Bujumbura, le 8 septembre 2014 (Net Press) . L’assassin ou les assassins ont égorgé ce dimanche vers 17 heures sœurs Lucia Pulic, 78 ans, qui allait fêter ce 8 septembre 2014 son 79ème anniversaire et Olga Paschietti, 82 ans. C’est plus tard vers 3 heures du matin qu’une autre sœur, Bernadette, 79 ans, a été aussi violée puis décapitée par des inconnus. Le drame a été commis dans les enceintes de leur communauté située à la paroisse Guido Maria Conforti de Kamenge, communément appelée « Kwa Buyengero ». Les trois sœurs appartenaient à la congrégation xavérienne.
Le premier vice-président de la République, le ministre de la sécurité publique et des hauts cadres de la police ont fait le déplacement ce matin sur les lieux. Le porte-parole de la police a indiqué que des enquêtes ont déjà commencé et a confirmé que ces sœurs ont été violées avant d’être assassinées. Trois sentinelles qui ont laissé partir une personne qui est passée au dessus du mur pendant la journée, prétextant qu’il s’agissait d’un malade mental, sont sous interrogatoire. Selon le porte-parole de la police, un policier a été dépêché sur les lieux après l’assassinat des deux sœurs afin qu’il y monte la garde. Comme il se trouvait à l’extérieur de la parcelle, il a été alerté par des cris provenant de l’intérieur et a été informé par des sentinelles se trouvant à l’intérieur que la troisième sœur venait d’être tuée.
A travers un communiqué de presse, le secrétariat général du gouvernement exprime son indignation et condamne avec sa dernière énergie cet acte ignoble perpétré contre les missionnaires de cette congrégation de l’Eglise catholique dont les œuvres sociales sont fortement appréciées dans tout le Burundi, et particulièrement dans cette partie de la capitale burundaise. Il adresse ses condoléances les plus attristées, aux chrétiens de la Paroisse Guido Maria Conforti, à la communauté et à la congrégation auxquelles appartenaient ces missionnaires, à l’Eglise catholique toute entière ainsi que sa profonde compassion envers les familles des disparues. A toutes les institutions policières et judiciaires, il demande de tout mettre en œuvre pour que les auteurs de ce crime crapuleux soient rapidement identifiés et sévèrement punis. La communauté internationale quant à elle est invitée à ne pas se lasser dans ses efforts d’assister le Burundi, particulièrement dans le domaine de la sécurité.
Burundi – Politique.
Le parti Uprona tape du poing sur la table
Bujumbura, le 8 septembre 2014 (Net Press) . A travers un communiqué rendu public ce matin, le parti Uprona indique que son comité exécutif dans Bujumbura rural, en collaboration avec la cellule d’appui provinciale (Cap), les 1ers et 2èmes secrétaires, les représentants de l’Ufb et de la Jrr au niveau des communes de Bujumbura se sont rencontrés en vue d’analyser la situation du parti Uprona afin de se préparer pour les élections de 2015.
Ainsi, précise ce communiqué, ils ont alors trouvé que d’une façon générale, la situation est appréciable dans toutes les communes, grâce au leadership du tandem Nditije – Ngayimpenda ainsi que l’apport des députés issus de cette formation politique quin’ont ménagé aucun effort pour résister contre la révision de la constitution et la dénégation des accords d’Arusha.
Toutefois, ces organes ont trouvé qu’un groupe de personnes, composé entre autres de Dieudonné Giteruzi, de Canésius Havyarimana, de Jean Claude Banyiyezako, de Francis Ngaruko et de Pie Ntiyankundiye ont opté pour accompagner Mme Concilie Nibigira pour grossir les rangs du Cndd-Fdd.
C’est pourquoi, explique le même communiqué, le comité exécutif du parti Uprona a pris la décision de suspendre du parti Uprona Mrs Dieudonné Giteruzi, Canésius Havyarimana et Jean Claude Banyiyezako. Le parti Uprona a suspendu également de tous les organes du parti Mrs. Francis Ngaruko et Pie.Ntiyankundiye
Le comité exécutif du parti Uprona prie alors tous les Badasigana d’isoler ceux qu’il qualifie de traitres puisqu’ils ont rompu avec l’idéologie du prince Louis Rwagasore.
Burundi - Commerce
Quels critères pour octroyer des stands au marché du Cotebu ? S’interroge M. Minani
Bujumbura, le 8 septembre 2014 (Net Press) . Les commerçants qui exerçaient leurs activités au marché central de Bujumbura se sont fait inscrire ce matin au stade prince Louis Rwagasore pour avoir des stands au marché de Cotebu. Certains commerçants rencontrés sur place disent que cette opération se passe dans la tranquillité et la transparence. Mais d’autres par contre se lamentent qu’ils n’ont été enregistrés car ils n’avaient pas de contrats qui les liaient avec la Sogemac. Or, précisent-ils, ces documents ont pris feu lors de ‘incendie qui a ravagé le marché central de Bujumbura en date du 27 janvier 2013.
Le président de la commission chargée de l’enregistrement, M. Melchior Simbaruhije, affirme lui aussi que cette opération se passe dans la transparence. Selon lui, même ceux qui n’ont pas des originaux des contrats avec la Sogemac seront enregistrés. Il y a des chefs de quartier qui sont là pour vérifier la véracité de leurs propos. Le président de cette commission espère que le 10 septembre 2014, on aura terminé l’enregistrement de tous les commerçants détenteurs des contrats avec la Sogemac.
Même si certains commerçants affirment que l’opération se passe dans la transparence, ils ont des inquiétudes qu’ils ne bénéficieront pas tous des stands au marché de Cotebu. Pour Vincent Minani, président de la chambre fédérale, le problème est que tous les commerçants ne pourront pas avoir des stands au marché du Cotebu. Car, a-t-il dit, l’ancien marché central de Bujumbura disposait de beaucoup plus de stands que le marché du Cotebu qui n’en a même pas la moitié. Il a souligné qu’il ne sait pas encore les critères sur lesquels ils vont se baser pour octroyer des stands.
Burundi – Droits de l’Homme - Justice
L’Ajena préoccupée par la situation de Mbonimpa
Bujumbura, le 8 septembre 2014 (Net Press) . L’association des jeunes pour la non-violence active éprouve une grande peur suite à l’état de santé de M. Pierre-Claver Mbonimpa, cet infatigable défenseur et prédicateur des droits humains. A travers un communiqué de ce matin, ce véritable citoyen du Burundi se trouve à l’hôpital Bumerec suite aux conséquences de son incarcération injuste et non justifiable, aux yeux de cette association.
Face à tout cela, cette association demande au président de la République de mettre sur pieds une commission composée par les représentants du gouvernement, de la société civile et de la communauté internationale pour enquêter sur les allégations de M. Mbonimpa à propos de jeunes burundais en entrainement militaire sur le sol congolais. Cela aiderait les juges qui vont siéger pour le procès de la détention de cet activiste, comme le précise Jean Nduwimana, président de l’Ajena.
Il indique que son organisation ne croit en aucune autre preuve si ce n’est que l’aboutissement d’une enquête indépendante sur cette affaire. Il signale aux magistrats lors l’audience prochaine de ne pas oser statuer sur cette affaire sans le document d’enquête à la main car cela serait une perte de temps pour que ce défenseur reste longtemps en prison.
A la communauté internationale, de suivre de près la situation des droits humains et celle des défenseurs afin de presser le gouvernement de Bujumbura à adopter une politique claire matérialisée par une loi visant la défense des défenseurs des droits de l’homme. Aux organisations de défense des droits humains, de constituer une forte synergie afin de suivre le dossier de distribution des armes aux jeunes et des entrainements militaires de certains jeunes burundais, conclut l’Ajena
Burundi - Politique
Léonce à Domitien : Sortez s’il vous plaît !
Bujumbura, le 8 septembre 2014 (Net Press) . Lors d’un point de presse animé ce dimanche 7 septembre 2014, Léonce Ngendakumana, président du parti Sahwanya Frodebu, a indiqué que le conseil national de discipline vient de transmettre au comité exécutif national une décision d’exclure définitivement M Domitien Ndayizeye du parti Sahwanya Frodebu pour avoir déserté le parti en abandonnant toutes les activités du parti, notamment la participation aux réunions des organes et aux festivités du parti, suspendu toute cotisation ordinaire depuis 2010.
Pour Léonce Ngendakumana, Domitien Ndayizeye est aussi reproché d’organiser des campagnes de désinformation et de subversion au sein des organes et des militants du parti à travers des réunions et des organes à ceux du parti illégalement reconnu, le dénigrement des autorités et des organes du parti Sahwanya Frodebu à travers les médias, les organes parallèles en violation des textes qui régissent le parti ainsi que la volonté manifeste d’une détermination de créer un deuxième parti Nyakuri.
Le président du parti Sahwanya Frodebu a alors précisé que pour tous ces motifs, le comité exécutif national prend acte de la décision du conseil national de discipline et vient de faire notifier à l’intéressé la décision qui prend effet dès sa transmission, et demande au ministre de l’intérieur ayant la gestion des partis politiques dans ses attributions de faire respecter le parti Sahwanya Frodebu, régulièrement enregistré et légalement reconnu, et de ne pas prêter mains fortes à celui de facto de M Domitien Ndayizeye. Il demande alors à ses représentants à tous les niveaux de rester vigilants et de ne jamais se laisser distraire par le Frodebu Nyakuri.
Burundi - Santé
L’hôpital de Kiganda presque démuni de tout.
Muramvya, le 8 septembre 2014 (Net Press) . L’hôpital de Kiganda situé en province Muramvya se trouve en situation de pénurie alarmante. Au moment où le courant électrique est devenu une « denrée » rare jusqu’à ce que même la capitale du pays connaît des délestages, l’intérieur du pays en est dépourvu presqu’en permanence, y compris cet hôpital qui compte parmi les plus importants au centre du pays.
Le grand problème qu’il connaît est l’absence d’un groupe électrogène de substitution, ce qui fait qu’en cas de coupure du courant, certains services-clés de soins des malades deviennent impossibles. C’est’le cas de la radiographie et de l’écogaphie comme l’a indiqué hier la médecin-directrice de l’hôpital, pour ne citer que les plus courants.
Et pour ajouter le drame au drame, il n’y a aucune ambulance pour évacuer les malades en cas d’urgence car l’hôpital de Kibuye situé à une vingtaine de kilomètres de là, est celui qui sert d’hôpital de secours, lorsque celui de Kiganda n’est pas fonctionnel.
Burundi – Francophonie - Election
Pierre Buyoya en campagne électorale en France
Paris, le 8 septembre 2014 (Net Press) . L’ancien président de la République du Burundi, Pierre Buyoya, qui brigue le poste de secrétaire général de la francophonie qui sera pourvu à la fin du mois de novembre de l’année en cours, était l’invité de Frédéric Rivière de la Rfi à la fin de la semaine dernière pour dire quelle serait « la valeur ajoutée » dont bénéficierait cette organisation internationale s’il était désigné pour la piloter.
Pour se montrer innovant, il a répondu qu’au cas où il obtiendrait la confiance des chefs d’Etat ayant en commun l’usage de la langue française, il ferait de cette organisation « le levier pour la croissance économique » et pour la promotion de l’éducation via les Nouvelles technologies de l’information et de la communication (Ntic).
Mais la grande question à laquelle il s’attendait certainement était celle qui consistait à ce qu’il explique comment le double putschiste qui a accédé au pouvoir à la tête des blindés en 1987 et en 1996, pouvait avoir l’ambition d’être placé à la tête d’une organisation mettant en avant les valeurs de la démocratie et du respect des droits de l’homme.
Le plus important, a-t-il répondu à Frédéric Rivière, ce n’est pas la manière dont on accède au pouvoir, mais ce que l’on fait de ce pouvoir et comment on le quitte. Pour ce qui me concerne, mon premier mandat (1987-1993) a été consacré à faire avancer le Burundi et à le faire aboutir à une démocratie authentique.
Quant à mon second mandat, (1996-2003), il a culminé avec la signature des accords de paix d’Arusha en 2000.
Depuis lors jusqu’à ce jour, je consacre mon temps et mes énergies à intervenir ici et là pour contribuer à régler des conflits, et à la demande de ‘Union Africaine et de l’Organisation Internationale de la francophonie.