Bujumbura, le 6 août 2014 (Net Press). Par son communiqué de presse, le Bnub indique que le représentant spécial du secrétaire général des Nations-Unies au Burundi, parfait Onanga-Anyanga, s’adresse au conseil de sécurité ce mercredi 6 août 2014, dans le cadre des rapports réguliers au conseil sur la situation au Burundi.
Le même communiqué précise que la session de ce mercredi s’inscrit dans le cadre de la résolution 2137 (2014) qui prie le secrétaire général de tenir informé le conseil, tous les 90 jours, de l’état d’avancement de l’exécution du mandat du Bnub et de la mise en œuvre de la présente résolution et de ce qui y fait obstacle, ainsi que la transition du Bnub vers une équipe de pays des Nations Unies, en lui présentant un rapport intérimaire à la fin de juillet 2014 et un rapport final d’ici au 16 janvier 2015.
Ce communiqué souligne que le plan de transition du Bnub en équipe de pays a été finalisé dans le cadre d’un processus consultatif et inclusif qui a associé le Bureau, le système des Nations Unies, le gouvernement burundais et les partenaires internationaux, réunis au sein du groupe de direction de la transition mis en place à cet effet.
Signalons en passant que le rapport semestriel de cette année indique que les enquêtes de la Monusco (Mission de l’organisation des Nations Unies pour la stabilisation de la République démocratique du Congo) n’ont abouti à aucune preuve de la présence des jeunes Imbonerakure du Cndd-Fdd en formation paramilitaire sur le sol congolais.
Cependant, malgré leur absence en Rdc, le bureau des Nations Unies au Burundi (Bnub) indique que cette jeunesse est une entrave aux libertés publiques. Il rappelle qu’ils ont perturbé particulièrement les activités des formations politiques de l’opposition.
Ce rapport montre que le 1er semestre de l’année en cours a connu beaucoup d’incidents liés à la politique. Il relève 49 cas impliquant les jeunes Imbonerakure au moment où l’année dernière, lors de la même période, des cas enregistrés étaient au nombre de 18.
Il s’agit entre autres de l’interdiction ou la perturbation des réunions des partis politiques de l’opposition, de la destruction de leurs drapeaux ou autres de leurs symboles, les intimidations exercées contre les personnes ayant refusé l’adhésion au parti présidentiel et les traitements dégradants infligés aux citoyens par les Imbonerakure au cours de leurs patrouilles nocturnes.
Burundi – Guerre Mondiale – Opinion.
Un citoyen burundais s’interroge…
Bujumbura, le 6 août 2014 (Net Press). Ces derniers jours, tous les médias du monde surtout occidental ne parlent que du centenaire de la première guerre mondiale qui a eu lieu de 1914 à 1918. Des pays de l’Occident et les Etats-Unis se sont coalisés contre l’Allemagne qui avait été à l’origine de cette guerre. Un citoyen burundais, Simon Simbananiye se demande pourquoi les pays vainqueurs ne font que commémorer et pleurer uniquement leurs morts, sans oser parler des Africains, encore moins des Burundais.
Il semble également s’étonner du fait que les concernés, c’est-à-dire les pays africains, ne soient pas intéressés à cet événement qui les a pourtant écrasés. Pour lui, si la première guerre mondiale est partie de l’Europe, elle a pris fin en Afrique. Il revient sur l’histoire du partage de l’Afrique via la conférence de Berlin en 1885, la pénétration de l’Allemagne au Burundi, la pacification ainsi que la guerre elle-même qui ont entraîné des morts, voir des génocides de milliers de Burundais, sans oublier les différentes amputations du territoire et destructions des biens de la population. Les accusations contre l’Allemagne existent bel et bien et se fondent sur le prescrit de l’article 245 du Traité de Versailles. Il se demande donc à quand la réparation de tous ces crimes commis par l’Allemagne et la Belgique sous leur occupation. Voir l’intégralité de sa réflexion sur http://www.netpress.bi, rubrique « Tribune ».
Burundi – Rwanda – Rd Congo - Economie
Bujumbura abrite une réunion de la Cepgl
Bujumbura, le 6 août 2014 (Net Press). Dans l’optique d’évaluer le pas franchi dans la mise en application des décisions et recommandations formulées lors de la réunion du 6 juin 2012 tenue à Bujumbura, le secrétariat exécutif permanent de la communauté économique des pays des grands lacs (Cepgl) organise depuis ce matin dans la capitale burundaise, la 5ème réunion des directeurs et commissaires généraux des services des migrations et des douanes des pays membres. Ces derniers sont le Burundi, le Rwanda et la République démocratique du Congo.
Il sera également l’occasion d’analyser les procédures migratoires et douanières existant dans chaque pays dans le but d’une éventuelle harmonisation pour contribuer à la promotion et à l’intensification des échanges commerciaux et à la libre circulation des biens et des personnes au sein de la Cepgl. Une préoccupation majeure dans la mesure où cette communauté chemine vers la modernisation de nos postes de contrôle frontaliers et de leur gestion sur le modèle de frontière à arrêt unique (one stop border post » ou juxtaposé. M. Herman Tuyaga, secrétaire exécutif de la Cepgl, l’a indiqué à travers son allocution d’ouverture de cette réunion de deux jours.
Il se réjouit que même s’il y a encore à faire, la circulation des personnes et des biens à travers les frontières respectives des pays membres est plus ou moins facile. On n’exige plus des visas pour voyager d’un pays à l’autre, juste la présentation de la carte d’identité ou d’autres documents moins chers que le visa. Pour lui, l’intégration effective de la Cepgl est pour la population, dans toutes ses composantes, la meilleure voie de relever les défis liés au développement et au progrès dans un monde globalisé. M. Herman Tuyaga rappelle que parmi les objectifs de la création de la Cepgl, figure notamment le souci d’assurer la sécurité de la population des pays membres au point qu’aucun élément ne perturbe la sécurité sur les frontières respectives. Cependant, il s’est réservé de dire beaucoup de choses sur la mésentente qui existe entre nos deux voisins, le Rwanda et la Rdc. La raison est que cette question n’est pas à l’ordre du jour et estime que la situation n’est pas alarmante et que le désaccord sur certains points entre deux pays frontaliers n’a rien d’anormal. Après les cérémonies d’ouverture, les journalistes ont été priés de vider les lieux, probablement pour permettre aux participants d’échanger aisément sur les problèmes qui hantent la communauté et ils ne sont pas moins nombreux.
Rappelons que les activités de cette communauté créée en septembre 1976 avaient été suspendues vers les années 1993 à la suite des crises qui secouaient les pays membres. C’est en 2007 qu’elles ont repris sous la facilitation du Belge Louis Michel et la dernière réunion des chefs d’Etats membres date de l’année 1994. Or, c’est au cours de la réunion des chefs d’Etat que les décisions importantes sont prises conformément au pas déjà franchi.
Burundi - Humanitaire
Denise Nkurunziza plaide en faveur des enfants scolarisés.
Washington, le 6 août 2014 (Net Press). Au moment où Pierre Nkurunziza participe au sommet des chefs d’Etat africains à Washington sur invitation de Barak Obama, la première dame du pays, partie avec son conjoint, était occupée hier à contacter un des multiples organismes internationaux chargés de l’éducation des enfants dans la capitale fédérale américaine.
Elle est dénommée « partenariat Mondial » pour l’éducation et elle est pilotée par Mme Allbrigth, à ne pas confondre avec son illustre homonyme, qui fut secrétaire d’état américaine durant le second mandant de Bill Clinton de 1996 à 2000, Mme Madeleine Allbrigt.
Celle-là a promis à l’épouse du président burundais d’intervenir en faveur de la jeunesse de notre pays, sans toutefois préciser ni la nature, ni la qualité de l’aide que son organisme apportera.
Burundi - Education
Quand la suppression des internats est accompagnée d’une mesure difficile à justifier.
Bujumbura, le 6 août 2014 (Net Press). C’était attendu, c’est devenu officiel. Toutes les écoles secondaires à régime d’internat connaîtront à leur tour le système d’externat intégral. Cela se fera progressivement à partir de la rentrée scolaire prochaine 2014-2015, puisque tous les élèves orientés au cycle supérieur dans les classes de 3ème seront automatiquement externes dans une école comme le lycée de Ngagara par exemple qui, depuis 1955, avait l’habitude d’héberger les élèves internes.
A l’intérieur du pays, ce sera un peu plus compliqué, car il sera très difficile aux élèves externes de se trouver un logement sur les collines et dans les villages des environs. Difficultés également pour les redoublants, qui se verront eux aussi privés d’internat. Paradoxe que cette mesure soit prise par le ministère pour « punir » les élèves aux connaissances intellectuelles insuffisantes, qui devront fournir des efforts supplémentaires pour étudier dans l’obscurité avant d’aller se coucher à même le sol.
Burundi - Environnement
La lutte contre l’extraction des pierres et du sable des rivières de la capitale : un combat perdu d’avance.
Bujumbura, le 6 août 2014 (Net Press). En interdisant pour la énième fois l’extraction des pierres et du sable des rivières de la mairie de Bujumbura, le ministre ayant la défense de l’environnement dans ses attributions a menacé de sanctions très sévères les contrevenants à cette interdiction qui n’est pas nouvelle.
Mais ont ne sait d’où il tirera la puissance magique pour en dissuader, car tout a été fait dans le passé pour arrêter cette action humaine qui frappe la plus importante des rivières qui traversent la capitale, la Ntahangwa.
La progression de la destruction de sa rive droite a déjà causé le déplacement de jeunes filles élèves du lycée de Vugizo dans les locaux de l’ex-école secondaire des techniques administratives (Esta) car cet ancien établissement secondaire de prestige fondé par Mgr Michel Ntuyahaga en 1961 était sur le point de s’effondrer, car bâti à un jet de pierre de la rivière.
Pour revenir sur la nouvelle interdiction du ministre, il est à rappeler que ceux qui se fichaient comme d’une guigne des mesures antérieures allant dans le même sens étaient ceux-là même qui, au sommet des administrations concernées, délivraient les passe-droits pour violer la loi.
Combien de fois n’a-ton pas vu les chauffeurs des camions-bennes en direction ou en provenance de cette rivière avec des chargements indus, montrant à la police des documents officiels portant la signature et le cachet de la municipalité de la capitale ou du ministère des travaux publics ? Et alors…. ?
Burundi – Etats-Unis - Santé
Espoir vite retombé de ceux qui croyaient à la découverte d’un médicament anti-ébola.
Washington, le 6 août 2014 (Net Press). L’espoir aura été de courte durée chez tous ceux qui, y compris aux Etats-Unis, espéraient que la fièvre hémorragique ébola était sur le point d’être vaincue. En effet, un sérum expérimental était pratiqué depuis quelques jours sur deux citoyens américains évacués d’urgence du Libéria alors qu’ils étaient fortement enfiévrés par cette maladie.
Depuis lors, les deux patients sont en train de recouvrer leur santé et par conséquent, les médecins traitants pensaient que ce sérum correspondait au médicament tant souhaité.
Or, les chercheurs recommandent une extrême prudence sur la généralisation de ce médicament, dont l’expérimentation ne peut pas se limiter sur deux cas. Il faut qu’il soit pratiqué sur de nombreuses personnes atteintes de cette maladie, en provenance de plusieurs pays de différents tropiques sur une longue durée.
Signalons que certains milieux intellectuels africains espèrent que si la fièvre ébola se propage dans les pays occidentaux, un médicament thérapeutique et même un vaccin pourraient être découverts, bientôt car contrairement à la malaria qui reste une maladie tropicale, tout autre virus qui menace la vie des citoyens du Nord doit être combattu jusqu’à ce que victoire s’en suivre.
Burundi – Rd Congo - Politique
L’opposition congolaise dénonce l’arrestation du secrétaire général de l’Unc.
Kinshasa, le 6 août 2014 (Net Press). Jean-Bertrand Ewanga, le secrétaire général de l’Union nationale congolaise, (Unc), une des formations politiques opposées au pouvoir de Joseph Kabila en République démocratique du Congo, a été arrêté hier sans que le motif de son interpellation soit porté à la connaissance du public.
Son parti a condamné immédiatement cette violation des droits d’un homme politique aussi important, mais surtout, l’opposition congolaise s’en est prise à une décision aussi injuste qu’arbitraire qui a été prise sans que le parlement soit informé.
Interrogé par téléphone à Washington où il se trouve, Vital Kamere, l’ancien président de l’assemblée nationale et président fondateur de l’Unc, s’est dit profondément indigné de la mise aux arrêts du numéro deux de son parti. Il a dénoncé l’attitude de l’entourage du chef de l’Etat qui ne tolère pas que les citoyens congolais exercent leur droit d’expression pourtant inscrit dans la constitution.
Signalons que, comme à Bujumbura, l’atmosphère politique est en pleine ébullition à Kinshasa pour les mêmes raisons, car les deux hommes forts des deux-ex-colonies belges, cherchent à faire du forcing constitutionnel pour se faire réélire à un 3ème mandat auquel ils n’ont pas droit.
Burundi – Sénégal - Justice
Poursuite à Dakar du procès contre Karim Wade
Dakar, le 6 août 2014 (Net Press). Le procès contre le fils de l’ancien président du Sénégal, Abdoulaye Wade, s’est poursuivi hier à Dakar, avec cette-fois-ci un argument supplémentaire de la défense qui porte, non sur le fond comme la veille, mais sur la forme.
En effet, les avocats de l’ancien tout-puissant ministre « du ciel, de la mer et de la terre » comme on le surnommait dans le tout-Dakar en raison de sa filiation avec l’ancien président, ont estimé que leur client ne doit pas être jugé par la cour anti-corruption et anti-enrichissement illicite, mais bien par la haute cour de justice.
Un argument vite balayé d’un revers de la main par l’accusation, qui a expliqué que s’il est vrai que c’est la haute cour de justice qui est habilitée pour juger les grands personnages de l’Etat, c’est uniquement lorsqu’ils exercent encore leurs fonctions.
Or, Karim Wade est redevenu un citoyen lambda comme tout autre Sénégalais ordinaire qui n’a plus droit à un traitement de faveur.
Enfin, un autre argument, politique celui-là, qu’avancent les avocats de la défense pour expliquer ce qu’ils considèrent comme « un acharnement judiciaire » contre Wade fils, c’est que Macky Sall a peur d’affronter l’ancien ministre « du ciel, de la mer et de la terre » à la présidentielle de 2017.