Bujumbura, le 11 août 2014 (Net Press). Selon des informations recueillies auprès de l’Aprodh, malgré la mise en détention de son président, Pierre-Claver Mbonimpa, son association se porte plutôt bien. Selon les mêmes informations, jamais l’Aprodh n’avait été aussi financée par les bailleurs de fonds.
De son côté, Pierre-Claver Mbonimpa garde son morale, écoute beaucoup les détenus et il fait du sport pour faire face à sa maladie de diabète, vu que le pouvoir ne veut pas lui accorder une liberté provisoire afin de se faire soigner étant libre. Contrairement à ceux qui pourraient croire qu’il désespère, il dit qu’il est habitué à ce genre de traitements et que par conséquent, l’incarcérer c’est le rendre plus important. Selon des sources dignes de foi, il serait pressenti comme lauréat d’un prix au terme de son emprisonnement de la part d’une organisation qui n’a pas été portée à notre connaissance.
Rappelons que Pierre-Claver Mbonimpa a été arrêté dans la nuit du 15 mai 2014 à l’aéroport international de Bujumbura, alors qu’il allait prendre part à une conférence internationale au Kenya. Il a passé le reste de la nuit à la police judiciaire de Jabe, en commune urbaine de Bwiza. Le lendemain, le substitut du procureur de la République en mairie de Bujumbura, Salvator Ndayiziga alias Nyamizi, l’a transféré à la prison centrale de Mpimba où il vient de passer 84 jours.
Son arrestation était liée à une information livrée par voie de presse, faisant état des entraînements paramilitaires de jeunes Burundais en Rd Congo, plus précisément à Kiliba Ondes. Le gouvernement avait indiqué à l’époque que l’information était totalement erronée, sans vouloir mener des enquêtes paradoxalement.
Burundi – Rd Congo - Sécurité
La Monusco dément l’information livrée par le Bnub
Kinshasa, le 11 août 2014 Net Press). M. Parfait Onanga Anyanga, représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies au Burundi, a présenté au conseil de sécurité des Nations Unies le mercredi 6 août 2014, un rapport sur la situation qui prévaut dans notre pays (Cf. Net Press du 6 août 2014). A travers le 15ème point de ce rapport, il a indiqué que les enquêtes de la Monusco (Mission de l’organisation des Nations Unies pour la stabilisation de la République démocratique du Congo) n’ont abouti à aucune preuve de la présence des jeunes Burundais en entraînements paramilitaires sur le territoire congolais.
Après cette révélation, nos confrères de la radio publique africaine (Rpa) ont contacté les responsables de la Monusco pour avoir de plus amples informations sur ce dossier. Leur premier constat est que personne ne voulait s’exprimer sur ce sujet qui est à l’origine de l’emprisonnement de Pierre-Claver Mbonimpa, président de l’Aprodh, depuis le 16 mai dernier. Ils ont été finalement renvoyés chez le porte-parole de la Monusco.
Contacté, M. Antoine-Charles Bambala a indiqué à nos confrères burundais que c’est la première fois qu’il entend les informations relatives aux enquêtes menées par la Monusco sur des entraînements paramilitaires des jeunes Burundais sur le sol congolais.
La Rpa signale que le Bureau des Nations Unies au Burundi (Bnub) prend lui aussi beaucoup de réserves sur ce dossier. Interrogé au cours d’une conférence de presse du 27 juin 2014 si le Bnub ne pourrait pas mener des enquêtes sur cette question, rappelle-t-elle, Parfait Onanga Anyanga a répondu qu’il n’a pas beaucoup à dire sur la présence de Burundais au niveau de l’autre côté du lac Tanganyika, car ça ne relève pas de ses missions. Il estimait que les autorités congolaises pourraient peut-être s’exprimer mieux sur le dossier.
Après le démenti du porte-parole de la Monusco, nos confrères ont encore approché le Bnub pour avoir plus de lumière, mais sans succès. Personne n’accepte de s’exprimer officiellement. Hors micro, certains ont recommandé de lire ce rapport en intégralité au lieu de s’intéresser à des passages isolés.
La peur des fonctionnaires du Bnub dont le mandat expire en décembre prochain, là aussi après de longues négociations avec le pouvoir du Cndd-Fdd, s’explique bien dans la mesure où les deux parties ne sont pas en bons termes depuis un certain temps. Surtout, ces fonctionnaires se rappellent encore que leur collègue, Paul Debbie, a été déclaré en avril 2014 persona non grata après que le document confidentiel envoyé aux Nations Unies et évoquant de probables distributions d’armés aux jeunes Imbonerakure par deux hauts gradés de l’armée burundaise eut été connu du grand public. Ils se rappellent également que deux mois après, le prolongement du séjour d’un autre officier de sécurité du Bnub surpris avec des balles de son arme de travail au niveau de l’aéroport international de Bujumbura n’a été obtenu que très difficilement. Personne ne veut donc être la troisième victime de la colère du pouvoir de Pierre Nkurunziza qui veut briguer un troisième mandat.
Burundi - Elections
Dénonciation de la collecte de fonds imposée à la population par le Cndd-Fdd
Bujumbura, le 11 août 2014 (Net Press). Des informations en provenance de certaines provinces de l’intérieur du pays indiquent que le parti présidentiel aurait déjà entamé une campagne de cotisations forcées imposées à la population, dont le montant est de 500Fbu par ménage. Le porte-parole de Sahwanya-Frodebu, M. Phénias Nigaba, s’en est alarmé hier, démarche purement dictatoriale digne de la colonisation.
Ce qui est scandaleux, a-t-il ajouté, c’est que ces cotisations ne sont pas perçues seulement chez les militants du Cndd-Fdd, mais aussi chez tous les autres citoyens se réclamant des autres formations politiques. A ses yeux, même les militants apparemment au Cndd-Fdd ne devraient pas le faire par contrainte, car c’est un geste volontaire et individuel et qui devrait être posé au terme d’une réunion la plus large possible où tous les avis favorables et surtout défavorables devraient être recueillis et tenus en considération.
Signalons que le porte-parole du Cndd-Fdd , Onésime Nduwimana, a tenté de démentir cette information sans beaucoup convaincre car cette dure réalité frappe les populations un peu partout dans le pays. Même les sympathisants de cette formation présidentielle ne sont pas unanimes sur cette pratique, raison pour laquelle les populations, en dénonçant cette pratique, donnent en même temps cette information.
Burundi - Société
Le nouvel horaire d’ouverture et de fermeture des débits de boisson de plus en plus contesté.
Bujumbura, le 11 août 2014 (Net Press). Le 1er vice-président de la République, a-t-il pris le temps de la réflexion avant de signer l’arrêté réglementant les heures d’ouverture et de fermeture des débits de boissons ? Il est permis d’en douter, tant les réactions négatives ne cessent d’être enregistrées depuis que cette mesure a été prise il y a quelques semaines.
Outre les milieux les plus concernés tel que les associations des commerçants qui vont subir des pertes importantes si la décision est maintenue, il y a d’autres conséquences auxquelles le numéro deux de l’exécutif burundais n’a pas pensé, des conséquences à caractère touristique.
Que l’on s’imagine en effet, un touriste étranger venant des chutes de la Karera vers 13 heures et s’arrêtant à Shanga, à Nyanza ou à Ngoma pour se désaltérer sur sa route de retour à Bujumbura, en train d’être malmené par l’administration communale et contraint de payer de fortes amandes. De même, quelle logique a poussé Prosper Bazombanza à fixer à 13 heures l’heure à laquelle les mêmes touristes sont autorisés à prendre leur premier verre de la journée à l’hôtel où ils ont passé la nuit ?
Tout cela est une question de l’image de notre pays vis-à-vis de l’étranger, car nos touristes en question, de retour dans leurs pays, vont décourager tous ceux qui auraient « la mauvaise idée » de venir passer quelques jours de loisir dans notre pays pendant leurs vacances. Pourtant, toutes ces hautes autorités qui ont déjà voyagé au moins une fois dans leur vie, ont constaté que sous d’autres cieux, certains endroits très fréquentés travaillent 24 heures sur 24, sans restriction aucune en matière de boisson. Pourquoi le premier vice-président a décidé de faire le contraire des autres ? A chacun de répondre à cette question.
Burundi – Enfants - Nutrition
Allaitement, un atout gagnant pour la vie
Bujumbura, le 11 août 2014 (Net Press). Tel était le thème de ce matin au cours du lancement de la semaine mondiale d’allaitement maternel 2014. Selon Mme Sabine Ntakarutimana, ministre de la santé publique et de la lutte contre le sida, ce thème répond au processus actuel du compte a rebours des objectifs du millénaire pour le développement en affirmant l’importance de renforcer et pérenniser la protection, la promotion et le soutien de l’allaitement maternel dans l’agenda post 2015, et en impliquant autant de groupes et de personnes d’âges différents que possibles.
Les études menées dans plusieurs pays montrent que la pratique de l’allaitement maternel réduit de façon considérable le nombre de décès des enfants de moins de 5 ans et en plus cet allaitement maternel est sûr, idéal, durable, disponible et moins cher.
Mme Ntakarutimana a fait savoir qu’aujourd’hui, les taux d’allaitement exclusif ont augmenté dans notre pays. Selon les données de l’enquête démographique et de santé 2010, le taux d’allaitement à la première heure après la naissance était de 74%. L’allaitement exclusif était de 69% pour la tranche d’âge de 0 a 6 mois, de 82% de 0 a 1 mois et 78% de 2 a 3 mois. A partir de 4-5 mois, plus de la moitié des enfants recevaient des autres aliments (eau, jus, etc). Le taux d’allaitement continu jusqu’à 24 mois était de 90%. La durée moyenne de l’allaitement exclusif était de 4,7 mois.
Pour elle, cet allaitement au sein doit être exclusif pendant les six premiers mois. A partir du septième mois jusqu’à l’âge de 2 ans ou plus, il doit être poursuivi avec l’introduction d’aliments complémentaires, sûrs, adéquats et adaptés du point de vue nutritionnel.
Dr. Amélie Nijimbere, pédiatre, a quant à elle insisté sur l’importance de l’allaitement maternel dans les 30 minutes qui suivent la naissance. Selon elle, elle favorise les contradictions utérines, donc réduit le risque d’hémorragie utérine. Diminue le risque d’hypothermie de l’enfant, améliore les liens entre la mère et l’enfant. Stimule la production de lait. Le colostrum fournit les nutriments essentiels et les anticorps permettant de stimuler le système immunitaire du bébé et de réduire le risque de décès.
Signalons que dans cette semaine du 11 au 15 août 2014, plusieurs catégories de personnes sont identifiées pour être sensibilisées et conscientisées sur l’allaitement maternel et l’alimentation de complément pour être des conseillers en allaitements, à savoir les leaders politiques, les scientifiques (médecins, pharmaciens, psychologues, infirmiers, etc), les medias, les associations et les jeunes.
Burundi - Sécurité
Le père du Général Ndirakobuca serait tué par son fils
Cibitoke, le 11 août 2014 (Net Press). Selon des informations en provenance de la commune Bukinanyana, deux personnes ont été tuées hier. Le premier est M. Aloys Ntahomvukiye, qui se rendait au travail à l’école primaire de Ndora et est mort sur le champ. La seconde victime est M. Pierre Bakundumwandu, le père du général Gervais Ndirakobuca alias Ndakugarika. Selon les sources d’information en provenance de cette entité administrative, il aurait été poignardé par son fils à la suite des conflits fonciers. Il est mort après son évacuation vers l’hôpital militaire de Kamenge. Signalons que dans cette localité de Bukinanyana, des gens sont souvent tués, accusé de sorcellerie comme le rapportent les mêmes sources sur place.
Burundi – Burkina Faso – Etats-Unis - Sommet
Retour triomphal de Blaise Compaoré des Etats-Unis
Ouagadougou, le 11 août 2014 (Net Press). L’aéroport international d’Ouagadougou était noir de monde hier dimanche, lorsque l’avion transportant le président du Burkina-Faso, M. Blaise Compaoré, s’est posé sur le sol burkinabé, et après que le président s’en est sorti au milieu de l’après-midi.
Ils portaient tous des T-Shirts sur lesquels on pouvait lire aisément : « Oui au référendum ». On sait que c’est le sujet qui fait actuellement polémique dans tout le Burkina-Faso sur le plan de la politique intérieure.
Une grande partie des Burkinabé, à commencer par ceux de l’opposition et les organisations de la société civile, sont en effet contre la reconduction à la tête du « pays aux hommes intègres » de l’homme qui accéda à la magistrature suprême en 1987 en faisant assassiner son illustre et charismatique prédécesseur, Thomas Sankara.
Qu’un homme qui vient de passer 27 ans ininterrompus dans le fauteuil présidentiel cherche à modifier la constitution pour jouer aux prolongations à la tête de son pays, voilà ce que beaucoup de gens ne veulent pas entendre parler contrairement aux milliers de ses partisans accourus nombreux pour l’accueillir et l’ovationner.
Burundi –Etats-Unis – Politique Etrangère
Hillary Clinton prend ses distances avec la politique étrangère de Barack Obama
Washington, le 11 août 2014 (Net Press). La très probable candidate du parti démocrate à l’élection présidentielle américaine de novembre 2016, Mme Hilary Clinton, a déclaré hier dimanche que Barack Obama est en partie responsable de l’avancée djihadiste au Nord de l’Irak.
L’explication de l’ancienne première dame des Etas-Unis du temps de la présidence de son mari de 1992 à 2000 et ancienne secrétaire d’Etat de Barack Obama de 2008 à 2012 est qu’en refusant d’armer la rébellion à Bachar El Assad, il a laissé le champ libre au djihad islamique qui est en train de progresser dangereusement.
En cherchant à se démarquer de son ancien patron sur un domaine qui fut le sien pendant 4 ans, Hilary Clinton adopte une stratégie gagnante dans la perspective de sa future campagne électorale dans deux ans.
En effet, les sondages publiés au cours du dernier week-end indiquent que la politique étrangère menée actuellement par M. Obama n’est soutenue que par 37 % des Américains, un record de mécontentement par rapport à tous ses prédécesseurs.
Burundi – Ouganda - Société
Une semaine après le verdict de la cour constitutionnelle, les homosexuels ougandais sont encore aux anges.
Kampala, le 11 août 2014 (Net Press). Le vendredi 1er août 2014, les homosexuels ougandais étaient agréablement surpris de la décision de la cour constitutionnelle, qui venait d’invalider une loi extrêmement répressive à leur égard. Elle avait été votée par les députés le 29 décembre 2013 puis promulguée par Yoweri Museveni en date du 24 février de l’année en cours.
De nombreux intellectuels ougandais comprenant des chercheurs, des scientifiques de tous ordres et des professeurs d’université en avaient été indignés et l’avaient fait savoir un peu partout jusqu’au plus haut sommet de l’Etat.
C’est donc sous leur pression ajoutée à celle de la communauté internationale que les sages de la cour ont agi. Il n’est même pas exclu que les considérations politiques s’en soient mêlées, car Washington et Londres, les deux alliés qui entretiennent des relations privilégiées avec Kampala, menaçaient de couper les aides à ce pays, ce qui a dû causer des nuits d’insomnie et des maux d’estomac à M. Museveni.