Bujumbura, le 14 août 2014 (Net Press). Me Damien Chervaz, avocat au barreau de Genève, désigné pour appuyer les avocats de Pierre-Claver Mbonimpa, a animé ce matin un point de presse au siège de l’Ong Forsc, pour donner plus d’amples sur le dossier. Le but de sa visite est de consulter, de travailler et d’étudier sur place les détails du dossier afin de pouvoir donner sa contribution. Mais à sa grande surprise, il a constaté qu’il y a le non-respect des droits des procédures élémentaires. Le fait que la copie du dossier n’était pas encore remise aux avocats de M. Mbonimpa alors que cela fait déjà 3 mois qu’il est détenu. Il se demande comment défendre une personne ne sachant pas ce qui lui est reproché, donc le contenu du dossier.
Sa première préoccupation est l’évolution de l’état de santé du président de l’Aprodh. Il a déposé hier un courrier au tribunal de grande instance afin de l’informer de sa constitution du dossier et de leur rappeler que tant que M. Mbonimpa est en détention, il est à la responsabilité de l’Etat. S’il devrait lui arriver quelque chose de grave ou quoi que ce soit de permanent, la responsabilité de l’Etat serait engagée. Pour lui, la question de la 5ème photo est extrajudiciaire, car M. Mbonimpa a fait comme tout citoyen lambda devrait faire. Il rappelle que cette 5ème photo n’était pas l’objet de son émission à la radio, il a parlé des 4 photos, et la 5ème a été remise main à main à la police pour des investigations mais en vain. Et voilà qu’au lieu de faire des investigations, on lui a accusé d’atteinte à la sécurité intérieure et extérieure.
Burundi – Partis Politiques
Le Cndd-Fdd se prononce sur les récents rapports d’Amnesty international et du secrétaire général des Nations Unies.
Bujumbura, le 14 août 2014 (Net Press). A travers une conférence de presse, le porte – parole du parti Cndd-Fdd, Onésime Nduwimana a fait savoir la position de son parti relative aux récents rapports confectionnés par Amnesty international et le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-Moon.
A travers une déclaration de 4 pages, le Cndd-Fdd rejette avec force le contenu du rapport d’Amnesty international qui, à ses yeux, est édité par des enquêteurs abusés par certains milieux politiques et une partie de la société civile nostalgiques des temps passés. Le parti présidentiel trouve que ces acteurs usent du mensonge, de la diffamation et même de la provocation pour des fins politiques chaque fois à la veille des élections. Selon toujours le porte-parole de ce parti, le Burundi est un pays paisible où les citoyens ne subissent aucune répression ni restriction quelconque dans l’exercice de leurs activités quotidiennes, y compris politiques.
Il salue par contre le rapport du secrétaire général de l’Onu qui affirme au grand jour qu’aucun indice ne leur a indiqué une présence quelconque de jeunes burundais qui suivraient une formation paramilitaire en République démocratique du Congo. Ce parti indique que rien ne peut expliquer ce comportement d’autant plus que tous les pronostics accordent une victoire écrasante au Cndd-Fdd jusqu’à amener certains opposants et leurs bailleurs à redouter le retour à un parti unique, ce qu’il n’accepterait pas puisque son idéologie est fondée sur la défense de la démocratie et la promotion de toutes les valeurs. (sic). Dans ce message en 13 points, le Cndd-Fdd ne fait que se lancer des fleurs, en relatant les bienfaits de son régime.
Bref, le message du Cndd-Fdd montre que tout est rose au Burundi. Mais nous n’avons pas connaissance d’un seul cas où un régime aurait présenté un bilan négatif de sa gestion de la chose publique. Que le Cndd-Fdd le dise, c’est de bonne guerre en cette période préélectorale. Mais il devrait savoir que sa déclaration est discutable sur presque tous les secteurs de la vie nationale. Si jamais le parti présidentiel est sûr d’une victoire écrasante, tous les leaders de l’opposition qui apparaissent comme des poids lourds n’auraient pas de dossiers judiciaires mais en réalité politiques. Contrairement à ce qui est écrit, une insécurité est visible dans tous les coins du pays, la corruption, les différentes malversations économiques, la pauvreté extrême, autant de difficultés que connaît le peuple burundais et dont le régime issu du Cndd-Fdd est comptable.
Burundi – Congo Brazza - Indépendance
Fête nationale au Congo : le Burundi représenté par Gervais Rufyikiri
Bujumbura, le 14 août 2014 (Net Press). Le 2ème vice-président de la République, M Gervais Rufyikiri, a pris l’avion pour se rendre à Brazaville afin de se joindre aux Congolais pour commémorer le 54ème anniversaire de leur accession à l’indépendance en 1960. C’était sous la présidence de l’abbé Fulbert Youlou qui fut renversé en 1963 par une révolution populaire dite des « trois Glorieuses » qui imposa Massemba Deba comme président de la République.
Depuis l’arrivée au pouvoir du capitaine Marien Ngouabi en 1968 et de Michel Micombero en 1966 au Burundi, Brazaville et Bujumbura ont entretenu d’excellentes relations, parce que les deux pays s’affichaient ( dans les mots en ce qui concerne notre pays), comme des régimes de gauche.
Plus tard, le début des massacres de Ntega et de Marangara au Nord du pays en 1988 coïncidèrent avec la présence de Pierre Buyoya à Brazzaville. Alerté par son ministre de la défense pour qu’il rentre d’urgence afin de superviser les opérations militaires, il refusa et laissa son ministre s’occuper seul de la besogne, parce qu’il était prévu que le lendemain, il dépose une gerbe de fleurs sur la tombe de feu le président Marien Nguabi, assassiné 11 ans auparavant car, expliqua-t-on dans son entourage, le renforcement des relations burundo-congolaises étaient d’une importance capitale.
Burundi – Elections - Sécurité
Le chauffeur de l’administrateur de Kamenge ne constitue pas un cas isolé.
Bujumbura, le 14 août 2014 (Net Press). Depuis le début de la semaine, des informations concordantes en provenance des provinces de l’intérieur du pays font état de la collecte forcée de 500 fbs imposés à tous les ménages, y compris ceux habités par les citoyens qui n’appartiennent pas au parti présidentiel.
Comme nous l’avions évoqué il ya quelques jours, les administratifs au niveau communal ou collinaire affirment que c’est dans le cadre des préparatifs des élections 2015, alors que c’est pour verser cet argent dans les caisses du Cndd-Fdd.
Depuis lors, la réaction de ce parti est un démenti cinglant comme quoi ceux qui cotisent le font de leur propre gré.et sont exclusivement membres du parti au pouvoir.
Or, il se fait que le cas du chauffeur de l’administrateur de la commune Kamenge vient de montrer que le mensonge se trouve du côté du pouvoir Cndd-Fdd. Son nom est Mayeri et il a fait payer de force 500 Fr à un vieux notable d’un âge respectable, un certain Barthélémy Kayubatse.
Mais ce dernier a opposé une résistance courageuse, demandant à ce chauffeur qui il était, au nom de qui ou de quel parti il faisait ce forcing. Et ce Mayeri, constatant que le notable ne voulait pas s’exécuter, a pris les menottes pour lui ligoter les bras, créant un scandale qui a été constaté par les passants et une partie de nos confrères accourus sur place.
La morale de cette triste histoire est que le culte de vérité n’est pas la vertu première de certains parmi ceux qui gouvernent ce pays, malgré qu’ils ne cessent de présenter un visage angélique face à l’opinion.
La police burundaise compte porter plainte contre M Mayeri pour détention illégale d’une menotte dont le port est réservé exclusivement aux policiers. Le porte-parole de la police, Opc1 Helmenegilde Harimenshi invite également la victime à porter plaine contre son agresseur afin que la police lui ouvre un dossier pénal.
Au cours d’une conférence de presse de ce matin, Onésime Nduwimana, porte-parole du Cndd-Fdd, a indiqué que Mayeri doit répondre individuellement de ses actes car il n’a pas été mandaté par le parti présidentiel pour exiger la contribution forcée au vieux Kayubatse.
Burundi - Education
L’école Burundi american international academy se situe en commune urbaine de Kinindo
Bujumbura, le 14 août 2014 (Net Press). Dans notre édition d’hier, nous annoncions l’ouverture officielle de cette nouvelle école honorée par le 2ème vice-président de la République, M. Gervais Rufyikiri. Mais nous avons oublié par mégarde de la situer géographiquement. Comme l’éducation est actuellement une préoccupation de plusieurs parents, la rédaction a été contactée ce matin par ceux qui veulent savoir où se situe-t-elle pour pouvoir recueillir auprès de ses services de plus amples informations. C’est pourquoi nous avons décidé de publier aujourd’hui cet article pour indiquer à notre lectorat où se situe exactement cette nouvelle école.
Pour atteindre son siège, on emprunte l’avenue du large et on descend vers le lac Tanganyika en passant devant les locaux de King’s Conference Center et on vire à droite lorsqu’on atteint la troisième route.
Burundi - Education
Où est notre maigre bourse ?
Bujumbura, le 14 août 2014 (Net Press). C’est une des questions où des écrits qu’on lisait ce matin sur les pancartes des étudiants de l’université du Burundi qui ont entamé un mouvement de grève pour exiger le paiement de leur bourse des trois derniers mois. Après la rencontre du rectorat et six de leurs représentants, les étudiants ont décidé de ne pas reprendre les cours avant la perception de leurs bourses des trois derniers mois.
Cependant, M. Anatole Nzinahora, directeur des œuvres universitaires, leur rassure qu’au début de la semaine prochaine, leur bourse sera déjà disponible sur leurs comptes respectifs. Pour justifier le retard de ce paiement, il a indiqué que le délai de 12 mois prévu pour l’année académique a expiré pour l’année 2012-2013 avant l’épuisement de toute la matière. Comme le prolongement des cours en dehors des 12 mois était inévitable, il a fallu expliquer à l’autorité de tutelle pourquoi la matière prévue n’a pas été enseignée dans les délais afin qu’elle autorise par conséquent le paiement de cette bourse supplémentaire. Mais les étudiants de la faculté d’économie ne sont pas en grève car ils ont terminé les cours dans les délais prévus et ont reçu la totalité de la bourse.
Burundi – Sport
Le club Morning Star se classe 1er dans le récent tournoi de la fédération nationale
Bujumbura, le 14 novembre 2014 (Net Press). Du vendredi au dimanche 10 août 2014, un tournoi de la fédération nationale de tennis de table a été organisé au campus Mutanga. Tous les clubs de Bujumbura et certains en provenance de l’intérieur du pays avaient pris part à cette compétition. Il faudrait préciser que cette discipline tient chaque fois compte de l’aspect genre car les garçons et filles participent au championnat sans distinction aucune. Comme dans les autres sports, le tennis de table aligne toujours trois catégories de compétiteurs à savoir les seniors, les juniors et les cadets.
Dans la catégorie des filles seniors, la première place est revenue à la prénommée Bélise du club Morning Star, tout comme celle des juniors qui a été remportée par Marie-Claire. Du côté masculin, la première place, catégorie senior, a été occupée par Yvan de Morning Star. Les juniors ont également été battus par Eric du même club tandis que du côté des cadets, la première place a été gagnée par Jacques et la deuxième par Datus, tous de Morning Star. Au total, sur les 6 premières places, Morning Star de Rohero II en a raflé cinq, ce qui est un record sans appel.
Signalons que ce n’est pas la première fois qu’une telle situation se présente pour ce club fondé par Marc Bukuru, un ancien cadre de la banque de la République du Burundi aujourd’hui en retraite. Et d’ailleurs, maintenant qu’il a tout son temps, il continue à encadrer son club qui, comme déjà mentionné, a toujours affiché des performances extraordinaires. Signalons également que la plupart de l’opinion ne sait même pas que cette discipline envoie régulièrement des sportifs dans des compétitions internationales, ce qui fait qu’il y a trop de magouilles dans ce domaine sportif et ce, à l’insu de tout le monde.
Pour revenir sur le club Morning Star, ce n’est pas parce qu’il est souvent premier que ses éléments participent dans des compétitions internationales. Il y a quelques années, un tel classement s’est produit au niveau national mais le président de la fédération de tennis de table du Burundi à l’époque, Adolphe Ndikumana, a profité de cette occasion pour organiser un autre championnat que l’on pourrait qualifier de « bidon ». A l’étranger, il a préféré envoyer les enfants de ses amis, y compris son fils, qui n’avaient aucune performance dans ce jeu, ce qui a fait que le Burundi a obtenu de très mauvais résultats. Et malgré les protestations de Morning Star, le ministère de la jeunesse et sports, à l’époque dirigé par Jean-Jacques Nyenimigabo, n’a rien modifié. L’on ose espérer que le nouveau président de la fédération, le député Henry Bukumbanya, n’ira pas jusqu’à voler aussi bas.
Burundi - Justice
L’administration de la justice dans Muramvya n’est pas aussi reluisante
Muramvya, le 14 août 2014 (Net Press). C’est ce qui ressort d’une étude qu’a fait Me Godefroid Manirambona et commanditée par l’Oag. Selon cet avocat, le manque d’infrastructures, de matériels, d’un personnel suffisant font que les justiciables ne trouvent pas un bon terrain pour que les palabres finissent. La justice juvénile et les viols aussi font parler d’eux et les jugements ne sont pas mis à exécution comme il fallait, a fait savoir le consultant. Il déplore également l’ingérence de l’exécutif dans le fonctionnement du judiciaire comme cela se fait ailleurs, ce qui bloque souvent l’indépendance des juges.
Il existe encore la justice de deux poids deux mesures entre les gens membres du parti au pouvoir et ceux de l’opposition car ceux-ci se plaignent qu’ils n’ont pas les mêmes droits que ceux du Cndd-Fdd et la justice ne tranche pas quand ceux du parti de l’opposition portent plainte, a laissé entendre Me Manirambona. Un point positif est que la Ctb a quand même aidé à construire quelques tribunaux de résidence et aussi avec aide d’Avocats Sans Frontières, l’on s’occupe de la justice juvénile et des violences faites aux femmes, comme l’indique l’orateur. Il recommande alors que l’Etat burundais fasse un effort, avec l’appui des bailleurs, pour que la tendance change du côté des justiciables.