Bujumbura, le 1er août 2014 (Net Press). Au cours d’une conférence de presse qu’il a animée ce matin, Me Vital Nshimirimana, délégué général du forum pour le renforcement de la société civile (Forsc), a indiqué que le mois d’août de chaque année est une période de vacances judiciaires où les audiences publiques n’ont pas lieu sauf en cas d’urgence.
Selon lui, cette année, cette période arrive alors que les libertés publiques sont menacées par une série de mesures administratives et judiciaires visant notamment les organisations des défenseurs des droits de l’homme ou la personne même des représentants desdites organisations.
Ainsi, poursuit Nshimirimana, depuis le début de l’année 2014, plusieurs réunions ou manifestations pacifiques ont été interdites alors qu’elles étaient conformes à la loi. Chaque fois, les justifications avancées n’étaient nullement fondées. Il a laissé entendre que la réponse du maire à la récente déclaration préalable pour la manifestation pacifique du 1er août 2014 conditionne l’exercice d’une liberté universellement reconnue et intégrée dans la constitution de la République du Burundi, à l’issue d’une affaire judiciaire pendante devant la cour administrative de Bujumbura.
Les recours administratifs et judiciaires n’ont jusqu’ici aucune issue favorable malgré qu’ils soient organisés par la loi. Et pour cause, alors que la loi sur les manifestations publiques oblige la cour administrative de statuer sur le recours judiciaire selon la procédure d’urgence, un mois est déjà passé sans que la cour n’ait appelé l’affaire.
Au moment où les membres des organisations de la société civile avaient adressé une correspondance au ministre de l’intérieur pour faire recours contre la décision du maire de la ville de Bujumbura portant interdiction de la marche pacifique de ce 1er août 2014, le ministre de l’intérieur leur a répondu que leur recours est rejeté. A travers une correspondance qu’il a adressée au délégué général du Forsc ce 31 juillet 2014, les informations à leur disposition les renseignent que l’objet de cette marche cache bien d’autres intentions de vouloir perturber l’ordre et la sécurité. Pour Me Vital Nshimirimana, il faut que le ministre fournisse des preuves.
Concernant l’état de santé de Pierre Claver Mbonimpa aujourd’hui incarcéré à Mpimba, le délégué général du Forsc souligne que s’il advenait que quelque chose de mal lui arrive, les institutions de l’Etat, y compris le président de la République, devront répondre de leur acte devant le peuple burundais et devant la communauté internationale.
Pour Me Vital Nshimirimana, la période des vacances doit être une période spéciale pour les magistrats de réfléchir profondément sur leur rôle dans la protection des droits et libertés des citoyens burundais. Signalons qu’au cours de la semaine prochaine, une série d’activités de plaidoyer pour l’indépendance de la magistrature seront organisées, notamment des émissions spéciales y relatives.
Burundi - Politique
Le congrès national : le seul organe habilité pour amender les statuts du parti Uprona
Bujumbura, le 1er août 2014 (net Press). L’honorable Charles Nditije l’a rappelé ce matin au cours d’une conférence de presse animée par le parti Uprona non reconnu par le ministre de l’intérieur, Edouard Nduwimana. Selon lui, l’objet de cette conférence était de faire une mise au point pour éclairer les Badasigana et l’opinion sur les mobiles réels de la tenue ce dimanche 27 juillet 2014, d’une réunion dite « états généraux ».
Il a félicité les vrais Badasigana qui n’ont pas répondu présents à ces assises qui visaient l’enterrement définitif du parti de l’indépendance. Pour lui, la preuve est que ces états généraux se sont tenus en toute illégalité et en violation flagrante des statuts du parti Uprona. A titre illustratif, le comité central qui est l’organe de direction entre deux congrès ne les a pas convoqués et encore moins autorisés conformément à l’article 33 des statuts. La tenue de cette réunion pirate s’est faite également en violation des arrêts de la cour suprême qui avait mandaté le comité central de 2009, pour mettre en place une nouvelle direction, a indiqué l’honorable Nditije. Plus grave encore, a-t-il poursuivi, ces états généraux ont commis l’inacceptable en amendant les statuts du parti. Or, l’article 53 stipule que « le congrès national est le seul organe habilité pour amender les statuts du parti ».
Pour revenir sur le boycott de ces assises par les vrais Upronistes, le député Charles Nditije a expliqué que plus de 90% des membres du comité central n’y étaient pas. Sur les 21 députés et sénateurs de l’Uprona, seuls 2 parlementaires ont répondu présents. Les représentants provinciaux et communaux les ont également boudées. A part les dignitaires du régime qui veulent protéger leurs postes, par égoïsme ou par intimidation, a-t-il précisé, d’autres participants étaient des Imbonerakure et des Bakenyererarugamba du parti Cndd-Fdd. A titre d’exemple, a signalé l’honorable Charles Nditije, plus de 70% des membres du « nouveau bureau politique » sont des fonctionnaires de l’Etat.
Après que cette réunion ait consacré la création d’un nouveau parti inféodé au Cndd-Fdd et qui va faire alliance avec lui, l’Uprona non-reconnu par le ministre de l’intérieur a émis un certain nombre de recommandations. Il demande aux Badasigana de rester sereins et solidaires car les traîtres ont pris leur chemin et l’ont signifié aux Badasigana. C’est pourquoi les comités provinciaux et communaux sont invités de les traiter comme des gens qui ont vendu et trahi le parti de l’indépendance. Par conséquent, ils sont appelés à prendre à leur égard des sanctions sociales qu’ils méritent. A tous les partis politiques de l’opposition et à la société civile, il est recommandé de se lever comme un seul homme pour dire non à l’enterrement de l’Accord d’Arusha par le Cndd-Fdd et pour dire non au refus de la démocratie ainsi qu’au démantèlement des partis politiques de l’opposition.
Burundi – Etats-Unis – Medias
Convention annuelle des journalistes Afro-Américains : un succès sur toute la ligne
Boston, le 1er août 2014 (Net Press). De nos envoyés spéciaux à Boston, la 39ème convention annuelle des journalistes noirs américains, dénommée « Annual Convention of National Association of Black Journalists, NABJ Convention and Career », a débuté ses activités ce jeudi, le 31 juillet 2014 à Boston, aux Etats-Unis. Plusieurs activités étaient à l’ordre du jour, mais trois d’entre elles ont retenu l’attention de Net Press.
Tout d’abord, il y a ce projet d’une convention conjointe entre l’association nationale des journalistes afro-américains et celle des journalistes hispaniques en 2016. Au cas où ce projet se réaliserait, il serait le premier du genre comme le soulignent les présidents de ces deux associations. Les deux avaient participé par le passé dans des conventions organisées par Unity, une alliance entre quelques associations de la minorité. Nabj a quitté cette organisation en 2011 et Nahj en 2013 pour des raisons de gouvernance et de finance.
Les discussions sur ce projet ont commence en 2013, selon le président de Nabj, Hugo Balta. Les deux directeurs exécutifs ont été priés d’explorer les différents sites qui pourraient abriter cette convention, en considérant les coûts de l’espace, l’hôtel, les sessions et les événements sociaux de la place, a ajouté M. Balta.
La deuxième activité a été la visite des rues de Boston où des coureurs de marathon de cette ville avaient l’habitude d’organiser de telles compétitions annuellement. Il y a presqu’une année, deux bombes ont explosé, causant des blessures de plus de 260 personnes et deux morts. Quatre jours après cet attentat, la police a appréhendé deux frères qui sont morts durant des hostilités avec la police. Pour beaucoup de participants, la visite de cet endroit a une signification, félicitant la Nabj pour avoir choisi ce site.
La troisième grande activité est la modification de la constitution de Nabj. Ce vendredi, les participants seront appelés à voter les changements proposés par un comité ad hoc. Pour qu’il y ait modification, il doit y avoir un quorum de deux tiers des participants. La plupart d’entre eux ont indiqué hier que cette modification est très nécessaire. Pour eux, la constitution actuelle date de 1975 et nous sommes en 2014 et les dernières retouches de cette constitution datent de 2011.
Les amendements proposés concernent la restructuration des catégories de membres, la possibilité pour les présidents de Nabj de briguer un second mandat, la réduction de l’effectif des directeurs régionaux dans le comité exécutif qui passent de six à quatre, etc. Le vote, où tous les membres effectifs sont conviés, prendra fin à 17 heures et les résultats du vote seront annoncés dans une heure de temps.
Burundi – Economie.
Le problème entre l’Obr et les petits commerçants va bientôt être réglé, dixit Joas Katanga.
Bujumbura, le 1er août 2014 (Net Press). Lors d’un point de presse animé ce matin, le directeur des opérations douanières au sein de l’office burundais des recettes (Obr), M Joas Katanga, a fait savoir que les grognes des commerçants vont bientôt trouver des solutions.
En effet, a –t-il souligné, le grand problème qui fait que ces petits commerçants ne reçoivent pas leurs marchandises est à chercher auprès de ces mêmes commerçants pour diverses raisons. Il a évoqué entre autres le comportement de certains d’entre eux qui hésitent à déclarer leurs marchandises afin que ce qu’on appelle les commissionnaires les aides à sortir ces marchandises sans donner des taxes à l’Obr. L’autre raison évoquée par Joas Katanga est que certains parmi eux se trouvent devant l’exigence des taxes élevées par les agents de l’Obr sans savoir pourquoi.
Pour toutes ces raisons, a déclaré M Joas Katanga, des solutions intermédiaires ont été trouvées afin de régler le problème. Car, a-t-il précisé, tout commerçant doit remplir un document que l’Obr a mis en place pour préciser la nature de ses marchandises et son coût pour les déclarer plus tard. De plus, lorsqu’un agent de l’Obr demande une taxe au commerçant plus élevée par rapport à ce qu’il a prévu, cet agent de l’Obr doit lui aussi remplir un document qu’il va présenter au directeur des opérations douanières signifiant la montée de ces taxes.
Pour lui donc, si ces voies seront bien explorées, il n’y a pas raison que les commerçants se plaignent de la confiscation de leurs marchandises car celui qui termine la déclaration de ses marchandises va tout de suite les récupérer.
Burundi – Intégration régionale
Les démarches de l’intégration du Burundi dans la zone tripartite Comesa-Eac-Sadc vont bon train.
Bujumbura, le 1er août 2014 (Net Press). C’est ce qu’affirme Jean-Rigi, secrétaire permanant au ministère à la présidence chargé des affaires de la communauté est-africaine. Il a alors précisé que les réunions se déroulent pour que d’ici 2015, les activités qui sont de nature commerciale commencent avec la libre circulation des marchandises dans cette tripartite, le développement des infrastructures et le développement industriel.
Interrogé comment le Burundi pourra être compétitif avec des pays dont le développement industriel est avancé, Pierre-Claver Rurakamvye a répondu que le Burundi ne pourra pas se passer de cela puisque le développement est un combat perpétuel. Il a de cette manière fait savoir que les Burundais maintenant dans l’Eac ont reçu des tâches et travaillent au niveau des pays membres comme fonctionnaires alors qu’avant, on avait peur de l’intégration. Il sera alors de même dans cette nouvelle tripartite Comesa-Eac-Sadc qui regroupe 26 pays et selon lui, la contrainte linguistique qui était une barrière est aujourd’hui à moitié levée.
Mais au niveau de cette nouvelle communauté, quatre langues seront utilisées comme se sont entendu les pays membres et ces dernières sont l’Anglais, l’Arabe, le Français et le Portugais, a laissé entendre M. Rigi. Des réunions alors seront tenues afin de finaliser les conventions pour l’avancement des objectifs qui sont le marché commun, la libre circulation des marchandises et des capitaux, l’industrialisation et le développement des infrastructures. Et de préciser qu’au mois de septembre, un forum dans ce sens se tiendra à Bujumbura.