Bujumbura, le 4 septembre 2014 (Net Press). Après que le ministère français des affaires étrangères ait exprimé son inquiétude hier quant à la détérioration de la santé du président de l’Aprodh, les Etats-Unis d’Amérique réitèrent leur préoccupation de l’affaire de ce militant des droits de l’homme. A travers un communiqué de presse, ils demandent au gouvernement du Burundi de respecter les droits humains fondamentaux de M. Pierre-Claver Mbonimpa, hospitalisé depuis l’après-midi du 29 août 2014.
Les Etats-Unis saisissent cette occasion pour exprimer leur profonde préoccupation face à la détérioration de la santé de M. Mbonimpa après sa longue détention (incarcéré à Mpimba depuis le 16 mai 2014, Ndlr). Cependant, ils saluent la décision du gouvernement burundais de transférer le président de l’Aprodh dans l’hôpital privé de la place, Bumerec, pour traitement et demandent au gouvernement de Bujumbura de lui accorder une mise en liberté provisoire pour des raisons médicales et humanitaires.
Selon le communiqué, ils attendent avec intérêt une résolution juste et correcte de cette affaire judiciaire après le rétablissement de M. Mbonimpa. Les Etats-Unis renouvellent par conséquent leur appel au gouvernement burundais de prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir que ses droits humains et civils soient pleinement respectés en vertu du droit local et des conventions internationales auxquels le Burundi a souscrit.
Burundi – Sécurité
Quand un militaire tire sur tout ce qui bouge !
Bujumbura, le 4 septembre 2014 (Net Press). Nous sommes dans la commune urbaine de Buyenzi, à la 25ème avenue n°1, à l’hôtel dit « Kwa Mukono ». Un militaire de l’armée régulière, qui semble-t-il était dans tous ses états, a tiré cet après-midi sur la foule de personnes qui étaient tout autour de cet hôtel. Il venait de sortir de l’endroit muni d’une grenade et d’un fusil Kalachnikov et de ce trouble causé, deux personnes seraient déjà mortes.
Selon des informations recueillies sur place, ce militaire, qui venait de rentrer de la mission en Somalie, a passé la nuit dans cet hôtel, en compagnie d’une prostituée qui lui a pris tout son argent. Cette femme loue la chambre n° 35 de cet hôtel et n’a aucun document sur elle. Le militaire serait revenu aujourd’hui vers 13h30 avec l’intention de se venger mais ce qui est dommage, c’est qu’il a tiré sur tout passant.
Quand la police est intervenue, le militaire en question a été maîtrisé et il est pour le moment au cachot à l’endroit que la rédaction n’a pas identifié. Quand elle est retournée à l’hôtel, elle a demandé les registres dans lesquels on mentionne ceux qui logent mais curieusement, ce militaire n’était pas enregistré, ce qui a suscité indignation parmi les gens qui étaient là. Quand la femme a été identifiée par l’entourage, l’on a su que c’était l’occupante de ladite chambre et elle s’y trouvait quand ce trouble a éclaté. La police l’a interrogée, elle aussi a indiqué qu’elle est rentrée de son exil sans papiers suite à la politique en cours. Elle a été arrêtée et conduite au cachot de la Bsr pour enquêtes également. Quant aux deux gérants de cet hôtel, ils sont aux mains de la police pour des raisons d’enquête.
Burundi - Economie
Le Burundi a encore un pas à franchir pour atteindre les Omd.
Bujumbura, le 4 septembre 2014 (Net Press). C’est ce qu’indique Mme Marie-Jeanine Hashazinka, directrice générale nationale de la prévision et de la planification au ministère des finances. Elle a fait savoir que 67% de Burundais vivent en dessous du seuil de la pauvreté et c’est pourquoi le Burundi a été choisi parmi 15 pays sur 50 qui avaient déposé des suggestions au sein des Nations-Unies pour être aidés afin d’atteindre les objectifs du millénaire pour le développement (Omd). Les projets qui ont commencé à être mis en œuvre ont été exécutés sans demander les besoins en premier plan des nationaux et le pays s’est contenté seulement des visés des bailleurs, a fait savoir l’orateur.
C’est de cette manière que la deuxième phase de consultations sur les priorités des nationaux va commencer afin que les bénéficiaires disent et définissent des projets qui vont être exécutés en avance. Ce sont alors les associations à la base avec l’aide des cadres moyens des communes que les contacts vont commencer comme l’a indiqué ce cadre du ministère des finances. Selon elle, les secteurs qui seront prioritaires ne sont pas encore définis mais un pays qui manque de l’électricité ne peut pas atteindre les Omd et c’est de cette manière que ce secteur pourra être pris en compte.
Burundi - Société
La PF a une incidence sur le patriotisme.
Cibitoke, le 4 septembre 2014 (Net Press). Il y a un certain temps, la présidence de la République a introduit un programme d’éducation et de formation patriotique (Pefp). Celui-ci est exécuté par le ministère de l’intérieur. La planification familiale (Pf) a alors des retombées sur le patriotisme comme l’a déclaré le Dr Juma Ndereye lors des séances de cette nature à Cibitoke ce mercredi. Selon lui, la moyenne des enfants que le Burundais peut mettre au monde est de 7 enfants. Et il a pu montrer que la surface à cultiver n’a augmenté d’aucun millimètre et un enfant affamé ne peut donc rien accomplir, surtout dans son éducation scolaire et par conséquent, sa santé ne peut pas être bien portante.
Il devient inefficace et son sens de patriotisme ne peut pas être développé, a poursuivi ce médecin. Sur le banc de l’école, ils s’assoient à plusieurs et les éducateurs ne peuvent pas les suivre convenablement et quelqu’un qui n’a pas une formation suffisante ne peut pas servir bien son pays, d’où le patriotisme en pâtit, comme l’indique Juma Ndereye. A l’entendre, une loi pour limiter les naissances serait sans effet, mais l’Etat pourrait prendre d’autres mesures comme la limitation des enfants à prendre en charge au nombre de 3. A partir du 4ème , tous les frais sociaux seraient à charge du parent comme à l’image du Rwanda. Et les gens seraient contraints à mettre au monde moins de 4 enfants puisque les ressources sont insuffisantes dans notre pays, a laissé entendre le consultant.
Mais certains qui se sont exprimés ont d’abord demandé que le patriotisme commence par les autorités car pas mal d’entre eux sont corrompus et gaspillent les biens de l’Etat. Ici ils ont souligné l’argent qui sort pour les travaux communautaires alors qu’il y moyen de réduire les consommations de carburant et les frais de missions des dignitaires de l’Etat, etc.
Burundi – Elections
Le président de la Ceni présente les organes consultatifs pour la mise en place des Cepi.
Bujumbura, le 4 septembre 2014 (Net Press). Le président de la commission électorale indépendante (Ceni), M Pierre-Claver Ndayicariye, a indiqué ce matin ceux qui seront consultés par cette commission pour la mise en place des commissions provinciales indépendantes (Cepi). En effet, il a entre autre cité les responsables des partis politiques, les responsables des organisations de la société civile, les responsables des confessions religieuses protestantes, les responsables de la communauté islamique ainsi que les gouverneurs des provinces.
Pour ce qui concerne la part des Eglises catholiques, Pierre-Claver Ndayicariye a dit qu’il attend le rendez-vous de la part des Evêques du Burundi. A la question de savoir si la Ceni envisage des consultations avec les acteurs politiques, Pierre-Claver Ndayicariye parle du respect de la loi. En effet, a expliqué le président de la Ceni, le mot acteur politique n’existe ni dans la constitution de la République du Burundi, ni dans la loi sur les partis politiques, ni dans le code électoral que le président de la République a promulgué le 3 juin 2014 . Pour Pierre-Claver Ndayicariye, il ne reste qu’à respecter la loi.
Il a alors précisé que la mise en place des Cpi respectera les équilibres envisagés par la constitution et le nombre des membres des Cpi dépendra du nombre des communes que constitue chaque province.
Burundi - Justice
Seul Hilaire Ndayizamba était au courant de l’audience de ce jeudi
Bujumbura, le 4 septembre 2014 (Net Press). C’est ce matin qu’a eu lieu la comparution des prévenus dans l’affaire de l’assassinat de l’ancien vice-président de l’Olucome, Ernest Manirumva. Seul Hilaire Ndayizamba parmi ces prévenus était au courant de l’audience de ce jeudi. Malheureusement, même lui n’a pas comparu. Gabriel Nduwayo connu sous le sobriquet de Sese est le prévenu déjà condamné dans cette affaire et était présent lors de l’audience de ce jeudi.
La défense de la partie civile et la famille de Manirumva disent ne pas comprendre comment le pourvoi en cassation de l’Olucome n’a été signifié qu’à Hilaire Ndayizamba alors qu’une dizaine des prévenus devraient être au courant des requêtes de l’Olucome. Mais, la cour n’a pas pu répondre à cette question. Selon le représentant de la défense de Manirumva, ce sont des erreurs qui ont été commises au niveau de la cour suprême, sinon de leur côté, ça a été une surprise.
Quant à la question de savoir pourquoi Hilaire Ndayizamba n’a pas comparu, Me Déo Nzeyimana, l’avocat de la défense, réclame la patience du côté de ceux qui pensent que son client n’a pas voulu interjeter appel. La raison pour laquelle il n’a pas comparu, il a indiqué ne être en mesure de répondre à cette question, mais plutôt de la poser à l’administration pénitentiaire chargée du déplacement des détenus, ajoute Me Nzeyimana.
Signalons que le procès du vice président de l’Olucome, Ernest Manirumva, assassiné il y a 5 ans, n’a duré qu’un laps de temps et l’affaire a été remise à une date qui n’a pas été communiqué.
Burundi – Belgique - Diaspora
22 septembre 2014 : journée de réflexion autour du Burundi à Bruxelles
Bruxelles, le 4 septembre 2014 (Net Press). Sous le thème « le Burundi à la croisée des chemins : opportunités et défis », la Plateforme Afrique Centrale du CNCD-11.11.11, le Centraal Afrika Overleg de 11.11.11 annonce sur son site www.cncd.be qu’en collaboration avec 24 organisations de la diaspora burundaise, elle organise le 22 septembre 2014 à Bruxelles, une journée de réflexion autour du Burundi, en présence de deux partenaires de la société civile burundaise. Le Centre national de coopération au développement (Cncd-11.11.11) est une coupole de près de 90 Ong de développement créé le 26 avril 1966 et qui s’est agrandi au fur du temps.
Le séminaire a pour but de sensibiliser mais surtout de mettre l’accent sur les grands défis pour la recherche d’une paix durable, de la justice et du développement du Burundi. A cet égard, il tiendra compte du contexte international, ainsi que du contexte régional et national.
Ce centre nous partage des thèmes et sous-thèmes qui seront développés en trois panels. Il s’agit du renforcement des capacités des institutions administratives, de la classe politique, et le développement socio-économique, du processus démocratique et électoral : enjeux et défis ainsi que la consolidation de la paix : tour d’horizon.
En effet, le Cncd-11.11.11 relève certains défis relatifs aux élections de l’année prochaine. Il cite entre autre l’organisation des élections transparentes à même d’assurer la consolidation de la paix et le processus de démocratisation du pays ; sortir la population, surtout rurale, de la spirale de la pauvreté ; freiner le recul du respect des droits fondamentaux dont la liberté d’expression, la liberté de réunion et d’association.
Si en effet la liberté d’expression au Burundi n’est pas la plus mauvaise par rapport aux autres pays de la région, le gouvernement burundais s’est doté d’une loi très sévère sur la presse. Les partis politiques d’opposition et la société civile se plaignent sans cesse d’être mis en difficulté de fonctionnement par les autorités, déplore ce centre.
par rapport aux opportunités, le même centre indique le calendrier du processus électoral déjà annoncé par la Ceni et la disponibilité du code électoral et le code de bonne conduite acceptés par tout le monde.
Burundi – Environnement
Adir crie pour prévenir les catastrophes climatiques qui affectent la production agricole
Bujumbura, le 4 septembre 2014 (Net Press). Depuis l’année passée, une campagne de plaidoyer est en cours en vue d’harmoniser les politiques de sécurité alimentaire et du commerce face aux effets du climat. La campagne a déjà suscité les besoins d’une production d’un bulletin agro-météorologique pour orienter les producteurs agricoles à pouvoir s’adapter aux effets du climat afin d’éviter des pertes considérables de récoltes et faire face à la malnutrition de tendance chronique.
En s’appuyant sur ces éléments, Action développement et intégration régionale (Adir) a organisé ce matin une sixième réunion du groupe national de référence où elle a proposé une nouvelle activité de plaidoyer pour prévenir les catastrophes climatiques qui affectent la production agricole par un système d’information et d’alerte précoce.
Selon Godefroid Manirankunda, président de l’Adir, c’est une campagne à cinq étapes. La première étape concerne le changement politique. Il s’agit d’inciter l’intervention de l’Etat à disposer de l’information sur les systèmes d’exploitation agricole de la plantation à la commercialisation, accompagné d’information météo prévisionnelle. La deuxième étape concerne la force pour apporter ces changements. La troisième est d’identifier les voies et moyens pour trouver une occasion propice. La quatrième est relative au plan concert d’activités pour changer ces politiques en action. Enfin, la cinquième étape est le suivi du dossier au parlement.
Burundi - Environnement
« Climat, nourriture, commerce : développer des politiques et des programmes cohérents »
Bujumbura, le 4 septembre 2014 (Net Press). Tel était le thème d’un atelier de formation qui s’est déroulé à Bujumbura du 1er au 3 septembre 2014. Cet atelier a été organisé par Cuts International Geneva, Action développement et intégration régionale (Adir) et Trade policy training centre in Africa (Trapca).
Dr Gabriel Tchatat et Mme Valérie Siniremera, respectivement consultant au sein de Trapca et consultante de l’Adir, qui étaient formateurs à cette formation, ont formé les participants sur le changement climatique, la sécurité alimentaire et le commerce. Ainsi, différents modules ont été développés afin de permettre aux participants de saisir dans quelles mesures ces trois domaines cités sont liés au Burundi ainsi que dans les discussions régionales et internationales.
Ils ont laissé entendre qu’il y a relations entre changement climatique, sécurité alimentaire et commerce. Selon Dr Tchatat, le changement climatique a des effets directs et indirects sur la sécurité alimentaire à travers les échanges commerciaux. Le commerce a aussi des effets directs sur le changement climatique et la sécurité alimentaire.
Le commerce, le changement climatique et les politiques qui les concernent interagissent de multiples façons importantes. Le changement climatique a des effets directs sur le commerce. Le commerce a des effets directs sur le changement climatique (le transport international contribue directement aux émissions de gaz à effets de serre) et des effets indirects (par la croissance induite par les échanges sur la production et les priorités politiques). Aussi, le changement climatique affecte de nombreux secteurs économiques importants pour le commerce et les échanges par exemple dans l’agriculture, le tourisme, etc.
Le changement climatique a des répercussions sur la disponibilité des produits alimentaires, leur production et sur leurs prix, ce qui peut avoir des effets négatifs en ce qui concerne les importations alimentaires. Les politiques relatives au changement climatique ont des effets sur le commerce. Les politiques commerciales peuvent permettre d’adopter les mécanismes permettant de faire face au changement climatique. Signalons qu’à la clôture de la formation, M. Athanase Mbonimpa, qui a parlé au nom de tous les participants, a invité ces derniers à valoriser ces acquis dans leurs organisations respectives.