Bururi, le 25 août 2014 (Net Press). Ces derniers jours, des personnes se font chasser de leurs terres et dépouiller de leurs biens par la Cntb sur base de documents falsifiés. Cela a été constaté par les victimes de ces magouilles dont les responsabilités n’ont pas encore été établies.
Afin d’y parvenir, les magouilleurs remplacent les « en-tête » des documents, falsifient les cachets et les signatures. Mais ils le font de façon tellement sophistiquée que ceux qui parviennent à découvrir l’authenticité douteuse de ces papiers ne sont pas légion. Cela s’explique par le fait que les communes de l’intérieur du pays ne sont pas habituées à ces pratiques « à la Buyenzi ».
Les communes de Bururi où s’observent ces tricheries sont celles de Vyanda et de Rumonge et celles de Makamba sont Mabanda et Nyanza-Lac. L’autre point que les deux provinces ont en commun est qu’elles connaissent beaucoup de conflits fonciers par rapport aux autres provinces. En effet, ce sont elles qui ont vu le départ de la quasi-totalité des citoyens d’appartenance hutu vers la Tanzanie lors des événements sanglants de 1972 et qui sont en train de rentrer pour réclamer « leurs terres et autres biens » d’il y a 42 ans.
Burundi – Confessions religieuses
Les 34 ans d’épiscopat de l’Archevêque de Bujumbura.
Bujumbura, le 25 août 2014 (Net Press). Hier dimanche 24 août, cela faisait exactement 34 ans que Mgr Evariste Ngoyagoye, l’Archevêque de Bujumbura, était investi dans ses nouvelles fonctions de premier Evêque à la tête du diocèse de Bubanza qui venait d’être créé par le Vatican.
L’éclatement de la guerre civile 13 ans plus tard, la multiplication des embuscades sur les routes, bref le durcissement du conflit interethnique burundais compliquèrent sa tâche de Bon Pasteur au contact avec ses fidèles et ses consacrés. D’autant plus que Bubanza (aussi bien la province que le diocèse qui, lui, englobe aussi celle de Cibitoke) était une des entités administratives où la rébellion était la plus active.
Pour un homme d’Eglise connu pour être très attaché à ses prêtres et religieux, le fait de ne pas circuler librement dans son diocèse pour les saluer dans le cadre de son apostolat, lui faisait mal, très mal.
L’assassinat de Mgr Joachim Ruhuna le 9 septembre 1996 et son remplacement en avril 1997 par Mgr Simon Ntamwana à la tête de l’Archidiocèse de Gitega, « libéra » pour lui une place taillée sur mesure, puisqu’il avait été longtemps Vicaire Général du diocèse de Bujumbura, alors dirigé par Mgr Michel Ntuyahaga. Il s’y sentit beaucoup plus à l’aise et c’est avec le sentiment du devoir accompli (très bien accompli), qu’il prendra dans quelques années une retraite bien méritée pour limite d’âge.
Burundi - Santé
Il y a eu négligence pour manquer du sang, rien d’autre.
Bujumbura, le 25 août 2014 (Net Press). C’est ce qu’a annoncé hier le président du syndicat Synapa, M. Mélance Hakizimana, en ce qui concerne la rupture de stock des sachets pour collecter le sang. Selon lui, c’est mensonge que d’arguer que la carence du sang a été due aux vacances des élèves et écoliers, c’est plutôt une négligence que le ministère doit assumer. Il estime qu’il s’agit plutôt du manque de budget de fonctionnement et du manque de véhicules malgré les cris d’alarme lancés par la direction du Cnts auprès de l’autorité compétente. Pourtant, le personnel du Cnts l’avait déjà fait observer le 4 juillet 2014, lors de son préavis de grève.
Il déplore que ce service manque cruellement de véhicules alors que dans le cadre de la politique du charroi zéro, les hauts cadres avaient bénéficié de ces véhicules tout terrain, ceux-là même qui devaient être affectés à la collecte du sang à travers tout le pays. Le Synapa se demande comment ces cadres perçoivent des indemnités kilométriques allant de 450.000 Fbu à 650.000 Fbu alors que le Cnts manque une poche de 2500Fbu pour maintenir le capital humain dont le Burundi a tant besoin.
Mélance Hakizimana regrette que l’Etat ne se préoccupe pas du budget du Cnts et a même fermé son compte alors qu’il est érigé en une administration personnalisée de l’Etat depuis avril 1993. Le déclenchement des processus de décaissement fait qu’il y a au moins 2 mois de retard pour que les poches arrivent.
Le synapa recommande alors au gouvernement d’acheter au moins 16.000 sacs de prélèvement pouvant couvrir les quatre mois qui restent avant que l’année 2014 ne se clôture ( la consommation mensuelle est estimée à 4.000 sacs de prélèvement). Enfin, le Synapas compte ouvrir un compte bancaire pour dépanner le gouvernement en cas d’éventuelles ruptures.
Burundi - Energie
L’Olucome plaide pour la mise en ordre des activités minières au Burundi
Bujumbura, le 25 août 2014 (Net Press). C’est ce matin que l’Olucome a réuni les acteurs nationaux et internationaux qui œuvrent dans le secteur minier afin de voir comment ils peuvent contribuer à relever l’économie de notre pays en y mettant de l’ordre puisqu’ à l’état actuel des choses, ce secteur n’est pas bien contrôlé. Prudence Bararunyeretse, secrétaire exécutif de cet observatoire, a précisé que ce qui va sortir de ces assises de 3 jours va être transmis au ministère qui a déjà entamé des étapes de normalisation de ce secteur pour des fins utiles. La Tanzanie, les deux Congo qui sont présents à ces travaux vont partager leur expérience dans la gestion des mines et carrières.
Les participants qui se trouvent être des exploitants, parfois artisanaux, s’inquiètent d’une éventuelle fin d’activités. Ils demandent plutôt à l’Etat de les aider pour qu’ils exploitent les mines de façon moderne. L’Etat à son tour veut structurer ce secteur afin que des industries étrangères y investissent pour voir son économie rehaussée. Voilà autant de polémiques qui vont occuper ces participants aussi bien de la société civile, de l’Etat que de ces 3 pays précités pour voir comment tout le monde pourra profiter des mines et carrières. Signalons que l’Olucome fait cela dans son Initiative pour la Transparence dans l’Industrie extractive au Burundi (Campagne Itie-Burundi) qu’il partage avec d’autres pays étrangers.
Burundi – Travail
Il suffit d’un mois pour que le fonctionnaire recrue touche son premier salaire
Bujumbura, le 25 août 2014 (Net Press).Cela a été dit par M. Cyprien Mbonigaba, coach national en résultat rapide, Afrique for result, au cours d’une réunion de formation en gestion axée sur les résultats de développement. Il a indiqué qu’on s’est rendu compte que beaucoup de pays surtout africains, dont le Burundi, ont des plans stratégiques vision 2025 ou vision 2020.
Selon M. Mbonigaba, la méthode pour l’approche par résultat rapide permet de mettre en œuvre ces plans stratégiques par succession de vague de 100 jours, on l’appelle la méthode à 100 jours. Cela veut dire qu’on se fixe un objectif de performance dans chaque organisation, que ce soit dans un ministère, dans une organisation comme la société civile, le secteur privé et on essaie d’atteindre des résultats par l’intervalle de 100 jours. Chaque fois qu’on a atteint un petit résultat, on capitalise pour encore 100 jours un résultat et à la fin de l’année, on est sûr que celui qui utilise la méthode va produire plus de résultat.
Il a laissé entendre que c’est déjà prouvé non seulement au Burundi, mais surtout dans d’autres pays comme le Kenya qui est cité en modèle comme une administration publique qui fonctionne correctement. C’est cette approche qu’ils utilisent pour pousser la performance de ces administrations publiques. A titre d’exemple, M. Mbonigaba a cité entre autres domaines la défense, la santé mais surtout à la fonction publique. Car ce dernier est l’exemple illustratif, car avant d’utiliser cette approche par résultat rapide à la fonction publique, un fonctionnaire débutant percevait son premier salaire après 12 mois donc une année. Aujourd’hui, on a réduit le délai de 12 mois à un mois.
Burundi – Justice – Droits de l’homme
Un policier viole une prisonnière à Busoni
Kirundo, le 25 août 2014 (Net Press). Ce dernier gardait vendredi 22 août 2014 le cachot de la commune Busoni de la province Kirundo. Il s’est introduit dans le local réservé aux femmes et a exigé la seule prisonnière qui s’y trouvait des rapports sexuels forcés. Comme il pointait son fusil sur la tête de la victime, cette femme s’est exécutée. Après l’acte, il l’a menacée de la tuer si elle révèle à l’officier de la police judiciaire ce qui s’est passé.
Selon des informations en provenance de Busoni, ce policer a été arrêté samedi 23 août et l’instruction de son dossier est à terme. Cette dame était accusée d’avoir tué son enfant qu’elle venait de mettre au monde. Après ce viol dont elle a été victime, elle a été transférée au cachot du commissariat de la police judiciaire de Kirundo.