Bujumbura, le 30 août 2014 (Net Press) . Le pouvoir du Cndd-Fdd a finalement autorisé le président de l’Aprodh à aller se faire soigner. Il a été admis hier à l’hôpital Bumerec de Bujumbura suite à la complication de son état de santé. Le sexagénaire Mbonimpa souffre d’un diabète avancé et ses avocats-conseils ont depuis son incarcération à la prison centrale de Mpimba le 16 mai 2014 demandé sa libération provisoire pour éviter que son état de santé se détériore mais sans succès. Les juges du tribunal de grande instance en mairie de Bujumbura ainsi que ceux de la cour d’appel de Bujumbura ont tous confirmé sa détention préventive.
Pierre-Claver Mbonimpa est à son 106ème jour d’incarcération, accusé d’atteinte à la sécurité intérieure et extérieure du pays ainsi que faux et usage de faux par le pouvoir de Bujumbura. Il a été arrêté le 15 mai 2014 à minuit à l’aéroport international de Bujumbura. Il voulait se rendre au Kenya pour une mission de travail de deux jours. Il a passé cette nuit dans le cachot du commissariat de police judiciaire de Jabe et a été transféré à Mpimba le lendemain par le substitut du procureur de la République en mairie de Bujumbura, Salvator Ndayiziga alias Nyamizi après un long interrogatoire. Le président de l’Aprodh venait de demander au pouvoir du Cndd-Fdd de mener des enquêtes sur de probables entrainements paramilitaires des jeunes imbonerakure de ce parti présidentiel.
Au sein de la rédaction de Net Press, nous lui souhaitons de se rétablir le plus rapidement possible et demandons sa libération immédiate et inconditionnelle pour qu’il reprenne sa noble mission de défendre les droits des prisonniers et de toute personne nécessiteuse.
Burundi – Politique
Nkurunziza et Dieu : les 2 questions restées sans réponse depuis 2005
Bujumbura, le 30 août 2014 (Net Press) . Depuis qu’il a accédé à la magistrature suprême pour la première fois en 2005, le président de la République est resté sourd à tous ceux qui lui font remarquer que le Burundi est un Etat laïc comme le précise la constitution qui régit notre pays. Mais toutes ces remarques et ceux qui les formulent le laissent de marbre comme si le respect de la loi fondamentale était le cadet de ses soucis.
Cette semaine, lui et sa famille se trouvent à Ruyigi afin de dire merci à Dieu pour les 4 années qu’il vient de terminer à la tête du pays après le début de son second mandat le 26 août 2010. Dans la violation de la constitution qu’il poursuivit sans se poser de questions, il est allé jusqu’à se faire prédicateur lui-même ce samedi 30 août, en énumérant les 11 vertus qui doivent caractériser un bon dirigeant et un bon citoyen.
Voilà pour le non-respect de la constitution dont il se fiche comme de son dernier pantalon. Même si ce « délit » pouvait lui être pardonné, le chef de l’Etat, à la tête du régime actuel du Cndd-Fdd, est-il le « chrétien » modèle qu’il faut pour se faire filmer par les caméras de télévision, afin que ce qu’il faut serve d’exemple à suivre pour ses compatriotes chrétiens ou pas chrétiens ?
Qu’il suffise de rappeler simplement que le Cndd-Fdd dont il est le leader moral et spirituel est le parti qui a créé les miliciens « Imbonerakure », auxquels on a confié la mission de faire ce qu’ils fonts contraire aux dix commandements du Seigneur donnés à Moïse dans le buisson ardent au Sinaï.
Qu’il suffise également de rappeler qu’en tant que président de la République, la police nationale et la police du service national des renseignements n’ont de comptes à rendre à personne qu’à lui-même. Et comme dans le cas des « Imbonerakure », le respect du 5ème commandement ne semble guère être la préoccupation de certains des agents de ces deux super institutions.
Telles sont les deux questions restées sans réponse depuis le premier mandat de Pierre Nkurunziza en 2005, et qui ne devraient pas en trouver s’il devait en solliciter un 3ème mandat, puis un 4ème mandat, puis un 5ème mandat, puis un 6 ème…. jusqu’au retour de Jésus-Christ.
Burundi – Etats-Unis – Droits de l’homme
Ban-Ki-Moon invite le monde entier à la lutte contre la disparition forcée
Washington, le 30 août 2014 (Net Press) . A l’occasion de la Journée internationale des victimes de disparition forcée (30 août), le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a rappelé ce samedi 30 août que les disparitions forcées de personnes, commises par des États, constituent une violation inadmissible des droits de l’homme.
« Les actes constitutifs de disparition forcée de personnes commis par des groupes armés et terroristes constituent également des violations flagrantes des droits de l’homme. Cette pratique ignoble place les gens en dehors de la protection du droit, donc leur fait courir un grand risque de subir des violences physiques et, parfois, d’être victimes d’une exécution barbare. Outre qu’elle cause une inquiétude et une angoisse indicibles aux victimes et aux êtres qui leur sont chers, cette pratique crée un climat général de peur et de terreur dans des sociétés entières », a affirmé M. Ban-Ki-Moon dans son message pour la journée.
Les disparitions forcées étaient autrefois essentiellement le fait de dictatures militaires. Elles sont désormais de plus en plus un instrument entre les mains de nombreux États de par le monde, dont certains agissent dans le cadre de stratégies de lutte contre le terrorisme, ou contre la criminalité organisée, et d’autres pour écraser un activisme contestataire ou de défense des droits de l’homme.
« En ce jour solennel, je réitère dans les termes les plus forts que nul ne doit être détenu au secret. Toute personne privée de sa liberté doit être détenue dans un lieu sûr et officiellement reconnu et supervisé, où règne l’état de droit », a souligné le chef de l’Onu.
Il a indiqué que les États doivent fournir toutes les informations concernant le sort des personnes qui ont été victimes de disparition. Et ils doivent appliquer effectivement le droit à la vérité, à la justice et à une réparation pour toutes les victimes et leur famille. Les disparitions forcées sont une pratique qui ne saurait être tolérée au XXIème siècle.
A travers son message, Ban-Ki-Moon rappelle qu’à ce jour, 93 États ont signé et 43 ratifié la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées, qui est entrée en vigueur en décembre 2010. Elle fournit un socle sûr pour la lutte contre l’impunité, pour la protection des personnes disparues et leur famille et pour le renforcement des garanties inhérentes à l’état de droit, y compris en matière d’enquête, de justice et de réparation.
« J’exhorte tous les États membres à signer et ratifier sans tarder cette convention. Il est grand temps que cet instrument soit universellement ratifié et que cessent à jamais les disparitions forcées », a déclaré M. Ban-Ki-Moon. Signalons que même le Burundi n’est pas épargné par ce phénomène de la disparition forcée qui hante le monde entier.
Burundi – Santé
La ministre de la santé publique vertement tancée à l’assemblée nationale
Bujumbura, le 30 août 2014 (Net Press) . La ministre de la santé publique et de la lutte contre le Sida, Mme Sabine Ntakarutimana se trouvait avant-hier à l’assemblée nationale de Kigobe, où elle a été prise à partie par un député qui rentrait d’une mission à l’étranger. C’était à propos des mesures prises par son ministère pour prémunir la population burundaise contre la contamination de la fièvre hémorragique ébola qui, jusqu’hier vendredi, avait déjà causé la mort de 1557 personnes sur le continent africain.
L’honorable représentant du peuple s’est dit totalement abasourdi du peu de contrôle imposé aux voyageurs en provenance de l’étranger. A l’aéroport international de Bujumbura, a-t-il affirmé, on se contente de demander aux voyageurs de remplir une fiche, sans plus.
Mais dans d’autres aéroports – notamment celui de Casablanca au Maroc, un de ceux par lequel il est passé au cours de sa mission – on prend la température des personnes en provenance des zones à risque, jusqu’à ce que, 24 heures plus tard, on est assuré que ladite personne est totalement saine. Ce député a même affirmé avoir vu des personnes qui ne se donnent même pas la peine de remplir les fiches et qu’on laisse passe.
Enfin, il a déclaré que le ministère burundais de la santé ne semble même pas être alerté par les informations en provenance de la République démocratique du Congo qui indiquent qu’une souche « zaïroise » d’ébola a été découverte récemment chez ce grand voisin du Burundi et que, par conséquent, la circulation entre nos deux pays devrait être plus contrôlée qu’auparavant.
La ministre Sabine Ntakarutimana a répondu que le Burundi n’a pas de vol direct vers les pays de l’Afrique de l’Ouest où cette épidémie cause beaucoup de pertes en vies humaines. Elle a alors précisé que dans cette circonscription, les voyageurs subissent les tests médicaux évoqués par le député burundais de façon rigoureuse. Ce qui signifie pour elle qu’ils rejoignent le Burundi sains et sauf. Mais le Dr Ntakarutimana oublie que cette négligence constatée par cet élu du peuple à l’aéroport international de Bujumbura peut s’observer aussi dans l’un ou l’autre pays de la région susmentionnée.
Quant à une contamination qui proviendrait de notre grand voisin de l’Ouest, la République démocratique du Congo, elle a expliqué que des mesures pour réduire les risques de la propagation de l’ébola sont déjà prises. Madame la ministre a ajouté que ce n’est pas la première fois que cette épidémie est signalée en Rdc mais que grâce aux initiatives du gouvernement burundais, aucun cas n’a été constaté au Burundi. Les réponses de Sabine Ntakarutimana sont-elles convaincantes ? La question est lancée et il ne reste que l’appréciation de l’opinion.
Burundi – Confessions religieuses
La congrégation des prêtres missionnaires du Burundi très peu connue du chrétien moyen
Bujumbura, le 30 août 2014 (Net Press) . Ils se prénomment Benjamin et Christian et étaient ce matin invités de nos confrères de Radio Maria Burundi dans l’émission dominicale intitulée « Duhimbaze Umunsi w’Imana » (= Célébrons le Jour du Seigneur). Ils appartiennent tous les deux, sans doute parmi tant d’autres, à la Congrégation des prêtres missionnaires d’Afrique (la Société des Pères Blancs fondée par le Cardinal Charles Martial Lavigerie en 1868 et dont les premiers missionnaires arrivés dans notre pays fondèrent la mission de Muyaga en 1898).
Ils ont expliqué leur parcours depuis qu’ils ont succombé au charme de cette congrégation, les stages qu’ils ont effectués ici et là sur le continent africain (Zambie, Burkina-Faso, Cameroun,…). Tous les deux ont été affectés par le Supérieur de leur congrégation en Zambie et comme c’est là que Benjamin a effectué son stage, il s’est dit particulièrement heureux d’avoir l’occasion d’y retourner, en raison de l’accueil très chaleureux dont il a été l’objet durant toute sa présence.
Burundi – Rwanda – Rsa – Justice
Un seul motif de satisfaction de Faustin Kayumba
Pretoria, le 30 août 2014 (Net Press) . C’est hier vendredi que le tribunal de Johannesburg qui avait été saisi après la tentative d’assassinat de Faustin Kayumba en juillet 2010 a procédé à la lecture du jugement des présumés assassins de l’ancien chef d’Etat-major de l’armée patriotique rwandaise (Apr) juste après la fin du génocide le 4 juillet 1994.
Devenu un des opposants les plus en vue au pouvoir actuel parmi ceux qui vivent en exil, il était présent hier à la lecture du jugement, contre les prévenus qui étaient au nombre de six : 3 rwandais et 3 Tanzaniens.
Deux parmi les principaux accusés ont été blanchis, soit un prévenu à la double nationalité belge et rwandaise ainsi que le chauffeur du général Kayumba qui était soupçonné d’avoir indiqué au meurtrier les mouvements de va-et-vient et les lieux de fréquentation de son patron le soir durant ses moments de loisir.
Mais l’ancien bras droit de Paul Kagame ne tenait pas coûte que coûte que ce soit x, y et z qui soit condamné. Il s’est dit très heureux que les juges aient accompagné leur lecture du jugement par le fait que la tentative d’assassinat a été « politiquement motivée ». Aussi, a-t-il souhaité que la communauté internationale fasse pression sur le pouvoir de Kigali afin que les opposants tant intérieurs qu’extérieurs ne soient plus poursuivis pour leurs idées. Signalons enfin que le verdict proprement dit sera prononcé le 8 septembre 2014.
Burundi – Lesotho – Sécurité
Y aurait-il eu tentative de putsch hier au Lesotho ?
Maseru, le 30 août 2014 (Net Press) . Petit pays d’Afrique australe à peine plus grand que le Burundi enclavé dans le géant sud-africain et peuplé de près de 2,5 millions d’habitants, il s’est « invité » ce samedi dans l’actualité de ce week-end par une tentative de déstabilisation des institutions opérée par des éléments armés non encore identifiés.
Le gouvernement de Jacob Zuma n’a pas encore réagi officiellement, mais une source proche du pouvoir a indiqué que Pretoria n’a pas du tout envie d’intervenir comme cela avait été le cas en 1998.
Il y a 16 ans en effet, une mutinerie de l’armée et de la police fut à deux doigts de renverser le gouvernement de cette monarchie constitutionnelle, n’eût été l’armée sud-africaine qui fut dépêchée pour siffler la fin de la récréation