense de certains mémoires des étudiants finalistes de l’université du Burundi, je me trouve presqu’au bord des larmes, jusqu’à me demander si je me trouve en face des étudiants d’universités ou des élèves du secondaire ».
L’honorable Ntibantunganya avait parfaitement raison, et a rejoint dans ce pessimisme sur l’avenir de la langue de Voltaire au Burundi, le sombre pressentiment d’un ancien directeur du centre culturel français fait à la Maison de la Presse il y a une quinzaine d’années. Si rien n’est fait pour redresser l’enseignement de cette langue au Burundi, elle va devenir bientôt une espèce linguistique en voie de disparition, a-t-il dit en substance.
Burundi - Politique
Comment peut-on me reprocher de chercher la réunification de mon parti ?
Bujumbura, le 30 juillet 2014 (Net Press). C’est en quelque sorte la réponse du berger à la bergère au sein du parti Sahwanya-Frodebu, après la suspension temporaire de l’ancien président Domitien Ndayizeye, qui n’a pas tardé à se défendre des accusations portées contre sa personne par le président du parti, l’honorable Léonce Ngendakumana.
Le sénateur Ndayizeye a affirmé ne pas du tout comprendre qu’il soit taxé de tous les maux, alors que son unique intention dans toutes les réunions qu’il a tenues, est de réunifier son parti, mis à mal par la scission en deux ailes antagonistes depuis la fondation de la branche dirigée par le Dr Jean Minani baptisée « Sahwanya Frodebu Nyakuri Iragi rya Ndadaye ».
Pour l’ancien chef de l’Etat, sa démarche est une stratégie gagnante, celle d’une formation politique unie et forte qui affronterait en 2015 le Cndd-Fdd avec des chances réelles de gagner des voix substantielles plus importantes qu’en 2005 et en 2010.
Il a également rejeté les accusations de ceux qui, parmi ses « vilipendeurs » de l’entourage de Léonce Ngendakumana lui reprochent, de rouler pour lui-même à l’horizon 2015 en privilégiant ses propres ambitions au détriment des intérêts de son parti.
Burundi - Santé
Un cadre légal est plus qu’une urgence pour empêcher l’industrie du tabac
Bujumbura, le 30 juillet 2014 (Net Press). C’est ce que demande l’association burundaise de lutte contre le tabagisme (Abuluta) puisque la consommation du tabac et son industrialisation restent une réalité alors qu’il est nocif à la vie humaine. Le Dr Carter Ndayisaba, vice-président de cette association, a précisé que malgré la convention-cadre de l’Oms que le Burundi a ratifiée d’empêcher l’industrialisation du tabac, rien n’est encore fait pour la respecter.
6 millions d’individus selon lui meurent chaque année à cause de la consommation du tabac mais au Burundi, même s’il n’y a pas encore une étude qui a été faite pour identifier le nombre de morts, des maladies liées à cet état des lieux existent. Ce médecin demande alors l’urgence dans la mise en place de cette loi qui bloque l’industrialisation du tabac car elle a été rédigée mais se trouve encore au niveau du gouvernement sans savoir pourquoi.
Il est vrai que ces entreprises qui y tirent profit économiquement fassent des efforts pour que cela ne passe pas mais à en croire Dr Ndayisaba, il vaut mieux voir ce qui est prioritaire entre les impôts et taxes que l’Etat y amasse et les vies humaines. Il s’insurge en même temps contre la publicité qui est en train de passer qui incite les gens à acheter et gagner des motos, les unités et des vélos.
Le Dr Gaspard Kamamfu qui a fait une étude quant à lui indique qu’au sein du primaire, sur 100 élèves enquêtés en mairie de Bujumbura, 12 avaient déjà commencé à prendre du tabac et au secondaire, 10% des élèves approchés eux aussi faisaient de même et ceux-là en bas âge. Et il a précisé que cette enquête s’est déroulée dans les écoles secondaires des provinces de Rutana, de Mwaro et de Bururi. A Cibitoke, grâce à la religion adventiste, le nombre de ces consommateurs n’est pas élevé, a fait savoir le consultant.
Il a alors invité les églises et d’autres acteurs à sensibiliser sur les méfaits du tabac. C’est alors qu’il a remercié les médias car grâce à eux, les gens ne consomment pas le tabac au moins dans des lieux publics et les invite à continuer sur la même lancée. Signalons que tout cela a été développé dans une journée que l’Abuluta a organisée pour discuter sur « L’interférence de l’industrie du tabac sur la politique anti-tabac au Burundi »
Burundi - Développement
Le Ppp, un concept nouveau pour le Burundi et pour d’autres pays sous-développé
Bujumbura, le 30 juillet 2014 (Net Press).Cela a été dit ce matin par M. Philippe Mpitabakana, secrétaire permanant du Dialogue public-privé (Dpp), au cours d’une journée de réflexion et d’échanges sur le modèle de Partenariat public-privé (Ppp) qui a été organisé par l’Institut du développement économique du Burundi (Idec).
Contrairement aux pays développés où le Ppp est un mode de financement qui est maintenant utilisé pour financer les projets d’infrastructures mais aussi pour la fourniture des services, M.Mpitabakana a indiqué que dans notre pays, le Ppp est un concept nouveau mais aussi pour d’autres pays sous-développés. Selon lui, on a organisé cette journée car on a remarqué qu’au Burundi, il y a cette méconnaissance du Ppp. Et d’ajouter qu’ils ont voulu associer les secteurs publics et privés pour que ces derniers s’imprègnent des termes quitte à ce que cela ne soit pas toujours tabou pour le Burundi.
A entendre le secrétaire permanent du Dpp, concernant le cadre légal du Ppp, on a une loi qui est déjà passée au niveau du conseil des ministres mais il y avait des commentaires qui sont en train d’être muris pour que ça puisse encore repasser au niveau du conseil des ministres. Selon M.Mpitabakana, il faut interviewer tous les intervenants en la matière. Et si on aura finalisé tous ces commentaires, cela va encore repasser au niveau du gouvernement pour que ça puisse aussi passer au niveau du parlement et du sénat pour enfin être promulgué par le président de la République. A ses yeux, il faut que les gens puissent s’en approprier puisque maintenant, le développement du pays n’est pas seulement l’apanage de l’Etat, c’est aussi la préoccupation du secteur privé.
Burundi – Intégration Régionale
Le Burundi, le petit « poucet » de l’East African Community (Eac)
Bujumbura, le 30 juillet 2014 (Net Press). Par rapport aux 4 autres pays membres de l’Eac, la Tanzanie, le Kenya, l’Ouganda et le Rwanda, le Burundi accuse un retard considérable dans de nombreux domaines qui fait de lui un « nain » en comparaison avec les 3 états fondateurs, le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda.
Si les deux ex-colonies belges ont été les dernières à rejoindre la communauté, le pays de Paul Kagame s’est intégré plus rapidement et plus facilement, ne fût-ce qu’en raison de sa proximité linguistique avec les 3 ex-colonies britanniques.
C’est ce qui explique aussi que les diplômes exigés pour l’obtention des emplois au sein de l’Eac (master et doctorat) ne sont pas détenus par de nombreux universitaires burundais par rapport à ceux des 4 autres pays.
Léontine Nzeyimana, la ministre en charge de l’intégration du Burundi au sein de la communauté, a reconnu hier certaines de ces lacunes. Mais elle a rejeté catégoriquement certaines accusations à connotation politicienne qui circulent au sein de l’opinion. Il est totalement faux et archifaux que certains cadres burundais sont affectés au secrétariat général de l’Eac parce que membres du Cndd-Fdd au détriment des candidats aux capacités intellectuelles de loin plus élevées, ce qui fait que leur rentabilité n’est pas celle que l’on attendait au regard de leurs dossiers.
Burundi – Afrique du Sud - Economie
Le travail n’a pas repris hier dans les usines métallurgiques d’Afrique du Sud
Pretoria, le 30 juillet 2014 (Net Press). Dans notre édition d’hier, nous annoncions la fin de la grève dans les usines de l’industrie métallurgique en Afrique du Sud. Il était prévu que le travail reprenne normalement ce mardi 29 juillet 2014 mais c’était sans compter avec les vieux réflexes datant de l’apartheid selon les accusations des syndicats.
En effet, une des organisations patronales a estimé que les réclamations salariales étaient exagérées, car une hausse de 10 %, même étendue sur trois ans, était trop importante pour être supportée par les entreprises.
Ce dernier rebondissement indique que les employeurs sont divisés car certains parmi eux continuent à croire que les travailleurs noirs sont « des sous-hommes » méprisables qui n’ont droit à aucune considération. Vingt ans après la fin de l’apartheid, quelle honte !
Burundi – Etats-Unis – Rdc – Droits de l’Homme
Les Etats-Unis décidés à faire des forces armées de la Rdc un corps respectueux des droits de l’homme
Kinshasa, le 30 juillet 2014 (Net Press). Un séminaire vient de se tenir en Rdc à l’intention des forces armées gouvernementales de ce pays pour les initier au respect des droits de l’homme sous toutes ses formes.
Les formateurs étaient des experts américains, car Washington veut par-dessus-tout que ce vaste territoire de l’Afrique centrale fonctionne conformément aux normes internationales en vigueur sur le reste de la planète.
Il est vrai que les réflexes hérités de l’ère Mobutu (1967-1997) n’ont en rien disparu et que l’armée gouvernementale tout comme les différentes rébellions qui y ont élu domicile considèrent les valeurs humaines, en tête desquelles le respect des droits humains comme le cadet de leurs soucis.
L’autre inquiétude de Washington est que notre grand voisin de l’Ouest, très riche en minerais, risque de tomber sous la coupe de la Chine, qui ne pose aucun préalable pour l’investissement de ses milliards de dollars dans un pays doté d’un des sous-sols les plus riches du monde.
Burundi – Cameroun - Sécurité
Paul Biya très en colère contre les officiers du Nord de son pays.
Yaoundé, le 30 juillet 2014 (Net Press). Le chef de l’Etat camerounais était très en colère hier contre les officiers supérieurs de son pays affectés au Nord, en raison des résultats décevants dans leur lutte contre le mouvement islamiste Boko Haram. Il est allé jusqu’à réclamer des sanctions sévères à leur encontre, des sanctions qui devraient être prises par le ministère de la défense nationale et appliquées par l’état-major des forces armées.
Il faut préciser que ce mouvement terroriste n’inquiète pas seulement le président du Cameroun, car il sévit également dans d’autres pays de la région principalement au Nigéria, où il a enlevé 200 jeunes lycéennes capturées au mois d’Avril de cette année.
Ces islamistes se sont dits opposés à ce qu’ils considèrent comme « des valeurs impies » importées de l’Occident enseignées aux jeunes lycéennes, car leur place ne se trouve pas à l’école, mais à la maison comme femmes de ménage soumises à leurs maris.
Pour aider des officiers à réussir leur mission, M. Biya demande à la population locale de collaborer main dans la main avec eux, surtout dans le domaine du renseignement, car ces « fous d’Allah » ne pourraient pas du tout réussir leurs coups sans bénéficier de la complicité avec certains milieux locaux.