Ngara, le 28 août 2014 (Net Press). Les présidents burundais et Tanzanien se sont rencontrés hier sur la frontière Nord-Est séparant leurs deux pays, et plus précisément à Gasenyi située en commune Giteranyi pour ce qui est du Burundi, voisine de la localité de Gikomero située à Ngara pour ce qui est de la Tanzanie.
Depuis quelques temps, des disputes avaient eu lieu entre les populations vivant de part et d’autre de la frontière, car les bornages fixés en 1929 à l’époque de la colonisation du Burundi par la Belgique et de la Tanzanie par la Grande-Bretagne n’étaient plus visibles ou ont été déplacés.
Une tentative de résoudre la question tourna court en 1980, à l’époque où le Burundi se trouvait entre les mains de Jean-Baptiste Bagaza et que la Tanzanie était dirigée par feu Mwalimu Julius Nyerere. Plus tard, en 2011, une commission mixte fut mise en place par Bujumbura et Dar-Es-Salaam et c’est elle qui vient d’aboutir à la rencontre d’hier. Les deux présidents se sont convenus qu’à l’horizon 2017, cette question frontalière devra avoir été définitivement réglée.
Burundi - Administration
La mairie de Bujumbura sur le point d’être subdivisée en trois communes
Bujumbura, le 28 août 2014 (Net Press). Hier, 98 sur 99 députés ont adopté le projet de loi portant révision de la loi n0 1/02 du 25 janvier 2010 portant organisation de l’administration communale. Celui-ci subdivise en trois communes urbaines la mairie de Bujumbura. Il s’agit de la commune Mukaza qui regroupera les entités relevant actuellement des communes de Rohero, de Bwiza, de Nyakabiga et de Buyenzi. Le chef-lieu de cette commune sera Rohero. La deuxième commune s’appellera Muha et sera formée par Musaga, Kinindo et Kanyosha avec le chef-lieu à Kanyosha. Le troisième sera Ntahangwa et regroupera Kamenge, Cibitoke, Gihosha, Ngagara, Kinama et Buterere. Son chef-lieu se trouvera dans l’actuelle commune urbaine de Kamenge.
Ce projet de loi prévoit que ces communes vont percevoir chacune toutes les recettes de leurs circonscriptions qui sont aujourd’hui perçues par la mairie de Bujumbura. Cependant, pour permettre le fonctionnement de cette dernière, chaque commune versera dans les caisses de la mairie 10% des recettes collectées. Les 90% seront gérés de façon autonome par la commune concernée. C’est le ministre de l’intérieur, Edouard Nduwimana, qui était à Kigobe pour convaincre les députés sur la nécessité de cette subdivision en trois communes de la mairie de Bujumbura.
De 13 communes jusqu’à ce jour, la mairie de Bujumbura va passer à méga communes, l’une englobant les communes du nord de la capitale qui va porter le nom de Ntahangwa, l’autre englobant celles situées en deçà de la rivière au centre ville que les députés ont appelée Mukaza et enfin la troisième située au Sud de la capitale dénommée Muha.
Il y aurait eu des échanges très vifs à Kigobe sur le choix des noms, car le choix de Kamenge, de Rohero ou de Kanyosha comme nouvelles appellations aurait été ressenti pour les habitants des ex-communes voisines comme une sorte d’absorption.
De même, le ministre de l’intérieur est persuadé – ce qui reste à vérifier – que les 3 nouvelles appellations (Ntahangwa, Mukaza et Muha) vont faire disparaître dans l’esprit des gens, l’étiquetage ethnique des quartiers issus de la guerre civile. Autrement dit, Edouard Nduwimana pense que les Hutu de Kamenge et de Kinama se sentiront moins hutu parce qu’on leur dit qu’ils habitent la commune Ntahangwa et les Tutsi de Musaga se sentiront moins tutsi si on leur dit qu’ils habitent la commune Muha.
Burundi – Etats-Unis - Elections
Les Etats-Unis d’Amérique préparent le terrain pour les scrutins de 2015
Bujumbura, le 28 août 2014 (Net Press). Après la formation de la semaine dernière organisée à l’intention des commissaires et des cadres de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), les Etats-Unis organisent aujourd’hui une autre formation pour le personnel de la Ceni. Le pays de l’Oncle Sam contribue à travers le projet Ifes (International foundation for electoral systems).
Mme Dawn Liberi, ambassadrice des Etats-Unis d’Amérique au Burundi, a indiqué que son pays appuie cette formation du personnel de la Ceni dans le cadre de leur objectif commun d’un cycle électoral transparent et couronné de succès.
Pour elle, cette formation représente une étape importante dans le processus électoral puisqu’elle prépare le personnel de la Ceni à superviser le processus d’inscription d’électeurs et la préparation de leurs listes. Elle a alors profité de cette occasion pour rappeler qu’un processus d’inscription d’électeurs bien établie et maintenue permet d’assurer la légitimité du processus électoral.
Burundi - Santé
Le Synapa salue la première étape franchie par la police de Bururi
Bururi, le 28 août 2014 (Net Press). Le bureau exécutif du syndicat national du personnel paramédical et aide-soignant (Synapa) félicite la police de Bururi et toute personne qui se serait impliquée de près ou de loin pour que deux unités du personnel de l’hôpital de Rutovu soient appréhendés en flagrant délit. La police a retrouvé hier dans leurs bagages du matériel de dentisterie volé à l’hôpital de Rutovu dans la nuit d’avant-hier. C’était au moment où ils allaient descendre sur Bujumbura pour comparaître devant la cour anti-corruption pour être interrogés sur des vols du matériel médical dont l’hôpital a été victime en juillet et août 2014 (Ndlr).
A travers son communiqué de presse, Synapa rappelle que cet hôpital vient de connaître à trois reprises des cas de vols de certains appareils et autres matériels de valeurs et les enquêtes qui étaient en cours n’avaient pas encore abouti à des résultats palpables identifiant les auteurs de ces forfaits.
Ce syndicat demande aux instances habilitées de continuer à mener minutieusement les enquêtes pour que tous les coupables soient connus et punis conformément aux dispositions légales. Il demande également à toute personne qui détiendrait des informations relatives aux cas de vol constatés à cet hôpital de les fournir rapidement à l’autorité compétente. A l’autorité de l’hôpital de Rutovu et du ministère de la santé publique et de lutte contre le Sida, d’infliger des sanctions administratives à tous ceux qui se rendront coupables dans ce dossier conformément aux dispositions du statut de la fonction publique.
Les gens de Rutovu espèrent que l’arrestation de ces deux voleurs permettra d’identifier leurs clients et à récupérer les appareils de l’hôpital volés en juillet et août de cette année. Au cas contraire, estiment-ils, ce sera un manque de volonté de la part de la police et des autorités du ministère de la santé car les deux hommes arrêtés à Rutovu connaissent la destination des appareils et matériels subtilisés. Rappelons que les deux premiers cas concernent le vol d’appareils microscopiques et d’échographie. Et ce ne sont pas de petits poissons qui savent où vendre ces équipements médicaux qui coûtent les yeux de la tête.
Burundi - Politique
La gouvernance, pas très reluisante pendant le 1er semestre 2014.
Bujumbura, le 28 août 2014 (Net Press). L’observatoire de l’action gouvernementale (Oag) vient de publier l’état de la gouvernance pendant le 1er semestre 2014, où le consultant, l’ex-président Sylvestre Ntibantunganya, précise que cette gouvernance a été mitigée. Certes les élections ont été à la base des discussions pour mettre sur place le code électoral qui, jusqu’ici, est consensuel entre divers protagonistes politiques et cela augure au moins que les élections pourront avoir lieu, selon le consultant.
Mais cette gouvernance politique a été aussi marquée par des chicaneries entre les milices des jeunes du parti au pouvoir « Imbonerakure » qui, souvent, se sont substitués aux forces de l’ordre, malmenant ceux de l’opposition. Il a été aussi question de remarquer les jeunes du parti Msd qui ont été malmenés et fusillés à leur permanence, ce qui a suscité une tension entre le parti Msd et les pouvoirs publics, a fait savoir l’orateur.
Sur le plan économique, il a fait savoir que la pauvreté continue son bonhomme de chemin et au lieu se s’attaquer sur les véritables questions économiques, ceux qui en sont chargés se retrouvent dans d’autres activités qui sont loin de résoudre la situation économique. Les détournements et l’enrichissement illicite dont parle les organisations comme Olucome et Parcem sont une réalité et une loi pour les réprimer ne se précipite pas, ce qui rend notre économie fragile, déplore le consultant.
Sur le plan social, il a été question pendant cette période de constater les jeunes universitaires malmenés sur la question de la bourse et les véritables problèmes aussi bien d’enseignement et d’autres natures hantent notre université publique. Pour cela, le sénateur Ntibantunganya appelle les concernés à prendre des mesures y relatives au cours des états-généraux de l’éducation qui vont avoir lieu au mois d’octobre. Pour toutes ces problèmes, le consultant appelle tous les acteurs de la vie du pays d’être vigilants si du moins on veut bâtir le pays et s’atteler à résoudre les différends d’une manière Pacifique.
Burundi - Justice
Même si le procès est gagné, ils craignent à leur sécurité.
Bujumbura, le 28 août 2014 (Net Press). Ils, c’est la succession d’Edward Rwayongwe qui avait intenté une action en justice contre un groupe qui avait usurpé des parcelles sur le site Kinyankonge. Christine Rwayongwe qui a représenté la succession à la barre a été signifiée le 21 août que le procès se termine en sa faveur au tribunal de résidence de Ngagara. Au sein de l’urbanisme, on a décrété que les constructions soient démolies, ce fut fait mais l’autre groupe a persisté en construisant et enfin aujourd’hui, rien n’est en train de s’y être construit contrairement à ce qui était d’habitude, comme le fait savoir Mme Rwayongwe.
Cela étant, à l’état actuel des choses, des menaces de mort sont proférées à l’endroit de cette succession, spécialement à Christine Rwayongwe, même si les autres aussi ne sont pas épargnés. La police a été saisie par cette dame et actuellement elle est gardée par deux policiers mais elle fait savoir qu’un individu est venu lui dire qu’un plan d’élimination est en train d’être préparé par ces gens qui avaient usurpé ces parcelles et que même des armes sont prêts.
Selon elle, elle craint pour sa sécurité puisque ces gens qui ont des litiges avec cette succession sont des gens très hauts placés dans les services étatiques, surtout au service national de renseignement (Snr). Christine Rwayongwe affirme que jusqu’à présent, des menaces sur son plan d’élimination continuent de lui parvenir et signale que ce groupe en conflit assumera totalement ce qui lui arrivera de mal ou tout autre membre de sa famille. Elle demande que les autorités de ce pays prennent acte de cet état des lieux. Signalons que la partie de ce groupe qui n’a pas reçu gain de cause va interjeter appel au Tgi.
Burundi - Société
Que les gens célèbrent des fêtes sans ruiner la famille
Bujumbura, le 28 août 2014 (Net Press).Depuis un certain temps, des voix s’élèvent pour éduquer les ménages à la mobilisation et la bonne gestion de leurs ressources financières. Cela exigera un véritable changement des mentalités en général et en particulier dans le domaine de fêtes et évènements sociaux au Burundi.
En effet, des dépenses socio-économiques liées à ces fêtes pour ce qui est des décors, des manifestations folkloriques, des locations (vêtements, salles, chaises, véhicules, etc) constituent une véritable tracasserie sociale (effet d’imitation) où des gens vont même jusqu’à contracter des crédits et des découverts à moyen terme juste pour financer ces festivités.
Ainsi, dans le but de renforcer l’encadrement de la population pour qu’elle s’imprègne d’une culture d’épargne et de gestion saine et durable de ses ressources etde se convertir à des modes de consommation plus responsables, le programme d’éducation et de formation patriotique (Pefp) a organisé ce matin une réunion sur l’organisation et la gestion des fêtes et évènements sociaux au Burundi.
Selon Mme Gaudence Ngendakuriyo, consultante, qui a fait un exposé sur « la gestion des fêtes et évènements sociaux au Burundi », il faut que les gens célèbrent des fêtes sans ruiner la famille. Car selon elle, aujourd’hui, les fêtes sont comme un fardeau en famille. A ses yeux, certaines fêtes devraient être supprimées. Cette idée a été partagée avec les participants qui ont souhaité que certaines fêtes comme levée de deuil partielle, l’anniversaire, le fait d’aller visiter une Maman qui met au monde, la levée de voile, la fête de Saint Valentin, voyage de noces, fêtes de diplômes, etc, soient supprimées.
Au cours des échanges, certains participants ont proposé que l’Obr taxe sur la dot, soi-disant que la dot est aujourd’hui une source de revenus, donc qu’il faut payer une taxe de 18% et même plus. Mais cette idée n’est pas du tout partagée par tous les participants.
Mme Ngendakuriyo a laissé entendre que ce qui est important est que les gens comprennent qu’une fête bien organisée n’est pas une fête qui demande beaucoup de moyens. Car, a-t-elle expliqué, une fête peut coûter pour l’un une somme de 5.000 Fbu alors que pour l’autre, la même fête lui coûte 5.000.000 Fbu. Donc, il faut que les gens fassent ces fêtes mais suivant leurs moyens.
Burundi – Etats-Unis – Grande Bretagne - Sécurité
Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne inquiets des corps sans vie flottant sur le lac Rweru.
Londres, le 28 août 2014 (Net Press). L’actualité burundo-rwandaise reste dominée depuis quelques jours par la découverte des corps sans vie sur le lac Rweru situé au Nord du pays sur la frontière séparant le Burundi du Rwanda. Les témoignages de la population locale indiquent qu’ils ont été versés dans le lac par la rivière Akagera qui prend sa source au Rwanda.
Mais les autorités burundaises tout comme les dirigeants rwandais se montrent évasifs sur l’identité des morts et sur la cause de leur décès. Mais un des indices corrobore la thèse d’un acte criminel, étant donné que certains cadavres ont été vus avec des mains ligotés à l’arrière.
Le gouvernement américain et les autorités anglaises exigent que des enquêtes approfondies et indépendantes soient menées des deux côtés de la frontière, afin de déterminer les responsabilités au cas où ces personnes décédées auraient été victimes d’actes criminels délibérés.
Sur un tout autre plan, Londres réclame de Kigali des éclaircissements sur les arrestations en cascade ces derniers jours des personnes autrefois proches de Paul Kagame et qui sont aujourd’hui accusées de chercher à déstabiliser les institutions établies.
Burundi – Rdc - Santé
Déblocage des fonds pour lutter contre la fièvre ébola en Rdc
Kinshasa, le 28 août 2014 (Net Press). Un peu plus d’un million d’euros, tel est le montant qui a été disponibilisé dès hier par le gouvernement congolais dans l’urgence, afin de lutter contre la propagation de la fièvre ébola dont l’existence a été confirmée par les laboratoires dans la province de l’Equateur.
Cependant, l’organisation mondiale « Médecin sans frontières » (Msf) affirme que ce montant est insuffisant, car il faut prévoir à court terme une somme supplémentaire d’au moins 5 millions d’euros dans le cadre de la coopération de la République démocratique du Congo avec la communauté internationale, à commencer par l’Organisation mondiale de la santé (Oms).
Le ministre congolais de la santé publique s’est montré rassurant au cours d’une intervention médiatique faite hier soir devant les journalistes. Il a expliqué que la fièvre qui a contaminé la population de l’Equateur - six cas avaient été relevés jusqu’hier - ne ressemble pas du tout à celle qui a contaminé les pays d’Afrique Occidentale. Elle est moins sévère et c’est pourquoi l’espoir de la combattre avec succès est élevé, a conclu.
Burundi – Afrique du Sud - Politique
Jacob Zuma humilié par Julius Malema
Pretoria, le 28 août 2014 (Net Press). Une fois de plus, Julius Malema, du nom de ce jeune homme à peine trentenaire qui fut exclu de l’Anc (African National Congress) le parti au pouvoir en Afrique du Sud, a joué les trouble-fête hier au cour d’une session parlementaire très agitée. Il s’est levé brusquement sans avoir obtenu la parole pour crier bruyamment « Rendez l’argent, rendez l’argent, rendez l’argent, rendez l’argent, M. Zuma ».
Ce qui a été humiliant pour le président et ses proches, c’est qu’en criant, il brandissait en même temps une pancarte sur laquelle étaient inscrites ces paroles, qui ont été diffusées en direct par les chaînes de télévision.
Il s’agit d’un dossier qui traîne en longueur et qui concerne la transformation d’une belle villa de campagne personnelle appartenant à l’ancien médiateur dans le conflit interburundais, dont les travaux ont été payés par le trésor public.
Les avocats du président répondent que l’élargissement de la maison a été décidé pour assurer un peu plus sa sécurité. Mais le jeune Malema rétorque que c’était plutôt pour que le chef de l’Etat, grand polygame devant l’Eternel avec pas moins de six femmes, se sente à l’aise avec chacune d’elles, au cas où elles viendraient lui rendre une visite « intéressée » en même temps !
Le règlement d’ordre intérieur de l’assemblée nationale prévoit qu’il risque une exclusion temporaire et la décision devrait être prise d’ici quelques jours, mais lui n’en a cure.